QUE
SAVONS-NOUS
DE LA LANGUE NEPHITE
?
Par Book of Mormon Central · 3 novembre 2020
« Nous
avons écrit ces annales selon notre connaissance, dans les caractères qui
sont appelés parmi nous l'égyptien réformé, transmis et altérés par nous,
selon notre manière de parler. Et si nos plaques avaient été suffisamment
grandes, nous aurions écrit en hébreu; mais l'hébreu a été altéré aussi
par nous; et… aucun autre peuple ne connaît notre langue » (Mormon
9:32-34)
Les faits
Les efforts pour comprendre la langue néphite se sont naturellement
concentrés sur l'hébreu et l'égyptien, puisque ce sont les langues
mentionnées dans le Livre de Mormon lui-même (1 Néphi 1:2 ; Mormon
9:32–33) [1]. Aussi productives et fructueuses que ces études aient été,
il est important de se rappeler que la langue néphite n’est pas restée
immuable au cours de son histoire. Après avoir aidé son père à compiler et
à abréger des annales néphites d'une valeur presque millénaire, Moroni
note que leur égyptien et leur hébreu ont été « altérés » au fil du temps,
au point que « aucun autre peuple ne connaît notre langue » (Mormon
9:32–34).
Les langues peuvent changer, et changent souvent radicalement sur de
longues périodes de temps, au point que les étapes antérieures de la même
langue peuvent être complètement indéchiffrables pour les locuteurs
d’aujourd’hui. Le vieil anglais d'il y a environ mille ans, par exemple,
est en grande partie inintelligible pour les anglophones d'aujourd'hui.
Ainsi, sans accès direct aux annales néphites dans leur langue d'origine,
il est impossible de déterminer à quel point les langues néphites ont été
altérées et changées. Comme l'a conclu John L. Sorenson, « Dans
l'ensemble, ces faits signifient que nous n'avons aucune idée de la langue
utilisée par Mormon [2]. »
Les recherches sur les langues amérindiennes effectuées au cours des
dernières décennies par le linguiste Brian D. Stubbs peuvent aider à
clarifier les questions sur la linguistique néphite. Stubbs est une
autorité reconnue sur la famille des langues uto-aztèques, qui comprend
une trentaine de langues parlées par les autochtones principalement de
l'ouest du Mexique et du sud-ouest des États-Unis [3]. Il est également
versé dans les langues sémitiques et proche-orientales, ce qui constitue
chez lui un bagage rare dans des langues de l’Ancien et du Nouveau Monde
[4].
Quand il s’est mis à étudier les langues uto-aztèques, Stubbs a remarqué
de nombreuses similitudes avec les langues sémitiques qu'il avait étudiées
auparavant. Dans les premiers stades, il a identifié plusieurs centaines
de cognats (mots ayant la même origine linguistique) potentiels entre
l'hébreu et l'uto-aztèque [5]. À mesure qu’il poursuivait ses études, la
liste s’est allongée à plus de mille connexions potentielles, et il a
aussi découvert des liens avec l’égyptien [6]. Enfin, après trois
décennies de recherches, Stubbs a publié une étude approfondie documentant
1528 connexions totales entre les langues uto-aztèques et sémitiques ou
égyptienne [7].
Aussi impressionnante que soit cette liste, Stubbs se doutait bien que
toute proposition affirmant que les langues de l'Ancien Monde avaient un
impact significatif sur une famille de langues du Nouveau Monde serait
accueillie avec scepticisme et résistance. Il a donc déployé des efforts
assidus pour s'assurer qu’il appliquait les outils méthodologiques les
plus stricts à ses études. Par exemple, dans ses longues listes de cognats
possibles, il a démontré l’existence d’une mutation consonantique
systématique. Cela donne de la force à ses données impressionnantes, car
les termes apparentés dans des langues apparentées présentent souvent des
changements phonétiques systématiques.
Par exemple, en uto-aztèque, Stubbs a remarqué que le son b des
mots sémitiques devenait systématiquement kw, ce qui ressemble à
une mutation que l’on sait se produire dans d'autres langues apparentées
[8]. Ainsi, le baka(y) sémitique, « pleurer », correspond au terme
uto-aztèque reconstitué kweke , qui signifie également
« pleurer » [9]. Et le terme sémitique bahamat, qui signifie
« retour », correspond au terme uto-aztèque kwahami ,
« retour » [10]. Dans chaque cas et dans une quarantaine d'autres, les
mots et les significations sont presque identiques, et chacun présente une
mutation de b en sémitique à kw en uto-aztèque.
