CHAPITRE 10 : L’EGLISE MONDIALE
Joseph Fielding
Smith
Dans son enfance, Joseph Fielding Smith désira apprendre
la volonté du Seigneur, ce qui l'incita à lire deux fois le Livre de
Mormon avant d'avoir dix ans et à avoir les Écritures sur lui quand il
se déplaçait. Lorsque l'équipe de base-ball ne le voyait pas, elle le
trouvait habituellement occupé à lire les Écritures dans le fenil. Il
dit plus tard: «Aussi loin que je me souvienne, dès que j'ai su lire,
j'ai trouvé plus de plaisir et plus de satisfaction à l'étude des Écritures
et à la lecture de ce qui concerne le Seigneur Jésus-Christ et Joseph
Smith, le prophète, et l'œuvre qui a été accomplie pour le salut des
hommes, qu'à n' importe quoi d'autre au monde[1].»
Cette étude précoce jeta les bases d'une connaissance
approfondie des Écritures et de l'histoire de l'Eglise, dont il fit usage
dans ses sermons et la rédaction d'une bonne vingtaine de livres et de
dizaines d'articles importants sur des sujets de doctrine.
Depuis 1912, l'Eglise patronne des cours de séminaire
dans des bâtiments contigus aux lycées dans l'ouest des Etats-Unis. Dans
les années 1920, des instituts de religion furent créés dans les établissements
d'enseignement supérieur fréquentés par un grand nombre de saints des
derniers jours. Au début des années 1950, on créa le séminaire matinal
dans la région de Los Angeles, et bientôt plus de mille huit cents étudiants
y assistaient. Les observateurs non membres de l'Eglise furent étonnés
de voir des jeunes saints des derniers jours de quinze à dix-huit ans se
lever à cinq heures trente du matin cinq jours par semaine pour suivre
des cours de religion. Au début des années 1970, le programme du séminaire
d'étude à domicile fut créé pour permettre aux élèves membres de
l'Eglise du monde entier de recevoir une instruction religieuse. Pendant
le ministère du président Smith, l'enrôlement au séminaire et à
l'institut s'accrut de manière spectaculaire.
Dans son dernier discours public, prononcé à la conférence
générale d'avril 1972, le président Smith dit: «Il n'est d'autre remède
aux maux du monde que l'Evangile du Seigneur Jésus-Christ. Notre espoir
de paix, de prospérité temporelle et spirituelle et d'un héritage final
dans le royaume de Dieu ne se trouve que dans l'Evangile rétabli. Il
n'existe pas d'œuvre dans laquelle nous puissions nous engager qui soit
plus importante que de prêcher l'Evangile et d'édifier l'Eglise et le
royaume de Dieu sur la terre[2].»
Après avoir été président de l'Eglise pendant deux ans
et demi, Joseph Fielding Smith décéda paisiblement chez sa fille. Il était
parvenu à l'âge de quatre-vingt-quinze ans et avait servi vaillamment le
Seigneur pendant toute sa vie.
Quand Harold B. Lee devint président de l'Eglise, le 7
juillet 1972, il avait soixante-treize ans et était le plus jeune apôtre
à devenir président depuis Heber J. Grant. Il avait joué un rôle
majeur dans l'administration de l'Eglise depuis 1935, lorsqu'il avait été
appelé à diriger le programme d'entraide de l'Eglise (voir page 109). Il
avait également joué un rôle majeur dans la révision des programmes et
des cours de l'Eglise qui avaient conduit à la simplification et à la
coordination de ces programmes. C'était un homme d’une spiritualité
profonde qui était prompt à répondre à l'inspiration qu'il recevait du
ciel.
Le président Lee et ses conseillers présidèrent la
seconde conférence de région organisée à Mexico. Les membres de
l'Eglise assemblés à cette conférence furent les premiers saints des
derniers jours à soutenir la nouvelle Première Présidence. Le président
Lee expliqua que les réunions avaient lieu à Mexico «pour honorer et
louer les merveilleux efforts accomplis par tous ceux qui... ont contribué
à réaliser la formidable croissance de l'Eglise».
Quand les saints du Mexique et d'Amérique centrale
apprirent qu'une conférence de région aurait lieu au Mexique, beaucoup
commencèrent à prendre des dispositions pour y assister. Une sœur fit
du porte à porte, demandant à faire de la lessive. Pendant cinq mois,
elle économisa les pesos qu'elle avait gagnés en lavant les vêtements
de ses voisins et put faire le voyage à la conférence et assister à
toutes les sessions. Beaucoup de saints jeûnèrent de bon cœur pendant
les jours de conférence parce qu'ils n'avaient pas d'argent pour acheter
à manger après avoir travaillé et économisé pour assister aux réunions.
