CHAPITRE 4 : DIVINITÉ PRÉMORTELLE DU CHRIST Notre but sera maintenant de nous informer de la
place et de la situation de Jésus, le Christ, dans le monde prémortel,
depuis la période du conseil solennel dans les cieux, pendant lequel il
fut choisi pour être le futur Sauveur et Rédempteur de l'humanité,
jusqu'au moment où il naquit dans la chair. Nous nous reposons sur l'autorité des Ecritures lorsque nous affirmons que Jésus-Christ fut et est Dieu le Créateur, le Dieu qui se révéla à Adam, à Enoch, et à tous les patriarches et prophètes antédiluviens jusqu'à Noé, le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, le Dieu d'Israël lorsqu'il était un peuple uni, et le Dieu d'Ephraïm et de Juda après le démembrement de la nation hébraïque, le Dieu qui se révéla aux prophètes, de Moïse à Malachie, le Dieu de l'Ancien Testament et le Dieu des Néphites. Nous affirmons que Jésus-Christ était et est Jéhovah, l'Eternel. Les Ecritures distinguent trois personnages dans
la Divinité: (1) Dieu, le Père éternel, (2) son Fils, Jésus-Christ, et
(3) le Saint-Esprit. Ils constituent la Sainte Trinité, qui comporte
trois individus physiquement séparés et distincts, qui composent à eux
trois le conseil président des cieux[1].
Deux d'entre eux, au moins, apparaissent comme participant à l’œuvre
de la création; ce fait est démontré par la pluralité exprimée dans
la Genèse: «Dieu dit: Faisons l'homme à notre image selon notre
ressemblance»; et plus loin, au cours d'une consultation concernant la
transgression d'Adam: «L’Eternel Dieu dit: Maintenant [. . .] l'homme
est devenu comme l'un de nous[2].» Les paroles de Moïse, révélées
de nouveau dans la dispensation actuelle, nous instruisent d'une manière
plus complète sur les Dieux qui s'occupaient activement de la création
de cette terre: «Et moi, Dieu, je dis à mon Fils unique, qui était avec
moi depuis le commencement: Faisons l'homme à notre image, selon notre
ressemblance.» Puis, plus loin, à propos de l'état d'Adam après la
chute: «Et moi, le Seigneur Dieu, je dis à mon Fils unique: Voici,
l'homme est devenu comme l'un de nous[3].»
Dans le récit de la création écrit par Abraham, «les Dieux» sont
mentionnés de multiples fois[4]. Comme nous l'avons montré jusqu'ici dans un
autre ordre d'idées, le Père a agi dans l’œuvre de la création par
l'intermédiaire du Fils, qui est devenu ainsi l'exécutif par l'intermédiaire
duquel la volonté, le commandement ou la parole du Père étaient mis en
vigueur. C'est donc avec beaucoup d'exactitude que l'apôtre Jean pouvait
dire du Fils, Jésus-Christ, qu'il était la Parole; c'est-à-dire, «la
Parole de mon pouvoir»[5]. Le rôle que Jésus-Christ
joua dans la création, un rôle si important que c'est à juste titre que
nous l'appelons le Créateur, est exposé dans un grand nombre
d'Ecritures. L'auteur de l'épître aux Hébreux fait ainsi une nette
distinction entre le Père et le Fils, les traitant comme des êtres séparés
bien qu'associés: «Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de
plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu nous a
parlé par le Fils en ces jours qui sont les derniers. Il l'a établi héritier
de toutes choses, et c'est par lui qu'il a fait les mondes[6].»
Paul est encore plus explicite dans sa lettre aux Colossiens, où, parlant
de Jésus, le Fils, il dit: «Car en lui tout a été créé dans les
cieux et sur la terre, ce qui est visible et ce qui est invisible, trônes,
souverainetés, principautés, pouvoirs. Tout a été créé par lui et
pour lui. Il est avant toutes choses, et tout subsiste en lui[7].»