En plus de la mutation de b vers kw, Stubbs a trouvé
une autre souche sémitique dans laquelle b mute vers p en
uto-aztèque. La racine sémitique de la foudre est baraq, et en
uto-aztèque, le terme reconstitué pour la foudre est perok [11].
L’uto-aztèque yasipa , « être assis, demeurer », correspond à
l'hébreu ya šiba , « être assis, résider » [12]. En plus du
terme uto-aztèque kweke pour « pleurer », paka
est un autre mot reconstitué pour « pleurer » en uto-aztèque,
correspondant au baka(y) sémitique [13]. Encore une fois, dans
chaque cas, les mots et les significations dans les deux langues sont
presque identiques, à l'exception d'une mutation de b en sémitique
à p en uto-aztèque.
Le passage de b à p est également évident dans les
cognats égyptiens trouvés par Stubbs. Par exemple, en égyptien sbk désigne le crocodile et est également le nom du dieu crocodile (Sobek).
En uto-aztèque, le mot reconstitué pour crocodile est supak ou
sipak [14]. bit égyptien signifie abeille, tandis que pitV
en uto-aztèque signifie abeille ou guêpe [15]. De même, bik en
égyptien fait référence aux faucons tout comme pik en uto-aztèque
[16].
La présence de deux mutations différentes communes et systématiques pour
le b sémitique (une vers kw, une autre vers p),
ainsi que plusieurs autres détails, a suggéré à Stubbs qu'il y avait deux
souches sémitiques qui ont influencé l’uto-aztèque, chacune avec son
propre jeu de caractéristiques distinctives. Les deux semblent être de
l’hébreu, mais l'une (ce que Stubbs appelle le sémitique-p) montre une
influence de l'araméen [17], tandis que l'autre (sémitique-kw) semble
avoir une influence phénicienne [18]. Les cognats égyptiens manifestent
plusieurs des mêmes mutations consonantiques que les cognats sémitiques-p
[19].
Chaque composant contribue de 400 à 700 (sur le total de 1528) cognats
potentiels avec l'uto-aztèque. Ceci est remarquable car généralement,
seuls 50 à 200 cognats suffisent pour établir une relation entre deux
langues [20]. Au total, Stubbs estime qu'environ 30 à 40% de l'uto-aztèque
est dérivé des langues sémitiques et égyptienne [21], qui selon lui, se
sont mêlées aux composants amérindiens d'uto-aztèque il y a 2500 à 3000
ans [22].
Chose significative, Stubbs constate que le fait de reconnaître la
présence de mots sémitiques et égyptiens créolisés en uto-aztèque résout
sept des neuf questions persistantes et sans réponse que les linguistes se
posent sur l’uto-aztèque [23]. Ainsi, ces données ont le genre de
« pouvoir explicatif » que « les linguistes recherchent pour identifier la
meilleure parmi les théories concurrentes pour expliquer ce qui se passe
dans la langue [24]. »
Commentaire
Bien que certains linguistes aient émis des réserves [25], plusieurs
linguistes et autres spécialistes ont été impressionnés par le travail en
profondeur de Brian Stubbs [26]. Stubbs lui-même reconnaît qu'« une
acceptation générale parmi les linguistes du lien uto-aztèque avec les
langues du Proche-Orient prendra du temps ou ne se produira peut-être
jamais. » Néanmoins, il est confiant: « le cas du lien entre uto-aztèque
et Proche-Orient est fort » [27]. Même si les données sont solides, Stubbs
a reconnu que la découverte d'hébreu ou d’égyptien dans une famille de
langues amérindiennes « ne prouve pas nécessairement le Livre
de Mormon, puisque un élément sémitique ... pourrait être arrivé
indépendamment de Léhi et de Mulek [28]. »
Néanmoins, ces données s'accordent remarquablement bien avec ce qui est
présenté dans le Livre de Mormon [29]. Le livre rapporte l'afflux de deux
peuples de langue sémitique dans le Nouveau Monde, dans une proximité
géographique relativement étroite l'un par rapport à l'autre, au début du
VIe siècle av. J.-C. Le premier groupe -- Léhi et sa famille -- avait des
racines dans le royaume du nord, Israël (1 Néphi 5:14). Celui-ci jouxtait
les régions de langue araméenne, ce qui a influencé leur dialecte hébreu
[30]. Ce même groupe avait également une connaissance de l'égyptien (1
Néphi 1:2). Cela pourrait expliquer la présence de l'hébreu d'influence
araméenne (sémitique-p), ainsi que de l'égyptien avec des mutations
consonantiques semblables à l’uto-aztèque.
