CHAPITRE 8 : UNE PERIODE DE MISE A L’EPREUVE
John Taylor
Après la mort de Brigham Young, le Collège des douze apôtres,
sous la présidence de John Taylor, dirigea les saints des derniers jours
pendant trois ans. Le 10 octobre 1880, John Taylor fut soutenu comme président
de l'Église. C'était un écrivain et un journaliste doué, qui publia un
livre sur l'Expiation et fut le rédacteur de quelques-uns des périodiques
les plus importants de l'Église, notamment le Times and Seasons et le
Mormon. En de nombreuses occasions, il montra son courage et son profond dévouement
à l'Evangile rétabli: entre autres, il rejoignit volontairement ses frères
à la prison de Carthage, où il fut touché par quatre balles. Sa devise
personnelle, «le royaume de Dieu ou rien», exprime sa loyauté à Dieu
et à l'Église.
L’œuvre missionnaire
Avec
un noyau de douze membres et de trois missionnaires, l'Evangile rétabli
commença à se répandre lentement parmi les Mexicains. Le 6 avril 1881,
frère Thatcher, Feramorz Young et un certain frère Pais escaladèrent le
Popocatepetl jusqu'à une hauteur de quatre mille sept cents mètres et
tinrent un bref service de consécration. A genoux devant le Seigneur, frère
Thatcher consacra le Mexique et son peuple pour qu'ils entendent la voix
du Seigneur, leur vrai berger.
Milton
Trejo naquit en Espagne et grandit sans se décider pour aucune religion.
Il était sous les drapeaux aux Philippines lorsqu'il entendit une réflexion
sur les mormons des Montagnes Rocheuses et éprouva le grand désir de
leur rendre visite. Plus tard, il tomba très malade et il lui fut dit en
rêve qu'il devait visiter l'Utah. Quand il guérit, il se rendit à Salt
Lake City, rencontra Brigham Young et étudia l'Evangile. Il acquit la
conviction qu'il avait trouvé la vérité et devint membre de l'Église.
Il fit une mission au Mexique. Il était alors préparé, spirituellement
et intellectuellement, à jouer un rôle majeur dans l'œuvre qui allait
permettre aux hispanophones de lire le Livre de Mormon dans leur langue.
Le
président Taylor appela aussi des missionnaires pour porter l'Evangile
aux Indiens vivant dans l'Ouest américain. Les travaux d'Amos Wright
eurent un succès particulier parmi les Shoshones résidant dans la réserve
de la Wind River du Wyoming. En quelques mois seulement, Wright avait
baptisé plus de trois cents Indiens, parmi lesquels le chef Washakie. Les
missionnaires de l'Église portèrent aussi l'Evangile aux Navajos, aux
Pueblos et aux Zunis vivant en Arizona et au Nouveau-Mexique. Wilford
Woodruff passa un an à faire du prosélytisme parmi les Indiens, dont les
Hopis, les Apaches et les Zunis. Ammon M. Tenney participa au baptême de
plus de cent Zunis.
Les
missionnaires continuèrent aussi à enseigner l'Evangile en Angleterre et
en Europe. En 1883, Thomas Biesinger, né en Allemagne, et qui habitait Léhi
(Utah), reçut un appel à aller en mission en Europe.
Avec
Paul Hammer, il fut envoyé à Prague, qui faisait alors partie de
l'empire austro-hongrois. La loi interdisait aux missionnaires de faire du
prosélytisme; ils se contentèrent donc d'entrer en conversation avec les
gens qu'ils rencontraient. Ces conversations déviaient souvent vers la
religion. Après avoir agi de cette manière pendant un mois seulement, frère
Biesinger fut arrêté et retenu pendant deux mois en prison. Lorsqu'il
recouvra la liberté, il eut la bénédiction de baptiser Antonin Just,
qui était celui qui l'avait dénoncé. Frère Just devint le premier
saint des derniers jours résidant en Tchécoslovaquie[1].
