CHAPITRE 17 : PREPARER UN CHEMIN SUR

 

«Quand un homme ne sait pas vers quel port il se dirige, il n’y en a aucun qui soit bon» (Anonyme)

 

Si nous voulons éviter les lieux dangereux qui conduisent à la transgression, au chagrin et à la perte de nos chances d'exaltation, il serait sage d'établir l'itinéraire de notre vie.

 

Nous ne pouvons évidemment pas connaître toutes les circonstances de la vie ni organiser tous les détails à l'avance. Mais nous pouvons établir un itinéraire général de telle manière que nous ne dévierons guère ou pas du tout du ‘chemin étroit et resserré’. Ce genre de planification nécessite que l'on se fixe des idéaux et des buts qui en valent la peine. La personne qui a ces buts et qui ensuite s'efforce constamment de les atteindre, est celle qui a le plus de chances d'affronter avec succès les dangers et de contourner les pièges susceptibles de changer le chemin du bonheur en un sentier de destruction.

 

Faites vos plans tôt dans la vie

 

Cette planification doit commencer tôt. On a dit que ‘même le voyage le plus long commence par le premier pas’. Ainsi donc, quand ce premier pas est à faire, il devra l'être le long d'un itinéraire correctement tracé. Sinon nous prenons des habitudes sans nous en rendre compte, et le péché nous tient dans ses griffes avant que nous ne nous en rendions compte.

 

Autant que le fait de se fixer des buts dignes, celui d'organiser son itinéraire empêche de mener une vie sans orientation, menée au petit bonheur, une existence erratique. Dans les plaines de l'Utah, à flanc de colline et le long des clôtures des vallées pousse une plante appelée “tumbleweed”. Quand elle est mûre et sèche, cette plante se détache de ses racines et c'est alors un lacis sphérique de branches raides et légères qui se déplace comme une balle. Si le vent souffle vers l'ouest, la plante roule contre les clôtures de l'ouest. Avec chaque changement de direction du vent, la plante roule avec lui, suivant la loi du moindre effort jusqu'à ce qu'elle soit arrêtée par des clôtures, des murs ou des fossés. Quand le vent souffle le long de la route, le “tumbleweed” roule comme une énorme bille lancée par une main géante.

 

Beaucoup de gens, et en particulier beaucoup de nos jeunes, mènent une existence erratique comme celle du “tumbleweed”. Ils ont tendance à suivre les dirigeants qui sont dominateurs et puissants, qu'ils soient bons ou mauvais. Ils veulent savoir ce que les autres font. Quel genre de chandail portent-ils? Quel genre de souliers? Les robes sont-elles longues ou courtes, collantes ou amples? Les filles en vue portent-elles les cheveux courts, à la garçonne ou flottant dans le vent, avec des tresses, à l'italienne ou à la française? Les garçons portent-ils les favoris longs, les cheveux par-dessus les oreilles, dans le cou ou jusqu'aux épaules?

 

Ce ne sont peut-être là que de toutes petites choses, mais il y a des domaines plus importants et plus dangereux où nos jeunes, en particulier, sont emportés par leur désir de faire comme le groupe. Que faut-il faire pour ne pas être traité de bourgeois, de ‘coincé’, de ‘petit fi-fils à sa mè-mère’? Les jeunes doivent-ils fréquenter tôt ceux de l'autre sexe, prendre l'habitude d'embrasser et de peloter, danser toute la soirée avec le même partenaire?

 

La personne intelligente fait ses plans

 

Par contre, les jeunes gens intelligents se disciplinent tôt, établissent un itinéraire à long terme comprenant tout ce qui est sain et excluant tout ce qui est destructif. Le constructeur de ponts, avant de commencer la construction, fait des plans, calcule la résistance des matériaux, le coût et les dangers; l'architecte, avant même que l'on ne commence à creuser, fait un plan du bâtiment depuis les fondations jusqu'au faîte du toit. De même, une personne intelligente fait des plans soigneux et organise sa vie depuis son premier éveil mental jusqu'à la fin de sa vie. «Tout comme le constructeur souhaite que son bâtiment résiste à la tempête et aux remous des éléments, de même jeunes et vieux souhaiteront une vie que ne toucheront ni les adversités, ni les calamités, ni les ennuis pendant toute l'éternité. Ayant établi un tel itinéraire, les hommes prudents orienteront leur vie, leurs activités, leurs ambitions et leurs aspirations, de manière à avoir tous les avantages, dans l'accomplissement total d'une juste destinée.»

 

La vie donne le choix à tous. Vous pouvez vous satisfaire de la médiocrité si vous le désirez. Vous pouvez être commun, ordinaire, morne, terne; ou vous pouvez canaliser votre vie de manière à ce qu'elle soit propre, vibrante, progressiste, utile, exaltante et enrichissante. Vous pouvez salir votre histoire, souiller votre âme, piétiner la vertu, l'honneur et la bonté et perdre ainsi l'exaltation dans le royaume de Dieu. Vous pouvez être juste, forçant le respect et l'admiration de vos fréquentations dans tous les domaines de la vie et jouissant de l'amour du Seigneur. Votre destinée est entre vos mains et vos décisions capitales, c'est à vous de les prendre.

 

Bien entendu vos choix ne seront pas les choix corrects, ceux qui vous conduiront sans hésitation sur le chemin de la grande récompense éternelle, s'ils ne sont pas faits sous les contrôles appropriés. Dans ce domaine, le plus grand contrôle c'est la maîtrise de soi. Le commentaire qui suit, dont je ne connais pas l'auteur, dénote sa profondeur:

 

«Le plus grand combat de la vie se mène dans les chambres silencieuses de l'âme. Une victoire dans le cœur d'un homme vaut cent conquêtes sur les champs de bataille de la vie. Etre maître de soi-même est la meilleure garantie que l'on sera maître de la situation. Connais-toi toi-même. La couronne de la personnalité est la maîtrise de soi.»

 

Le monde et ses habitants ont besoin d'être guidés et contrôlés. Imaginez une voiture en mouvement sans conducteur, un train sans mécanicien, un avion sans pilote aux commandes. A notre époque de missiles téléguidés, nous devrions peut-être réfléchir un peu plus à l'idée de guider les âmes. Lancer des missiles dans l'air sans les guider ni les contrôler pourrait tuer des gens, détruire des propriétés et répandre la terreur, mais son effet à long terme serait relativement réduit par comparaison avec ce qui arriverait si on permettait aux âmes de démarrer et de continuer leur cours sans être guidées ni contrôlées.

 

Ainsi nos jeunes doivent poser très tôt des jalons marquant leur chemin. Les jalons sont de deux types: «Voici ce que je vais faire» et «Voici ce que je ne vais pas faire». Ces décisions concernent les activités générales, les principes, les buts spirituels et les programmes personnels. Elles doivent comprendre des prévisions pour le mariage et la famille. Très tôt, les jeunes doivent avoir vécu selon un plan. Le jeune homme et la jeune fille sages profitent de l'expérience des autres et se fixent très tôt une voie dans leurs études, une mission, la découverte d'un être aimé pur, qui sera le compagnon ou la compagne pour la vie, leur mariage au temple et leur service dans l'Eglise. Quand on établit un tel itinéraire et que l'on se fixe un but, il est plus facile de résister aux nombreuses tentations et de dire ‘non’ à la première cigarette, ‘non’ au premier verre, ‘non’ à la promenade en voiture qui conduit dans les lieux sombres, solitaires et dangereux, ‘non’ aux premières avances inconvenantes qui finissent par conduire aux pratiques immorales.

