CHAPITRE 4 : CAUSES DE L'APOSTASIE - EXAMEN DES CAUSES EXTERIEURES

1. Nous devons maintenant examiner certaines des causes principales contribuant à l'apostasie au sein de l'Eglise primitive et menant plus tard à l'apostasie de l'Eglise en tant qu'institution terrestre ; et nous devons maintenant étudier le fonctionnement de ces causes.

2. Dans les Ecritures précédemment citées comme preuve des premiers débuts de l'apostasie, beaucoup de causes contribuantes sont données, comme la venue de faux docteurs, la propagation de doctrines hérétiques et le pouvoir croissant de Satan en général. On peut classer cela dans les causes internes trouvant leur origine à l'intérieur de l'Eglise elle-même. Il y eut par contre d'autres conditions venant de l'extérieur et agissant sur l'Eglise ; et l'on peut les classer comme des causes extérieures. Pour que l'étude soit plus pratique, nous traiterons du sujet dans l'ordre suivant : (1) causes extérieures ; (2) causes intérieures.

CAUSES EXTERIEURES DE LA GRANDE APOSTASIE

3. Les circonstances extérieures ayant un effet défavorable sur l'Eglise, tendant à limiter son développement et contribuant à son déclin peuvent être désignées par le terme général persécution. C'est une question d'histoire incontestée et incontestable que, depuis le temps de ses débuts jusqu'à sa fin réelle, l'Eglise établie par Jésus-Christ fut l'objet d'une persécution cruelle et endura la violence. La question de savoir si la persécution doit être considérée comme un élément tendant à produire l'apostasie mérite maintenant qu'on en discute. L'opposition n'est pas toujours destructive ; elle peut au contraire contribuer à une progression. La persécution peut pousser à plus de zèle et ainsi se révéler être un puissant facteur de progrès. Un proverbe encore d'actualité déclare que « Le sang des martyrs est la semence de l'Eglise ». Mais proverbes et adages, aphorismes et paraboles ne sont pas toujours applicables à des circonstances particulières.

4. Il ne fait pas de doute que la persécution tenace que subit l'Eglise primitive amena beaucoup de ses membres à renoncer à la foi qu'ils avaient professée et à revenir à leurs premières attaches, soit judaïques, soit païennes. C'est ainsi que la population de l'Eglise diminua ; mais ces exemples d'abandon de l'Eglise peuvent être considérés comme des désertions individuelles ayant comparativement peu d'importance dans leur effet sur l'Eglise en tant que groupe. Les dangers qui effrayaient certains soulèveraient la détermination des autres ; les rangs désertés par les hommes faibles de caractère seraient garnis de nouveau par des convertis remplis de zèle. Qu'il soit répété que l'apostasie dans l'Eglise n'a pas de comparaison avec l'apostasie de l'Eglise en tant qu'institution. La persécution comme cause d'apostasie a joué indirectement, mais pas moins avec effet sur l'Eglise du Christ[1].

5. Nous avons brièvement considéré le témoignage des historiens de l'Eglise primitive qui montrait que le schisme, la querelle et le renversement de la doctrine envahirent l'Eglise immédiatement après la mort des apôtres ; nous avons vu comment les loups avaient attendu le départ des bergers pour pouvoir inquiéter plus efficacement le troupeau. On ne peut nier que les premières persécutions visèrent tout particulièrement les dirigeants du peuple ; les traits les plus mortels visèrent les officiers de l'Eglise. Dans le rude combat entre le christianisme et ses ennemis - judaïsme et paganisme réunis - les hommes courageux qui portaient le nom du Christ furent les premiers décimés. Et avec leur chute, les traîtres dans l'Eglise, les impies et les rebelles, ceux qui s'étaient glissés sans qu'on les remarque et dont le sombre objectif était de renverser l'Evangile du Christ, étaient soulagés d'entraves et se trouvaient libres de propager leurs hérésies et de saper les fondements de l'Eglise. La persécution, agissant de l'extérieur, et essentiellement donc comme cause externe, servit à mettre en marche le mécanisme de démembrement à l'intérieur de l'Eglise, et doit donc être traitée comme un élément efficace contribuant à la grande apostasie.

