CHAPITRE 24 : PREDESTINATION ET PREORDINATION

Tous ont vécu dans le monde des esprits

Un des enseignements les plus mal compris des Saintes Écritures est le principe de la prédestination enseigné par Calvin, un des premiers réformateurs. S'il avait compris le principe de l'existence prémortelle, s'il avait su que nous avons tous vécu dans le monde des esprits avant de naître sur cette terre, cela lui aurait permis de comprendre comment des hommes pouvaient être préordonnés, appelés et choisis avant de naître pour accomplir une certaine oeuvre ici-bas sans être prédestinés. Il aurait aussi compris comment le Seigneur, connaissant l'esprit de tous ses enfants, pouvait savoir à l'avance ce qu'ils feraient dans des circonstances données, tout comme les parents terrestres peuvent savoir dans une large mesure comment leurs propres enfants réagiront dans une situation donnée.


Mais l'Écriture Sainte ne confirme pas la position extrême prise par beaucoup, selon laquelle :


(1) certains sont prédestinés à la vie éternelle et y arriveront quoi qu'ils fassent, tandis que d'autres sont prédestinés à la damnation éternelle et, dans ce cas, ne peuvent rien y changer ;
(2) que chaque acte de notre vie est prédéterminé avant notre naissance et que nous ne pouvons nous en écarter et
(3) que tout ce qui nous arrive dans la vie est la volonté du Seigneur.
Cette croyance rend le Seigneur responsable de toute la méchanceté, de toute la désobéissance et de toute l'injustice du monde. Si l'homme n'a pas de libre arbitre, s'il n'a pas le choix, c'est Dieu, qui a créé l'homme, qui doit avoir fait le choix, et, dès lors, c'est lui et non pas l'homme qui est responsable de la vie de l'homme.
L'explication que l'on donne généralement est que tous les hommes sont à leur naissance sujets à la damnation éternelle, mais que par le principe de la grâce, ceux que le Seigneur décide d'y prédestiner peuvent obtenir le salut, pas les autres. On qualifie généralement cette conception de fatalisme.

Écritures difficiles à comprendre

L'explication que voici devrait aider à comprendre certaines Écritures relatives à la doctrine de la prédestination.
Pierre nous avertit que Paul a fait sur ce sujet des déclarations difficiles à comprendre pour ceux qui n'ont pas l'esprit de prophétie et ceux qui n'ont pas étudié la chose à fond :

Croyez que la patience de notre Seigneur est votre salut, comme notre bien-aimé frère Paul vous l'a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée.
C'est ce qu'il fait dans toutes les lettres, où il parle de ces choses, dans lesquelles il y a des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Écritures, pour leur propre ruine (2 Pierre 3 :15, 16).

Examinons maintenant quelques-uns des passages de Paul :

Voici, en effet, la parole de la promesse : Je reviendrai à cette même époque, et Sarah aura un fils.
Et, de plus, il en fut ainsi de Rébecca, qui conçut du seul Isaac notre père ;
Car, quoique les enfants ne fussent pas encore nés et qu'ils n'eussent fait ni bien ni mal - afin que le dessein d'élection de Dieu subsistât, sans dépendre des oeuvres, et par la seule volonté de celui qui appelle
Il fut dit à Rébecca : L'aîné sera assujetti au plus jeune ; selon qu'il est écrit : J'ai aimé Jacob et j'ai haï Ésaü.
Que dirons-nous donc? Y a-t-il en Dieu de l'injustice? Loin de là! (Romains 9 :9-14).

Une lecture hâtive de cette Écriture pourrait nous amener à supposer que c'est avant la naissance de Jacob et d'Esaü que le Seigneur a dit : «J'ai aimé Jacob et j'ai haï Ésaü.» Voyons ce que le Seigneur a réellement dit avant leur naissance :

Et l'Éternel lui dit (à Rébecca : Deux nations sont dans ton ventre, et deux peuples se sépareront au sortir de tes entrailles ; un de ces peuples sera plus fort que l'autre, et le plus grand sera assujetti au plus petit (Gen. 25 :23).

Donc, avant que ces jumeaux ne naissent, le Seigneur savait quels esprits il envoyait pour être les fils de Rébecca, et quels esprits il enverrait par leur intermédiaire pour être leur postérité, et il savait qui naîtrait le premier :

Il a fait que tous les hommes sortis d'un seul rang, habitassent sur toute la surface de la terre, ayant déterminé la durée des temps et les bornes de leur demeure (Actes 17 :26).