On en sait moins sur le deuxième groupe (les habitants de Mulek), sauf
qu'ils sont partis de Jérusalem à peu près au même moment que le premier,
et au moment où les deux groupes ont fusionné (au deuxième siècle avant
J.-C.), leurs langues étaient déjà mutuellement inintelligibles. (Omni
1:15-17). Cependant, en prenant soigneusement en considération les indices
subtils, les savants saints des derniers jours ont suggéré qu'ils étaient
venus dans le Nouveau Monde à bord d'un navire phénicien [31]. Cela
pourrait expliquer la présence de l'hébreu influencé par le phénicien (le
kw sémitique), avec des mutations consonantiques indépendantes des deux
autres souches linguistiques proche-orientales en uto-aztèque.
Stubbs propose que l’uto-aztèque
pourrait descendre de la langue néphite-mulékite à partir de
l’époque d’Alma [32]. Si tel
est le cas, il peut fournir ce qu’il appelle un « instantané flou »
de la langue du Livre de Mormon
[33]. Aussi flou soit-il, la vision potentielle que cet instantané
peut apporter aux études linguistiques du Livre de Mormon n’a pas encore
été pleinement réalisée.
Par exemple, l’uto-aztèque
pourrait potentiellement être utilisé pour compléter les études des noms
du Livre de Mormon, qui, à ce jour, ont été principalement axées sur les
anciennes langues du Proche-Orient [34]. En outre, puisque plusieurs des
cognats sémitiques et égyptiens en
uto-aztèque traitent
de plantes et d’animaux, ces mots pourraient éclairer des questions sur
les plantes et les animaux apparemment anachroniques dans le Livre de
Mormon [35].
En plus d’informer le lecteur sur certains aspects du texte, les
conclusions de Stubbs, en supposant qu’elles soient solides, peuvent être
parmi les éléments de preuve les plus puissants jamais trouvés pour le
Livre de Mormon [36]. Comme Stubbs l’a expliqué :
La force des preuves linguistiques tient au fait que si l’on en a conservé
suffisamment pour pouvoir les utiliser linguistiquement, la langue compte
parmi les faits probants les plus pissants. On ne peut pas inventer les
familles linguistiques. Les documents écrits mis au jour dans les
Amériques sont souvent qualifiés de canulars ... mais les liens
linguistiques, lorsqu’ils sont visibles, révèlent des liens spécifiques
entre les temps anciens et les temps modernes, et les milliers de gens
parlant des langues apparentées ne
s’inventent pas[37].
Maintenant que nous avons les imposantes publications de Stubbs sur la
table, ces éléments de preuve ont
le potentiel d’apporter une plus grande lumière sur la langue néphite, et
donc sur le texte sacré du Livre de Mormon.
Notes:
[1] On trouvera des exemples récents dans Matthew L. Bowen, Name as
Key-Word: Collected Essays on Onomastic Wordplay and the Temple in Mormon
Scripture (Orem, UT: The Interpreter Foundation, 2018); Donald W.
Parry, Preserved in Translation: Hebrew and Other Ancient Literary
Forms in the Book of Mormon (Salt Lake City and Provo, UT: Deseret
Book and BYU Religious Studies Center, 2020).
[2] John L. Sorenson, Mormon’s Codex: An Ancient American Book (Salt
Lake City and Provo, UT: Deseret Book and the Neal A. Maxwell Institute
for Religious Scholarship, 2013), 173.
[3] Il a publié ce qui suit sur le sujet de l’uto-aztèque: Brian Darrel
Stubbs, “The Labial Labyrinth in Uto-Aztecan”, International Journal of
American Linguistics 61, no. 4 (1995): 396–422; Brian D. Stubbs, “More
Palatable Reconstructions for Uto-Aztecan Palatals,” International
Journal of American Linguistics 66, no. 1 (2000): 125–137; Brian D.