 

Tracer le chemin vers le mariage

 

Lorsque nos jeunes sont en âge de comprendre et d'établir l'itinéraire de leur vie, ils ne sont plus qu'à quelques années de la plus grande décision de leur vie, le mariage. C'est pourquoi, ce chapitre se concentre sur le chemin à suivre vers et dans le mariage. Et je pourrai ajouter ici que si ses avantages sont d'autant plus grands qu'ils commencent tôt, la planification est bonne pour toutes les étapes de la vie.

 

Pour un membre de l'Eglise les plans et les décisions relatifs au mariage doivent être axés vers le but de l'exaltation et vers un programme pour les enfants à naître qui peuvent apporter la gloire aux parents. Quand des enfants naissent dans un vrai foyer de Saints des Derniers Jours, par un mariage scellé par le Saint-Esprit de promesse, dans un foyer où il y a de la paix et du contentement, des idéaux et des principes communs, la vie leur réserve de grandes promesses. Les enfants qui ont la chance de naître dans des foyers où préside la prêtrise, où l'Esprit du Seigneur est toujours présent, où les prières en famille unifient, où règne un véritable amour familial, sont vraiment bénis.

 

Si les couples mènent leur vie conjugale convenablement, formant leurs enfants dans la crainte et les exhortations du Seigneur comme ils vivent eux-mêmes, il n'y a guère de risques pour que leur foyer produise des délinquants, des transgresseurs ou des criminels. La plupart des gens s'accordent pour dire que les problèmes de la vie commencent ou trouvent leur encouragement au foyer. Les guerres cesseraient, les cours d'assises fermeraient, les prisons et les pénitenciers ne seraient plus guère utilisés, si tous les enfants étaient instruits par le précepte et par l'exemple de parents dignes qui s'aiment et se consacrent l'un à l'autre avec une fidélité totale.

 

Les actes qui contribuent à cet état heureux sont donc manifestement de la plus haute importance. Il est capital que chaque jeune établisse soigneusement son itinéraire pour être sûr qu'il n'y ait ni laideur, ni erreur dans sa vie. Les sorties doivent être protégées, ainsi que les fiançailles, le mariage et la vie de famille. Il ne doit pas y avoir d'erreur quant aux personnes fréquentées et quant à la protection du processus. La vie conjugale doit être affectueuse, tendre et généreuse.

 

Caractère insensé des mariages mixtes

 

Nos jeunes posent souvent cette question vitale: «Qui vais-je épouser?» La réponse appropriée à cette question apporte la réponse appropriée à beaucoup d'autres. Si vous épousez la personne qui convient, vous êtes certain de vous marier à l'endroit approprié et vous aurez infiniment plus de chances de bonheur ici et dans l'éternité. La plus grande cause, et de loin, du malheur, des foyers brisés, des vies ruinées, du péché et du chagrin parmi les Saints des Derniers Jours, c'est le fait que l'on ne s'est pas marié à la personne qui convient, à l'endroit qui convient et par l'autorité qui convient. Ceci découle clairement d'un sondage fait il y a bien des années.

 

Quinze cents mariages environ, impliquant trois milles personnes, dont la plupart étaient membres de l'Eglise, ont été examinés dans ce sondage. Sur ces quinze cents couples, près de mille, soient deux mille personnes, se sont mariés en dehors du temple, certains avec des non membres. Au cours des années, il y a eu beaucoup de malheurs dans beaucoup de ces familles formées hors de la religion, hors du temple, beaucoup de destruction dans la vie des parents, beaucoup de frustration dans la vie de beaucoup d'enfants qui grandissent sans conception religieuse de la vérité. Il y a eu beaucoup de foyers brisés: deux cent quatre des couples, soit quatre cent huit personnes, ont divorcé dans les quinze ans.

 

Quelques-unes de ces personnes, ayant connu la souffrance et la désillusion, ont su retenir la leçon et se remarier dans l'Eglise, au temple et aux personnes appropriées, mais beaucoup n'ont pas appris, se sont remariées hors de l'Eglise et ont continué leur détresse. Sur les trois mille personnes initiales, près de deux mille ont perdu leur chemin. Leurs yeux ont été couverts de cataracte spirituelle et elles tâtonnent dans le brouillard, incapables de voir clairement. Elles se perdent dans les labyrinthes et beaucoup ne se retrouveront probablement jamais. La grande majorité de ces personnes ne se sont pas encore reprises au cours des années qui ont suivi, mais errent toujours et tâtonnent dans les ténèbres spirituelles et l'inconfort conjugal. Cela ne veut pas dire que tous les membres de l'Eglise soient dignes et les non membres indignes, mais l'étude continue de montrer que c'est une erreur que d'épouser des gens d'une autre religion. Les principes, les idéaux, la formation et les croyances différentes augmentent les problèmes du mariage.

 

Les mariages avec des conjoints de religions différentes entraînent généralement une perte de spiritualité. Souvent le divorce en résulte, ainsi que beaucoup de misère même s'il n'y a pas divorce. Chez les gens d'autres religions que la nôtre, des études ont également montré que les mariages mixtes rendent les ajustements des tensions religieuses difficiles et que souvent l'un des deux partenaires ou les deux abandonnent totalement la pratique religieuse. Etant donné que les parents abandonnent leur religion, un nombre croissant d'enfants seront élevés sans aucune attache religieuse ni la foi qu'elle pourrait engendrer.

 

Le membre de l'Eglise qui envisage de se marier en dehors de l'Eglise pense souvent: «Oh! l'aspect religieux n'a pas d'importance. Nous nous entendrons. Nous nous adapterons. Nous donnerons chacun un peu. Mon conjoint me permettra de faire ce que je veux, ou je m'adapterai. Nous vivrons et nous adorerons tous les deux à notre manière.» C'est un leurre. Cela marche si rarement qu'il est trop dangereux de prendre le risque. Il y a des gens qui disent: «Mais je crois qu'il faut être large d'esprit dans ce domaine.» Ce n'est pas de la largesse d'esprit, mais même si cela l'était, avoir l'esprit large avec le programme éternel du Seigneur, ce serait un peu comme être généreux avec l'argent de quelqu'un d'autre.

 

Les chercheurs semblent s'accorder pour dire que même dans les mariages qui ne se dissolvent pas, le désaccord sur les questions religieuses est une cause bien précise de malheur. Beaucoup d'hommes et de femmes de valeur sont perdus pour l'Eglise et se détournent du chemin étroit et resserré à cause de ces mariages malavisés. Dans l'étude sus-mentionnée, on s'est aperçu que près de la moitié de ceux qui se sont mariés en dehors de l'Eglise ont cessé d'être pratiquants dans l'Eglise. Il y a deux fois plus de ces partenaires de mariages mixtes qui sont non pratiquants dans l'Eglise que parmi ceux qui se sont mariés en dehors du temple, mais se sont mariés dans l'Eglise. Ceci est significatif. Vingt-neuf pour cent seulement des membres de l'Eglise qui ont épousé des membres, même par des mariages civils, étaient non pratiquants, alors que près de quarante-six pour cent des partenaires de mariages mixtes étaient non pratiquants.