De même le Seigneur avait décidé du moment et du lieu de la naissance d'Ésaü et de Jacob. Il les connaissait, ainsi que leur genre de vie, et il savait ce qu'ils feraient dans les circonstances où ils se trouveraient. C'est pourquoi il était à même de dire, avant même leur naissance : «Et le plus grand sera assujetti au plus petit.»
Et maintenant, quand le Seigneur a-t-il dit : «J'ai aimé Jacob et j'ai haï Ésaü»?
Voici les paroles que le Seigneur a dites à son prophète Malachie, environ treize cents ans après la naissance d'Ésaü et de Jacob:

Oracle, parole de l'Éternel à Israël par Malachie.
Je vous ai aimés, dit l'Éternel. Et vous dites : En quoi nous as-tu aimés? Ésaü n'est-il pas frère de Jacob? dit l'Éternel. Cependant j'ai aimé Jacob,
Et j'ai eu de la haine pour Ésaü, j'ai fait de ses montagnes une solitude, j'ai livré son héritage aux chacals du désert (Mal. 1:1-3).

Treize cents ans après leur naissance, le Seigneur pouvait bien faire une telle déclaration. Nous ne prendrons pas le temps de passer en revue la vie de Jacob, sauf pour rappeler au lecteur que le Seigneur changea son nom en Israël à cause de sa fidélité, et qu'il se trouve maintenant à la tête de la maison d'Israël, tandis que voici ce que Paul nous dit de l'infidélité d'Ésaü :

(Veillez) à ce qu'il n'y ait ni impudique, ni profane comme Esaü, qui pour un mets vendit son droit d'aînesse (Héb. 12 :16).

Examinons maintenant un autre passage de Paul qui est fréquemment mal compris. Les défenseurs du principe de la prédestination appellent souvent l'épître aux Romains, chapitre 9, «une Bible dans la Bible » :

O homme, toi plutôt, qui es-tu pour contester avec Dieu? Le vase d'argile dira-t-il à celui qui l'a formé : Pourquoi m'as-tu fait ainsi? Le potier n'est-il pas maître de l'argile, pour faire avec la même masse un vase d'honneur et un vase d'un usage vil?
Et que dire, si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère formés pour la perdition.
Et s'il a voulu faire connaître la richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde qu'il a d'avance préparés pour la gloire? (Rom. 9 :20-23).

De cette Écriture on déduit que le Seigneur (le potier) a le pouvoir de former, avec la même masse, un vase d'honneur et un vase d'un usage vil, et que le vase d'argile ne peut dire à celui qui l'a formé : «Pourquoi m'as-tu fait ainsi?» Gardons en mémoire ce passage et rapprochons-en un autre passage de Paul sur le même sujet :

Dans une grande maison, il n'y a pas seulement des vases d'or et d'argent, mais il y en a aussi de bois et de terre ; les uns sont des vases d'honneur, et les autres sont d'un usage vil.
Si donc quelqu'un se conserve pur, en s'abstenant de ces choses, il sera un vase d'honneur, sanctifié, utile à son maître, propre à toute bonne oeuvre (2 Tim. 2 :20, 11).

Il ressort fort clairement de ce passage de l'épître de Paul à Timothée que quels que soient les handicaps ou les limitations qu'on ait dans la vie, en se purifiant on peut devenir «un vase d'honneur, sanctifié, utile à son maître, propre à toute bonne oeuvre».

La parabole des talents

Ce n'est là qu'une autre façon d'enseigner ce que Jésus avait dit dans la parabole de l'homme qui, partant pour un long voyage lointain, avait appelé ses serviteurs et leur avait remis ses biens :

Il donna cinq talents à l'un, deux à l'autre, et un au troisième, à chacun selon sa capacité, et il partit (Matt. 25 :15).

Puis il revint et leur demanda des comptes. Celui qui avait reçu cinq talents en rendit dix ; celui qui en avait reçu deux en rendit quatre, et tous deux furent récompensés comme de fidèles serviteurs ; mais celui qui n'en avait reçu qu'un le cacha dans le sol et de lui le Maître dit :

Otez-lui le talent, et donnez-le à celui qui a les dix talents (Matt. 25 :28).

Donc, comme l'avait dit Paul, le vase d'argile ne peut pas dire à celui qui l'a fait : «Pourquoi m'as-tu fait ainsi?»
L'un peut avoir reçu cinq talents, l'autre deux et l'autre un, mais aux yeux du Seigneur, ce qui importe, ce n'est pas tant ce que l'on a reçu que ce que l'on fait de ce que l'on a reçu.