Stubbs, “The Comparative Value of Tubar in Uto-Aztecan,” in Uto-Aztecan—Structural,
Temporal, and Geographic Perspectives: Papers in Memory of Wick R. Miller,
ed. Eugene H Casad and Thomas L. Willett (Hermosillo, Mexico: Universidad
de Sonora, 2000), 357–369; Brian Stubbs, “New Cognate Sets Yield New
Perspectives for Uto-Aztecan Reconstructions,” in Studies in
Uto-Aztecan, ed. Luis M. Barragan and Jason D. Haugen (MIT Working
Papers on Endangered and Less Familiar Languages, no. 5, 2003), 1–20;
Brian D. Stubbs, Uto-Aztecan: A Comparative Vocabulary (Blanding,
UT: Rocky Mountain Books, 2011).
Cette publication finale (le vocabulaire comparatif) a reçu cet éloge:
“C’est un apport monumental qui a hissé l’UA comparatif à un nouveau
niveau.”
Voir Kenneth C. Hill, critique de Uto-Aztecan: A Comparative Vocabulary,
by Brain D. Stubbs, International Journal of American Linguistics 78,
no. 4 (2012): 591–592.
[4] Pour être précis, Stubbs a pris l’hébreu, l’arabe et l’égyptien (ainsi
que le navajo) comme cours
préparatoires à la licence à BYU. Il a ensuite commencé des études de
licence en langues sémitiques à l’université d’Utah avant de passer à la
linguistique en acquérant une maîtrise avec les langues uto-aztèques comme
spécialité. Il a alors travaillé à un doctorat en langues sémitiques.
[5] Le travail de Stubbs a été signalé pour la première fois par FARMS en
décembre 1987.
Voir “Hebrew and Uto-Aztecan: Possible Linguistic Connections,” in Reexploring
the Book of Mormon: A Decade of New Research, ed. John W. Welch (Salt
Lake City and Provo, UT: Deseret Book and FARMS, 1992), 279–281.
FARMS a publié un rapport préliminaire de son oeuvre l’année suivante avec
206 propositions de connexion.
Voir Brian Stubbs, “Elements of Hebrew in Uto-Aztecan: A Summary of the
Data,” FARMS Preliminary Report, 1988.
[6] Voir Brian Darrel Stubbs, “Looking Over vs. Overlooking Native
American Languages: Let’s Void the Void,” Journal of Book of Mormon
Studies 5, no. 1 (1996): 1–49.
[7] Voir Brian D. Stubbs, Exploring the Explanatory Power of Semitic
and Egyptian in Uto-Aztecan (Provo, UT: Grover Publications, 2015).
[8] On trouvera dans Stubbs, “Elements of Hebrew,” 7 et Stubbs, “The
Labial Labyrinth,” 396–422 une étude plus technique des mutations de b ou p vers kw ou gw.
[9] Stubbs, Exploring, 71, no. 24.
[10] Stubbs, Exploring, 68, no. 7.
[11] Stubbs, Exploring, 158, no. 527.
[12] Stubbs, Exploring, 66, no. 3.
[13] Stubbs, Exploring, 71, no. 24.
[14] Stubbs, Exploring, 87, no. 115.
[15] Stubbs, Exploring, 95, no. 141. Le V majuscule à la fin de
pitV représente une voyelle incertaine.
[16] Stubbs, Exploring, 95, no. 142.
[17] Stubbs, Exploring, 157–302.
[18] Stubbs, Exploring, 65–84.
[19] Stubbs, Exploring, 87–156.
[20]
Stubbs, Exploring, 1, 9.
[21]
John L. Sorenson and Brian D. Stubbs, “Was There Hebrew Language in
Ancient America? An Interview with Brian Stubbs,” Journal of Book of
Mormon Studies 9, no. 2 (2000): 57.
[22] Brian D. Stubbs, “Answering the Critics in 44 Rebuttal Points,” Interpreter:
A Journal of Latter-day Saint Faith and Scholarship 37 (2020): 239.
[23] Stubbs, Exploring, 303–319.
[24] Stubbs, Exploring, 1.
