CHAPITRE 6 : GUIDES PAR LA FOI Préparatifs pour quitter Nauvoo
Les
dirigeants de l'Église parlaient depuis 1834 de déplacer les saints vers
les Montagnes Rocheuses où ils pourraient vivre en paix. Avec les années,
les dirigeants envisagèrent des sites précis avec les explorateurs et étudièrent
des cartes pour trouver le bon endroit où s'installer. A la fin de 1845,
les dirigeants de l'Église avaient en leur possession les renseignements
les plus récents concernant l'Ouest.
Comme
les persécutions s'intensifiaient à Nauvoo, il devint évident que les
saints devraient partir. Dès novembre 1845, Nauvoo était une ruche
bourdonnante de gens en train de se préparer. On appela des capitaines de
cent, de cinquante et de dix pour diriger les saints pendant leur exode.
Chaque groupe de cent créa un ou plusieurs ateliers de charronnerie.
Charrons, menuisiers et ébénistes travaillaient jusque tard dans la nuit
à préparer le bois et à construire les chariots. Des membres furent
envoyés dans l'Est acheter du fer, et les forgerons fabriquaient le matériel
nécessaire pour le voyage et les outils agricoles dont on aurait besoin
pour coloniser une nouvelle Sion. Les familles rassemblaient la nourriture
et les articles ménagers et remplissaient les récipients d'entreposage
de fruits séchés, de riz, de farine et de médicaments. Travaillant
ensemble pour le bien de tour, les saints en accomplirent plus qu'on ne
l'aurait cru possible en aussi peu de temps.
Epreuves d’un exode hivernal
Pour
échapper à leurs persécuteurs, des milliers de saints durent tout
d'abord traverser le Mississippi, qui était très large, jusqu'en Iowa.
Le voyage commença très tôt à être dangereux, lorsqu'un bœuf lança une ruade qui fit un trou
dans une barque transportant un certain nombre de saints, et que la barque
coula. Un observateur vit les malheureux passagers s'agripper à des lits
de plumes, à des bouts de bois, «à des planches, à tout ce qui leur
tombait sous la main, et danser comme des bouchons sur l'eau à la merci
des vagues glaciales et incessantes... Certains grimpèrent au sommet du
chariot, qui ne coula pas tout à fait et se retrouvèrent dans une
position plus confortable, tandis qu'on voyait les vaches et les boeufs
qui étaient à bord nager vers la rive d'où ils étaient venus[1].» Finalement, tous furent
hissés sur des bateaux et conduits de l'autre côté.
Quinze
jours après la première traversée, le fleuve gela pendant un certain
temps. Bien que la glace fût glissante, elle supporta les chariots et les
attelages et facilita la traversée. Mais le froid causa beaucoup de
souffrances aux saints qui devaient avancer péniblement à travers la
neige. Quand ils campèrent à Sugar Creek, de l'autre côté du fleuve,
un vent constant apporta de la neige qui tomba sur une épaisseur de près
de vingt centimètres. Ensuite le dégel rendit le sol boueux. Tout
autour, au-dessus et en dessous, les éléments s'unissaient pour rendre
l'existence misérable aux deux mille saints blottis dans des tentes, des
chariots et des abris construits en hâte en attendant l'ordre de
continuer.
La
partie la plus difficile du voyage fut la première, la traversée de
l'Iowa. Hosea Stout écrit: «Je me préparai pour la nuit en dressant une
tente temporaire à l'aide de draps de lit. A ce moment-là, ma femme était
à peine capable de se mettre sur son séant et mon petit garçon, malade,
avait une forte fièvre et ne se rendait même pas compte de ce qui se
passait autour de lui[2].» Beaucoup d'autres saints
souffrirent aussi considérablement.
Plusieurs colonies de saints s'étiraient le long des deux
rives du Missouri. Winter Quarters, la plus grande, était sur la rive
ouest, au Nebraska. Elle devint rapidement la patrie de quelque trois mine
cinq cents membres de l'Église, qui vécurent dans des maisons de rondins
et des trous creusés à flanc de coteau et constitués de terre et de
saules. Jusqu'à deux mille cinq cents saints vécurent dans et autour de
ce que l'on appela Kanesville, du côté Iowa du Missouri. Leur vie dans
ces colonies était presque aussi difficile que quand ils étaient en
route. Au cours de l'été, ils souffrirent de la malaria. Quand vint
l'hiver et que l'on ne disposa plus de nourriture fraîche, ils
souffrirent d'épidémies de choléra, du scorbut, de maux de dents, d'héméralopie
(réduction importante de la vision lorsque la lumière est faible) et de
fortes diarrhées. Des centaines de personnes moururent.
