CHAPITRE 7 : GABRIEL ANNONCE JEAN ET JÉSUS JEAN, LE PRÉCURSEUR Parallèlement aux prophéties sur la naissance
du Christ, on trouve des prédictions concernant un homme qui le précéderait,
allant devant lui pour préparer la voie. Il n'est pas surprenant que
l'annonciation de l'avènement du Précurseur ait été rapidement suivie
par celle du Messie, ni que les proclamations aient été faites par le même
ambassadeur céleste, Gabriel, envoyé de la présence de Dieu[1]. Quelque quinze mois avant la naissance du
Sauveur, Zacharie, prêtre de l'ordre aaronique, officiait selon les
fonctions de son office au temple de Jérusalem. Sa femme, Elisabeth, était
également d'une famille de prêtres, puisqu'elle comptait parmi les
descendants d’Aaron. Elizabeth et Zacharie n'avaient jamais eu la bénédiction
d'avoir des enfants, et à l'époque dont nous parlons, ils étaient tous
deux avancés en âge et avaient tristement abandonné l'espoir d'avoir
une postérité. Zacharie appartenait à la classe de prêtres nommés
selon Abija et connus plus tard sous le nom de classe d'Abia. C'était la
huitième dans l'ordre des vingt-quatre classes établies par David, le
roi, chaque classe étant chargée de servir tour à tour pendant une
semaine au sanctuaire[2]. On se souviendra que lorsque le peuple revint de
Babylone, quatre seulement des classes étaient représentées, mais que
chacune de ces quatre classes comptait en moyenne plus de mille quatre
cents hommes[3]. Au cours de sa semaine de service, il était
requis de chaque prêtre qu'il conservât scrupuleusement un état de
pureté cérémonielle de sa personne; il devait s'abstenir de tout autre
vin et de toute autre nourriture que ceux qui étaient spécialement
prescrits; il devait se baigner fréquemment; il vivait dans l'enceinte du
temple et était ainsi séparé de sa famille; il ne lui était pas permis
de s'approcher des morts ni de prendre le deuil officiel si la mort le
privait même de sa parenté la plus proche et la plus chère. Nous
apprenons que la sélection quotidienne du prêtre qui devait entrer dans
le Saint et y brûler de l'encens sur l'autel doré était déterminée
par le sort[4]; l'histoire non scripturaire
nous apprend en outre qu'à cause du grand nombre des prêtres, l'honneur
de remplir pareil office tombait rarement deux fois sur la même personne. Ce jour-là, le sort était tombé sur Zacharie.
C'était une occasion très solennelle dans la vie de l'humble prêtre judéen
- ce jour unique de sa vie pendant lequel ce service spécial et particulièrement
sacré était requis de lui. Dans le Saint, seul le voile du temple le séparait
de l'Oracle ou Saint des Saints - le sanctuaire intérieur dans lequel nul
autre que le grand prêtre ne pouvait entrer, et ce uniquement le Jour des
Expiations, après une longue préparation cérémonielle[5].
Le lieu et le moment portaient aux sentiments les plus élevés et les
plus respectueux. Pendant que Zacharie remplissait ses fonctions dans le
Saint, le peuple qui se trouvait à l'extérieur se prosternait en prières,
attendant que les nuages d'encens apparussent au-dessus de la grande
cloison qui formait la barrière entre le lieu de l'assemblée générale
et le Saint, et que le prêtre réapparût et prononçât sa bénédiction. Devant le regard étonné de Zacharie, à cet
instant suprême de son service religieux, un ange du Seigneur apparut,
debout, à droite de l'autel des parfums. De nombreuses générations s'étaient
écoulées parmi les Juifs depuis qu'une présence visible autre que
mortelle s'était manifestée dans le temple, soit dans le Saint soit dans
le Saint des Saints; le peuple considérait les visites personnelles d'êtres
célestes comme des événements du passé; il en était presque arrivé
à croire qu'il n'y avait plus de prophètes en Israël. Néanmoins, il y
avait toujours un sentiment de fièvre, proche de celui d'une attente
troublée, toutes les fois qu'un prêtre s'approchait du sanctuaire intérieur,
qui était considéré comme la demeure particulière de Jéhovah, s'il
devait jamais condescendre de nouveau à rendre visite à son peuple.
Etant donné cette situation, c'est sans surprise que nous lisons que
cette présence angélique troubla Zacharie et le remplit de crainte.
Cependant le visiteur céleste prononça des paroles réconfortantes bien
que surprenantes, puisqu'il l'assurait formellement que ses prières
avaient été entendues et que sa femme lui engendrerait un fils, qui
devrait être nommé Jean[6].