Ceux qui firent des sacrifices furent récompensés par la grande force
spirituelle qu'ils reçurent. Un membre déclara que la conférence était
la plus belle expérience de sa vie. Un autre dit à un reporter: «Il
nous faudra beaucoup d'années pour oublier l'amour que nous avons
ressenti ici ces jours-ci[4].»
Pendant
son ministère, le président Lee visita la Terre Sainte, et fut le
premier président de notre dispensation à le faire. Il annonça que des
temples plus petits seraient maintenant construits et parsèmeraient un
jour le globe.
Le premier discours qu'il fit en
qualité de président fut celui qu'il adressa aux représentants régionaux
de l'Eglise, et il fut mémorable pour toutes les personnes présentes. Un
de ceux qui participaient à la réunion raconta: «Quelques instants
seulement après le début du discours, nous prîmes conscience d'une présence
spirituelle étonnante, et nous nous rendîmes compte que nous étions en
train d'écouter quelque chose d'extraordinaire, de puissant, de différent...
C'était comme s'il repoussait les tentures qui couvraient les objectifs
du Tout-puissant et nous invitait à contempler avec lui la destinée de
l'Evangile et la vision de son ministère.»
Le président Kimball montra aux
dirigeants «que l'Eglise ne vivait pas pleinement dans la fidélité que
le Seigneur attendait de son peuple et qu'à certains égards nous nous étions
installés dans un esprit de suffisance, satisfaits que nous étions des
choses telles qu'elles étaient. C'est à ce moment-là qu'il énonça le
slogan maintenant célèbre: «Nous devons allonger la foulée». Il
exhorta son auditoire à s'engager davantage à proclamer l'Evangile aux
nations de la terre. Il demanda aussi une augmentation importante du
nombre des missionnaires qui pouvaient servir dans leur propre pays. A la
fin du sermon, Ezra Taft Benson déclara: «En vérité, il y a un prophète
en Israël[5].»
Sous la direction dynamique du
président Kimball, un nombre beaucoup plus grand de membres firent des
missions à plein temps, et l'Eglise alla de l'avant dans le monde entier.
En août 1977, le président Kimball se rendit à Varsovie, où il
consacra la Pologne et bénit le peuple pour que l'œuvre du Seigneur
progresse. Des centres de formation missionnaire furent créés au Brésil,
au Chili, au Mexique, en Nouvelle-Zélande et au Japon. En juin 1978, il
annonça une révélation de Dieu qui devait avoir un effet immense sur l'œuvre
missionnaire mondiale. Pendant de nombreuses années, la prêtrise avait
été refusée aux personnes d'origine africaine, mais maintenant les bénédictions
de la prêtrise et du temple allaient être accordées à tous les hommes
dignes.
Cette révélation était attendue depuis longtemps par
les fidèles du monde entier. L'un des premiers Noirs à accepter
l'Evangile en Afrique avait été William Paul Daniels, qui avait entendu
parler de l'Eglise dès 1913. Il s'était rendu en Utah, où il avait reçu
une bénédiction spéciale de Joseph F. Smith. Le président Smith lui
avait promis que s'il restait fidèle, il détiendrait la prêtrise dans
cette vie ou dans la suivante. Frère Daniels décéda en 1936, toujours
membre fidèle de l'Eglise, et sa fille fit accomplir les ordonnances du
temple pour son père peu après la révélation de 1978 sur la prêtrise[6].
Beaucoup d'autres Africains acquirent le témoignage de la
véracité de l'Evangile grâce aux brochures de l’Eglise ou par des expériences
personnelles miraculeuses, mais ils ne pouvaient pas bénéficier de
toutes les bénédictions de l'Evangile.
Pendant
les nombreux mois qui précédèrent la révélation de juin 1978, le président
Kimball discuta avec ses conseillers et les Douze du refus de l'autorité
de la prêtrise aux personnes d'origine africaine. Les dirigeants de
l'Eglise hésitaient à ouvrir des missions dans des régions du monde où
la plénitude des bénédictions de l'Evangile ne pouvaient être conférée
aux membres dignes de l'Eglise. Dans une conférence de région en Afrique
du Sud, le président Kimball déclara: «J'ai prié avec beaucoup de
ferveur. J'ai su qu'il y avait quelque chose qui nous attendait qui était
extrêmement important pour beaucoup d'enfants de Dieu. Je savais que nous
ne pouvions recevoir les révélations du Seigneur qu'en étant dignes, prêts
à les recevoir et prêts à les accepter et à les mettre en place. Je me
suis rendu jour après jour seul avec beaucoup de solennité et de ferveur
dans les salles hautes du temple, et j'y ai ouvert mon âme et fait tous
mes efforts pour aller de l'avant dans le programme. Je voulais faire ce
qu'il voulait. Je lui en ai parlé et je lui ai dit: «Seigneur, je ne
veux que ce qui est bien[7].»