 

Mariez-vous dans l'Eglise

 

Les instructions que les membres de l'Eglise ont reçues là-dessus sont sans équivoque. Joseph F. Smith a dit:

 

«Nous disons à nos jeunes: Mariez-vous et mariez-vous correctement. Mariez-vous dans la foi, et que la cérémonie se fasse dans le lieu que Dieu a désigné. Vivez de manière à être dignes de cette bénédiction... Mais n'épousez pas ceux qui sont hors de l'Eglise, car de telles unions conduisent presque invariablement au malheur... Je préférerais moi-même aller au tombeau que d'être associé avec une épouse en dehors des liens de la nouvelle alliance éternelle ... J'aimerais voir les Saints des Derniers Jours épouser des Saintes des Derniers Jours, les méthodistes épouser des méthodistes, les catholiques des catholiques et les presbytériens des presbytériennes et ainsi de suite jusqu’au bout. Qu'ils restent dans les limites de leur propre foi et de leur Eglise…[1]»

 

Paul dit aux Corinthiens:

 

«Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger...»

 

Paul voulait peut-être leur faire voir que les différences religieuses sont des différences fondamentales. Les différences religieuses impliquent des domaines plus étendus de conflit. Les loyautés religieuses et les loyautés familiales se heurtent. La vie des enfants est souvent difficile. Le non membre peut être tout aussi brillant, aussi bien formé et aussi séduisant, et il peut avoir la plus agréable des personnalités, mais sans religion commune, il y a des difficultés en réserve pour ce mariage. Il y a des exceptions, mais la règle est dure et impitoyable.

 

Il n'y a, dans cet enseignement ni intention partiale, ni préjugé. Il s'agit de suivre un certain programme pour atteindre un but précis. Une tendre épouse protestante dit de son brave mari protestant: «Mais mon mari est gentil, honorable, digne, il s'occupe bien de sa famille et il vaut mieux que beaucoup de membres de l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Je suis sûr qu'il recevra les bénédictions et que nous serons unis à toute éternité.» Il n'y a pas de raccourci pour les membres infidèles de l'Eglise qui négligent leurs obligations. Ils perdront aussi les bénédictions éternelles, c'est certain, mais la personne qui n'est pas membre de l'Eglise du Seigneur, qui n'a pas reçu les ordonnances célestes, ne peut recevoir le royaume céleste. Le Sauveur l'a expliqué clairement quand il a dit:

 

«Si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu» (Jean 3:5)

 

Se marier en dehors de sa religion a toujours été interdit. Par exemple, le Seigneur a poussé Abraham à épouser une proche parente plutôt qu'une gentile. A propos de la future épouse de son fils, Abraham chargea son serviteur de faire un long et inconfortable voyage pour chercher une jeune fille de la religion d'Isaac:

 

«Et je te ferai jurer par l'Eternel... de ne pas prendre pour mon fils une femme parmi les filles des Cananéens au milieu desquels j'habite, mais d'aller dans mon pays et dans ma patrie prendre une femme pour mon fils Isaac» (Gen. 24:3-4).

 

De même Isaac, lui aussi, attristé par les mariages de son fils Esaü avec des gentiles, interdit à Jacob de faire la même chose et le renvoya à Charan pour se marier dans la foi (voir Genèse 28:1-2). Des siècles plus tard, le Seigneur donna comme suit un commandement formel aux Israélites:

 

«Tu ne contracteras point de mariage avec (les gentils), tu ne donneras point tes filles à leurs fils, et tu ne prendras point leurs filles pour tes fils; car ils détourneraient de moi tes fils, qui serviraient d'autres dieux...» (Deut. 7:3-4).

 

Et au midi des temps, comme nous l'avons partiellement cité ci-dessus, le même mot d'ordre fut donné:

 

«Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger» (2 Corinthiens 6:14).

 

Bien des fois des femmes viennent me trouver en larmes. Comme elles aimeraient pouvoir éduquer leurs enfants dans l'Evangile de Jésus-Christ! Mais elles sont incapables de le faire, parce qu'il y a incompatibilité religieuse avec un mari non membre. Comme elles voudraient accepter des postes dans l'Eglise! Comme elles voudraient payer leur dîme! Comme elles aimeraient aller au temple pour recevoir leur dotation et œuvrer pour les morts! Comme elles voudraient pouvoir être scellées pour l'éternité et avoir la promesse de se voir sceller pour l'éternité leur chair et leur sang, leurs enfants! Parfois ce sont les hommes qui sont dans cette pénible situation. Mais ils ont fermé les portes et les portes se sont souvent rouillées sur leurs gonds.

 

Importance de choisir ses fréquentations

 

Il est clair qu'un bon mariage commence par de bonnes fréquentations. On épouse en général quelqu'un d'entre ceux que l'on fréquente, avec qui on fait ses études, avec qui on va à l'église, avec qui on sort. Par conséquent nous insistons sur cet avertissement. Ne courez pas le risque de sortir avec des non membres ou des membres qui ne sont pas formés et qui n'ont pas de foi. Une jeune fille dira: «Oh, je n'ai pas l'intention d'épouser cette personne. Je sors pour m'amuser.» Mais on ne peut pas se permettre de courir le risque de tomber amoureux de quelqu'un qui peut ne jamais accepter l'Evangile. Il est vrai qu'un petit pourcentage finit par se faire baptiser après avoir épousé des membres de l'Eglise. Il y a des gens de bien qui se joignent à l'Eglise après le mariage mixte et restent dévoués. Nous en sommes fiers et reconnaissants. Ils sont notre heureuse minorité. D'autres qui ne sont pas devenus membres de l'Eglise sont néanmoins pleins de bonté, de considération et de coopération et permettent au conjoint d'adorer et de servir selon la manière de l'Eglise. Mais la majorité ne deviennent pas membres de l'Eglise et, comme nous l'avons déjà dit, les frictions, les frustrations et le divorce marquent un grand nombre de leurs mariages.

 

Dans des cas isolés, il se pourrait qu’une excellente jeune femme soit à ce point écartée géographiquement des autres membres de l'Eglise qu'elle doive soit se marier hors de l'Eglise, soit rester célibataire. Certaines pourraient se sentir justifiées dans de telles circonstances en faisant exception à la règle et en épousant un non-membre. Mais, qu'il y ait ou non justification, il est important de reconnaître que les dangers d'un tel mariage demeureraient. Pour réduire les dangers au minimum, la jeune fille doit absolument veiller à épouser un homme honorable et bon, de sorte que même s'il ne peut être amené pour le moment à accepter l'Evangile, il ait une bonne chance d'être converti plus tard.

 

Le mariage céleste est le chemin du bonheur

 

Dans les paragraphes précédents, j'ai présumé que se marier dans l'Eglise signifie se marier au temple, comme cela doit être pour tous les membres qui peuvent se rendre dans un temple. La porte ouvrant sur les verts pâturages de la béatitude éternelle, c'est le mariage au temple et une vie de famille juste et abondante. La vie conjugale peut être un état céleste constant ou une torture perpétuelle ou bien peut se situer n'importe où entre ces deux extrêmes. La réussite du mariage dépend dans une grande mesure des préparatifs faits pour l'aborder, ce qui est important pour notre sujet qui est d'établir un itinéraire. On ne peut cueillir le fruit mûr, riche et savoureux d'un arbre qui n'a jamais été planté, entretenu ni taillé et n'a pas été protégé contre ses ennemis.

 

Une étude effectuée parmi les membres de l'Eglise a révélé qu'il n'y avait qu'un divorce pour 16 mariages scellés au temple tandis qu'il y avait un divorce pour 5,7 mariages non scellés au temple. Cela signifie que la personne scellée au temple a environ deux fois et demie plus de chances d'avoir un mariage réussi, et par conséquent d'être heureuse, que celle qui fait un mariage civil. En d'autres termes, elle a environ deux fois et demie plus de chances de continuer à vivre dans le bonheur et la joie avec son conjoint pendant la mortalité. Ce n'est pas seulement l'ordonnance elle-même, mais aussi les préparatifs pour l'ordonnance et la conscience profonde de ce qu'elle vaut qui aident à atteindre ce but.

