CHAPITRE 10 : L'ORDONNANCE DU BAPTEME

Nous avons démontré qu'il est nécessaire d'avoir la Prêtrise d'Aaron pour prêcher l'Évangile de repentance et pour administrer à ceux qui se repentent le baptême par immersion pour la rémission des péchés. Examinons à présent l'expérience vécue et rapportée par Joseph Smith, celle où Oliver Cowdery et lui-même se baptisèrent mutuellement sur ordre de Jean-Baptiste et comparons-la avec les enseignements d'alors et avec les Saintes Écritures.

Le baptême de Joseph Smith et d'Oliver Cowdery

Reportons-nous de nouveau à l'histoire personnelle de Joseph Smith où il nous raconte qu'à l'époque où Oliver Cowdery et lui-même étaient occupés à traduire le Livre de Mormon, ils se rendirent dans les bois pour interroger le Seigneur concernant le baptême pour la rémission des péchés dont il était fait mention dans la traduction des plaques. C'est en réponse à leurs prières qu'un messager céleste descendit dans une nuée de lumière, leur imposa les mains, leur conféra la Prêtrise d'Aaron et leur ordonna d'aller se faire baptiser. Il expliqua que Joseph devait baptiser Oliver et qu'ensuite celui-ci devrait baptiser Joseph. Ce messager dit qu'il s'appelait Jean, celui qu'on appelle Jean-Baptiste dans le Nouveau Testament, et qu'il agissait sous la direction de Pierre, Jacques et Jean.

On a écrit des centaines de livres sur le baptême. Qui doit être baptisé, les adultes ou les enfants? Quel est le but du baptême? Quelle est la façon correcte de baptiser : par immersion, par aspersion? Lors de cet événement merveilleux et sans pareil Joseph Smith et Oliver Cowdery en apprirent plus à ce sujet, grâce à Jean-Baptiste qui avait été envoyé pour préparer la voie au Seigneur et qui avait eu l'honneur de baptiser le Fils de Dieu, qu'en lisant tous les livres jamais écrits sur le baptême.

Obéissant au commandement donné par Jean-Baptiste, et sous sa direction, ces deux jeunes gens se baptisèrent mutuellement, le 15 mai 1829, par immersion pour la rémission de leurs péchés, probablement dans la Susquehanna, dans l'ouest de l'État de New York. Ceci devrait mettre un terme à toute controverse sur la manière dont le baptême doit se faire et le but dans lequel Dieu l'a instauré.

En avril 1830, le mois où l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours fut organisée, Joseph Smith reçut une révélation concernant l'organisation et le gouvernement de l'Église :

Nul ne peut être reçu dans l'Église du Christ s'il n'est arrivé à l'âge de responsabilité devant Dieu et n'est capable de se repentir.


Le baptême doit être administré de la façon suivante à tous ceux qui se repentent : Celui qui est appelé de Dieu et a reçu de Jésus-Christ l'autorité de baptiser descendra dans l'eau avec la personne qui s'est présentée pour le baptême et dira en appelant celle-ci par son nom : Ayant reçu l'autorité de Jésus-Christ, je vous baptise au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.
Alors il l'immergera dans l'eau et sortira de l'eau (D.&A. 20 :71-74).

Les petits enfants ne doivent pas être baptisés

Cette révélation nous apprend d'abord que personne ne peut être reçu dans l'Église de Jésus-Christ s'il n'est arrivé à l'âge de responsabilité devant Dieu et n'est capable de se repentir. Ceci écarte évidemment les bébés et les jeunes enfants, car ils n'ont pas encore atteint l'âge de responsabilité devant Dieu ; ils ne sont pas non plus capables de se repentir.

Dans une révélation donnée en novembre 183 1, par l'intermédiaire de Joseph Smith, le Seigneur donne davantage de lumière et d'instructions sur ce sujet :

De plus, s'il y a des parents qui ont des enfants en Sion, ou dans l'un de ses pieux organisés, qui ne leur enseignent pas à comprendre la doctrine de la repentance, de la foi au Christ, le Fils du Dieu vivant, du baptême et du don du Saint-Esprit, par l'imposition des mains, à l'âge de huit ans, que le péché soit sur la tête des parents.
Car ce sera là une loi pour les habitants de Sion et de chacun de ses pieux organisés. Leurs enfants seront baptisés pour la rémission de leurs péchés, lorsqu'ils auront huit ans, et recevront l'imposition des mains (D.&A. 68 :25-27).