6. L'introduction à cet endroit d'un bref résumé des persécutions dont l'Eglise primitive fut la victime a un autre objectif : celui de servir de base de comparaison immédiate entre ces persécutions et les persécutions infligées par l'Eglise apostate elle-même dans les siècles qui suivirent. Nous découvrirons que les souffrances de l'Eglise dans les jours de son intégrité sont surpassées par les traitements cruels perpétrés au nom du Christ. En outre, une étude des premières persécutions nous permettra d'opposer les conditions de l'adversité et de la pauvreté à celles de l'aise et de la richesse pour voir leur influence sur l'intégrité de l'Eglise et sur la dévotion de ses adhérents.

7. Les persécutions qu'endura l'Eglise primitive eurent deux origines ; à savoir le judaïsme et le paganisme. Il faut se rappeler que les Juifs se distinguaient de toutes les autres nations de l'Antiquité en ceci qu'ils croyaient en l'existence d'un Dieu vivant. Le reste du monde avant et pendant le temps du Christ fut idolâtre et païen, prétendant croire en une foule de divinités et ne reconnaissant cependant pas un Etre suprême comme personnage vivant. Les Juifs s'opposèrent cruellement au christianisme qu'ils considéraient comme une religion rivale de la leur ; et de plus, ils reconnaissaient le fait que si le christianisme devait un jour être accepté universellement comme la vérité, leur nation serait accusée d'avoir mis à mort le Messie.

LA PERSECUTION VENANT DU JUDAISME[2]

8. L'opposition au christianisme de la part de ceux qui appartenaient à la maison d'Israël était plutôt d'origine judaïque que juive. Le conflit opposait des systèmes et non des peuples ou des nations. Le Christ était un Juif : ses apôtres étaient des Juifs, et les disciples qui constituaient le groupe de l'Eglise lors de son établissement et tout au long des premières années de son existence étaient juifs pour la plupart. Les instructions que notre Seigneur donna aux douze élus à l'occasion de leur premier voyage missionnaire limitaient leur ministère à la maison d'Israël[3] ; et quand le temps propice arriva d'étendre les droits à l'Evangile aux Gentils, il fallut une manifestation miraculeuse pour convaincre les apôtres que cet accroissement était correct[4]. L'Eglise fut d'abord exclusivement et pendant longtemps surtout constituée de Juifs. Le judaïsme, système religieux fondé sur la loi de Moïse, était le grand ennemi du christianisme. Quand nous apprenons donc par nos lectures que les Juifs s'opposèrent à l'Eglise, nous comprenons que l'on veut dire les Juifs israélites, ceux qui défendent le judaïsme en tant que système, ceux qui soutiennent la loi et qui sont ennemis de l'Evangile. Cette explication étant donnée sur la distinction entre les Juifs en tant que peuple et le judaïsme en tant que système, nous pouvons employer les termes « Juifs » et « judaïsme » selon l'usage commun, en gardant à l'esprit, cependant, la véritable signification des termes.

9. L'opposition du judaïsme à l'Eglise fut prédite. Tandis que Jésus remplissait son ministère dans la mortalité, il avertit avec précision et à plusieurs reprises les apôtres de la persécution qu'ils devraient subir. En réponse à certaines questions, le Christ dit à Pierre et aux autres : « Prenez garde à vous-mêmes. On vous livrera aux tribunaux, et vous serez battus de verges dans les synagogues ; vous comparaîtrez devant des gouverneurs et devant des rois, à cause de moi, pour leur servir de témoignage[5]. »

10. Peu de temps avant d'être trahi, le Seigneur réitéra l'avertissement avec solennité, citant les persécutions qu'il avait subies et déclarant que ses disciples ne pourraient pas échapper : « Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n'êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait. Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n'est pas plus grand que son mettre. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi[6]. »