La promesse allait plus loin encore, spécifiant que l'enfant qui naîtrait
d'Elisabeth serait une bénédiction pour le peuple, que beaucoup se réjouiraient
de sa naissance, qu'il serait grand aux yeux du Seigneur et ne devrait pas
boire de vin et de boissons fortes[7];
il serait rempli du Saint-Esprit, serait l'agent qui tournerait beaucoup
d'âmes vers Dieu et préparerait le peuple à recevoir le Messie. Il ne fait aucun doute que Zacharie reconnut,
dans cette prédiction concernant l'avenir de l'enfant qui allait naître,
le grand précurseur dont les prophètes avaient parlé et que le
psalmiste avait chanté; mais qu'un tel personnage pût être leur enfant
à lui et à sa femme âgée lui semblait impossible en dépit de la
promesse de l'ange. L'homme douta et demanda comment il saurait que ce que
son visiteur avait dit était vrai: «L’ange lui répondit: Moi, je suis
Gabriel, celui qui se tient devant Dieu; j'ai été envoyé pour te parler
et t'annoncer cette bonne nouvelle. Voici tu seras muet, et tu ne pourras
parler jusqu'au jour où cela se produira, parce que tu n'as pas cru à
mes paroles qui s'accompliront en leur temps[8].»
Quand ce prêtre hautement béni bien que cruellement frappé sortit
finalement et apparut devant l'assistance qui l'attendait, déjà rendue
anxieuse par son retard, il ne put que renvoyer silencieusement l'assemblée
et indiquer par signes qu'il avait eu une vision. Le châtiment du doute
était déjà appliqué: Zacharie était muet. En son temps, l'enfant naquit dans la région
montagneuse de la Judée[9] où Zacharie et Elisabeth
avaient leur demeure, et, le huitième jour après la naissance, la
famille s'assembla conformément à la coutume et aux exigences mosaïques
pour donner au bébé un nom lors du rite de la circoncision[10].
Zacharie rejeta toutes les suggestions visant à lui donner le nom de son
père, et écrivit avec une décision irrévocable: «Jean est son nom.»
Immédiatement la langue du prêtre muet[11]
fut déliée, et, rempli du Saint-Esprit, il éclata en prophéties,
louanges et chants; ses paroles inspirées ont été mises en musique et
sont chantées par beaucoup d'assemblées chrétiennes dans leur culte: «Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, De ce qu'il a visité et racheté son peuple, Et nous a procuré une pleine délivrance Dans la maison de David, son serviteur, Comme il en avait parlé par la bouche de ses
saints prophètes depuis des siècles, La délivrance de nos ennemis et de la main de
tous ceux qui nous haïssent. Ainsi fait-il miséricorde à nos pères Et se souvient-il de sa sainte alliance, Selon le serment qu'il a juré à Abraham, notre
père, Ainsi nous accorde-t-il, après avoir été délivrés
de la main de nos ennemis, de pouvoir sans crainte Lui rendre un culte dans la sainteté et la
justice, en sa présence, tout au long de nos jours. Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète
du Très-Haut; Car tu marcheras devant le Seigneur pour préparer
ses voies, Pour donner à son peuple la connaissance du
salut par le pardon de ses péchés, Grâce à l'ardente miséricorde de notre Dieu. C'est par elle que le soleil levant nous
visitera d'en haut Pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres
et dans l'ombre de la mort Et pour diriger nos pas dans le chemin de la
paix[12].» Les derniers mots que Zacharie avait prononcés
avant d'être puni de mutisme étaient des paroles de doute et d'incrédulité,
des paroles dans lesquelles il avait demandé un signe comme preuve de
l'autorité de quelqu'un qui venait de la présence du Tout-Puissant; les
paroles par lesquelles il rompit son long silence étaient des paroles de
louanges à Dieu, en qui il avait toute assurance, des paroles qui étaient
comme un signe pour tous ceux qui l'entendirent, et dont le bruit se répandit
dans toute la région. Les circonstances extraordinaires qui accompagnèrent
la naissance de Jean, et surtout les mois que son père passa dans le
mutisme et sa guérison lorsqu'il donna à son enfant le nom qui lui avait
été désigné d'avance, firent que beaucoup s'étonnèrent et que
certains craignirent, demandant: «Que sera donc ce petit enfant?»