Ainsi le Seigneur lui-même a fixé l'âge de responsabilité à huit ans et, arrivés à cet âge, les enfants que leurs parents ont instruits selon le commandement, doivent être baptisés.

Le prophète Mormon a écrit à ce sujet ce qui suit à son fils Moroni :

Et maintenant, mon fils, je te parle de ce qui me fait une peine extrême ; car cela me fait de la peine que des disputes s'élèvent parmi vous.
Car, si j'ai appris la vérité, il y a eu parmi vous des disputes sur le baptême de vos petits enfants.
Je désire, mon fils, que tu travailles diligemment afin que cette erreur grossière soit ôtée du milieu de vous ; car c'est dans ce but que j'écris cette épître.
Car aussitôt que j'eus appris de vous ces choses, j'interrogeai le Seigneur à ce sujet. Et la parole du Seigneur me parvint par le pouvoir du Saint-Esprit, disant :
Écoute les paroles du Christ, ton Rédempteur, ton Seigneur et ton Dieu. Voici, je suis venu au monde, non pas pour appeler les justes, mais les pécheurs au repentir. Ce ne sont pas ceux qui ont la santé qui ont besoin de médecin, mais ce sont ceux qui sont malades ; c'est pourquoi les petits enfants ont la santé, car ils sont incapables de commettre le péché ; et la malédiction d’Adam leur est enlevée en moi, de sorte qu'elle n'a aucun pouvoir sur eux ; et la loi de la circoncision est finie en moi.
C'est ainsi que le Saint-Esprit m'a manifesté la parole de Dieu. Je sais donc, monfils bien-aimé, que c'est une moquerie solennelle devant Dieu que de baptiser les petits enfants.
Voici, je te dis que tu enseigneras cette chose - le repentir et le baptême à ceux qui sont responsables et capables de commettre le péché ; oui, enseigne aux parents qu'il faut qu'ils se repentent et qu'ils soient baptisés, et qu'ils s'humilient pour devenir comme leurs petits enfants, et ils seront tous sauvés avec leurs petits enfants ;
Et leurs petits enfants n'ont besoin ni de repentir ni de baptême. Voici, le baptême est pour la repentance, pour l'accomplissement des commandements, pour la rémission des péchés.
Mais les petits enfants sont vivants dans le Christ, même depuis la fondation du monde ; sinon, Dieu est un Dieu partial, un Dieu changeant, faisant acception de personnes ; car combien de petits enfants sont morts sans baptême!
C'est pourquoi, si les petits enfants ne pouvaient être sauvés sans baptême, ils ont dû aller dans un enfer sans fin.
Voici, je te dis que celui qui pense que les petits enfants ont besoin du baptême est dans le fiel de l'amertume et dans les liens de l'iniquité, car il n'a ni foi, ni espérance, ni charité ; c'est pourquoi, s'il mourait dans de telles pensées, il faudrait qu'il descendît en enfer.
Car c'est une affreuse impiété que de supposer que Dieu sauve un enfant à cause du baptême, et que l'autre doive périr parce qu'il n'a pas de baptême.
Malheur à ceux qui pervertiront de la sorte les voies du Seigneur, car ils périront, à moins qu'ils ne se repentent. Voici, je parle avec hardiesse, ayant autorité de Dieu ; et je ne crains point ce que l'homme peut faire, car l'amour parfait bannit toute crainte.
Et je suis rempli de charité, qui est l'amour éternel ; c'est pour cela que tous les petits enfants sont les mêmes pour moi ; c'est pourquoi j'aime les petits enfants d'un amour parfait ; et ils sont tous égaux et ont part au salut.
Car je sais que Dieu n'est pas un Dieu partial, ni un Être changeant ; mais il est invariable de toute éternité à toute éternité.
Les petits enfants ne peuvent se repentir ; c'est donc une affreuse impiété de nier les pures miséricordes de Dieu à leur égard, car ils sont tous vivants en lui, à cause de sa miséricorde.
Et celui qui dit que les petits enfants ont besoin du baptême, nie les miséricordes du Christ, et tient pour nuls son expiation et le pouvoir de sa rédemption (Moroni 8 :4-20).