11. La perversité extrême dans laquelle sombreraient les persécuteurs fanatiques est montrée par ces paroles supplémentaires du Sauveur : « Ils vous excluront des synagogues ; et même l'heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu. Et ils agiront ainsi, parce qu'ils n'ont connu ni le Père ni moi[7]. »

12. Ces prédictions eurent un accomplissement rapide et littéral. A partir du moment de la crucifixion, la méchanceté et la haine des Israélites furent dirigées contre tous ceux qui professaient croire à la nature divine de Jésus-Christ. Dans les premières phases de leur ministère, plusieurs des apôtres furent incarcérés[8] et les dirigeants des prêtres cherchèrent à leur ôter la vie[9]. Etienne fut lapidé à cause de son témoignage[10] ; et la persécution contre l'Eglise se généralisa[11]. Jacques, fils de Zébédée, fut mis à mort sur l'ordre d'Hérode[12], et Pierre fut sauvé d'un sort analogue uniquement par une intervention miraculeuse[13]. Les Ecritures ne nous informent du sort ultime que de quelques apôtres ; et l'histoire séculière est également incomplète. Le Seigneur ressuscité fit savoir que Pierre figurerait au nombre des martyrs[14]. Paul expliqua que les apôtres vivaient dans l'ombre même de la mort [15] et que la persécution était leur lot[16].

13. Non seulement les Juifs persécutaient sans arrêt ceux qui parmi eux confessaient le Christ, mais ils cherchaient à fomenter l'opposition de la part des Romains et, à cette fin, accusaient les chrétiens de trahison envers le gouvernement romain. Même pendant le ministère personnel des premiers apôtres, la persécution des saints s'était étendue de Jérusalem à la Palestine entière et aux provinces adjacentes. Dans cette oeuvre mauvaise, les Juifs cherchaient à inciter leur propre peuple qui vivait dans les régions éloignées et aussi à soulever l'opposition des officiers et des dirigeants de l'empire romain. Comme exemple de cette phase de la persécution, partiellement judaïque et partiellement païenne, à l'instigation des Juifs et avec la participation d'autres groupes, la citation suivante de Mosheim peut suffire.

14. « Les Juifs qui vivaient hors de Palestine, dans les provinces romaines, n'avaient rien à envier à ceux de Jérusalem en matière de cruauté envers les disciples innocents du Christ. D'après l'histoire dans les Actes des apôtres et d'autres annales dont l'autorité ne fait aucun doute, nous apprenons qu'ils ne ménageaient pas leur travail, mais qu'ils profitaient de toutes les occasions pour dresser les magistrats contre les chrétiens et poussaient la foule à réclamer leur destruction. Le souverain sacrificateur de la nation et les Juifs qui demeuraient en Palestine contribuaient à inciter ces Juifs étrangers à la colère contre l’Eglise naissante en envoyant des messagers pour les exhorter, non seulement à éviter toute relation avec les chrétiens, mais aussi à les persécuter de la manière la plus brutale. Ils essayaient de trouver les prétextes les plus plausibles à cet ordre inhumain ; et c'est pourquoi ils prétendaient que les chrétiens étaient les ennemis de l'empereur romain puisqu'ils reconnaissaient l'autorité d'une certaine personne nommée Jésus que Pilate avait par une juste condamnation puni de mort comme malfaiteur et à qui ils conféraient néanmoins la dignité royale[17]. »

15. Dans la deuxième moitié du premier siècle, la scène de la persécution judaïque de l'Eglise s'était déplacée de Jérusalem vers les provinces extérieures, et la cause en était l'exode général des chrétiens de la ville dont la destruction avait été décrétée[18]. Les prédictions de notre Seigneur quant au sort de Jérusalem et ses avertissements au peuple[19] avaient été écoutés très généralement. Eusèbe[20] nous informe que le corps de l'Eglise avait quitté Jérusalem pour les provinces de l'autre côté du Jourdain et avaient ainsi largement échappé aux calamités des Juifs qui restèrent.