Et pourtant la vie continuait. Selon Mary Richards, dont
le mari, Samuel, était en mission en Ecosse, les femmes passaient leurs
journées à nettoyer, repasser, laver, faire des couvertures, écrire des
lettres, faire des repas avec leurs maigres provisions et s'occuper de
leurs enfants. Elle nota avec bonne humeur les occupations des saints à
Winter Quarters, notamment des activités telles que discussions théologiques,
bals, réunions de l'Église, fêtes et réveils de frontière.
Les hommes travaillaient ensemble et se réunissaient
souvent pour parler des projets de voyage et du futur lieu d'installation
des saints. Ils travaillaient régulièrement en collaboration pour
rassembler le bétail qui paissait dans la prairie dans les environs du
camp. Ils travaillaient dans les champs, gardaient le périmètre de la
colonie, construisaient et exploitaient un moulin à farine et préparaient
les chariots pour le voyage, souffrant souvent d'épuisement et de
maladie. Leur travail était en partie un travail d'amour désintéressé,
puisqu'ils préparaient les champs et faisaient les semailles qui seraient
moissonnées par les saints qui les suivraient.
John, fils de Brigham Young, appela Winter Quarters «le
Valley Forge (haut lieu historique de la guerre d'indépendance des Etats-Unis,
N.d.T.) du mormonisme». Il y habitait près du cimetière et voyait «les
petits cortèges funèbres qui passaient si souvent devant la porte». Il
dit combien pauvre et uniforme était l'ordinaire de sa famille, constitué
de pain de maïs, de bacon salé et d'un peu de lait. La bouillie et le
lard devenaient si écœurants que manger était comme prendre des médicaments,
et il avait du mal à avaler[4]. Seuls la foi et la consécration
des saints les soutinrent pendant cette période éprouvante.
La perspective d'aller à la guerre était aggravée, chez
les membres du bataillon, par la tristesse d'abandonner leurs femmes et
leurs enfants à un moment difficile. William Hyde écrit:
«L'idée de quitter ma famille à un moment aussi
critique ne se décrit pas. Elle était loin de l'endroit où elle était
née, perdue dans une prairie solitaire, sans aucun autre abri qu'un
chariot, écrasée par un soleil brûlant, avec la perspective que les
vents froids de décembre la trouveraient au même endroit morne et désolé. «Ma famille se composait de ma femme et de deux petits
enfants qui restaient en la compagnie d'un père et d'une mère âgés et
d'un frère. La plupart des membres du bataillon laissaient une famille...
Quand allions-nous les retrouver, Dieu seul le savait. Néanmoins nous
n'estimions pas devoir murmurer[5].»
Le bataillon partit vers le sud-ouest et fit trois mille
deux cent cinquante kilomètres jusqu'en Californie, souffrant du manque
de nourriture et d'eau, d'insuffisance de repos et de soins médicaux et
de l'allure rapide de la marche. Les soldats servirent de troupes
d'occupation à San Diego, à San Luis Rey et à Los Angeles. A la fin de
leur année d'enrôlement, ils furent démobilisés et autorisés à
rejoindre leurs familles. Leurs efforts et leur loyauté au gouvernement
des Etats-Unis leur valurent le respect de ceux qui les dirigeaient.