Et il convient d'ailleurs de répéter ici le témoignage de Jean, que
toutes les choses ont été faites par la Parole qui était avec Dieu, et
qui était Dieu dès le commencement; «et rien de ce qui a été fait n'a
été fait sans elle»[8]. Le fait que le Christ qui devait venir était en
réalité Dieu le Créateur fut clairement révélé aux prophètes du
continent américain. Samuel, le Lamanite converti, prêchant aux Néphites
incrédules, justifia son témoignage comme suit: «Et afin que vous soyez
au courant de la venue de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, le Père du ciel
et de la terre, le Créateur de toutes choses depuis le commencement; et
afin que vous connaissiez les signes de sa venue pour que vous croyiez en
son nom[9].» A ces citations des Ecritures anciennes, il
convient tout particulièrement d'ajouter le témoignage personnel du
Seigneur Jésus lorsqu'il fut devenu un être ressuscité. Dans sa
visitation aux Néphites, il proclama: «Voici, je suis Jésus-Christ le
Fils de Dieu. J'ai créé les cieux et la terre, et toutes les choses
qu'ils contiennent. J'étais avec le Père dès le commencement. Je suis
dans le Père et le Père est en moi; et en moi, le Père a glorifié son
nom[10].»
Aux Néphites qui ne comprenaient pas le rapport entre l'Evangile que le
Seigneur ressuscité leur annonçait et la loi mosaïque qu'ils considéraient
par tradition être en vigueur, et qui s'étonnaient de ce qu'il disait
que les choses anciennes étaient passées, il expliqua de la manière
suivante: «Voici, je vous dis que la loi qui fut donnée à Moïse est
accomplie. Voici, c'est moi qui ai donné la loi et c'est moi qui ai fait
alliance avec mon peuple, Israël; c'est pourquoi, la loi est accomplie en
moi, parce que je suis venu pour accomplir la loi; c'est pourquoi, elle
est finie[11].» La voix de Jésus-Christ, Créateur du ciel et
de la terre, s'est fait entendre de nouveau par la révélation dans la
dispensation actuelle ou dernière: «Prête l'oreille, ô peuple de mon
Eglise, à qui le royaume a été donné; écoute et prête l'oreille à
celui qui a posé les fondations de la terre, qui a fait les cieux et
toutes leurs armées et par qui fut fait tout ce qui a la vie, le
mouvement et l'être[12].» Et encore: «Voici, je
suis Jésus-Christ, le Fils du Dieu vivant, qui a créé les cieux et la
terre; une lumière qui ne peut être cachée dans les ténèbres[13].» La divinité de Jésus-Christ est indiquée par
les noms et les titres précis qui lui ont été appliqués par l'autorité.
D'après le jugement de l'homme, on ne peut attacher de grande importance
aux noms; mais dans la nomenclature des Dieux, tout nom est un titre de
puissance ou de position. Dieu a un zèle juste pour la sainteté de son
nom[14]
et des noms donnés sur son ordre. Dans le cas des enfants de promesse,
des noms ont été prescrits avant leur naissance; cela est vrai de notre
Seigneur Jésus et du Baptiste, Jean, qui fut envoyé préparer la voie au
Christ. Des noms de personnes ont été changés sur commandement divin,
lorsqu'ils ne constituaient pas des titres suffisamment définis pour dénoter
les services particuliers auxquels leurs porteurs étaient appelés, ou
les bénédictions particulières qui leur étaient conférées[15]. Jésus est le nom personnel du Sauveur, et, tel
qu'on l'écrit, vient du grec; son équivalent hébreu était Yehoshua ou
Yeshua ou, comme nous le rendons en français, Josué. Dans l'original on
comprenait parfaitement bien que le nom voulait dire «auxiliaire de Jéhovah»,
ou «Sauveur». Bien que le nom fût aussi courant que Jean, Henri ou
Charles aujourd'hui, il fut, comme nous l'avons déjà dit, divinement
prescrit. C'est ainsi que l'ange dit à Joseph, le fiancé de la Vierge:
«Et tu lui donneras le nom de Jésus, car c'est lui qui sauvera son
peuple de ses péchés[16].» Christ est un titre sacré, non pas une
appellation ordinaire ou un nom quelconque; il vient du grec et il a le même
sens que son équivalent hébreu Messiah ou Messias, signifiant l'Oint[17].
On trouve dans les Ecritures d'autres titres possédant chacun une
signification précise, comme Emmanuel, Sauveur, Rédempteur, Fils unique,
Seigneur, Fils de l’Homme; mais la chose la plus importante pour nous
actuellement est que ces divers titres expriment l'origine et la nature
divine de notre Sauveur, Comme on le voit, les noms ou titres essentiels
de Jésus, le Christ, furent communiqués avant sa naissance et furent révélés
à des prophètes qui le précédèrent dans l'état mortel[18]. Jéhovah est la forme anglicisée de l'hébreu
Yahveh ou Jahveh, signifiant Celui qui existe par lui-même ou l'Eternel.