Il est étrange, en effet, que tant d'Églises appliquent le principe du baptême des petits enfants alors qu'il n'y a pas d'exemple que de tels baptêmes aient été administrés dans l'Église de Jésus-Christ à l'époque primitive, et que l'on ne trouve nulle part des instructions dans ce sens. Il est évident qu'il aurait fallu donner de telles instructions aux parents à l'intention des enfants, puisque les petits enfants ne peuvent agir par eux-mêmes.
Dans une révélation donnée en septembre 1830, par l'intermédiaire du prophète Joseph Smith, le Seigneur dit à ce propos :

Mais voici, je vous dis que les petits enfants sont rachetés depuis la fondation du monde par l'entremise de mon Fils unique ;
C'est pourquoi, ils ne peuvent pécher, car le pouvoir de tenter les petits enfants n'est donné à Satan que lorsqu'ils commencent à devenir responsables devant moi (D.&A. 29 :46, 47).

Le baptême des petits enfants : une erreur

L'idée fausse qu'il est nécessaire de baptiser les enfants en bas âge est due, sans aucun doute, aux enseignements des Églises d'aujourd'hui, selon lesquels les petits enfants doivent répondre du péché originel d'Adam et d'Ève ou des péchés de leurs parents. Cette conception ne peut être vraie, comme nous l'avons déjà démontré par les révélations que le Seigneur nous a données par l'intermédiaire du prophète Joseph Smith, car Jésus est mort pour expier les péchés sur lesquels nous n'avons aucun contrôle :

Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ (1 Cor. 15 :22).

Jésus-Christ nous a tous rachetés de la chute, il a payé le prix, il s'est offert en rançon, il a expié le péché d'Adam, ne nous laissant responsables que de nos propres péchés. Un de nos Articles de Foi dit :

Nous croyons que les hommes seront punis pour leurs propres péchés et non pour la transgression d'Adam.

Ce que l'apôtre Jean comprenait comme ceci :

Je vous écris, petits enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés à cause de mon nom (1 Jean 2 :12).

Les enfants doivent être bénis

On peut maintenant poser la question : Si les enfants ne doivent pas être baptisés avant d'atteindre l'âge de responsabilité (huit ans), n'y a-t-il pas quelque chose que l'on doive faire pour eux? Le Seigneur répondit à cette question dans une révélation qu'il donna en avril 1830 par le ministère du prophète Joseph Smith :

Tout membre de l'Église du Christ qui a des enfants doit les amener devant l'assemblée aux anciens, lesquels doivent leur imposer les mains au nom de Jésus-Christ et les bénir en son nom (D.&A. 20 :70).

Avec quelle perfection tout ceci s'accorde avec les enseignements et les pratiques de Jésus lorsqu'il exerçait son ministère parmi les hommes :

On lui amena des petits enfants, afin qu'il les touchât. Mais les disciples reprirent ceux qui les amenaient.
Jésus, voyant cela, fut indigné, et leur dit : Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n'y entrera point.
Puis il les prit dans ses bras, et les bénit en leur imposant les mains (Marc 10 : 13-16).

Il est clair que les disciples de Jésus pensaient que les petits enfants étaient indignes de retenir l'attention de leur Maître comme doivent aussi l'estimer beaucoup d'ecclésiastiques de nos jours, qui exigent qu'on les baptise. Voyant cela, Jésus fut «indigné». Il est également indigné des prétendus baptêmes de petits enfants que l'on administre de nos jours. Il donna l'exemple en permettant que les petits enfants lui fussent amenés. Il les prit dans ses bras, leur imposa les mains et les bénit. C'est là l'exemple et le commandement qu'il donne à son Église en notre dispensation. Comme nous l'avons déjà noté, Joseph Smith n'a pas trouvé ce renseignement en lisant la Bible ou un autre livre traitant du même sujet, mais bien par les révélations que le Seigneur lui a faites.