Après leur démobilisation, beaucoup de membres du
bataillon restèrent en Californie pour y travailler quelque temps. Un
certain nombre d'entre eux se rendirent plus au nord sur l'American River
et étaient employés à la scierie de John Sutter lorsqu'on y découvrit
de l'or en 1848, ce qui provoqua la célèbre ruée vers l'or de
Californie. Mais les frères de l'Église ne restèrent pas en Californie
pour profiter de cette occasion de faire fortune. Leur cœur était auprès
de leurs frères et sœurs qui traversaient péniblement les plaines américaines
vers les Montagnes Rocheuses. L’un d'eux, James S. Brown, explique:
«Je n'ai plus jamais vu ce riche endroit de la terre et
je ne le regrette pas, car j'ai toujours eu un objectif plus élevé que
l'or... Certains penseront peut-être que nous ne voyions pas où était
notre intérêt; mais après plus de quarante ans, nous regardons en arrière
sans regrets, bien que nous ayons vu des fortunes s'édifier dans le pays
et que beaucoup de choses nous aient donné la tentation de rester. Les
gens disaient: « Ici il y a de l'or dans le roc, de l'or sur les
collines, de l'or dans les ruisselets, de l'or partout... et vous pouvez
faire fortune en peu de temps.» Nous en étions bien conscients. Mais le
devoir nous appelait, notre honneur était en jeu, nous avions fait
alliance entre nous, il y avait un principe qui jouait; car pour nous c'était
Dieu et son royaume d'abord. Nous avions des amis et des parents dans le désert,
oui, dans une terre désertique, vierge, et qui savait dans quel état ils
étaient? Nous ne le savions pas. C'était donc le devoir avant le
plaisir, avant la richesse et, ainsi motivés, nous partîmes[6].»
Ces frères savaient bien que le royaume de Dieu avait une valeur bien
plus grande que toutes les choses matérielles de ce monde et ils firent
leur choix en conséquence.
Le
voyage, qui dura six mois, fut très pénible. Les passagers étaient serrés
les uns contre les autres dans la chaleur des tropiques, et ils n'avaient
que de la nourriture avariée et de l'eau croupie. Après avoir dépassé
le cap Horn, ils s'arrêtèrent dans l’île Juan Fernandez pour s'y
reposer pendant cinq jours. Caroline Augusta Perkins écrit: «La vue de
la terre ferme et la possibilité de pouvoir la fouler une fois de plus
sous nos pieds nous soulageait tellement de la vie sur le bateau, que nous
en profitâmes avec reconnaissance.» Ils se baignèrent, lavèrent leurs
vêtements dans l'eau fraîche, cueillirent des fruits et des pommes de
terre, prirent du poisson et des anguilles et se promenèrent dans l’île,
explorant une «caverne du genre de celle de Robinson Crusoé[7]».
Le
31 juillet 1846, après un voyage marqué de violentes tempêtes, d’une
nourriture de plus en plus rare et de longues journées de navigation, ils
arrivèrent à San Francisco. Certains y restèrent et fondèrent une
colonie appelée New Hope (Nouvelle-Espérance), tandis que d'autres
traversaient les montagnes pour rejoindre les saints dans le Grand Bassin,
à l’est.
Le rassemblement continue
En janvier 1847, Brigham Young publia le texte inspiré «La
Parole et la Volonté du Seigneur concernant le camp d'Israël» (D&A
136:1), qui devint la constitution régissant le mouvement des pionniers
vers l'Ouest. Des groupes furent organisés et chargés de prendre soin
des veuves et des orphelins qui se trouvaient parmi eux. Les relations
avec les autres devaient être exemptes de toute méchanceté, de toute
convoitise, de toute querelle. Les gens devaient être heureux et montrer
leur reconnaissance par la musique, la prière et la danse. Par l'intermédiaire
du président Young, le Seigneur dit aux saints: «Allez faire ce que je
vous ai dit, et ne craignez point vos ennemis» (D&A 136:17).
Comme le premier convoi pionnier se préparait à quitter
Winter Quarters, Parley P Pratt revint de sa mission en Angleterre et
annonça que John Taylor le suivait avec un don des saints anglais. Le
lendemain, frère Taylor arriva avec l'argent de la dîme envoyé par ces
membres pour aider les voyageurs, preuve de leur amour et de leur foi. Il
apporta aussi des instruments scientifiques qui se révélèrent d’une
grande utilité pour déterminer l'itinéraire pionnier et les aider à
s'instruire sur leur environnement. Le 15 avril 1847, le premier convoi,
avec Brigham Young à sa tête, se mit en route. Pendant les deux décennies
qui suivirent, quelque soixante-deux mine saints allaient les suivre sur
les prairies en chariots et en charrettes à bras pour se rassembler en
Sion.