L'Evangile
fut également prêché en Polynésie. Deux Hawaïens, les frères Kimo
Pelio et Samuela Manoa, furent envoyés en 1862 à Samoa. Ils baptisèrent
une cinquantaine de personnes, et frère Manoa continua à habiter Samoa
pendant les vingt-cinq années suivantes avec ses convertis. En 1887,
Joseph H. Dean, de Salt Lake City, fut appelé en mission à Samoa. Frère
Manoa et sa fidèle épouse ouvrirent leur maison à frère Dean et à sa
femme, Florence, premiers saints des derniers jours extérieurs à Samoa
qu'ils eussent vus en plus de vingt ans. Frère Dean ne tarda pas à
baptiser quatorze personnes et fit un mois plus tard son premier sermon en
samoan[2].
C'est ainsi que l'œuvre missionnaire
recommença dans l'île.
Le
dernier jour de la conférence générale du jubilé d'avril 1880 fut très
émouvant. Onze des douze apôtres rendirent leur témoignage pendant la
dernière session. Orson Pratt, l'un des membres originels du Collège des
douze apôtres, parla de l'époque où l'Église tout entière s'était réunie
chez Peter Whitmer, père, à Fayette (New York) et rappela les épreuves,
les rassemblements, les persécutions et les afflictions des saints des
derniers jours, et se dit reconnaissant d'être toujours «compté parmi
ce peuple». Il rendit ensuite témoignage de la grande œuvre que le
Seigneur avait faite au cours des cinquante dernières années[6]».
Il ne restait plus à frère Pratt que quelques mois à vivre et il était
heureux d'avoir persévéré jusqu'à la fin et d'être resté un saint
des derniers jours fidèle.
Deux
ans avant le jubilé, John Taylor avait autorisé la création d'une
organisation pour donner un enseignement religieux aux enfants. La première
Primaire commença à Farmington (Utah), à vingt-cinq kilomètres au nord
de Salt Lake City, et au milieu des années 1880, une Primaire avait été
organisée dans presque toutes les colonies des saints des derniers jours.
La Primaire a grandi, et compte maintenant des millions d'enfants de par
le monde qui ont la bénédiction de se retrouver chaque semaine, d'étudier
l'Evangile et de chanter.
Beaucoup
de dirigeants politiques et religieux d'Amérique entrèrent dans une
grande colère quand ils apprirent que les saints des derniers jours
vivant en Utah encourageaient un système de mariage qui était considéré
comme immoral et antichrétien. Une grande croisade politique fut lancée
contre l'Église et ses membres. Le Congrès américain vota une loi qui
limitait la liberté des saints des derniers jours et lésait économiquement
l'Eglise. Cette loi amena finalement les autorités à arrêter et à
emprisonner les hommes qui avaient plus d'une femme et à leur refuser le
droit de vote, le droit à l'intimité au foyer et la jouissance de leurs
autres libertés civiques. Des centaines de saints des derniers jours fidèles
et un petit nombre de femmes furent condamnés à des peines de prison en
Utah, en Idaho, en Arizona, au Nebraska, au Michigan et dans le Dakota du
Sud.
Les
persécutions devinrent aussi intenses pour beaucoup de personnes qui
acceptaient un appel à prêcher l'Evangile, surtout dans le sud des Etats-Unis.
Par exemple, en juillet 1878, Joseph Standing fut brutalement assassiné
pendant qu'il oeuvrait près de Rome (Géorgie). Son compagnon, le futur
apôtre Rudger Clawson, n'échappa que de peu à la mort. Les saints de
Salt Lake City furent profondément affligés par la nouvelle du meurtre
de frère Standing. Des milliers de personnes assistèrent à ses funérailles
au Tabernacle de Salt Lake City.
Les
frères John Gibbs, William Berry, William Jones et Henry Thompson
parcoururent une grande partie du Tennessee pour essayer de modifier la
perception que le public avait de l'Eglise. Ils se reposaient un matin de
sabbat d'août 1884 chez James Condor, près de Cane Creek, au Tennessee.