Lorsque, devenu adulte, jean éleva la voix dans le désert, de nouveau en
accomplissement de la prophétie, le peuple se demanda s'il n'était pas
le Messie[13]. Sur sa vie entre sa
tendre enfance et le commencement de son ministère public, période
d'environ trente ans, nous n'avons qu'un seul renseignement: «Or, le
petit enfant grandissait et se fortifiait en esprit. Il demeurait dans les
déserts, jusqu'au jour où il se présenta devant Israël[14].» L’ANNONCIATION À LA VIERGE Six mois après la visite de Gabriel à
Zacharie, et trois mois avant la naissance de Jean, le même messager céleste
fut envoyé à une jeune fille du nom de Marie, qui vivait à Nazareth,
ville de Galilée. Elle était du lignage de David et, quoique célibataire,
était fiancée à un homme appelé Joseph, qui était également de
descendance royale par la ligne davidique. La salutation de l'ange, bien
que l'honorant et la bénissant, fit que Marie s'étonna et se sentit
troublée. «Je te salue toi à qui une grâce a été faite; le Seigneur
est avec toi»[15], c'est ainsi que Gabriel
salua la Vierge. Comme les autres filles d'Israël, et surtout
celles de la tribu de Juda et que l'on savait descendre de David, Marie
avait pensé sans aucun doute, avec une joie et une extase saintes, à la
venue du Messie par la ligne royale; elle savait qu'une vierge juive
allait devenir la mère du Christ. Etait-il possible que les paroles que
l'ange lui adressait se rapportent à cette attente et à cet espoir suprêmes
de la nation? Elle eut peu de temps pour méditer ces pensées dans son
esprit, car l'ange poursuivit: «Sois sans crainte Marie; car tu as trouvé
grâce auprès de Dieu. Voici: tu deviendras enceinte, tu enfanteras un
fils, et tu l'appelleras du nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé
Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David,
son père. Il régnera sur la maison de Jacob éternellement et son règne
n'aura pas de fin[16].» Elle ne comprit néanmoins alors qu'en partie la
portée de cette visite importante. Marie, consciente de son état de célibataire
et certaine de sa virginité demanda, non pas dans l'esprit de doute, qui
avait poussé Zacharie à demander un signe, mais par un désir sincère
d'être informée et de recevoir des explications: «Comment cela se
produira-t-il, puisque je ne connais pas d'homme?» En réponse à sa
question toute naturelle et toute simple, l'ange annonça un miracle tel
que le monde n'en avait jamais connu - pas un miracle dans le sens d'un événement
contraire aux lois de la nature, mais néanmoins un miracle opéré par
l'intervention d'une loi supérieure, une de ces lois que l'esprit humain
ne peut ordinairement comprendre ou considérer comme possibles. Marie fut
informée qu'elle concevrait et enfanterait le moment venu un Fils dont
aucun mortel ne serait le père: «L’ange lui répondit: Le Saint-Esprit
viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre.
C'est pourquoi le saint (enfant) qui naîtra sera appelé Fils de Dieu[17].» Puis l'ange lui parla de l'état béni de sa
cousine Elisabeth, qui jusque-là avait été stérile; et il ajouta cette
explication finale et suffisante: «Car rien n'est impossible à Dieu.»
Se soumettant avec douceur et acceptant sa mission avec humilité, la pure
jeune vierge répliqua: «Voici la servante du Seigneur; qu'il me soit
fait selon ta parole.» Son message remis, Gabriel partit, laissant la
Vierge élue de Nazareth réfléchir à sa merveilleuse expérience. Le
Fils promis de Marie devait être «le Seul-Engendré» du Père dans la
chair; c'est ce qui avait été clairement et abondamment prédit. L’événement,
il est vrai, était sans précédent; il n'avait jamais eu non plus d'égal,
cela est vrai aussi; et le caractère unique de la naissance virginale était
aussi essentiel à l'accomplissement de la prophétie que la réalisation
de l'événement lui-même. Cet Enfant qui devait naître de Marie fut
engendré par Elohim, le Père éternel, non pas en violation des lois
naturelles, mais conformément à une manifestation supérieure de
celles-ci; et le fruit de cette union suprêmement sainte, de cette parenté
céleste, pur en dépit de sa mère mortelle, avait le droit d'être appelé
le «Fils du Très-Haut». Dans sa nature seraient combinés les pouvoirs
de la Divinité avec la qualité et les possibilités de la mortalité; et
ceci en vertu du fonctionnement ordinaire de la loi fondamentale de l'hérédité,
décrétée par Dieu, démontrée par la science et admise par la
philosophie, que les êtres vivants se multiplieront selon leur espèce.