La version anglaise de l'Ancien Testament traduit généralement ce nom
par LORD (Seigneur)[19].
L'hébreu Ehyeh signifiant Je suis, a un sens apparenté au terme Yahveh
ou Jéhovah dont il est dérivé; voici en quoi réside la signification
de ce nom sous lequel le Seigneur se révéla à Moïse quand ce dernier
reçut la mission d'aller en Egypte délivrer les enfants d'Israël de
l'esclavage: «Moïse dit à Dieu: J'irai donc vers les Israélites, et je
leur dirai: le Dieu de vos pères m'a envoyé vers vous. Mais s'ils me
demandent quel est son nom, que leur répondrai-je? Dieu dit à Moïse: je
suis celui qui suis. Et il ajouta: c'est ainsi que tu répondras aux Israélites:
(Celui qui s'appelle) ‘Je suis’ m'a envoyé vers vous[20].» Dans le verset
suivant, le Seigneur déclare qu'il est «le Dieu d'Abraham, le Dieu
d'Isaac et le Dieu de Jacob». Pendant que Moïse était en Egypte, le
Seigneur se révéla encore davantage, disant: «Je suis l'Eternel (le
SEIGNEUR dans la version anglaise, N.d.T.) Je suis apparu à Abraham, à
Isaac et à Jacob, comme le Dieu Tout-Puissant; mais je n'ai pas été
reconnu par eux sous mon nom: l'Eternel (JEHOVAH dans la version anglaise,
N.d.T.)[21].»
Le fait central indiqué par ce nom, le Suis, ou Jéhovah, les deux ayant
essentiellement la même signification, c'est l'idée d'une existence ou
d'une durée qui n'aura pas de fin, et qui, jugée suivant tous les critères
de jugement humain, peut ne pas avoir eu de commencement; ce nom est
apparenté à d'autres titres tels que Alpha et Oméga, le premier et le
dernier, le commencement et la fin[22]. Un jour, alors que certains Juifs, qui considéraient
que, du fait qu'ils descendaient d'Abraham, ils étaient certains d'être
préférés de Dieu, assaillaient Jésus de questions et de critiques, il
répondit à leurs insultes par la déclaration: «En vérité, en vérité,
je vous le dis, avant qu'Abraham fût, moi, je suis[23].»
Le vrai sens de cette parole serait exprimé plus clairement si la phrase
était tournée comme suit: «En vérité, en vérité, je vous le dis:
Avant Abraham, était Je suis[24].»
C'est comme s'il avait dit: Avant Abraham, j'étais, moi, Jéhovah. Les
juifs chicaneurs furent si grandement offensés de l'entendre utiliser un
nom que, par une interprétation erronée d'une Ecriture plus ancienne[25],
ils considéraient ne pas devoir être prononcé sous peine de mort,
qu'ils saisirent immédiatement des pierres dans l'intention de le tuer.
Les juifs considéraient Jéhovah comme un nom ineffable, qui ne devait
pas être prononcé; ils l'avaient remplacé par le nom sacré bien que
non interdit pour eux d'Adonaï, qui veut dire le Seigneur. L'original des
termes Eternel et Dieu tels qu'ils apparaissent dans l'Ancien Testament était
soit Yahveh soit Adonaï ; et comme le montrent les Ecritures citées,
l'Etre divin désigné par ces noms sacrés était Jésus, le Christ.
Jean, évangéliste et apôtre, identifie formellement Jésus-Christ avec
Adonaï, ou le Seigneur qui parla par la voix d'Esaïe[26],
et avec Jéhovah qui parla par Zacharie[27]. Le nom Elohim se rencontre fréquemment dans les
textes hébreux de l’Ancien Testament, bien qu'on ne le trouve pas dans
les versions anglaises. La forme du mot est celle d'un nom hébreu au
pluriel[28]; mais il représente un
pluriel de majesté ou d'intensité plutôt que la pluralité numérique.