* * * * * * *

[1] Voir notes 1 et 2 à la fin du chapitre.
[2] Voir note 3 à la fin du chapitre.
[3] Voir Matthieu 10 :5-6.
[4] Voir Actes chapitres 10 et 11.
[5] Marc 13-9 ; comparer avec Matthieu 10 :16-18 ; 24 :9-13 ; Luc 21 :12.
[6] Jean 15 :18-20.
[7] Jean 16 :2-3 ; comparer avec 9 :22 et 12 :42.
[8] Actes 5 :18 ; comparer avec 4 :3.
[9] Actes 5 :33.
[10] Voir Actes 6 :8-15 ; 7 :54-60.
[11] Voir Actes 8 : 1.
[12]Actes 12 :1-2.
[13] Versets 3-10.
[14] Voir Jean 21 :18-19.
[15] 1 Corinthiens 4 :9.
[16] Versets 11 - 13 ; voir aussi 2 Corinthiens 4 :8-9, 6 :4-5.
[17] Mosheim, Eccl. History, Cent. I, part 1, 5 :2.
[18]. Voir note 4 à la fin du chapitre.
[19] Voir Luc 21 :5-9, 20-24.
[20] Eusèbe, Histoire Ecclésiastique, livre III, ch. 5.


NOTES

1. Persécutions dans les différentes dispensations. On peut dire, d'après l'histoire de l'Eglise rétablie dans la dispensation présente, que la persécution peut tendre à fortifier plutôt qu'à affaiblir l'Eglise et que l'on ne peut donc pas considérer l'opposition des époques antérieures comme la vraie cause menant à la rupture définitive. En réponse, on peut dire que le présent est la dispensation de la plénitude des temps, une période pendant laquelle l'Eglise triomphera et les pouvoirs du mal seront limités dans leur opposition ; alors que la période de l'apostasie fut une période de victoire momentanée pour Satan. Notre croyance au triomphe ultérieur du bien sur le mal ne doit pas nous aveugler au fait qu'il est souvent permis au mal de remporter un bref succès et une victoire apparente. La permanence de l'Eglise des derniers jours n'a pas été moins sûrement prédite que ne le fut la durée momentanée de l'Eglise primitive. Satan reçut pouvoir de vaincre les saints dans les premiers jours et les persécutions qu'il leur infligea, à eux et aux officiers de l'Eglise, contribuèrent à son succès éphémère. Il a été décidé qu'il n'aurait pas le pouvoir de détruire l'Eglise dans la dernière dispensation, et sa persécution des saints d'aujourd'hui ne pourra amener une apostasie générale dans ces derniers jours.

2. La persécution, cause possible de l'apostasie. « Ne soyez pas surpris que je classe ces persécutions parmi les moyens par lesquels l'Eglise fut détruite. La force de la haine des païens visait les dirigeants et les hommes courageux du groupe religieux ; comme elle était persévérante et inlassablement cruelle, les plus fermes adeptes de l'Eglise devinrent invariablement ses victimes. Une fois que ces derniers furent décimés, il, ne resta que les faibles pour combattre pour la foi, ce qui rendit possible les innovations qui suivirent dans la religion de Jésus et qu'un sentiment publie païen demandait et qui changeait si complètement tant l'esprit que la forme de la religion chrétienne pour la renverser complètement. Permettez-moi encore de demander que personne ne s'étonne de la violence permise dans un tel cas. L'idée que la justice est toujours victorieuse dans ce monde, que la vérité triomphe toujours et que l'innocence jouit toujours de la protection divine est une collection de vieilles fables qui nous sont chères et avec lesquelles des hommes bien intentionnés ont trompé la vigilance des foules crédules ; mais les simples faits de l'histoire et l'expérience vécue corrigent la fiction agréable. Comprenez-moi. Je crois en la victoire ultime du bien, au triomphe ultime de la vérité et à l'immunité finale de l'innocence face à la violence. Ces concepts, l'innocence, la vérité et le bien seront à la fin plus que des conquérants ; ils gagneront la guerre, mais cela ne les empêche pas de perdre quelques batailles. On se rappellera toujours que Dieu a donné à l'homme son libre arbitre ; et ce fait implique qu'un homme est aussi libre d'agir méchamment qu'un autre est libre de pratiquer la justice. Caïn était aussi libre de tuer son frère que ce frère d'adorer Dieu ; et les païens et les Juifs étaient aussi libres de persécuter et de massacrer les chrétiens que les chrétiens de vivre vertueusement et d'adorer le Christ comme Dieu. Le libre arbitre de l'homme ne mériterait pas son nom s'il n'accordait pas la liberté aux méchants de remplir la coupe de leur iniquité ainsi que la liberté pour ceux qui ont la vertu de combler la mesure de leur justice. C'est une liberté, ou libre arbitre, aussi parfaite que Dieu a donnée à l'homme ; et elle n'est si différemment assumée que pour ne pas déjouer ses desseins généraux » (B. H. Roberts, A New Witnessfor God, pp. 47-48).