Le baptême par immersion pour la rémission des péchés

Joseph Smith et Oliver Cowdery furent baptisés par immersion pour la rémission de leurs péchés, comme Jean-Baptiste le leur avait commandé ; et dans une révélation à Joseph Smith, le Seigneur expliqua comment le baptême devait être administré, stipulant même les paroles qui devaient être prononcées par l'officiant dans l'accomplissement de cette ordonnance (D.&A. 20 :72-74).
Nous allons maintenant examiner le modèle donné et le but du baptême introduit par Jean-Baptiste dans notre dispensation, tel qu'il était enseigné et pratiqué dans l'Église primitive. Jésus lui-même donna l'exemple «pour accomplir ainsi tout ce qui est juste».

Alors Jésus vint de la Galilée au Jourdain vers Jean,, pour être baptisé par lui.
Mais Jean s'y opposait, en disant : C'est moi qui ai besoin d'être baptisé par toi, et tu viens à moi!
Jésus lui répondit : Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste. Et Jean ne lui résista plus.
Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l'eau. Et voici, les cieux s'ouvrirent, et il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui.
Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection (Matt. 3 :13-17).

Il faut un gros effort d'imagination pour croire que Jésus irait trouver Jean au Jourdain, puis serait descendu dans le fleuve seulement pour se faire verser un peu d'eau sur la tête ou pour se faire asperger. «Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l'eau. » Il n'aurait pu sortir de l'eau s'il n'avait pas été dans l'eau et il ne serait pas entré dans l'eau pour se faire simplement asperger. Il devait entrer dans l'eau pour être immergé ou baptisé. Que signifie le mot «baptiser»? Il vient du grec «bapto» ou «baptizo» et signifie plonger ou immerger. Lorsqu'ils discutaient du principe du baptême, Jésus et ses disciples auraient tout aussi bien pu parler d'aspersion si cela eût suffi, mais ils ne l'ont pas fait. Ce n'est pas un peu d'eau, mais «beaucoup d'eau» qu'il fallait pour l'ordonnance du baptême :

Jean aussi baptisait à Énon, près de Salim, parce qu'il y avait là beaucoup d'eau ; et on y venait pour être baptisé (Jean 3 :23).

Jean aurait pu trouver assez d'eau pour une aspersion à peu près n'importe où. Il aurait pu aller vers ceux qui désiraient le baptême, mais c'étaient eux qui venaient à des endroits choisis «parce qu'il y avait là beaucoup d'eau», et qu'il pouvait vraiment les y baptiser, les immerger.

Paul a dit : «Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême» (Éphésiens 4 :5). S'il n'y a qu'un seul baptême, répondez donc à la question que Jésus posa aux principaux sacrificateurs :

Le baptême de Jean, d'où venait-il? du ciel ou des hommes? Mais ils raisonnèrent ainsi entre eux : Si nous répondons : Du ciel, il nous dira : Pourquoi donc n'avez-vous pas cru en lui?
Si nous répondons : Des hommes, nous avons à craindre la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète (Matthieu 21 :25, 26).

Puisque le baptême de Jean venait du ciel, tous les hommes devraient être disposés à l'accepter. Le baptême de Jean était le baptême par immersion pour la rémission des péchés :

Jean parut, baptisant dans le désert, et prêchant le baptême de repentance pour la rémission des péchés.
Tout le pays de Judée et tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui ;
et, confessant leurs péchés, ils se faisaient baptiser par lui dans le fleuve du Jourdain (Marc 1 :4, 5).

Ce récit pouvait-il être écrit plus clairement? «Ils se faisaient baptiser par lui dans le fleuve du Jourdain ». Il n'y a qu'un seul mode de baptême, c'est celui que Jean utilisait pour baptiser et il était administré dans le fleuve, et non près du fleuve.

La repentance doit précéder le baptême

La rémission des péchés ne peut être réalisée que par le baptême quand on s'est vraiment repenti de ses péchés ; et le baptême sans la repentance n'est pas un moyen par lequel on peut espérer «fuir la colère à venir».