De merveilleux spectacles ainsi que des vicissitudes
attendaient ces voyageurs en cours de route. Joseph Moenor se rappela
avoir eu du mal à arriver dans la vallée du lac Salé. Mais il vit des
choses qu'il n'avait encore jamais vues: de grands troupeaux de bisons et
de grands cèdres sur les collines[8]. D'autres se souvinrent
avoir vu de vastes étendues de tournesols en fleur.
Les saints eurent aussi des expériences enrichissantes
pour la foi, qui rendirent plus légères les exigences physiques imposées
à leur corps. Après un long jour de voyage et un repas cuit à feu
ouvert, hommes et femmes se rassemblaient en groupes pour parler des
activités du jour. Ils parlaient des principes de l'Evangile, chantaient
des cantiques, dansaient et priaient ensemble.
La
mort frappa souvent les saints pendant qu'ils avançaient lentement vers
l'Ouest. Le 23 juin 1850, la famille Crandall comptait quinze personnes. A
la fin de la semaine, sept étaient mortes de ce terrible fléau qu'était
le choléra. Les cinq jours suivants, cinq autres membres de la famille
moururent. Le 30 juin, sœur Crandall mourut avec l'enfant auquel elle
venait de donner le jour.
Les
saints souffrirent beaucoup au cours de leur voyage jusqu'à la vallée du
lac Salé, mais un esprit d'unité, de collaboration et d'optimisme régna.
Unis par leur foi et leur engagement vis-à-vis du Seigneur, ils trouvèrent
de la joie au milieu de leurs épreuves.
C’est là Le
21 juillet 1847, Orson Pratt et Erastus Snow, du premier convoi de
pionniers, précédèrent les immigrants dans la vallée du lac Salé. Ils
y trouvèrent une herbe si haute qu'on pouvait s'y cacher, ce qui
promettait des terres à cultiver, et plusieurs ruisseaux qui serpentaient
dans la vallée. Trois jours plus tard, Brigham Young, qui souffrait de la
fièvre des montagnes, fut amené dans son chariot à l'embouchure d'un
canyon qui donnait sur la vallée. Tandis qu'il contemplait l'endroit, il
donna sa bénédiction prophétique à leur voyage: «Cela suffit. C'est là.»
Lorsque
les saints qui suivaient débouchèrent des montagnes, ils contemplèrent,
eux aussi, leur terre promise! Cette vallée avec son lac salé qui
luisait dans le soleil de l'ouest, était l'objet des visions et des prophéties,
la terre dont eux et des milliers derrière eux avaient rêvé. C'était
leur lieu de refuge, où ils deviendraient un peuple puissant au milieu
des Montagnes Rocheuses.
Les pionniers des charrettes à bras
Dans
les années 1850, les dirigeants de l'Église décidèrent de constituer
des convois de charrettes à bras afin de diminuer les frais et de pouvoir
accorder une aide financière au plus grand nombre possible d'émigrants.
Les saints qui voyagèrent de cette façon ne mettaient que cent livres de
farine et des quantités limitées de provisions et de biens dans une
charrette et la poussaient ensuite sur les plaines. De 1856 à 1860, dix
convois de charrettes à bras se rendirent en Utah. Huit d'entre eux arrivèrent
à bon port dans la vallée du lac Salé, mais deux d'entre eux, les
convois de charrettes à bras Martin et Willie, furent surpris par un
hiver précoce et beaucoup de vies périrent.
Nellie
Pucell, pionnière d'un de ces malheureux convois, eut son dixième
anniversaire dans les plaines. Son père et sa mère moururent pendant le
voyage. Lorsque le groupe approcha des montagnes, le temps était glacial,
les rations étaient épuisées, et les saints étaient trop affaiblis par
la faim pour continuer. Nellie et sa sœur s'effondrèrent.
Quand
elles eurent presque perdu tout espoir, le chef du convoi s'approcha
d'elles avec son chariot. Il mit Nellie dans le chariot et dit à Maggie
de l'accompagner à pied, en s'y agrippant pour se soutenir. Maggie eut de
la chance, parce que la marche forcée lui épargna les gelures.
Quand
ils arrivèrent à Salt Lake City et que l'on enleva les chaussures et les
bas que Nellie avait portés pour traverser les plaines, la peau se détacha
parce qu'elle était gelée. Dans la douleur, on dû amputer les pieds de
cette courageuse jeune fille qui marcha sur les genoux le reste de sa vie.