 

L’une des raisons fondamentales du mariage éternel est que la vie est éternelle; et le mariage, pour être en accord avec les objectifs éternels, doit avoir la même durée que la vie. Le mariage célébré par les officiers de l’Etat civil ou par les officiers de l'Eglise en dehors des temples n'est fait que pour le temps, jusqu'à ce que la mort sépare les conjoints ou tant qu'ils seront tous deux en vie. Il prend fin à la mort. Seul le mariage céleste s’étend au-delà du tombeau. Le mariage éternel est accompli par le prophète du Seigneur ou par une des très rares personnes à qui il a délégué l'autorité. Il se célèbre dans les saints temples érigés et consacrés dans ce but. Il n'y a que ce genre de mariage qui transcende la tombe et perpétue dans et à travers l'éternité les relations de mari à épouse et de parents à enfants.

 

L'exaltation dans le royaume céleste ne sera accordée qu'à ceux qui contractent et observent fidèlement l'alliance du mariage céleste. Le Christ dit en termes sans équivoque:

 

«Il y a, dans la gloire céleste, trois cieux ou degrés. Pour obtenir le plus haut, l'homme doit entrer dans cet ordre de la prêtrise (à savoir la nouvelle alliance éternelle du mariage), Sinon, il ne peut l'obtenir. Il peut entrer dans l'autre, mais c'est là la fin de son royaume; il ne peut avoir d'accroissement» (D&A 131:1-4).

 

Il ne peut avoir d'accroissement! Il ne peut avoir d'exaltation! Cela veut dire à toute éternité. Lorsque quelqu'un a été assigné à sa place dans un royaume, que ce soit dans le téleste, le terrestre ou le céleste, ou dans son exaltation, il ne passera jamais de la gloire qui lui est assignée à une autre. Cela est éternel! C'est pour cela que nous devons prendre nos décisions tôt dans la vie et pourquoi il est impérieux que ces décisions soient justes.

 

On se souviendra que le Seigneur répondit aux sadducéens hypocrites qui, essayant de le prendre au piège, lui soumirent le problème difficile de l'épouse dont les sept maris l'avaient précédée dans la mort:

 

«A la résurrection, duquel d'entre eux sera-t-elle la femme? Car les sept l'ont eue pour femme” (Marc 12:23).

 

La réponse du Rédempteur fut claire, concise et sans équivoque:

 

«N'êtes-vous pas dans l'erreur, parce que vous ne comprenez ni les Ecritures, ni la puissance de Dieu? Car, à la résurrection des morts, les hommes ne prendront point de femme, ni les femmes de mari, mais ils seront comme les anges dans les cieux» (Marc 12:24-25).

 

Que signifie cette réponse? James E. Talmage écrit:

 

«L'intention du Seigneur était claire, dans l'état ressuscité, il n'y a aucun doute sur le point de savoir auquel des sept frères la femme appartiendra pour l'éternité, puisque tous sauf le premier l'avaient épousée pour la durée de la vie mortelle seulement…[2]»

 

Le Seigneur dit clairement, et essaie d'en convaincre ses enfants ici-bas, qu'ils ne peuvent se permettre de commettre d'erreur dans le domaine des vérités éternelles. Il promet une gloire transcendante à ceux qui respectent ses lois.

 

«... si un homme épouse une femme par ma parole qui est ma loi et par la nouvelle alliance éternelle et que leur union est scellée par le Saint-Esprit de promesse, par celui qui est oint, à qui j'ai donné ce pouvoir et les clefs de cette prêtrise... ce sera parfaitement valide lorsqu'ils seront hors du monde. Et ils passeront devant les anges et les dieux qui sont placés là, vers leur exaltation et leur gloire en toutes choses... laquelle gloire sera une plénitude et une continuation des postérités pour toujours et à jamais. Alors, ils seront dieux, parce qu'ils n'auront pas de fin... alors, ils seront au-dessus de tout, car tout leur sera soumis. Alors ils seront dieux, parce qu'ils auront tout pouvoir et que les anges leur seront soumis» (D&A 132:19-20).

 

Ensuite, comme pour ne laisser aucune possibilité de doute en la matière, le Seigneur continue:

 

«En vérité, en vérité, je te le dis, si tu ne respectes pas ma loi, tu ne pourras atteindre cette gloire» (D&A 132:21).

 

Joseph Smith le prophète reçut les mêmes clefs que détenait Pierre. Le Seigneur lui dit:

 

«... tout ce que tu scelles sur la terre sera scellé dans les cieux, et tout ce que tu lies sur la terre en mon nom et par ma parole, dit le Seigneur, sera éternellement lié dans les cieux... » (D&A 132:46).

 

Il est clair que pour atteindre la vie éternelle, il ne suffit pas d'être quelqu'un de bien. C'est là un des deux éléments importants, mais on doit pratiquer la justice et recevoir les ordonnances. Ceux qui ne mettent pas leur vie en accord avec les lois de Dieu et ne reçoivent pas les ordonnances nécessaires que ce soit dans cette vie ou (si c'est impossible) dans l'autre, se sont ainsi privés eux-mêmes et resteront séparés et célibataires dans les éternités. Là ils n'auront ni conjoint, ni enfant. Si on veut être dans le royaume de l'exaltation de Dieu, où Dieu demeure dans toute sa gloire, on y sera comme mari ou femme et pas autrement. Quelles que soient ses vertus, la personne célibataire, ou celle qui ne s'est mariée que pour cette vie, ne peut être exaltée. Toutes les personnes normales doivent se marier et élever des enfants. Pour citer Brigham Young:

 

«Nul homme ne peut être parfait sans la femme, et nulle femme ne peut être parfaite sans un homme pour la diriger. Je vous dis la vérité telle qu'elle est dans le sein de l'éternité. S'il veut être sauvé, il ne peut l'être sans une femme à son côté.»

 

Le mariage céleste est aussi important que cela. Pour en souligner la beauté, la splendeur et la gloire, voici un tableau verbal dressé par Lorenzo Snow de l'importance et de la bénédiction du mariage céleste:

 

«Quand deux Saints des Derniers Jours sont unis dans le mariage, il leur est fait concernant leur descendance des promesses qui s'étendent d'éternité en éternité. Il leur est promis qu'ils auront le pouvoir et le droit de gouverner, de contrôler et d'administrer à tout jamais le salut, l'exaltation et la gloire à leurs descendants. Et les descendants qu'ils n’ont pas ici, ils auront sans aucun doute l'occasion de les avoir dans l'au-delà. Qu'est-ce que l'homme pourrait souhaiter d'autre? Un homme et une femme, dans l'autre vie, ayant un corps céleste, exempt de maladie, glorifié et embelli au-delà de toute description, se tenant au milieu de leur postérité, la gouvernant et la contrôlant, administrant la vie, l'exaltation et la gloire à tout jamais[3]

 

En lisant ceci, pouvez-vous imaginer l'immensité de ce programme? Pouvez-vous ne serait-ce que l'entrevoir? Souvenez-vous de ceci l'exaltation n'est accessible qu'aux membres justes de l'Eglise de Jésus-Christ, qu'à ceux qui acceptent l'Evangile, qu'à ceux qui ont reçu leur dotation dans les saints temples de Dieu, ont été scellés pour l'éternité et qui continuent ensuite à vivre en justice pendant toute leur vie. De nombreux membres de l'Eglise seront déçus. Tous ceux qui ne mènent pas une vie digne se verront refuser ces bénédictions, même si les ordonnances du temple ont été faites pour eux.