Et il (Jean) alla dans tout le pays des environs du Jourdain, prêchant le baptême de repentance, pour la rémission des péchés . . .
Il disait donc à ceux qui venaient en foule pour être baptisés par lui : Race de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir?
Produisez donc des fruits dignes de la repentance, et ne vous mettez pas à dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père! Car je vous déclare que de ces pierres Dieu peut susciter des enfants à Abraham (Luc 3 :3, 7, 8).

Pierre promit lui aussi le pardon des péchés par la repentance et le baptême à ceux à qui il prêcha le jour de la Pentecôte :

Après avoir entendu ce discours, ils eurent le cœur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Hommes frères, que ferons-nous?
Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don,,du Saint-Esprit.
Car la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera (Actes 2 :37-39).

Quelle merveilleuse promesse! Quel est celui qui, cherchant sincèrement la vérité, ne voudrait pas ouvrir son âme, refuserait pour lui-même et pour ceux qu'il aime l'invitation faite ici par Pierre! Il ne suffit pas que nous sachions ce que nous devons faire pour obtenir les bénédictions et les dons de Dieu, nous devons encore savoir où trouver ceux qui détiennent sa sainte prêtrise et sont donc autorisés, parce qu'ils ont été ordonnés à cet effet, à officier en son nom. La raison pour laquelle nous ne sommes pas dans les ténèbres à ce sujet, c'est que cela fut révélé à Joseph Smith par le rétablissement de l'Évangile. Nous utilisons la Bible pour montrer que ces vérités révélées sont en accord avec ses enseignements.

Le baptême, condition indispensable au salut

Après sa résurrection, Jésus apparut à ses onze apôtres :

Puis il leur dit : Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création.
Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné (Marc 16 :15, 16).

Ceci n'est qu'une confirmation de ce que le Sauveur dit à Nicodème avant sa crucifixion. Aussi, lorsque, cloué sur la croix, il déclara : «Tout est accompli» (Jean 19 :30) il ne voulait pas dire par là, contrairement à ce que prétendent certains que son Évangile ne devait pas continuer à être prêché par ceux qu'il avait envoyés exercer leur ministère pour le salut de ses enfants :

Mais il y eut un homme d'entre les pharisiens, nommé Nicodème, un chef des Juifs, Qui vint auprès de Jésus de nuit, et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n'est avec lui.
Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu.
Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître?
Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu ...
Nicodème lui dit : Comment cela peut-il se faire?
Jésus lui répondit : Tu es le docteur d'Israël, et tu ne sais pas ces choses? (Jean 3 :1-5, 9, 10).

Le baptême est une seconde naissance

Si l'on peut voir le royaume de Dieu ou y entrer sans naître de nouveau, il est très important que nous comprenions pleinement la pensée du Sauveur. Puisqu'il a dit que cette seconde naissance devait être « d'eau et d'Esprit », il est évident qu'il pensait au fait d'être baptisé dans l'eau et de recevoir le Saint-Esprit après le baptême ; en effet, cette seconde naissance est très semblable à la première. Quand on vient au monde, le corps sort de l'eau, l'esprit en prend possession, et on naît littéralement d'eau et d'esprit. S'il n'en était pas ainsi, comment pourrions-nous naître de nouveau d'eau et d'Esprit?
Paul décrit cette nouvelle naissance comme suit :

Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés?
Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie.
En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection,
Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché (Romains 6 :3-6).

Ceci paraît très clair. Quand nous sommes «ensevelis avec lui par le baptême en sa mort» (analogie qu'on ne pourrait évidemment faire si nous étions seulement aspergés), nous naissons à nouveau d'eau, quand nous sortons de ce tombeau liquide et, puisque nos péchés nous ont été remis, nous devons «marcher en nouveauté de vie ». Nous ne pouvons marcher en nouveauté de vie que quand nous naissons de nouveau. Notre «vieil homme» du péché est donc crucifié avec le Christ, et nous naissons de nouveau par similitude avec sa résurrection.