L'argile dans la main du potier

Jérémie a parlé du travail du potier :

La parole qui fut adressée à Jérémie de la part de l'Éternel en ces mots :
Lève-toi, et descends dans la maison du potier ; là, je te ferai entendre mes paroles. Je descendis dans la maison du potier, et voici, il travaillait sur un tour.
Le vase qu'il faisait ne réussit pas, comme il arrive à l'argile dans la main du potier ; il -en refit un autre vase, tel qu'il trouva bon de le faire. Et la parole de l'Éternel me fut adressée en ces mots : Ne puis-je pas agir envers vous comme ce potier, maison d'Israël? dit l'Éternel. Voici, comme l'argile est dans la main du potier, ainsi vous êtes dans ma main, maison d'Israël!
Soudain je parle, sur une nation, sur un royaume, d'arracher, d'abattre et de détruire ;
Mais si cette nation, sur laquelle j'ai parlé, revient de sa méchanceté, je me repens du mal que j'avais pensé lui faire.
Et soudain je parle sur une nation, sur un royaume, de bâtir et de planter ;
Mais si cette nation fait ce qui est mal à mes yeux, et n'écoute pas ma voix, je me repens du bien que j'avais eu l'intention de lui faire (Jérémie 18 :1-10).

Il est donc évident que, quels que soient les caractères d'une nation, si elle se détourne du mal, le Seigneur se repentira du mal qu'il avait l'intention de lui faire, et vice versa, montrant ainsi que toutes les nations et tous les hommes ont leur libre arbitre, et le Seigneur agira envers eux conformément à leur choix.

Paul parle du Pharaon

De la manière dont Paul parle du Pharaon, il pourrait sembler que ce prince n'avait pas de volonté propre, mais qu'il fut suscité dans un certain but et qu'il n'avait pas le choix :

Car l'Écriture dit à Pharaon : je t'ai suscité à dessein pour montrer en toi ma puissance, et afin que mon nom soit publié par toute la terre.
Ainsi, il fait miséricorde à qui il veut et endurcit qui il veut (Romains 9 : 17, 18, cf. aussi Ex. 9 :16).

Pour comprendre ce passage de Paul, il faut avoir présent à l'esprit le principe de la vie prémortelle des esprits - le fait que l'esprit de tous les hommes a vécu avec Dieu dans le monde des esprits avant de naître dans la chair - et que le Seigneur a envoyé certains des esprits nobles et grands à une époque déterminée pour accomplir une certaine oeuvre. Pour illustrer ceci, examinons l'appel du prophète Jérémie :

La parole de l'Éternel me fut adressée en ces mots :
Avant que je t'eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, je t'avais consacré, je t'avais établi prophète des nations (Jér. 1 :4, 5).

De même, le Seigneur connaissait Pharaon avant sa naissance, il comprenait son caractère, il savait comment il réagirait : dans certaines circonstances, devant certaines situations, de sorte que, comme on l'a vu, le Seigneur le suscita dans un but précis, afin de montrer en lui sa puissance. Mais ceci n'obligeait aucunement Pharaon à faire ce qu'il fit, pas plus qu'une nation n'est forcée de faire ce qu'elle fait. Il fallut du temps à Pharaon pour se décider à libérer les enfants d'Israël :

Moïse et Aaron allèrent vers Pharaon, et lui dirent : Ainsi parle l'Éternel, le Dieu des Hébreux : Jusques à quand refuseras-tu de t'humilier devant moi? Laisse aller mon peuple, afin qu'il me serve (Ex. 10:3).

Pharaon fut choisi par le Seigneur et envoyé dans le monde à ce moment particulier parce que le Seigneur le connaissait et savait comment il réagirait dans la situation où il était placé, mais il avait quand même le droit d'exercer son libre arbitre.

Le salut est à la portée de tous

Un autre passage de Paul qui est parfois mal compris s'adressait aux Éphésiens :

Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu.
Ce n'est point par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie (Éph. 2 :8, 9).

Il est clair que nous sommes sauvés par la grâce, car Jésus a fait pour nous ce que nous n'aurions pu faire pour nous-mêmes ; dès lors, ce n'est pas par nos oeuvres, mais par sa grâce dont l'effet se fait sentir chez ceux qui acceptent son Évangile et en vivent les enseignements. Toutefois Paul connaissait la différence entre le salut universel et le salut individuel, qui prête à confusion pour beaucoup, et, de ce fait, rend malaisée pour certains la compréhension de certaines Écritures. Il a dit :

Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ (1 Cor. 15:22).

Peu importe ce que nous faisons, nous revivrons tous à la résurrection grâce à l'expiation du Christ. Mais nous pouvons être ressuscités et pourtant ne pas être sauvés au sens où ce mot est si souvent utilisé dans les Écritures. Paul comprenait fort bien cela, comme le prouve aussi cette phrase de son épître à Tite :

Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée (Tite 2 :11).

Par conséquent, si tous les hommes ne sont pas sauvés, c'est parce que, dans l'exercice de leur libre arbitre, ils n'auront pas accepté le don de sa grâce. Ce passage de l'épître de Paul à Timothée prouve qu'il savait que le salut était accessible à tous les hommes :

Cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur,
Qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité (1 Tim. 2 :3, 4).