Elle se maria plus tard et donna le jour à six enfants, entretenant sa
maison et élevant une belle postérité[10].
Sa détermination en dépit de sa situation, et la gentillesse de ceux qui
s'occupèrent d'elle sont un exemple de la foi et de la disposition de ces
premiers membres de l'Église à faire des sacrifices. Leur exemple est un
legs de foi pour tous les saints qui les suivent.
Un
homme, qui avait traversé les plaines avec le convoi de charrettes à
bras Martin, vécut de nombreuses années en Utah. Un jour, il se trouvait
avec un groupe de personnes qui commencèrent à critiquer vivement les
dirigeants de l'Église d'avoir permis aux saints de traverser les plaines
en n'ayant pas davantage de réserves ou de protection que celles que
fournissait un convoi de charrettes à bras. Le vieillard écouta jusqu'à
ce qu'il ne pu plus le supporter; puis il se leva et dit avec beaucoup d'émotion:
«J'étais
dans ce convoi et ma femme y était... Nous avons souffert au-delà de
tout ce que vous pouvez imaginer, et beaucoup sont morts de faim et de
froid; mais avez-vous jamais entendu un survivant de ce convoi se livrer
à la moindre critique?... [Nous avons] traversé les plaines avec la
connaissance absolue que Dieu vit, car, dans notre détresse, nous avons
appris à le connaître.
«J'ai
tiré ma charrette à bras, alors que j'étais si faible et si las de
maladie et de manque de nourriture, qu'il m'était quasiment impossible de
mettre un pied devant l'autre. J'ai regardé devant moi et j'ai vu une étendue
de sable ou une montée, et je me suis dit: Je ne pourrai aller que jusque
là et alors je devrai renoncer, car je ne pourrai pas arriver de l'autre
côté en tirant cette charge... J'ai continué jusqu'à ce sable, et
quand j'y suis arrivé, c'est la charrette qui a commencé à me pousser.
Je
me suis retourné bien des fois pour voir qui poussait ma charrette, mais
mes yeux n'ont vu personne. J'ai su alors que les anges de Dieu étaient là.
«Ai-je regretté d'avoir décidé de venir avec les charrettes à bras?
Non. Ni à ce moment-là, ni à aucun instant de ma vie depuis lors. Ce
que nous avons dû payer pour faire la connaissance de Dieu, cela a été
une joie de le payer, et je suis reconnaissant d'avoir eu la bénédiction
de venir avec le convoi de charrettes à bras de Martin.[11]»
La version anglaise du livre de cantiques contient un chant concernant les
premiers membres de l'Église qui ont courageusement accepté l'Evangile
et fait un long trajet pour vivre aux avant-postes de la civilisation:
Bâtisseurs
de la nation,
Leur
exemple nous enseigne à vivre avec plus de foi et de courage dans notre
pays:
Leur
mot d'ordre était le service,
[1] Juanita Brooks, éd., On the
Mormon Frontier: The Diary of Hosea Stout, 2 vol. (1964)1:114. [2] Juanita Brooks, On the Mormon
Frontier, 1:117. [3] James B. Allen, Trials of
Discipleship: The Story of William Clayton, a Mormon (1987), 202. [4] Russell R. Rich, Ensign to the
Nations (1972), 92. [5] Readings in LDS Church History:
From Original Manuscripts, éd. William E. Berrett et Alma P. Burton,
3 vol. (1965), 2:221. [6] James S. Brown, Giant of the Lord:
Life of a Pioneer (1960), 120. [7] Caroline Augusta Perkins, citée
dans «The Ship Brooklyn Saints», Our Pioneer Heritage (1960), 506. [8] Utah Semi-Centennial Commission,
The Book of the Pioneers (1897), 2 vol., 2:54; dans Archives de
l'Eglise. [9] «Jean Rio
Griffiths Baker Diary», 29 sept. 1851; dans Archives de l'Eglise. [10] Story of Nellie Pucell Unthank,
Heart Throbs of the West, comp. Kate B. Carter, 12 vol. (1939-51),
9:418-20. [11] William Palmer, cite dans David O.
McKay, Pioneer Women, Relief Society Magazine, janv. 1948, 8. [12] They, the Builders of
the Nation, Hymns, n° 36.
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