Le baptême de Corneille

L'expérience de Corneille de Césarée, homme dévôt, craignant Dieu, et qui le priait en toute occasion (voir Actes 10 : 1-4) nous donne une belle leçon. Si un ange de Dieu apparaissait de nos jours à quelqu'un porteur d'un message, la plupart des théologiens ne s'inquiéteraient pas de savoir s'il a besoin d'être baptisé. Mais ce n'est pas ainsi que procédait le Seigneur qui envoya l'ange dire à Corneille d'envoyer des hommes à Simon Pierre et que celui-ci lui dirait ce qu'il devrait faire (voir Actes 10 :5, 6).

Ensuite, le Seigneur donna à Pierre une vision : un récipient ou une nappe descendait du ciel, avec toutes sortes de bêtes sauvages, d'oiseaux et de reptiles. Pierre avait faim et une voix lui dit :

. . . Lève-toi, Pierre, tue et mange.
Mais Pierre dit : Non, Seigneur, car je n'ai jamais rien mangé de souillé ni d'impur. Et pour la seconde fois la voix se fit entendre à lui : Ce que Dieu a déclaré pur, ne le regarde pas comme souillé (Actes 10 :13-15).

Ceci parce que Corneille était le premier Gentil à accepter la parole de Dieu. Lorsqu'ils se furent rapporté mutuellement ce qui les avait amenés à se rencontrer, Pierre lui prêcha le Christ et le baptême de Jean, à lui et à sa suite. Ils acceptèrent son message, le Saint-Esprit descendit sur eux, ils parlèrent en langues et glorifièrent Dieu. Alors Pierre répondit :

Peut-on refuser l'eau du baptême à ceux qui ont reçu le Saint-Esprit aussi bien que nous?
Et il ordonna qu'ils fussent baptisés au nom du Seigneur ... (Actes 10 :47, 48).

Nous apprenons par cet exemple que lorsque quelqu'un recherche la vérité, quelque juste soit-il, le Seigneur l'adresse à l'un de ses serviteurs qui ont été ordonnés à la prêtrise, pour être instruit et baptisé de sa main.

Ceci fut vrai aussi dans le cas de Saul (Paul) dont nous avons déjà parlé. Bien que lui ayant parlé sur le chemin de Damas, le Seigneur lui enjoignit de se rendre dans cette ville où il avait dit à l'un de ses serviteurs, Ananias, ce qu'il fallait faire. Ananias commença par rendre la vue à Paul en lui imposant les mains, puis il le baptisa. Paul fut plus tard ordonné au ministère (voir Actes 9 ; 13 :1-3).

Le baptême de Jean a été confirmé en ces derniers jours

Or, le Seigneur suivit exactement le même processus à l'égard de Joseph Smith et d'Oliver Cowdery quand ils se rendirent dans le bois pour demander des éclaircissements sur le baptême par immersion pour la rémission des péchés. La seule différence, c'est qu'il n'y avait personne sur terre détenant la prêtrise de Dieu avec l'autorité de leur administrer l'ordonnance du baptême. C'est pourquoi le Seigneur envoya Jean-Baptiste ressuscité, qui leur conféra la Prêtrise d'Aaron, laquelle prêtrise détient les clefs (le pouvoir et l'autorité) du baptême par immersion pour la rémission des péchés. Puis Jean leur commanda de se baptiser mutuellement.

Encore une fois, Joseph Smith et Oliver Cowdery n'obtinrent pas ce renseignement en lisant la Bible, mais par les révélations que leur fit le Seigneur et par ce qu'ils apprirent eux-mêmes en obéissant aux instructions de Dieu. Nous avons passé en revue les principaux points intéressants que soulève la visite de Jean-Baptiste à Joseph Smith et à Oliver Cowdery le 15 mai 1829. Jean leur apprit que la Prêtrise d'Aaron détenait les clefs, ou le droit et la bénédiction de recevoir le «ministère d'anges», ce qui sera démontré à suffisance lorsque nous parlerons des autres visites de messagers célestes, ceux qui vinrent rapporter sur terre les clefs et l'autorité nécessaires pour compléter le «rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de ses saints prophètes» (Actes 3 :21).
 

 

 

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