Au
cours d'une réunion spéciale au temple avec ses conseillers et le Collège
des Douze, le président Kimball demanda que tous expriment librement leur
point de vue concernant le don de la prêtrise aux hommes de race noire.
Ensuite ils prièrent autour de l'autel avec le président Kimball comme
porte-parole. Bruce R. McConkie, qui était là, dit plus tard: «En cette
occasion, à cause de l'insistance et de la foi, et parce que le jour et
l'heure étaient arrivés, le Seigneur, dans sa providence, déversa le
Saint-Esprit sur la Première Présidence et les Douze d'une manière
miraculeuse et merveilleuse au-delà de tout ce que les personnes alors présents
avaient jamais connu[8].» Il fut révélé aux
dirigeants de l'Eglise que le moment était venu où tous les hommes
dignes devaient recevoir la plénitude des bénédictions de la prêtrise.
La
Première Présidence envoya aux dirigeants de la prêtrise une lettre datée
du 8 juin 1978, expliquant que le Seigneur avait révélé que «tous les
hommes dignes de l'Eglise qui sont membres peuvent être ordonnés à la
prêtrise quelle que soit leur race ou leur couleur». Le 30 septembre
1978, les saints réunis en conférence générale votèrent à l'unanimité
pour soutenir la décision de leurs dirigeants. Cette lettre constitue
maintenant la Déclaration officielle n°2 dans les Doctrine et Alliances.
Depuis
cette annonce, des milliers de personnes d'origine africaine sont entrées
dans l'Eglise. L'expérience d'un converti africain illustre la façon
dont la main du Seigneur a béni ce peuple: un diplômé d'université,
professeur, eut un songe dans lequel il vit un grand bâtiment avec des flèches
ou des tours dans lequel entraient des personnes habillées de blanc. Plus
tard, tandis qu'il voyageait, il vit une de nos églises et eut le
sentiment qu'elle avait un rapport avec son rêve. Il y assista donc à un
service du dimanche. Après les réunions, l'épouse du président de
mission lui montra une brochure. Lorsqu'il l'ouvrit, l'homme vit une photo
du temple de Salt Lake City, le bâtiment dont il avait rêvé. Il dit
plus tard: «Avant même de m'en rendre compte, je pleurais... Je ne peux
pas exprimer ce sentiment. J'étais soulagé de tous les fardeaux...
J'avais le sentiment que j'étais allé dans un endroit que je visitais
souvent. Et maintenant, j'étais chez moi[9].»
Pendant
le ministère du président Kimball, le premier collège des soixante-dix
fut réorganisé, le regroupement des réunions du dimanche en trois
heures fut mis en place, et des temples furent construits à un rythme accéléré.
En 1982, vingt-deux temples de par le monde étaient soit au stade de la
planification, soit en cours de construction, et c'était de loin le plus
grand nombre dans l'histoire de l'Eglise jusque-là. En outre, le président
Kimball se fixa un calendrier de voyages exigeant qui lui fit visiter de
nombreux pays pour y tenir des conférences de région. Au cours de ces réunions,
il négligeait ses propres besoins et mettait au programme toutes les
occasions possibles de rencontrer, de fortifier et de bénir les saints
locaux.
Dans
de nombreux pays, les membres de l'Eglise aspiraient à recevoir les
ordonnances sacrées du salut offertes dans les temples. Parmi eux, il y
avait un saint des derniers jours de Suède qui avait fait de nombreuses
missions et avait fait partie de la présidence de la mission. Lorsqu'il décéda,
il laissa une part substantielle de ses biens pour la construction du
temple de Suède longtemps avant que l'Eglise n'annonce qu'un temple
serait construit dans ce pays. Lorsque le président Kimball annonça la
construction du temple, le don de cet homme avait produit des intérêts
et était devenu une forte somme. Peu après la consécration du temple,
ce frère fidèle, qui avait été doté de son vivant, fut scellé à ses
parents dans ce temple même que son argent avait contribué à
construire.
Un
père et une mère de Singapour décidèrent d'emmener leurs enfants au
temple pour être scellés et recevoir les bénédictions du temple. Ils
firent beaucoup de sacrifices pour lever les fonds nécessaires et purent
finalement faire le voyage et aller au temple. Ils logèrent chez le
missionnaire qui les avait instruits des années auparavant.
Pendant
qu'ils étaient dans un grand magasin, cette sœur fut séparée de son
mari et des missionnaires. Quand ils la retrouvèrent, elle tenait un
flacon de shampooing et pleurait. Elle expliqua qu'un des sacrifices
qu'elle avait faits pour aller au temple avait été de se passer de
shampooing pendant sept ans. Ses sacrifices, quoique durs à consentir,
paraissaient maintenant peu de chose, car elle savait que sa famille était
éternellement unie par les ordonnances de la maison du Seigneur.