Il exprime l'exaltation et la puissance absolues. Elohim, tel qu'on le
comprend et qu'on l'utilise dans l'Eglise rétablie de Jésus-Christ, est
le nom titre de Dieu, le Père éternel, dont le Premier-Né dans l'esprit
est Jéhovah: le Fils unique dans la chair, Jésus-Christ. Jésus de Nazareth, qui en un témoignage
solennel déclara être le Je suis ou Jéhovah, qui était Dieu avant
qu’Abraham vécût sur la terre, était ce même Etre qu'on proclame à
maintes reprises comme le Dieu qui fit alliance avec Abraham, Isaac et
Jacob, le Dieu qui fit sortir Israël de l'esclavage d'Egypte dans la
liberté de la terre promise, le seul et unique Dieu que les prophètes hébreux
en général connaissaient par la révélation directe. Les prophètes néphites savaient que Jésus-Christ
était identique au Jéhovah des Israélites, et la véracité de leurs
enseignements fut confirmée par le Seigneur ressuscité lorsqu'il se
manifesta à eux peu après son ascension d'entre les apôtres à Jérusalem.
Voici le passage: «Et le Seigneur leur parla, disant: Levez-vous et venez
à moi afin de mettre les mains dans mon côté, et aussi toucher la
marque des clous dans mes mains et mes pieds, afin que vous sachiez que je
suis le Dieu d'Israël et le Dieu de toute la terre, et que j'ai été mis
à mort pour les péchés du monde[29].» Il ne nous paraît pas nécessaire de présenter
davantage de citations pour étayer notre affirmation que Jésus-Christ était
Dieu avant même de prendre un corps de chair. Au cours de cette période
prémortelle, il y avait une différence essentielle entre le Père et le
Fils en ce que le premier avait déjà traversé les expériences de la
vie mortelle, y compris la mort et la résurrection, et était de ce fait
un être doté d'un corps parfait et immortalisé de chair et d'os, tandis
que le Fils n'était pas encore incarné. Par sa mort et sa résurrection,
Jésus, le Christ, est actuellement un être semblable au Père dans
toutes les caractéristiques essentielles. Un examen général des données scripturaires
nous amène à la conclusion que Dieu le Père éternel s'est manifesté
en très peu d'occasions aux prophètes ou révélateurs terrestres, et
quand il l'a fait, c'était surtout pour attester l'autorité divine de
son Fils, Jésus-Christ. Comme nous l'avons montré précédemment, le
Fils était l'exécuteur actif de l’œuvre de la création; dans toutes
les scènes de la création le Père apparaît surtout comme celui qui
dirige ou que l'on consulte. Le Père se révéla à Adam, à Enoch, à Noé,
à Abraham et à Moïse, attestant la divinité du Christ, et le fait que
le Fils était le Sauveur élu de l'humanité[30].
Lors du baptême de Jésus, on entendit la voix du Père dire: «Celui-ci
est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection»[31];
et lors de la transfiguration le Père donna un témoignage semblable[32].
Plus tard encore, tandis que Jésus priait, l'âme pleine d'angoisse, se
soumettant pour que les desseins du Père s'accomplissent et que le nom du
Père soit glorifié, «une voix vint alors du ciel: je l'ai glorifié, et
je le glorifierai de nouveau»[33].
Le Père annonça le Christ ressuscité et glorifié aux Néphites sur le
continent américain en ces termes: «Voici mon Fils bien-aimé, en qui je
me complais, en qui j'ai glorifié mon nom - écoutez-le[34]»
A partir du dernier événement cité, la voix du Père ne s'est plus fait
entendre parmi les hommes, du moins d'après les Ecritures, jusqu'au
printemps de 1820, date à laquelle le Père et le Fils apparurent au
prophète Joseph Smith, le Père disant: «Celui-ci est mon Fils bien-aimé.
Ecoute-le[35]!»