 

Dangers de retarder le mariage céleste

 

Trop souvent les gens pensent que la décision concernant le mariage céleste peut être retardée et qu'on peut s'en occuper plus tard. Ces pensées sont les instruments de Satan. Il prend plaisir à la temporisation et l'utilise beaucoup. S'il ne peut pas convaincre les gens d'ignorer ces sujets importants, ces ordonnances dans le mariage céleste, il utilisera la stratégie de la temporisation en partant du principe que cela lui permettra de réaliser finalement ses objectifs.

 

Mais c'est maintenant qu'il faut agir. Toute erreur coûtera cher. Nous ne devons pas laisser l'attrait de l'instant entraîner le désastre pour les éternités. Tous les contrats qui ne sont pas faits en vertu du pouvoir de scellement de la prêtrise prennent fin à la mort.

 

Bien entendu, ceux qui n'ont jamais entendu parler de l'Evangile, n'ont pas eu l'occasion de l'accepter, recevront ce droit soit dans cette vie, soit dans l'autre. Ils peuvent l'entendre dans le monde des esprits, l’œuvre nécessaire pour être faite par procuration pour eux sur la terre, et ils peuvent ainsi recevoir le mariage éternel. Mais pour nous qui avons entendu la parole du Seigneur, qui avons les Ecritures, qui avons eu de nombreux témoignages, qui avons été informés - pour nous, demain c'est trop tard! Nous pourrons être des anges si nous sommes suffisamment justes. Même sans être mariés, nous pouvons atteindre les régions inférieures du royaume céleste, mais là nous ne serons que des anges au service des autres, «... lesquels anges sont des serviteurs au service de ceux qui sont dignes d'un poids de gloire beaucoup plus grand, extrême et éternel». Le Seigneur poursuit:

 

«Car ces anges ne se sont pas conformés à ma loi; c'est pourquoi, ils ne peuvent s'accroître, mais restent séparés et célibataires, sans exaltation, dans leur état sauvé, à toute éternité. Et dès lors, ils ne sont pas dieux, mais anges de Dieu pour toujours et à jamais» (D&A 132:16,17).

 

La même révélation souligne la nécessité du mariage céleste dès maintenant dans cette vie:

 

«... si tu ne respectes pas ma loi (le mariage céleste), tu ne pourras atteindre cette gloire. Car étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à l'exaltation et à la continuation des vies, et il y en a peu qui les trouvent, parce que vous ne me recevez point dans le monde et que vous ne me connaissez point. Et si vous me recevez dans le monde, alors vous me connaîtrez et vous recevrez votre exaltation, afin que là où je suis, vous soyez aussi» (D&A 132:21-23).

 

Et Joseph Smith le prophète a dit:

 

«Si un homme et sa femme ne font pas une alliance éternelle et ne se marient pas pour l'éternité par le pouvoir et l'autorité de la Sainte Prêtrise, tandis qu'ils se trouvent dans cet état de probation, ils cesseront de s'accroître lorsqu'ils mourront, ou, en d'autres termes, ils n'auront pas d'enfants après la résurrection. Mais ceux qui se marient par le pouvoir et l'autorité de la prêtrise dans cette vie, et qui persévèrent sans commettre le péché contre le Saint-Esprit, continueront à s'accroître et auront des enfants dans la gloire céleste[4]

 

Tandis qu'ils se trouvent dans cet état de probation et dans cette vie indiquent certainement la durée de notre vie mortelle. Les Ecritures nous présentent un tableau assez clair du sort des gens de l'époque de Noé qui, comme beaucoup de gens d'aujourd'hui, ont méprisé les témoignages des Ecritures et des prophètes vivants. Luc rapporte les paroles du Sauveur:

 

«Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même aux jours du Fils de l'homme. Les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche; le déluge vint, et tous périrent» (Luc 17:26,27).

 

Ils furent noyés dans leurs péchés. Leur mariage était pour le temps. Ils se vautraient dans ce qui est du monde. Ils étaient probablement comme beaucoup de gens d'aujourd'hui qui n'imposent aucune limite à leur manger, à leur boisson et à leur débauche. Leur ignorance des lois de Dieu et de l'avertissement des prophètes continua jusqu'au jour même où Noé et sa famille entrèrent dans l'arche. Alors ce fut trop tard. Trop tard! Ce qu'il y a de définitif dans cette expression! En suivant leur histoire éternelle, nous voyons Pierre dire à leur propos plus de deux mille ans plus tard:

 

«Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l'esprit, dans lequel aussi il est allé prêcher aux esprits en prison, qui autrefois avaient été incrédules, lorsque la patience de Dieu se prolongeait, aux jours de Noé pendant la construction de l'arche, dans laquelle un petit nombre de personnes, c'est-à-dire huit, furent sauvées à travers l'eau» (1 Pierre 3:18-20).

 

Enfin, ils avaient une occasion dans le monde des esprits d'entendre à nouveau la voix des missionnaires et des prophètes. Mais si tard! Quels mots tristes! Près de deux mille ans encore sont entrés dans l'histoire et nous entendons de nouveau parler d'eux dans la révélation moderne. A propos de la révélation donnée en 1832 à Joseph Smith et à Sidney Rigdon, le prophète écrit:

 

«Ensuite, nous vîmes le monde terrestre, et voici, ce sont ceux qui sont du terrestre... ceux qui sont les esprits des hommes gardés en prison, que le Fils visita et à qui il prêcha l'évangile, afin qu'ils puissent être jugés selon les hommes dans la chair; Qui n’ont pas accepté le témoignage de Jésus dans la chair, mais qui l'ont accepté ensuite» (D&A 76:71,73,74).

 

Trop tard! Pour eux le terrestre! Cela aurait pu être le céleste, et cela aurait pu être l'exaltation! Mais ils remirent à plus tard le jour de leur préparation. Le même cri lamentable de ‘Trop tard’ s'appliquera à beaucoup de membres de l'Eglise d'aujourd'hui qui n'ont pas écouté l'avertissement mais se sont - parfois avec insouciance, parfois par défi - liés pendant la mortalité à ceux qui ne pouvaient pas ou ne voulaient pas se préparer pour les bénédictions qui leur étaient réservées.

 

Le programme du Seigneur ne peut être changé. Ses lois sont immuables. Elles ne seront pas modifiées. Votre opinion ou la mienne ne changent pas les lois. Beaucoup dans le monde, et même certains dans l'Eglise, semblent penser que finalement le Seigneur sera miséricordieux et leur donnera la bénédiction qu'ils n'ont pas méritée. Mais le Seigneur ne peut être miséricordieux aux dépens de la justice.

 

Prenez de fermes décisions avant le mariage

 

Les jeunes qui établissent leur itinéraire en vue du mariage au temple ont déjà établi un mode de pensée qui leur permettra de faire mutuellement des plans avec le conjoint choisi, une fois qu'ils l'auront trouvé. Même avant que leur mariage ne soit célébré dans le saint lieu, ils feront les plans de leur vie commune, et continueront le processus comme jeunes mariés quand ils prendront le temps de tracer leur chemin le long d'une vie heureuse, réussie et empreinte de spiritualité vers l'exaltation dans le royaume de Dieu. Maintenant, ils vont enfoncer quelques ‘jalons’.