3. Premières persécutions par les Juifs. « L'innocence et la vertu qui caractérisaient si éminemment la vie des serviteurs du Christ et la pureté de la doctrine des apôtres qu'ils enseignaient n'étaient pas suffisantes pour les défendre contre la virulence et la méchanceté des Juifs. Les prêtres et les dirigeants de ce peuple dépravé couvraient non seulement d'injures et de reproches les apôtres de Jésus et leurs disciples, mais en condamnaient à mort autant qu'ils pouvaient ; ils exécutaient leur décret de la manière la plus irrégulière et la plus barbare. Les meurtres d’Etienne, de Jacques, fils de Zébédée, et de Jacques surnommé le Juste, évêque de Jérusalem, sont des exemples terrifiants de la vérité de ce que nous avançons ici. Cette méchanceté odieuse des docteurs israélites contre les messagers de l'Evangile était sans doute due à une appréhension secrète que le progrès du christianisme détruirait le crédit du judaïsme et apporterait la ruine de leurs cérémonies pompeuses. » Dans une note de bas de page à ce qui précède, les références apparaissent comme suit : « Le martyre d'Etienne est enregistré dans les Actes des apôtres 7 :55 ; celui de Jacques, fils de Zébédée, dans Actes 12 :1-2 et celui de Jacques le Juste, évêque de Jérusalem, est mentionné par Josèphe dans ses Antiquités judaïques, livre 20, chapitre 8, et par Eusèbe dans son Histoire ecclésiastique, livre 2, chapitre 23 » (Mosheim, Ecclesiastical History, Cent 1, Part 1, 5 : 1).

4. Destruction de Jérusalem par les Romains. « Un mouvement de rébellion parmi les juifs donna à leurs maîtres romains un semblant d'excuse pour les châtier, châtiment dont le point culminant fut la destruction de Jérusalem, en 71 ap. J.-C. La ville tomba après un siège de six mois, devant les armées romaines conduites par Titus, fils de l'empereur Vespasien. Josèphe, le fameux historien, à qui nous devons la plus grande partie de ce que nous avons des détails de cette lutte, résidait lui-même en Galilée et fut emmené à Rome parmi les captifs. D'après son récit, nous apprenons que plus d'un million de Juifs perdirent la vie au cours de la famine qui accompagna le siège ; beaucoup plus encore furent vendus comme esclaves, et innombrables furent ceux qui durent s'exiler. La ville fut entièrement détruite et l'emplacement sur lequel se tenait le temple fut passé à la charrue par les Romains qui essayaient de découvrir des trésors. C'est ainsi que les paroles du Christ furent accomplies littéralement : « Je vous le dis en vérité, il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit renversée » « Matthieu 24 :1-2 ; voir aussi Luc 19 :44) » (du même auteur, Articles de Foi, chapitre 17, pp. 399-400).
 


 

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