Tels sont les cas enregistrés où le Père éternel s'est manifesté à
l'homme séparément du Fils, soit en s'exprimant personnellement, soit
par une autre révélation. Dieu le Créateur, le Jéhovah d'Israël, le
Sauveur et Rédempteur de toutes les nations, tribus et langues, ne font
qu'une seule personne, qui est Jésus, le Christ. NOTES DU CHAPITRE 4 1. Noms donnés par Dieu : L’importance des noms quand ils sont donnés par Dieu
trouve son illustration dans beaucoup d'exemples scripturaires. Voici
quelques exemples: «Jésus» signifiant Sauveur (Mt 1:21; Luc 1:31); «Jean»,
signifiant don de Jéhovah, appliqué expressément au Baptiste, qui fut
envoyé sur la terre préparer la voie pour la venue de Jéhovah dans la
chair (Luc 1: 13); «Ismaël», signifiant Dieu l'entendra (Gn 16: 11); «Isaac»,
signifiant rire (Gn 17:19, comparer avec 18:10-15). Voici quelques exemples de
noms changés par l'autorité divine pour exprimer un surcroît de bénédictions
ou des appels particuliers: «Abram», qui voulait dire noblesse ou
exaltation et, comme on le traduit habituellement, Père d'élévation,
fut changé en «Abraham», Père d'une multitude, qui exprimait la raison
du changement apporté à l'époque: «Car je te rends père d'une foule
de nations» (Gn 17:5). «Saraï», le nom de la femme d'Abraham, dont le
sens précis est incertain, fut remplacé par «Sara» qui signifiait la
princesse (Gn 17:15). «Jacob», nom donné au fils d'Isaac et faisant
allusion à un événement qui se produisit lors de sa naissance, et
signifiant celui qui supplante, fut remplacé par «Israël» voulant dire
un soldat de Dieu, un prince de Dieu; comme l'expriment les mots qui
effectuèrent le changement: «Jacob ne sera plus le nom qu'on te donnera,
mais tu seras appelé Israël; car tu as lutté avec Dieu et avec des
hommes, et tu as été vainqueur» (Gn 32:28; comparer avec 35:9, 10). «Simon»,
signifiant celui qui écoute, nom de l'homme qui devint l'apôtre
principal de Jésus-Christ, fut changé par le Seigneur en «Céphas»
(araméen) ou «Pierre» (grec) signifiant un roc (Jean 1:42; Mt 16:18;
Luc 6:14). A Jacques et à Jean, les fils de Zébédée, le Seigneur conféra
le nom ou titre «Boanergès» signifiant fils du tonnerre (Marc 3:17). L’extrait suivant est instructif: «Le nom,
dans les Ecritures, n'est pas seulement ce par quoi on désigne une
personne, mais souvent tout ce que l'on sait appartenir à la personne
ainsi désignée, et la personne elle-même. Ainsi de nom de Dieu» ou «de
Jéhovah», etc. indique son autorité (Dt 18:20; Mt 21:9, etc.), sa
dignité et sa gloire (Esaïe 48:9, etc.), sa protection et sa faveur (Pr
18:10, etc.), sa personnalité (Ex 34:5, 14, comparer avec 6, 7, etc.), ses
attributs divins en général (Mt 6:9, etc.), etc. On dit que le Seigneur
pose son nom là où la révélation ou la manifestation de ses
perfections est donnée (Dt 12:5, 14:24, etc.). Croire au nom du Christ
c'est le recevoir et le traiter conformément à la révélation que les
Ecritures donnent de lui (Jean 1:12; 2:23), etc.» - Comprehensive
Dictionary of the Bible, Smith, article «Name». 2. Jésus-Christ, Dieu d'Israël : «Tous les écrits inspirés, et la Bible plus que
tous, montrent que Jésus-Christ était ce même être qui fit sortir
Abraham de son pays natal, qui conduisit Israël hors d'Egypte avec des
miracles et des prodiges puissants, qui lui révéla sa loi au milieu du
tonnerre du Sinaï, qui le délivra de ses ennemis, qui le châtia de sa désobéissance,
qui inspira ses prophètes, et dont la gloire remplit le temple de
Salomon.» Ses lamentations sur Jérusalem prouvent que, dans son humanité, il n'avait
pas oublié sa position exaltée antérieure: «Jérusalem, Jérusalem,
qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien
de fois ai-je voulu rassembler tes enfants... et vous ne l'avez pas voulu!»
(Mt 23:37). C'est ce Créateur du monde, ce Gouverneur puissant, ce Régulateur
des destinées de la famille humaine qui, dans ses derniers moments, s'écria
dans l'agonie de son âme: «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?»
(Marc
15:34.) - tiré de Compendium of the Doctrines of the Gospel, Franklin D.
Richards et James A. Little. 3. «Jéhovah», nom que les juifs ne prononçaient pas : Longtemps avant le
temps du Christ, certaines écoles parmi les Juifs, infatigablement zélées
à observer la lettre de la loi, sans toutefois en mépriser l'esprit,
avaient enseigné que le simple fait de prononcer le nom de Dieu était
blasphématoire, et que le péché de celui qui le faisait constituait un
crime capital. Cette conception extrême naquit de l'interprétation
acceptée quoique non inspirée de Lv 24:16: «Celui qui blasphémera le
nom de l'Eternel sera puni de mort: toute la communauté le lapidera.