Alors que frère Gibbs étudiait les Écritures à la recherche d'un texte
pour son sermon, des émeutiers jaillirent de la forêt et commencèrent
à tirer. Les frères Gibbs et Berry furent tués. Frère Gibbs,
instituteur, laissait une femme et trois enfants. Sœur Gibbs resta veuve
quarante-trois ans et devint sage-femme pour élever ses enfants. Elle
mourut fidèle à l'Evangile, dans l'espoir de joyeuses retrouvailles avec
son mari. Brigham Henry Roberts, qui faisait fonction de président de
mission à l'époque des meurtres, risqua sa vie pour aller, sous un déguisement,
exhumer les corps de Gibbs et de Berry. Il ramena les corps en Utah, où
beaucoup de paroisses organisèrent des services de commémoration en
l'honneur des deux missionnaires.
Beaucoup
de dirigeants de l'Eglise passèrent dans la clandestinité pour éviter
d'être arrêtés par les autorités fédérales qui recherchaient les
hommes ayant plus d'une femme. Les familles craignaient les intrusions de
ces policiers tard le soir. George Q. Cannon, Lorenzo Snow, Rudger
Clawson, Brigham Henry Roberts, George Reynolds et d'autres furent envoyés
en prison, où ils passèrent leur temps à écrire des livres, à donner
des cours et à rédiger des lettres à leur famille. John Taylor fut
obligé de vivre en exil à Kaysville (Utah), à une trentaine de kilomètres
au nord de Salt Lake City, où il mourut le 25 juillet 1887. C'était un
homme plein de foi et de courage, qui consacra sa vie à son témoignage
de Jésus-Christ et à l'établissement du royaume de Dieu sur la terre.
Pendant
son ministère, la croisade politique contre les saints des derniers jours
s'intensifia, mais l'Église alla de l'avant. Il y avait des temples dans
trois villes d'Utah: Saint-George, Logan et Manti, et le temple de Salt
Lake City était presque achevé. Ces maisons du Seigneur permirent à des
milliers de saints d'obtenir leur dotation et de faire les ordonnances
pour leurs parents décédés. Le président Woodruff s'intéressa toute
sa vie au temple et à la généalogie. Il exhorta bien des fois les
saints à faire les ordonnances du temple pour leurs ancêtres.
L'événement
suivant montre bien l'importance de l'œuvre que les saints accomplissaient
pour les morts. En mai 1884, Henry Ballard, évêque de la deuxième
paroisse de Logan, signait chez lui des recommandations à l'usage du
temple. Sa fille de neuf ans, qui bavardait avec des amies sur le trottoir
près de la maison, vit deux hommes âgés s'approcher. Ils l'appelèrent,
lui remirent un journal et lui dirent de le porter à son père.
La
fillette fit ce qu'on lui demandait. Frère Ballard vit que le journal, le
Newbury Weekly News, publié en Angleterre, contenait les noms de
plus de soixante connaissances à lui et à son père, ainsi que des
renseignements généalogiques. Ce journal, daté du 15 mai 1884, lui
avait été remis trois jours seulement après son impression. A une époque
où on était encore loin de parler de transports aériens, où il fallait
plusieurs semaines au courrier pour arriver d'Angleterre dans l'Ouest de
l'Amérique, c'était un miracle.
En
dépit des persécutions, les dirigeants de l'Église continuèrent à
encourager l'installation dans des régions non colonisées de l'Ouest américain.
A partir de 1885, beaucoup de familles de l'Église s'installèrent en
Sonora et au Chihuahua (Mexique), fondant des villes telles que Colonia
Juarez et Colonia Diaz. D'autres régions du nord du Mexique reçurent également
des immigrants membres de l'Eglise.