L'Enfant Jésus allait hériter des traits, des tendances et des facultés
physiques, mentales et spirituelles qui caractérisaient ses parents -
l'un immortel et glorifié - Dieu, l'autre humain - la femme. Jésus-Christ allait naître d'une femme
mortelle, mais n'était pas directement l'enfant d'un homme mortel, si ce
n'est dans la mesure où sa mère était la fille à la fois d'un homme et
d'une femme. Ce n'est qu'en notre Seigneur et en lui seul que s'est
accomplie la parole de Dieu prononcée lors de la chute d'Adam, selon
laquelle la postérité de la femme aurait le pouvoir de vaincre Satan en
écrasant la tête du serpent[18]. Pour ce qui concerne le lieu, les conditions et
le contexte général, l'annonce de Gabriel à Zacharie contraste
fortement avec la remise de son message à Marie. Le futur précurseur du
Seigneur fut annoncé à son père dans le magnifique temple et dans le
lieu le plus exclusivement sacré à l'exception d'un seul autre dans la
Maison Sainte, sous la lumière déversée par le chandelier d'or, et
illuminé en outre par l'éclat des charbons ardents sur l'autel d'or; le
Messie fut annoncé à sa mère dans une petite ville, loin de la capitale
et du temple, très probablement entre les murs d'une maisonnette galiléenne
toute simple. VISITE DE MARIE À SA COUSINE ELISABETH Il n'était que naturel que Marie, laissée
maintenant à elle-même avec un secret dans l'âme, plus saint, plus
grand et plus émouvant que jamais aucun autre gardé avant ou depuis,
recherchât de la compagnie, et que cette compagnie fût celle de
quelqu'un de son propre sexe à qui elle pourrait se confier, de qui elle
pourrait espérer recevoir du réconfort et du soutien et à qui il ne
serait pas mal de dire ce qui, à l'époque, n'était probablement connu
d'aucun mortel qu'elle-même. Son visiteur céleste avait en effet suggéré
tout cela lorsqu'il parla d'Elisabeth, la cousine de Marie, elle-même
objet d'une bénédiction extraordinaire, femme en qui un autre miracle de
Dieu avait été accompli. Marie quitta Nazareth en hâte pour se rendre
dans les collines de Judée, voyage de cent cinquante kilomètres environ,
si la tradition dit vrai lorsqu'elle situe la demeure de Zacharie dans la
petite ville de Juttah. La joie fut partagée dans la réunion entre
Marie, la jeune Vierge, et Elisabeth déjà d'un âge bien avancé. D'après
ce que son mari lui avait communiqué des paroles de Gabriel, Elisabeth
devait savoir que la naissance proche de son fils serait bientôt suivie
de celle du Messie, et que par conséquent le jour qu'Israël avait
attendu et pour lequel il avait prié pendant les longs siècles de ténèbres
était sur le point de se lever. Lorsque la salutation de Marie parvint
aux oreilles d'Elisabeth, le Saint-Esprit lui rendit témoignage que la mère
élue du Seigneur se tenait devant elle en la personne de sa cousine; et,
sentant son propre enfant tressaillir en son sein, elle rendit
respectueusement le salut de sa visiteuse: «Tu es bénie entre les
femmes, et le fruit de ton sein est béni. Comment m'est-il accordé que
la mère de mon Seigneur vienne chez moi?[19].»
Marie répondit par ce merveilleux cantique de louanges adopté depuis
dans le rituel musical des Eglises sous le nom de Magnificat: «Mon âme exalte le Seigneur Et mon esprit a de l'allégresse en Dieu, mon
Sauveur, Parce qu'il a jeté les yeux sur la bassesse de
sa servante. Car voici: désormais toutes les générations
me diront bienheureuse. Parce que le Tout-Puissant a fait pour moi de
grandes choses. Son nom est saint, Et sa miséricorde s'étend d'âge en âge Sur ceux qui le craignent. Il a déployé la force de son bras; Il a dispersé ceux qui avaient dans le cœur
des pensées orgueilleuses, Il a fait descendre les puissants de leurs trônes, Elevé les humbles. Rassasié de biens les affamés. Renvoyé à vide les riches. Il a secouru Israël, son serviteur, Et s'est souvenu de sa miséricorde, - Comme il l'avait dit à nos pères – Envers Abraham et sa descendance pour toujours[20].» MARIE ET JOSEPH La visite dura environ trois mois, après quoi
Marie retourna à Nazareth. Elle allait maintenant devoir faire face à
l'embarras réel de sa situation. Chez sa cousine on l'avait comprise, son
état avait servi à confirmer le témoignage de Zacharie et d'Elisabeth;
mais comment recevrait-on sa parole chez elle? Et surtout que penserait
d'elle son fiancé[21]? Les fiançailles, à cette
époque, étaient à certains points de vue aussi définitives que le vœu
de mariage et ne pouvaient être rompues que par une séparation cérémonielle
voisine du divorce; cependant des fiançailles n'étaient qu'un engagement
à se marier, pas un mariage. Lorsque Joseph retrouva sa future épouse
après l'absence de trois mois, il fut profondément désemparé lorsqu'il
s'aperçut qu'elle allait être mère. Or la loi juive prévoyait deux
modalités d'annulation des fiançailles: par un jugement public, ou par
un accord privé attesté par un document écrit et signé en la présence
de témoins. Joseph était un juste, strict observateur de la loi, sans être
toutefois extrémiste; en outre il aimait Marie et voulait lui épargner
toute humiliation inutile, quels que pussent être son propre chagrin et
ses propres souffrances. Par amour pour Marie, il craignait que la chose
ne fût rendue publique et décida pour cette raison de faire annuler les
fiançailles d'une manière aussi privée que la loi le permettait. Il était
troublé et pensait beaucoup à son devoir en cette occasion, lorsque «voici
qu'un ange du Seigneur lui apparut en songe et dit: Joseph, fils de David,
ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l'enfant qu'elle a
conçu vient du Saint-Esprit, elle enfantera un fils, et tu lui donneras
le nom de Jésus, car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés»[22]. Grand fut le soulagement de Joseph, et grande sa
joie de se rendre compte que la venue depuis longtemps prédite du Messie
était proche; les paroles du prophète s'accompliraient; une vierge, et
ce serait celle qui lui était la plus chère au monde, avait conçu et
enfanterait, le moment venu, ce Fils béni, Emmanuel, nom qui signifie par
interprétation «Dieu avec nous»[23].