Qu'il soit immigrant ou autochtone, il mourra, pour avoir blasphémé le
Nom (de Dieu).» Le Comprehensive Dictionary of the Bible, de Smith,
indique à l'article «Jéhovah»: «La vraie prononciation de ce nom
[Yehovah], par lequel Dieu était connu des Hébreux, a été entièrement
perdue, les juifs eux-mêmes évitant scrupuleusement de jamais le
mentionner et le remplaçant par l'un ou l'autre des mots avec les
points-voyelles avec lesquels il peut s'écrire [Adonaï, Seigneur, ou
Elohim, Dieu]... Selon la tradition juive, il n'était prononcé qu'une
fois par an par le grand prêtre, le jour des expiations, lorsqu'il
entrait dans le saint des saints; mais il règne un certain doute à ce
sujet.»
[1] Voir «Dieu et la Divinité», dans les
Articles de Foi, de l'auteur, chap. 2. [2] Gn 1:26 et 3:22. [3] PGP, Moïse 2:26 et 4:28. [4] PGP, Abraham, chapitres 4 et 5. [5] Voir page 12, Jean 1:1 et PGP, Moïse
1:32. [6] Hé 1:1, 2, version du roi Jacques -
N.d.T.; voir aussi 1 Co 8:6. 9 [7] Col 1: 16, 17. [8] Jean 1: 1-3. [9] LM, Hélaman 14:12; voir aussi Mosiah
3:8, 4:2; Alma 11:39. [10] LM, 3 Néphi 9:15. [11] LM, 3 Néphi 15:4, 5. [12] D&A 45:1. [13] D&A 14:9; voir aussi 29:1,31; 76:24. [14] Ex 20:7; Lv 19:12; Dt 5: 11. [15] Note 1, fin du chapitre. [16] Mt 1:21; voir aussi versets 23, 25; Luc 1:31. [17] Jean 1:41, 4:25. [18] Luc 1:31, 2:21; Mt 1:21, 25; voir aussi
verset 23 et cf. Es 7:14; Luc 2:11. Voir en outre PGP, Moïse 6:51,
57, 7:20, 8:24. LM, 1 Néphi 10:4, 2 Néphi 10:3, Mosiah 3:8. [19] Ce nom apparaît ainsi dans Gn 2:5; voir
aussi Ex 6:2-4 et lire à titre de comparaison Gn 17:1, 35: 11. [20] Ex 3:13, 14; cf. à propos de la durée
éternelle exprimée par ce nom, Es 44:6, Jean 8:58, Col 1:17; Hé
13:8, Ap 1:4; voir aussi PGP, Moïse 1:3 et les références qui y
sont données. [21] Ex 6:2, 3. Note 2, fin du chapitre. [22] Ap 1:11, 17, 2:8, 22:13; cf. Es 41:4,
44:6, 48:12. [23] Jean 8:58. [24] Dans le texte anglais, la nuance réside uniquement
dans une question de ponctuation. La Version du roi Jacques dit: «Before
Abraham was, I am.» L’auteur supprime la ponctuation de cette
phrase: «Before Abraham was I am» (N.d.T.). [25] Lv 24:16. Note 3, fin du chapitre. [26] Es 6:8-11; cf. Jean 12:40, 41. [27] Za 12: 10; cf. Jean 19:37. [28] Le singulier «Eloah» n'est employé
qu'en poésie. [29] LM, 3 Néphi 11: 13, 14; 1 Néphi 17:40 également
et notez - verset 30 - que le Rédempteur est appelé le Dieu qui a
racheté Israël. Voir en outre Mosiah 7:19. Chapitre 39, infra. [30] PGP, Moïse 1:6, 31-33, 2:1, 4:2, 3,
6:57; cf. 7:35, 39, 47, 53-59, 8:16, 19, 23, 24; Abraham 3:22-28. Voir
chapitre 5, infra. [31] Mt 3:17 ainsi que Marc 1:11 et Luc 3:22. [32] Mt 17:5, Luc 9:35. [33] Jean 12:28. [34] LM, 3 Néphi 11:7. [35] PGP, Joseph Smith 2:17.
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