 

L'un des ‘jalons’ qu'enfonce le mari c'est celui de l'assistance à la réunion de prêtrise toutes les semaines de l'année, pendant toute sa vie. Tous deux enfoncent les ‘jalons’ de leur assistance chaque jour de sabbat à l'Ecole du Dimanche et à la réunion de Sainte-Cène, emmenant leurs bébés et leurs petits enfants, enracinant ainsi fermement cette pratique dans le programme familial, que les enfants poursuivront presque certainement dans les familles qu'ils fonderont plus tard. Un autre ‘jalon’ est la décision de payer régulièrement et en permanence une dîme honnête. Cette décision ayant été fermement prise, la question d'aller aux réunions n'aura pas besoin d'être réexaminée chaque dimanche matin et le couple ne devra pas se demander chaque fois qu'il recevra son salaire, s'il va ou non payer la dîme. Il en va de même pour les autres buts importants.

 

L'importance de respecter les vœux du mariage

 

Dans un mariage de Saints des Derniers Jours convenablement organisé, on doit être conscient de la nécessité de s'oublier et d'aimer son compagnon ou sa compagne plus que soi-même. On ne retardera pas la venue au monde d'enfants, mais on désirera avoir des enfants comme le Seigneur l'a voulu et sans limiter la famille comme le fait le monde. Les enfants seront désirés et aimés. Il y aura la fidélité et la confiance, les yeux n'erreront jamais et les pensées ne s'écarteront jamais vers des aventures extra-conjugales. Dans un sens tout à fait littéral, le mari et la femme se réserveront l'un à l'autre dans l'esprit et le corps.

 

L'infidélité est un des grands péchés de notre génération. Le cinéma, les livres, les magazines, tout semble présenter d'une manière enchanteresse l'infidélité des maris et des femmes. Rien n'est sacré, pas même les vœux du mariage. La femme infidèle est décrite comme étant l'héroïne et le héros est conçu de telle manière qu'il ne peut apparemment faire aucun mal. Cela nous rappelle Esaïe qui disait:

 

«Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal» (Es.5:20).

 

Il y a des gens mariés qui laissent leurs yeux errer et leur cœur vagabonder, qui pensent que ce n'est pas inconvenant de flirter un peu, de partager leur cœur et d'éprouver du désir pour quelqu'un d'autre que son conjoint. Le Seigneur dit très nettement:

 

«Tu aimeras ta femme de tout cœur, et tu t'attacheras à elle et à aucune autre» (D&A 42:22).

 

Les mots aucune autre éliminent absolument tout le reste. Le conjoint devient alors prééminent dans la vie du mari ou de la femme et, ni la vie sociale, ni la vie professionnelle, ni la vie politique, ni aucun autre intérêt, ni aucune autre personne ou chose ne prendra jamais la préséance sur le conjoint. Nous voyons parfois des femmes qui se donnent entièrement aux enfants et les couvent aux dépens du mari, les éloignant parfois même de lui. Ceci est une violation directe du commandement: aucune autre.

 

J'ai déjà parlé du péché d'avoir des aventures en dehors de ses vœux matrimoniaux, mais je le souligne de nouveau ici dans le contexte de l'organisation d'une vie dans laquelle la première pensée dans cette direction ne se produit jamais. Le mariage présuppose une fidélité totale. Chaque conjoint prend son partenaire en sachant bien qu'il se donne totalement à lui en retour: tout le cœur, toute la force, toute la loyauté, l'honneur et l'affection en toute dignité.

 

Ceux qui affirment que leur amour est mort doivent rentrer chez eux avec toute leur loyauté, leur fidélité, leur honneur et leur pureté, et l'amour qui n'est plus que cendres se rallumera avec une flamme scintillante. Si l'amour décline ou meurt, c'est souvent l'infidélité de pensée ou d'action qui a donné la potion mortelle. Je supplie tous les humains, jeunes et vieux, tenus par les vœux et les alliances du mariage de rendre ce mariage sacré, de le garder frais, d'exprimer leur affection d'une manière sincère et fréquente. C'est ainsi qu'on évitera les pièges qui détruisent le mariage.

 

Détruire un foyer est un péché; toute pensée, acte ou fréquentation qui aura tendance à détruire son propre foyer ou le foyer d'un autre est une transgression grave. Une jeune fille était célibataire et par conséquent libre de choisir convenablement un conjoint, mais elle tourna son attention vers un homme marié de qui elle reçut, à son tour, des attentions. Elle était en transgression. Elle prétendit que le mariage prenait ‘déjà l'eau’, que l'épouse de son nouvel ami ‘ne le comprenait pas’, qu'il était très malheureux chez lui, et qu'il n'aimait pas sa femme.

 

Mais quel que fût l'état de l'homme marié, la jeune fille commettait une erreur grave en le consolant et en écoutant les critiques déloyales qu'il lançait contre sa femme. Cet homme commettait un péché grave. Il était déloyal et infidèle. Tant qu'un homme est marié son devoir l'oblige à protéger et à défendre sa femme et, la même responsabilité incombe à sa femme.

 

Dans un des nombreux cas qui ont été portés à mon attention, mari et femme se querellaient et avaient atteint un tel degré d'incompatibilité qu'ils s'étaient lancé l'un à l'autre la menace du divorce et avaient déjà consulté des avocats dans cette intention. Tous deux, aigris l'un contre l'autre, avaient trouvé d'autres compagnies. C'était là un péché. Quelque violentes que fussent leurs divergences, aucun des deux n'avait le droit de commencer à courtiser ou à rechercher des amis. Toute sortie ou autre fréquentation de ce genre par des gens mariés en dehors du mariage est inique. Même si deux personnes en viennent au divorce, pour être morales et honorables, elles doivent attendre que le divorce soit prononcé avant d'être libres de s'engager dans d'autres aventures.

 

Une femme dont le mariage était brisé se remaria dans les heures qui suivirent son divorce. Il était manifeste qu'elle avait été infidèle à ses vœux conjugaux, car elle fréquentait quelqu'un d'autre pendant qu'elle était encore mariée. Si on ne peut pas se remarier avant que le divorce ne soit décrété, il doit être évident que l'on est toujours marié. Alors comment peut-on justifier d'autres relations pendant qu'on a toujours un conjoint vivant dont on n'est pas divorcé?

 

Même si ces aventures commencent presque innocemment, il en est comme chez une pieuvre, les tentacules avancent graduellement pour étrangler. Quand commencent les sorties, les soupers, les promenades ou d'autres contacts, l'abîme de la tragédie ouvre sa gueule béante. On a atteint une profonde iniquité quand on se livre aux contacts physiques de toute nature. Les tragédies qui en résultent affectent les conjoints, les enfants et les autres êtres chers. Par l'intermédiaire de Jacob, le Seigneur dit à ce propos aux hommes de la nation néphite:

 

«Et moi, dit le Seigneur, j’ai vu la douleur et entendu les lamentations des filles de mon peuple... à cause de la méchanceté et des abominations de leurs époux... vous avez brisé le cœur de vos tendres épouses et perdu la confiance de vos enfants, à cause des mauvais exemples que vous leur montrez; et les sanglots de leur cœur montent à Dieu contre vous... beaucoup de cœurs sont morts, percés de blessures profondes» (Jacob 2:31,35).

 

Les femmes sont, elles aussi, condamnées pour leurs égarements extra-conjugaux. Elles provoquent souvent les désirs sexuels des hommes par leurs vêtements impudiques, leurs actions et leurs manières relâchées, leurs oeillades, leur maquillage exagéré et leurs flatteries.