La salutation de l'ange fut significative, il l'appela: «Joseph, fils de
David»; et l'emploi de ce titre royal dut signifier pour Joseph que, bien
qu'il fût de lignage royal, son mariage avec Marie ne jetterait aucune
ombre sur sa situation familiale. Joseph n'attendit pas; pour assurer à
Marie toute la protection possible et établir pleinement ses droits légaux
au titre de tuteur légitime, il hâta la célébration du mariage et «fit
ce que l'ange du Seigneur lui avait ordonné, et il prit sa femme chez
lui. Mais il ne la connut point jusqu'à ce qu'elle eût enfanté un fils,
auquel il donna le nom de Jésus»[24]. L'espoir national d'un Messie, basé sur la
promesse divine et les prophéties, était devenu confus dans l'esprit
juif à cause de l'influence du rabbinisme avec ses nombreuses
divagations, et son «interprétation personnelle»[25]
qui retirait un semblant d'autorité du prestige artificiellement
entretenu des interprètes. Pourtant les rabbins eux-mêmes avaient
souligné que certaines conditions étaient essentielles, et que c'étaient
ces éléments essentiels qui permettraient de juger les prétentions de
tout Juif qui pourrait se déclarer être celui que l'on attendait depuis
si longtemps. Il ne faisait aucun doute que le Messie devait naître dans
la tribu de Juda et dans la lignée de David, et, étant de David, il
devait nécessairement être du lignage d’Abraham, à travers la postérité
duquel toutes les nations de la terre devaient être bénies, conformément
à l'alliance[26]. On trouve dans le Nouveau Testament deux
documents généalogiques qui affirment donner le lignage de Jésus, l'un
au premier chapitre de Matthieu, l'autre au troisième chapitre de Luc. Ce
document présente en apparence plusieurs divergences, mais elles ont été
expliquées de manière satisfaisante par les recherches de spécialistes
de la généalogie juive. Nous n'essayerons pas de faire une analyse détaillée
de la question ici; mais il faut se rappeler que les chercheurs
s'accordent à dire que le document de Matthieu est celui du lignage
royal, établissant l'ordre de succession parmi les héritiers légaux au
trône de David, tandis que le document donné par Luc est un arbre généalogique
personnel, démontrant l'appartenance à la lignée de David sans
s'occuper de la ligne de succession légale au trône par primogéniture
ou apparentée[27]. Cependant beaucoup considèrent
le document de Luc comme l'arbre généalogique de Marie, tandis que l'on
accepte celui de Matthieu comme celui de Joseph. Le fait capital dont il
faut se souvenir est que l'Enfant promis par Gabriel à Marie, l'épouse
virginale de Joseph, devait naître de la lignée royale. La généalogie
personnelle de Joseph serait essentiellement celle de Marie, car ils étaient
cousins. Joseph est appelé fils de Jacob par Matthieu, et fils d'Héli
par Luc; Jacob et Héli étaient frères, et il semble que l'un des deux
ait été le père de Joseph et l'autre le père de Marie et par conséquent
le beau-père de Joseph. Beaucoup d'Ecritures déclarent clairement que
Marie était de descendance davidique; car puisque Jésus devait naître
de Marie, sans avoir été engendré par Joseph, qui était le père
putatif, et selon la loi des Juifs, le père légal, le sang de la postérité
de David fut donné au corps de Jésus par Marie seule. Notre Seigneur,
quoique appelé à de multiples reprises Fils de David, ne rejeta jamais
le titre et l'accepta comme s'appliquant à lui à bon droit[28].