Les
membres de l'Église envisagèrent aussi des colonies au Canada. Charles
O. Card, qui était président du pieu de Cache Valley, fonda, en 1886,
une communauté de saints des derniers jours dans le sud de l'Alberta. Dès
l'hiver de 1888, plus de cent saints des derniers jours vivaient dans
l'ouest du Canada, et d'autres arrivèrent pendant les années 1890,
fournissant la main d'œuvre nécessaire pour créer un système
d'irrigation et construire une ligne de chemin de fer. Beaucoup de
dirigeants de l'Église acquirent leur maturité en Alberta.
Le
24 septembre 1890, la Première Présidence et le Collège des douze apôtres
soutinrent le Manifeste. Les saints l'approuvèrent à la conférence générale
d'octobre 1890. Ce document constitue aujourd'hui la Déclaration
officielle n°1 des Doctrine et Alliances.
Après
la décision prise par l'Eglise, les autorités fédérales accordèrent
la grâce aux saints des derniers jours condamnés pour avoir enfreint les
lois contre la polygamie, et une grande partie des persécutions prit fin.
Mais, comme l'expliquait le président Woodruff: «J'aurais laissé tous
les temples nous échapper, je serais allé moi‑même en prison et
aurais laissé tous les autres hommes y aller, si le Dieu du ciel ne
m'avait pas commandé de faire ce que j'ai fait; et lorsque vint l'heure où
il me fut commandé de faire cela, c'était tout à fait clair pour moi.
J'allai devant le Seigneur, et j'écrivis ce que le Seigneur me dit d'écrire»
(«Extraits de trois discours du président Wilford Woodruff concernant le
Manifeste», inclus après la Déclaration officielle n°1). Ce fut Dieu
et non le Congrès américain qui décida de l'abandon officiel du mariage
plural.
Une
bibliothèque fut créée, et des représentants de la société allèrent
dans le monde entier à la recherche de noms de personnes pour qui on
pourrait accomplir les ordonnances du temple. Cette société fut à
l'origine de la création du département généalogique de l'Eglise.
Au
cours de la conférence générale d'avril 1894, le président Woodruff
annonça qu'il avait reçu une révélation concernant l'œuvre généalogique.
Il déclara que Dieu voulait que les saints des derniers jours «remontent
leur généalogie le plus loin possible et soient scellés à leurs pères
et mères». Il ajouta: «Faites sceller les enfants à leurs parents et
faites remonter cette chaîne aussi loin que vous le pouvez... telle est
la volonté du Seigneur pour ce peuple, et je pense qu'en y réfléchissant
bien, on se rend compte que c'est vrai[8]».
Les saints des derniers jours sont toujours invités à rechercher les
informations relatives à leurs ancêtres décédés et à accomplir les
ordonnances du temple en leur faveur.
Après
le premier service de consécration, qui eut lieu le 6 avril, le président
Woodruff écrivit dans son journal: «L'Esprit et la puissance de Dieu ont
reposé sur nous. L'esprit de prophétie et de révélation étaient sur
nous et le cœur du peuple fondit et beaucoup de choses nous furent dévoilées[11].»
Certains saints des derniers jours virent des anges tandis que d'autres
revoyaient d'anciens présidents de l'Église et d'autres dirigeants de l'Église
décédés[12].
Lorsque
le président Woodruff fêta son quatre-vingt-dixième anniversaire, des
milliers d'enfants de l'Ecole du Dimanche remplirent le Tabernacle du
Square du temple pour l'honorer. Il fut profondément ému et, parlant
avec une grande émotion, dit à son jeune auditoire qu'à l'âge de dix
ans il était allé à une École du Dimanche protestante et avait lu un
passage où il était question d'apôtres et de prophètes. Quand il
rentra chez lui, il pria pour vivre suffisamment longtemps pour voir de
nouveau des apôtres et des prophètes sur la terre. Et voilà qu'il se
trouvait maintenant en présence d'hommes qui étaient à la fois apôtres
et prophètes; sa prière avait été exaucée au-delà de toutes ses espérances[13].