 

Pour un jeune couple amoureux et qui commence la vie conjugale, ces avertissements peuvent paraître superflus, malheureusement ils ne le sont pas. Trop tombent dans ce péché. Ceux qui programment leur vie avec sagesse incluront dans leur planification la résolution ferme de ne jamais faire le premier pas qui les écarterait de leurs vœux matrimoniaux.

 

Trouver le temps de vivre selon l'Evangile en famille

 

Quand on planifie convenablement sa vie pendant sa jeunesse, on ne permet pas au métier, à la vie de société ou aux distractions de dominer sa vie et de reléguer au second rang les choses fondamentales. Par conséquent, le temps doit être équilibré. Il y aura du temps pour servir dans les organisations et les collèges de l'Eglise, du temps pour le service missionnaire, du temps pour être président de collège, dirigeante d'auxiliaire, évêque, présidente de la Société de Secours, instructeur; et du temps pour soutenir de toutes les manières le programme de l'Eglise.

 

La dévotion et la prière feront partie intégrante d'une vie orientée sur une vraie voie spirituelle. Il y aura toujours du temps pour prier. Il y aura toujours des moments de solitude bénie, d'intimité avec notre Père céleste, de libération des choses et des soucis profanes.

 

Quand nous nous agenouillons pour prier en famille, nos enfants à genoux à nos côtés apprennent des habitudes qui leur resteront toute leur vie. Si nous ne prenons pas le temps de prier, ce que nous disons réellement à nos enfants, c'est «De toutes façons, ce n'est pas très important. Nous ne nous en préoccupons pas. Si cela nous convient, nous ferons la prière, mais si la sonnerie de l'école retentit, que l'autobus arrive et que le métier appelle, alors la prière n'est pas très importante et nous la ferons quand cela nous conviendra.» Si on ne lui fait pas une place, elle semblera toujours venir au mauvais moment. D'un autre côté, quelle chose joyeuse que de créer de telles coutumes et de telles habitudes dans le foyer de sorte que, quand les parents visiteront les enfants chez eux lorsqu'ils seront mariés, ils s'agenouilleront tout naturellement avec eux de la manière ordinaire et établie pour prier!

 

Dans l'Eglise, nous essayons de remettre une plus grande partie de la formation et de la responsabilité des enfants, des jeunes gens, aux parents et au foyer comme le veut notre conception fondamentale, et laissons la Primaire, l'Ecole du Dimanche et la Société d'Amélioration Mutuelle, le séminaire et les autres moyens ajouter leurs bénédictions. C'est aux parents qu'incombe la responsabilité d'instruire leurs enfants au foyer, de les élever en justice et de les garder dans un milieu approprié. Au foyer, les jeunes gens doivent être instruits de la doctrine et fortifiés de telle manière que les problèmes des enfants et des jeunes soient réduits au minimum. La soirée familiale est conçue et établie dans ce but même. Comme pour les prières, on ne doit pas négliger de trouver le temps et l'occasion pour cette activité très fructueuse.

 

Organisez-vous pour que la mère reste au foyer

 

La présence de la maman au foyer est d'une importance capitale dans l'éducation de l'enfant. Ces dernières années, les mères ont quitté en si grand nombre leur foyer pour aller au travail que les Autorités de l'Eglise se font beaucoup de souci et lancent un appel aux mères:

 

«Rentrez à la maison, mamans, rentrez à la maison.» Nous savons bien qu'il arrive parfois qu'une mère doive aller travailler. Il y a des mères dont les enfants sont déjà élevés et qui ont ainsi la liberté de travailler. Mais il est dangereux pour une mère, de quitter ses enfants alors que ce n'est pas une nécessité absolue. En général, les enfants ne peuvent pas grandir aussi bien, élevés par des gardes d'enfants, aussi bonnes soient-elles, qu'ils peuvent l'être avec une mère qui les aime au point qu'elle mourrait pour eux.

 

Je me souviens d'une expérience impressionnante qui m'a renforcé dans ma conviction qu'il est important que la mère reste au foyer. J'étais dans une ville du nord-ouest pour une soirée missionnaire. J'étais arrivé tôt dans la journée par le seul avion disponible. Le président de pieu était un homme occupé et je lui dis  «Continuez votre travail. Donnez-moi simplement une table et votre machine à écrire, j'ai beaucoup de choses à faire tout l'après-midi.» Je me mis donc au travail. Deux ou trois heures passèrent si rapidement que je me rendis à peine compte que le temps avait passé à toute allure et il devait être environ quinze heures quand j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir. Pendant que le père était au travail, la mère était à l'étage, à repasser et à coudre. La porte d'entrée s'entrouvrit et une voix d'enfant dit:

 

«Maman!» J'écoutai et j'entendis la voix chaude et aimante dire d'en haut: «Je suis ici en haut, chéri. Tu veux quelque chose?»

«Rien, maman», dit le petit garçon et il claqua la porte et s'en alla jouer.

Quelques minutes plus tard, la porte se rouvrit et un autre garçon entra, et une voix un petit peu plus âgée cria: «Maman!» J'entendis de nouveau la voix d'en haut dire: «Je suis ici, chéri. Tu veux quelque chose?»

«Non», fut la réponse, et la porte se referma et le second enfant s'en alla jouer.

Un peu plus tard, il y eut encore une autre voix, celle d'une jeune fille de quinze ans. Elle entra en courant, toute surprise de trouver un étranger à la maison. Elle aussi cria: «Maman!» A quoi il fut de nouveau répondu: «Je suis en haut, chérie. Je repasse.» Cela parut satisfaire complètement cette jeune fille et elle s'en alla répéter au piano.

 

Un peu plus tard, il y eut une quatrième voix, celle d'une jeune fille de dix-sept ans. L'appel fut répété et la même voix de mère répondit et l'invita à monter si elle voulait. Mais elle se contenta de s'asseoir à la table du salon, étala ses livres et se mit à étudier.

 

Maman était à la maison! C'était cela l'important! Il y avait la sécurité! Il y avait là tout ce dont l'enfant semblait avoir besoin. Mais supposez qu'il rentre à la maison et crie «Maman!» pour trouver une maison silencieuse, supposez qu’une autre voix réponde et crie:

 

«Votre mère n'est pas à la maison. Elle rentrera à cinq heures et demie.» Si ceci était répété jour après jour, les enfants cesseraient de crier «maman»! Ils deviendraient indépendants et s'organiseraient sans maman et perdraient ce sentiment de sécurité qui vient de ce que maman est à la maison pour répondre au salut et être là pour résoudre leurs problèmes de jeunes.

 

Nous devons passer plus de temps avec les enfants et moins dans les clubs, les jeux de bowling, les banquets et les réunions de société. Pères et mères, nous devons ‘rentrer à la maison’. Nous devons sacrifier quelques-uns de nos autres intérêts et mieux organiser nos programmes de l'Eglise pour que les parents et les jeunes ne soient pas si souvent éloignés de chez eux. Nous devons amener plus de gens à travailler dans l'Eglise pour que le fardeau ne tombe pas si lourdement sur un petit nombre. Ensuite nous devons nous organiser et faire tout ce que nous pouvons dans le moins de temps possible pour qu'il y ait plus de vraie vie au foyer.