Le témoignage des apôtres affirme formellement que le Christ est héritier
royal par son lignage terrestre, comme en témoigne l'affirmation de Paul,
le savant Pharisien: «Il concerne son Fils, né de la descendance de
David selon la chair», et encore: «Souviens-toi de Jésus-Christ,
ressuscité d'entre les morts, issu de la descendance de David[29].» Dans toutes les persécutions que lui infligèrent
ses ennemis implacables, dans toutes les accusations fausses relevées
contre lui, dans les accusations formelles de sacrilège et de blasphème
formulées contre lui parce qu'il affirmait être le Messie, nous ne
trouvons même pas la moindre insinuation qu'il pût ne pas être le
Christ parce qu'inéligible à cause de son lignage. Les Juifs prirent
grand soin de la généalogie avant, pendant et après le temps du Christ;
en fait leur histoire nationale était en grande partie un document généalogique;
et s'il y avait eu la moindre possibilité de nier le Christ parce que sa
lignée n'était pas confirmée, ce fait aurait été exploité au maximum
par le Pharisien importun, le scribe érudit, le rabbi hautain et le
Sadducéen aristocrate. A l'époque de la naissance du Messie, Israël
était gouverné par des monarques étrangers. Les droits de la famille
royale de David n'étaient pas reconnus, et le gouverneur des Juifs était
un fonctionnaire de Rome. Si Juda avait été une nation libre et indépendante,
gouvernée par son souverain légitime, Joseph le charpentier aurait été
son roi couronné, et son successeur légal au trône aurait été Jésus
de Nazareth, roi des Juifs. L’annonce de Gabriel à Marie fut celle du
Fils de David, sur la venue duquel Israël reposait tous ses espoirs comme
sur une fondation sûre. Celui qui fut ainsi annoncé fut Emmanuel, Dieu
lui-même qui allait demeurer dans la chair parmi son peuple[30], le Rédempteur du monde,
Jésus, le Christ. NOTES DU CHAPITRE 7 1. Jean-Baptiste considéré comme naziréen : L’ordre de l'ange Gabriel à Zacharie, selon
lequel le fils promis, Jean, ne devait boire «ni vin, ni boisson
enivrante», et la vie adulte de Jean dans le désert, outre son habitude
de porter des vêtements grossiers, ont amené les commentateurs et les spécialistes
de la Bible à supposer qu'il était «naziréen à vie». Il faut
toutefois se rappeler que Jean-Baptiste n'est formellement appelé naziréen
en aucun endroit des Ecritures existantes. Un naziréen, le nom signifiant
consacré ou séparé, était un homme qui, suite à un vœu personnel ou
à celui fait pour lui par ses parents, était mis à part pour une œuvre
particulière ou une vie exigeant du renoncement (voir page 80). Le Comp.
Dict. of the Bible, de Smith, dit: «Le Pentateuque ne parle nulle part de
naziréens à vie, mais les règlements pour le vœu d'un naziréen de
plusieurs jours sont donnés (Nb 6:1,2). Pendant la durée de sa consécration,
le naziréen était sous l'obligation de s'abstenir de vin, de raisins et
de tous produits de la vigne, ainsi que de toutes espèces de boissons
alcoolisées. Il lui était interdit de se couper les cheveux ou de
s'approcher d'un cadavre quelconque, même celui de son parent le plus
proche.» Le seul exemple d'un naziréen à vie nommé dans les Ecritures
est celui de Samson, dont la mère reçut l'ordre de se mettre sous les
lois naziréennes avant sa naissance, et l'enfant devait être naziréen
consacré à Dieu dès sa naissance (juges 13:3-7, 14). Dans l'ascétisme
de sa vie, il faut reconnaître à Jean-Baptiste toute la discipline
personnelle requise des naziréens, qu'il fût tenu par des vœux
volontaires ou des vœux de ses parents ou ne fût pas lié de cette manière. 2. La circoncision : La circoncision n'était pas une pratique exclusivement hébraïque
ou israélite, mais dans ses révélations à Abraham, Dieu en fit une
exigence bien précise, disant que c'était le signe de l'alliance entre Jéhovah
et le patriarche (Gn 17:9-14). Aux termes de cette alliance, la postérité
d'Abraham deviendrait une grande nation, et à travers sa postérité
toutes les nations de la terre seraient bénies (Gn 22:18) - promesse qui
s'est avérée signifier que c'est dans ce lignage que le Messie naîtrait.
La circoncision était obligatoire; c'est pourquoi sa pratique devint une
caractéristique nationale. Tous les enfants masculins devaient être
circoncis huit jours après leur naissance (Gn 17:12, Lv 12:3). L’âge
requis pour cette cérémonie finit par être imposé d'une manière si
rigide que même si le huitième jour tombait un sabbat, le rite devait être
accompli ce jour-là (Jean 7:22,23). Tous les esclaves masculins devaient
être circoncis (Gn 17:12,13), et même les étrangers qui séjournaient
parmi les Hébreux et désiraient prendre part à la Pâque avec eux
devaient se soumettre à cette condition (Ex 12:48). Nous tirons ce qui
suit du Standard Bible Dictionary: «La cérémonie signifiait que l'intéressé
se débarrassait de ses impuretés, préparation nécessaire pour être
introduit dans les droits de ceux qui faisaient partie d'Israël. Dans le
Nouveau Testament, qui faisait passer l'accent de l'aspect externe et
formel sur le côté intérieur et spirituel des choses, il fut déclaré
pour la première fois inutile que le Gentil converti à l'Evangile fût
circoncis (Actes 15:28), et par la suite, même les chrétiens juifs
abandonnèrent ce rite.» On prit l'habitude de donner un nom à l'enfant
au moment de la circoncision, comme c'est le cas pour Jean, fils de
Zacharie (Luc 1:59). 3. L’affliction de Zacharie : Le signe que Zacharie demandait fut donné comme
suit par l'ange: «Voici: tu seras muet, et tu ne pourras parler jusqu'au
jour où cela se produira, parce que tu n'as pas cru à mes paroles, qui
s'accompliront en leur temps» (Luc 1:20). Se basant sur le récit de la
circoncision où l'enfant reçut son nom, Jean, certains avancent que le père
affligé était également sourd, puisque les personnes qui étaient présentes
lui «firent des signes» pour lui demander quel nom il voulait donner à
son fils (verset 62). 4. Les fiançailles juives : Le vœu de fiançailles a toujours été considéré
comme sacré et liant les parties dans la loi juive. Dans un sens, il
engageait autant que la cérémonie du mariage, bien que n'entraînant
aucun des droits particuliers du mariage. Les déclarations succinctes qui
suivent sont tirées de Life and Words of Christ, de Geikie, vol. 1, p.