[25] On trouvera des critiques de l’œuvre de Stubbs dans Chris Rogers, “A
Review of the Afro-Asiatic:Uto-Aztecan Proposal,” Journal of Book of
Mormon Studies 28 (2019): 258–259; Magnus Pharao Hansen, “An
Evaluation of the Nahuatl Data in Brian Stubbs’ work on
Afro-Asiatic/Uto-Aztecan,” Nahuatl Studies (blog), September 12,
2019. Stubbs, “Answering the Critics,” 237–292, répond à ces critiques.
John S. Robertson, “An American Indian language Family with Middle Eastern
Loanwords: Responding to A Recent Critique,” Interpreter: A Journal of
Latter-day Saint Faith and Scholarship 34 (2019): 1–16 prend aussi la
défense de Stubbs. Voir aussi Brian D. Stubbs et Joseph M. Spencer,
“Historical Linguistics and the Book of Mormon: An Interview,” Journal
of Book of Mormon Studies 29 (2020): 215–230.
[26] David H. Kelley, linguiste des langues mésoaméricaines qui a
contribué au déchiffrement de l’écriture maya, a examiné une version
préliminaire de l’analyse de Stubbs et a fait cette réflexion: “C’est la
recherche la plus intéressante et la plus significative que j’aie vue
depuis des années” (cité dans Stubbs, Exploring, 436). John S.
Robertson, un autre mayaniste et linguiste historique éminent a dit: “Moi
qui pratique la méthode comparative historique depuis plus de quarante
ans… je ne peux trouver aucune manière facile de contester l’ampleur des
données” (John S. Robertson, “Exploring Semitic and Egyptian in
Uto-Aztecan Languages,” Interpreter: A Journal of Mormon Scripture 25
[2017]: 114). D’autres, tels que Dirk Elzinga, Roger Westcott et Stephen
C. Jett ont également été impressionnés.
Voir Dirk Elzinga, review of Exploring the Explanatory Power of Semitic
and Egyptian in Uto-Aztecan, by Brain D. Stubbs, BYU Studies
Quarterly 55, no. 4 (2016): 172–176; Roger Williams Westcott, “Early
Eurasian Linguistic Links with North America,” in Across Before
Columbus? Evidence for Transoceanic Contact with the Americas Prior to
1492, ed. Donald Y. Gilmore and Linda S. McElroy (Edgecomb, ME: New
England Antiquities Research Association, 1998), 195–196; Stephen C. Jett,
review of Exploring the Explanatory Power of Semitic and Egyptian in
Uto-Aztecan, by Brain D. Stubbs, Pre-Columbiana: A Journal of
Long-Distance Contacts 6, nos. 2–4 (2015–2017): 44–46. Stephen C.
Jett, Ancient Ocean Crossings: Reconsidering the Case for Contacts with
the Pre-Columbian Americas (Tuscaloosa, AL: University of Alabama,
2017), 346 cite aussi de manière positive l’œuvre de Stubbs.
[27] Brian D. Stubbs, Changes in Languages: From Nephi to Now, 2nd
ed.
(Blanding, UT: Four Corners Digital Design, 2020), 121. L’abréviation en
UA de uto-aztèque par Stubbs a été
remplacée sans commentaire par le terme complet.
[28] Stubbs, “Looking Over,” 6.
[29] Stubbs, Changes in Languages.
[30] Par exemple, Gary A. Rendsberg, How the Bible is Written (Peabody,
MA: Hendrickson, 2019), 491–500 traite de “l’hébreu israélite” (l’hébreu
parlé par les Israélites du nord), mentionnant et allant même jusqu’à
donner des exemples d’influence araméenne.
[31] Voir John L. Sorenson, “The ‘Mulekites’,” BYU Studies 30, no.
3 (1990): 6–22.
[32] Stubbs, Changes in Languages, 120.
[33] Stubbs, Changes in Languages, 9.
[34] À ce sujet, voir les commentaires dans Stubbs, Changes in
Languages, 93–103.
[35] Voir Stubbs, Exploring , 338–340 pour une liste de
cognats sur des plantes et des animaux. Plusieurs de ces exemples
impliquent un transfert de mutations d’emprunts de termes sémitiques et
égyptiens d’espèces de l'Ancien Monde vers des espèces similaires du
Nouveau Monde. Jeff Lindsay, « The Next Big Thing in LDS
Apologetics: Strong Semitic and Egyptian Elements in Uto-Aztecan Languages
», Interpreter: A Journal of Mormon Scripture 26 (2017):
256–257 explore une possibilité similaire avec des termes liés à la
métallurgie.
[36] Voir Lindsay, « The Next Big Thing », 227-267.
[37] Stubbs, Changes in Languages , 112.
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