Pendant
le ministère du président Snow, l'Église se trouva dans de graves
difficultés financières causées par la loi du gouvernement fédéral
contre le mariage plural. Le président Snow médita et pria pour être
guidé quant à la façon de libérer l'Église de cette dette qui
l'affaiblissait. Après la conférence générale d'avril 1899, il se
sentit inspiré à se rendre à Saint-George (Utah). Pendant qu'il y était
et qu'il faisait un discours à une réunion, il marqua un temps d'arrêt,
et quand il poursuivit, il déclara qu'il avait reçu une révélation. Le
peuple de l'Église avait négligé la loi de la dîme, et le Seigneur lui
avait dit que si les membres de l'Église payaient plus fidèlement une dîme
complète, des bénédictions seraient déversées sur eux.
En
1898, lors d'une réception pour le bureau général de la Société d'Amélioration
Mutuelle des jeunes Filles, George Q. Cannon annonça que la Première Présidence
avait pris la décision d'appeler «quelques unes de nos femmes sages et
intelligentes dans le champ de la mission»[15].
Jusqu'alors, quelques sœurs avaient accompagné leur mari en mission,
mais c'était la première fois que l'Église appelait officiellement et
mettait à part des sœurs comme ambassadrices missionnaires du Seigneur Jésus-Christ.
Les sœurs n'ont pas le devoir d'aller en mission, cependant au cours des
derrières décennies des milliers d'entre elles ont fait une mission et
ont servi vaillamment le Seigneur comme missionnaire à plein temps.
Lorenzo
Snow fit entrer l'Église dans le vingtième siècle. A l'aube du nouveau
siècle, l'Église avait quarante-trois pieux, vingt missions, et neuf
cent soixante-sept paroisses et branches. Il y avait deux cent
quatre-vingt-trois mille sept cent soixante-cinq membres, dont la plupart
résidaient dans les Montagnes Rocheuses. Quatre temples étaient en
activité, et le juvenile Instructor, l'Improvement Era et le Young
Women's journal transmettaient à ses membres des articles sur l'Eglise.
Le bruit courait qu'une nouvelle mission au moins serait peut-être
ouverte, et les saints des derniers jours n'avaient aucune idée de ce que
les cent années suivantes allaient leur réserver. Et pourtant, ils
avaient l'assurance que les prophéties concernant la destinée de
l'Eglise s'accompliraient.
[1] Kahlile
Mehr, «Enduring Believers: Czechoslovakia and the LDS Church, 1884-1990»,
Journal of Mormon History (automne 1992),112-13. [2] R. Lamer
Britsch, Unto the Islands of the Sea: A History of the Latter-day
Saints in the Pacific (1986), 352-54. [3] Lee G.
Cantwell, The Separating Sickness, This People (été 1995),
58. [4] B. H. Roberts, A Comprehensive History of the
Church, 5:592. [5] B. H. Roberts, A Comprehensive
History of the Church, 5:593. [6] B. H. Roberts, A Comprehensive
History of the Church, 5:590-91 [7] Melvin J. Ballard : Crusader for Righteousness
(1966), 16-17 [8] James R. Clark, comp., Messages of the First
Presidency of The Church of Jesus Christ of Latter-day Saints, 6 vol.
(1965-75), 3:256-57. [9] James B. Allen, Jessie L. Embry, Kahlile B. Mehr,
Hearts Turned to the Fathers: A History of the Genealogical Society of
Utah, 1894-1994 (1995), 39-41. [10] B. H. Roberts, A Comprehensive History of the Church,
6:236. [11] «Wilford Woodruff Journals» (1833-98), 6 avr.
1893; dans Archives de l'Eglise. [12] Richard Neitzel Holzapfel, Every Stone a Sermon
(1992), 71, 75, 80 [13] Voir Matthias E Cowley, Wilford Woodruff (1909), 602. [14] «The Redemption of Zion», Millennial Star, 29 nov.
1900, 754. [15] «Biographical Sketches: Jennie Brinihall and Inez Knight», Young Womens journal, juin 1898,245.
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