99: «Parmi les Juifs de l'époque de Marie c'était un engagement encore
bien plus réel [qu'il ne devint plus tard]. Les fiançailles se faisaient
officiellement avec des réjouissances dans la maison de la fiancée sous
une tente ou un baldaquin léger dressé dans ce but. On appelait cela «rendre
sacré», car dorénavant la fiancée était sacrée pour son mari dans le
sens le plus strict. Pour rendre les choses légales, le fiancé donnait
à sa fiancée une pièce d'argent, ou sa valeur, devant témoins, avec
les paroles: «Voici, tu es fiancée à moi» ou rédigeait un écrit
officiel dans lequel des mots semblables et le nom de la jeune fille étaient
donnés, et celui-ci lui était remis de la même manière devant témoins.» 5. Généalogies de Joseph et Marie : «Il est maintenant presque certain que les généalogies
des deux évangiles sont des généalogies de Joseph, qui, si nous pouvons
nous reposer sur des traditions anciennes quant à leur consanguinité,
sont également des généalogies de Marie. La descendance davidique de
Marie est impliquée dans Actes 2:30, 13:23, Rm 1:3, Luc 1-32, etc.
Matthieu donne la descendance légale de Joseph par la ligne aînée et
royale, comme héritier du trône de David. Luc donne la descendance
naturelle. Ainsi donc, le père réel de Salathiel était héritier de la
maison de Nathan, mais Jéconia, qui était sans enfant (Jr 22:30), était
le dernier représentant en droite ligne de la lignée aînée royale.
L’omission de certains noms obscurs et l'arrangement symétrique en périodes
de quarante ans étaient des coutumes juives communes. Il n'est pas exagéré
de dire qu'après les travaux de Mill (On the Mythical Interpretation of
the Gospels, pp. 147-217) et Lord A. C. Hervey (On the Genealogies of our
Lord, 1853), il ne reste plus aucune difficulté à justifier des
divergences apparentes. Et c'est ainsi que, dans ce cas comme dans
d'autres, les divergences même qui semblent les plus contradictoires et
les plus fatales à l'exactitude historique des quatre évangélistes,
s'avèrent, lorsqu'on les examine de plus près et avec plus de patience,
être des preuves nouvelles de ce qu'elles sont non seulement entièrement
indépendantes, mais également parfaitement dignes de confiance.» -
Farrar, Life of Christ, p. 27, note. L'auteur de l'article «Genealogy of
Jesus-Christ» dans le Bible Dict., de Smith, dit: «Le Nouveau Testament
nous donne la généalogie d'une personne seulement, notre Sauveur (Mt 1;
Luc 3)... Les éléments suivants expliqueront la construction véritable
de ces généalogies (selon Lord A. C. Hervey): 1. Toutes deux sont les généalogies
de Joseph, c'est-à-dire de Jésus-Christ, fils putatif et légal de
Joseph et Marie. 2. La généalogie de Matthieu est, comme Grotius l'a
affirmé, la généalogie de Joseph en tant que successeur légal au trône
de David. Celle de Luc est la généalogie privée de Joseph, indiquant sa
naissance réelle, comme Fils de David, et montrant ainsi pourquoi il était
héritier de la couronne de Salomon. Le principe simple selon lequel l'un
des évangélistes présente la généalogie qui contenait les héritiers
successifs au trône de David et de Salomon, tandis que l'autre présente
la branche paternelle de celui qui était l'héritier, explique toutes les
anomalies des deux arbres généalogiques, leurs accords aussi bien que
leurs divergences, et le fait qu'il y en a deux. 3. Marie, mère de Jésus,
était probablement fille de Jacob, et cousine au premier degré de
Joseph, son mari.» Un apport précieux aux traités relatifs à ce
sujet apparaît dans le journal of the Transactions of the Victoria
Institute, or Philosophical Society of Great Britain, 1912, vol. 44, pp.
9-36, sous forme d'un article: «The Genealogies of our Lord», par Mrs.