 

Organiser l'itinéraire des enfants

 

Les jeunes parents doivent instituer dans leur foyer et leur vie de famille un mode de vie qui guidera les enfants d'une manière ferme, mais aimante, et ne laissera pas les enfants gouverner au foyer. Il faut leur donner des responsabilités et des devoirs pour leur donner le sens des responsabilités. Comme nous l'avons déjà dit, leurs activités et leurs habitudes doivent être conformes à leur âge et les parents doivent les guider en conséquence. Quand ils commencent à entrer dans leur adolescence, ils doivent être guidés dans la vie de société, dans les activités de groupe, les pique-niques de groupe, les fêtes de groupe, aller en groupe à l'église, organiser des veillées - rien que des groupes, pas de sorties à deux. Nos petites filles et nos petits garçons doivent comprendre ceci longtemps avant d'aller aux réunions de la Société d'Amélioration Mutuelle. Il faut leur faire comprendre que quand ils seront plus âgés il y aura dans leur vie d'autres activités et d'autres intérêts qui sont tout aussi importants, mais entre-temps, il y a les activités de groupe. Les parents sages comprendront ceci et définiront les activités de groupe pour leurs enfants jusqu'à ce que ceux-ci soient plus mûrs.

 

Quand les jeunes commencent à mûrir - disons, vers quinze, seize ans - les parents peuvent assouplir un peu les règles et permettre à leurs fils et à leurs filles de sortir un peu, mais à ce moment-là, pas de sortir constamment avec la même personne. Cet âge est le moment où Marie doit faire la connaissance de plusieurs garçons pour apprendre les qualités de chacun et où Jean doit faire la connaissance de plusieurs jeunes filles pour voir les qualités de chacune. C'est à cet âge qu'ils commencent à créer un personnage composite, ‘la jeune fille de mes rêves’ ou ‘le garçon de mes rêves’ et commencent à rechercher celui ou celle qui fera le mari idéal ou la femme parfaite.

 

Ce genre d'orientation des enfants ne peut se faire convenablement qu'en vertu d'un programme organisé. Il est souvent trop tard pour résoudre les problèmes quand ces derniers dressent déjà leur tête hideuse à cause du manque de planification et d'un enseignement insuffisant.

 

Dans un foyer de Saints des Derniers Jours convenablement planifié, les jeunes, surtout les jeunes gens, envisageront une mission. Convenablement instruit des doctrines, le garçon est amené à comprendre sa voie. Il sera diacre, instructeur, prêtre, ancien. Il assistera aux réunions de la prêtrise et aux séminaires, à l'Ecole du Dimanche et à la SAM et fera son enseignement au foyer. Il remplira une mission honorable et fera ses études. Il se mariera dans le saint temple avec une jeune sainte des derniers jours qui a les mêmes idéaux et dont la vie a suivi un itinéraire organisé similaire chez elle et à l'église pour la préparer à être une épouse et une mère aimante. Ces jeunes gens sont dûment fortifiés contre des maux tels que les engagements sentimentaux précoces. Ils grandiront sans pelotage ni immoralité, ni aucune des choses graves et nuisibles qui ruinent une vie. Les parents doivent organiser et guider le cours de la vie de leurs enfants dans les jeunes années. Alors il n'y aura aucune de ces activités sexuelles qui impliquent péché et ruine.

 

Les parents doivent rester proches des enfants

 

Toute mère doit s'organiser pour rester suffisamment proche de sa fille, de manière à pouvoir lui parler avant et lorsqu'elle a des ennuis. Je dis aux jeunes filles qui ont des ennuis: «Votre mère et votre père sont-ils au courant?» Invariablement, la réponse est «Oh! non, je ne pourrais pas parler de cela à ma mère. Je pourrais parler à mon évêque et je pourrais parler à mon président de pieu et à vous, mais je ne pourrais jamais en parler à ma mère ou à mon père.»

 

Une petite jeune fille d'Idaho prête à avoir son enfant est venue à mon bureau. Il n'y avait pas de père pour le bébé et il n'y avait pas de nom pour le petit malheureux. «Je n'ai pas pu le dire à ma mère, dit-elle. Je vais rester ici à Salt Lake, je donnerai naissance à mon bébé, et je le donnerai pour qu'il soit adopté; mais je ne le dirai jamais à ma mère.» C'est triste de voir combien de fois cette situation se répète.

 

Nous nous rendons tous compte que la communication est une voie à deux sens et que les jeunes dressent souvent leurs propres barrières. Mais les parents organisent-ils bien leur façon de faire dans ce domaine? Mamans, êtes-vous si occupées par la vie de société, les clubs, le travail hors de chez vous ou les travaux du ménage que vous n'ayez pas le temps de vous asseoir pour parler à vos petites filles et leur dire ce qu'elles doivent connaître quand elles ont neuf ans, dix ans, onze ans et plus? Pouvez-vous être franches et aimantes avec elles de manière qu'à leur tour, elles puissent être franches et se confier à vous?

 

Et vous, pères, êtes-vous si occupés à gagner votre vie, à jouer au golf, aux boules, à chasser, que vous n'ayez pas le temps de parler à vos garçons, de les tenir proches de vous et de gagner leur confiance? Ou les envoyez-vous promener de sorte qu'ils n'osent pas venir vous parler de ces choses?

 

Les parents sont responsables de la formation des enfants

 

Le Seigneur considère que les parents ont la responsabilité de former leurs enfants dans la justice.

 

«De plus, s'il y a des parents qui ont des enfants en Sion, ou dans l'un de ses pieux organisés, qui ne leur enseignent pas à comprendre la doctrine de la repentance, de la foi au Christ, le Fils du Dieu vivant, du baptême et du don du Saint-Esprit, par l'imposition des mains, à l'âge de huit ans, que le péché soit sur la tête des parents. Et ils enseigneront aussi à leurs enfants à prier et à marcher en droiture devant le Seigneur» (D&A 68:25,28).

 

Nous ne pouvons pas échapper à cette responsabilité. Ce n'est qu’en organisant convenablement notre vie de famille que nous pouvons guider nos enfants et les garder à l'abri des pièges qui conduisent au péché et à la destruction et les mettre sur le chemin du bonheur et de l'exaltation. Dans ceci, il n'est rien de plus puissant que l'exemple de leurs propres parents et l'influence de leur vie au foyer. La vie de nos enfants ressemblera beaucoup à ce qu'ils voient chez eux pendant qu’ils deviennent des adultes. Nous devons par conséquent organiser notre vie en fonction du chemin que nous voulons voir nos enfants suivre.

 

Organiser le bonheur

 

Le bonheur est quelque chose d'insaisissable. Comme le vase d'or à l'extrémité de l'arc-en-ciel. Si nous allons délibérément à sa recherche, nous risquons d'avoir du mal à l'attraper. Mais si nous suivons de près les directives, organisant notre vie en conséquence, nous n’aurons pas besoin de le poursuivre. Il nous rattrapera et restera avec nous.

 

«Quel est le prix du bonheur?» On pourrait être surpris de la simplicité de la réponse. La maison du trésor du bonheur est ouverte à ceux qui vivent selon l'Evangile de Jésus-Christ dans sa pureté et sa simplicité. Celui qui traverse la vie sans plan est comme un marin sans étoiles, comme un voyageur sans boussole. L'assurance du bonheur suprême, la certitude d'une vie réussie ici-bas et de l'exaltation et de la vie éternelle dans l'au-delà sont accordées à ceux qui s'organisent pour mener leur vie en accord total avec l'Evangile de Jésus-Christ et suivent ensuite d'une manière ininterrompue la voie qu'ils se sont tracée.

 


 


[1] Smith, Gospel Doctrine, p. 275-279.

[2] Talmage, Jésus le Christ, p. 666.

[3] Deseret News, 13 mars 1897.

[4] Enseignements du Prophète Joseph Smith, p. 420.

 

 

 

l Accueil l Écritures l Livres l Magazines l Études l Médias l Art l