Un
autre événement important du ministère du président Kimball se
produisit en 1979, lorsque l'Eglise publia une nouvelle édition en langue
anglaise de la Bible du roi Jacques. Le texte n'avait pas été changé,
mais on avait ajouté des notes de bas de page qui établissaient des références
croisées avec le Livre de Mormon, les Doctrine et Alliances et la Perle
de Grand Prix. Un grand guide par sujet et un dictionnaire de la Bible
donnaient des informations propres aux Ecritures modernes. Cette édition
comportait de nouveaux chapeaux de chapitres et contenait également des
extraits des révisions inspirées apportées par Joseph Smith à la Bible
du roi Jacques.
Par
son exemple et ses enseignements, le président Kimball incita les membres
de l'Eglise à exceller dans tout ce qu'ils entreprenaient. Lors de la célébration
du centenaire de la fondation de l'université Brigham Young, il dit: «J'espère
bien que de cette université et du département d'enseignement de
l'Eglise sortiront des gens qui brilleront dans le théâtre, la littérature,
la musique, la sculpture, la peinture, les sciences et dans tous les
domaines de l'érudition[10].» En d'autres occasions, il
exprima son espoir que les saints des derniers jours raconteraient d'une
manière puissante et persuasive l'histoire de l'Evangile rétabli.
En
dépit de son emploi du temps chargé, le président Kimball allait
toujours vers les autres par l'amour et le service. Il avait une fibre
particulièrement sensible pour les Indiens d'Amérique du Nord et du Sud
et pour le peuple des îles polynésiennes, et il consacra de nombreuses
heures à toutes sortes d'efforts pour les aider. Il avait reçu une bénédiction
de George Albert Smith lui recommandant de veiller sur eux et, lorsqu'il
fut président de l'Eglise, il désigna des membres du Collège des Douze
pour consacrer ou reconsacrer les pays d'Amérique centrale et d'Amérique
du Sud à la prédication de l'Evangile.
Depuis
lors, des dizaines de milliers de personnes d'Amérique centrale et d'Amérique
du Sud se réjouissent d'avoir les bénédictions de l'Evangile.
«Quelqu'un
s'est approché de nous et, avec un bon sourire, dit: «Est-ce que je peux
faire quelque chose pour vous aider?» Avec un soupir de gratitude, j'ai
accepté son offre. Il a pris ma petite fille qui sanglotait sur le pavé
froid et l'a tenu affectueusement contre lui en lui tapotant doucement le
dos. Il a demandé si elle pouvait mâcher un bout de gomme. Quand elle a
été calmée, il l'a gardée dans ses bras et a parlé gentiment aux
personnes qui étaient devant moi dans la file, expliquant que j'avais
besoin de leur aide. Elles ont paru marquer leur accord, après quoi il a
remonté la file jusqu'au comptoir où l'on validait les billets et a pris
les dispositions avec l'employé pour nous mettre sur un vol qui allait
bientôt partir. Il nous a accompagnées jusqu'à un banc où nous avons
bavardé un instant jusqu'au moment où il a eu l'assurance que tout
allait bien pour moi. Il est parti de son côté. Une semaine plus tard
environ, j'ai vu une photo de l'apôtre Spencer W. Kimball et j'ai reconnu
en lui l'étranger qui m'avait aidée à l'aéroport[11].»
Pendant
les mois qui précédèrent son décès, le président Kimball connut de
graves problèmes de santé, mais il fut toujours un exemple de patience,
de longanimité et de diligence face aux épreuves. Il mourut le 5
novembre 1985, après avoir été président de l'Eglise pendant douze
ans.
[1] Joseph
Fielding Smith, dans Conference Report, avr. 1930, 91. [2] Joseph Fielding Smith, dans
Conference Report, avr. 1972,13; ou Ensign, juill. 1972, 27. [3] Francis M. Gibbons, Harold B. Lee
(1993), 459. [4] Jay M. Todd, The Remarkable
Mexico City Area Conference, Ensign, nov.1972, 89, 93, 95. [5] W. Grant Bangerter, dans
Conference Report, oct. 1977, 38‑ 39; ou Ensign, nov. 1977, 26-27. [6] E. Dale LeBaron, Black Africa,
Mormon Heritage, mars/avr. 1994, 20. [7] The Teachings of Spencer W.
Kimball, éd. Edward L. Kimball (1982), 451. [8] Bruce R. McConkie, All Are
Alike unto God, Charge to Religious Educators, 2e 6d. (1981), 153. [9] E. Dale LeBaron, Black Africa,
24. [10] Spencer W. Kimball, "The
Second Century of Brigham Young University", Speeches of the
Year, 1975 (1976), 247. [11] Spencer W Kimball, éd.
Edward L. Kimball, Andrew E. Kimball Jr (1977), 334.
|
l Accueil l
Écritures l Livres
l Magazines l Études
l Médias l Art
l |