A. S. Lewis et une discussion de celles-ci par beaucoup d'érudits aux
compétences reconnues. L’auteur, Mrs. Lewis, est une autorité en
manuscrits syriaques; elle est l'une des deux femmes qui découvrirent, en
1892, dans la bibliothèque du monastère de Ste Catherine du mont Sinaï,
le Palimpseste syriaque des quatre évangiles. Cet auteur talentueux
affirme que le récit de Matthieu témoigne de l'arbre généalogique
royal de Joseph, et que le tableau généalogique de Luc prouve la
descendance également royale de Marie. Mrs. Lewis dit: «Le Palimpseste
du Sinaï nous dit également que Joseph et Marie se rendirent à Bethléhem
pour y être recensés, parce qu'ils étaient tous deux de la maison et du
lignage de David.» Le chanoine Girdlestone, en discutant cet
article, dit, soulignant pertinemment le fait que Marie était princesse
de sang royal par sa descendance de David: «Quand l'ange prédit à Marie
la naissance du saint Enfant, il dit: «Le Seigneur Dieu lui donnera le trône
de David, son père.» Or, si Joseph, son fiancé, avait été, lui seul,
descendant de David, Marie aurait répondu: «Je ne suis pas encore la
femme de Joseph», alors qu'elle répondit tout simplement: «Je ne
connais point d'homme», ce qui signifie clairement: Si j'étais mariée,
puisque je suis descendante de David, je pourrais infuser mon sang royal
à un fils, mais comment puis-je avoir un fils royal puisque je suis
vierge?» Après avoir brièvement parlé de la loi juive
relative à l'adoption, qui prévoit (selon le code d'Hammourabi, section
188) que si un homme enseigne un métier au fils qu'il a adopté, le fils
est par là même confirmé dans tous les droits à l'héritage, le
chanoine Girdlestone ajoute: «Si la couronne de David avait été donnée
à son successeur du temps d'Hérode, elle aurait été placée sur la tête
de Joseph. Et qui aurait été le successeur légal de Joseph? Jésus de
Nazareth aurait alors été le Roi des Juifs, et le titre placé sur la
croix disait la vérité. Dieu l'avait suscité à la maison de David.» 6. Le sanctuaire intérieur du temple : Le Saint des Saints conservait sa forme et ses
dimensions originales qui en faisaient un cube de vingt coudées dans tous
les sens. Entre celui-ci et le Saint était suspendu un double voile d'un
tissu très fin, orné d'une broderie compliquée. Le voile extérieur
s'ouvrait du côté nord, le voile intérieur s'ouvrait du côté sud, de
sorte que le grand prêtre qui y pénétrait une fois l'an pouvait passer
entre les voiles sans exposer le Saint des Saints. Le local sacré était
vide à l'exception d'une grande pierre que le grand prêtre aspergeait du
sang du sacrifice le jour de l'expiation: cette pierre occupait la place
de l'arche et de son propitiatoire. A l'extérieur du voile, dans le
Saint, se trouvaient l'autel de l'encens, le chandelier à sept branches
et la table des pains de proposition. - La Maison du Seigneur, p. 47.
[1] Luc 1:19,26; voir aussi Dn 8:16, 9:21-23. [2]
Luc 1:5; cf. 1 Ch 24:10 [3] Esd 2:36-39. [4] Luc 1:8,9; lire tout le chapitre. [5] Lv chap. 16;
Hé 9:1-7; voir aussi La Maison du Seigneur, p. 47, et cf. pp. 24 et
39. Note 6, fin du chapitre. [6] Page 47. Autres exemples d'enfants promis malgré
une stérilité due aux ans ou à d'autres causes: Isaac (Gn 17:16,17
et 21:1-3), Samson (Juges, chap. 13), Samuel (1 S chap. 1), le fils de
la Sunamite (2 Rois 4:14-17). [7] Note 1, fin
du chapitre. [8]
Luc 1:19,20. [9]
Luc 1:57; cf. verset 39. [10] Note 2, fin
du chapitre. [11] Note 3, fin
du chapitre. [12] Luc 1:68-79. [13] Luc 1:65,66;
voir aussi 3:15. [14] Luc 1:80. [15] Luc 1:28. [16] Luc 1:30-33. [17] Luc 1:35;
voir aussi les versets précédents, 31-33. [18] Page 47 et Gn
3:15. [19] Luc 1:42; lire les versets 39-56. [20] Luc 1:46-55. [21] Note 4, fin
du chapitre. [22] Mt 1:20,21; lire 18-25. [23] Mt 1:22,23; cf. Es 7:14; voir aussi 9:6. [24] Mt 1:24,25. [25] 2 Pierre
1:20. [26] Gn 12:3,18:18, 22:18, 26:4; cf. Actes 3:25, Ga 3:8. [27] Note 5, fin
du chapitre. [28] Exemples dans Mt 9:27, 15:22, 21:9, 20:30, 31; y
comparer avec Luc 18:38, 39. [29] Rm 1:3; 2 Tm
2:8; voir aussi Actes 2:30, 13:23; cf. Ps 132:11; voir aussi Luc 1:32. [30] Mt 1:23.
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