Si donc, «Dieu notre Sauveur ... veut que tous les hommes soient sauvés, et parviennent à la connaissance de la vérité», il n'y a qu'une raison pour que tous les hommes ne soient pas sauvés : c'est parce qu'ils ont le droit de choisir par eux-mêmes, et qu'ils peuvent choisir le mal au lieu du bien. Donc, il n'y a pas de groupe prédestiné à être sauvé, car Dieu «veut que tous les hommes soient sauvés». Comment, dès lors, pourrait-il avoir un groupe prédestiné?

Paul, dans son épître aux Hébreux, a encore bien montré que le salut est accessible à tous ceux qui veulent obéir au Christ :

[Il] a appris, bien qu'il fût Fils, l'obéissance par les choses qu'il a souffertes,
Et. . . après avoir été élevé à la perfection, est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l'auteur d'un salut éternel (Héb. 5 :8, 9).

Puisque le Christ a appris l'obéissance par les choses qu'il a souffertes, tous les hommes doivent lui obéir s'ils veulent avoir le salut éternel.
Il est clair que Paul comprenait que ce «don gratuit» était à la portée de tous les hommes. Donc, ce n'est pas un petit groupe de prédestinés, mais tous les hommes qui doivent recevoir selon leurs oeuvres :

Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même, par un seul acte de justice, la justification qui donne la vie s'étend à tous les hommes (Rom. 5 : 18).
Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu'il aura fait, étant dans son corps (2 Cor. 5 : 10).

Paul nous dit encore ce qu'est «le juste jugement de Dieu», et que «Dieu ne fait point acception de personnes» :

Mais, par ton endurcissement et ton cœur impénitent, tu t'amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu,
Qui rendra à chacun selon ses oeuvres :
Réservant la vie éternelle à ceux qui, par la persévérance à bien faire, cherchent l'honneur, la gloire et l'immortalité :
Mais l'irritation et la colère à ceux qui, par esprit de dispute, sont rebelles à la vérité et obéissent à l'injustice.
Tribulation et angoisse sur toute âme d'homme qui fait le mal, sur le Juif premièrement, puis sur le Grec!
Gloire, honneur et paix pour quiconque fait le bien, pour le Juif premièrement, puis pour le Grec!
Car devant Dieu il n'y a point d'acception de personnes (Rom. 2 :5-11).

Au cours de son ministère Jésus a bien dit que son Évangile de salut était pour tout le monde :

Mais il leur dit cette parabole :
Quel homme d'entre vous, s'il a cent brebis, et qu'il en perde une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller après celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve?
Lorsqu'il l'a retrouvée, il la met avec joie sur ses épaules,
Et, de retour à la maison, il appelle ses amis et ses voisins, et leur dit : Réjouissez-vous avec moi, j'ai retrouvé ma brebis qui était perdue.
De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de repentance.
Ou quelle femme, si elle a dix drachmes, et qu'elle en perde une, n'allume une lampe, ne balaie la maison, et ne cherche avec soin, jusqu'à ce qu'elle la retrouve?
Lorsqu'elle l'a retrouvée, elle appelle ses amis et voisines, et dit : Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé la drachme que j'avais perdue.
De même, je vous le dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent (Luc 15 :3-10).

Après avoir prié son Père pour ses apôtres, Jésus ajouta :

Ce n'est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole,
Afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé (Jean 17 :20, 21).

Les apôtres ont invité tout le monde au salut

Jésus a envoyé ses apôtres dans le monde entier, invitant toutes les nations à accepter son Évangile :

Puis il leur dit : Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création.
Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné (Marc 16 :15, 16).

Si un certain nombre de personnes étaient prédestinées au salut et qu'elles seules pussent être sauvées, comme il serait déraisonnable de la part de Jésus de commander à ses apôtres de «prêcher la bonne nouvelle à toute la création».
Jean le Révélateur vit la puissance qui serait donnée à l'Agneau de Dieu afin de faire la guerre aux rois de ce monde, et avec l'Agneau se trouvaient les «appelés», les «élus» et les «fidèles».

Ils combattront contre l'agneau, et l'agneau les vaincra, parce qu'il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois, et les appelés, les élus, les fidèles qui sont avec lui les vaincront aussi (Apoc. 17 :14).

L'Évangile du salut a donc été mis à la portée de tous les enfants de notre Père, et chacun a reçu le droit de choisir de lui-même, selon l'expression du poète :

Sachez que chacun peut choisir
Et suivre ici-bas son désir ;
Car Jésus n'a jamais voulu
Forcer les humains au salut.
Il appellera, bénira,
Avec amour dirigera,
Et nous montrera le bon chemin,
Mais sans forcer l'esprit humain.
d'après William C. Gregg
(cantique n° 34)


 

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