CHAPITRE 15 : LE LIVRE DE MORMON - Suite

ARTICLE 8. - ... Nous croyons aussi que le Livre de Mormon est la parole de Dieu.

SON AUTHENTICITÉ

L'authenticité du Livre de Mormon constitue notre examen le plus important de cet ouvrage. Ce sujet est d'un intérêt vital pour toute personne qui cherche véritablement la Parole de Dieu, pour chaque chercheur de vérité sincère. Prétendant être, en ce qui concerne la dispensation actuelle, une nouvelle Ecriture, présentant des prophéties et des révélations qui ne sont pas encore reconnues jusqu'à présent dans la théologie moderne, proclamant au monde le message d'un peuple disparu, écrit par commandement et par l'esprit de prophétie et de révélation, ce livre a droit à l'examen le plus approfondi et le plus impartial. Non seulement le Livre de Mormon mérite une telle considération, mais encore il la réclame, l'exige même ; car nul homme, professant croire au pouvoir et à l'autorité de Dieu, ne peut recevoir avec indifférence l'annonce d'une nouvelle révélation professant porter le sceau de l'autorité divine. La question de l'authenticité du Livre de Mormon est, par conséquent, une question qui intéresse le monde entier.

Les Saints des Derniers Jours fondent leur croyance en l'authenticité du livre sur les preuves suivantes :

1. L'accord général entre le Livre de Mormon et la Bible dans toutes les matières qui leur sont communes.

2. L'accomplissement d'anciennes prophéties par la parution du Livre de Mormon.

3. La stricte harmonie et la logique du Livre de Mormon avec lui-même.

4. La véracité évidente des prophéties qu'il contient.

A cela, nous pouvons ajouter certaines preuves externes ou extra-scripturales, parmi lesquelles :

5. Les témoignages corroboratifs présentés par l'archéologie et l’ethnologie.

1. LE LIVRE DE MORMON ET LA BIBLE

Les Ecritures néphites et juives s'accordent en matière de tradition, d'histoire, de doctrine et de prophétie dont les deux ouvrages traitent séparément. Ces deux volumes d'Ecritures furent préparés sur des hémisphères opposés, dans des conditions tout à fait différentes. Cependant il y a entre eux une harmonie surprenante, qui confirme leur inspiration divine à tous deux. Le Livre de Mormon contient un certain nombre de citations extraites des anciennes Ecritures juives, dont une copie, comprenant ce qui avait été compilé à l'époque où Léhi s'enfuit de Jérusalem, fut apportée sur le continent occidental, dans les annales gravées sur les plaques d'airain de Laban. Lorsque de tels passages sont cités, il n'y a aucune différence essentielle entre la version de la Bible et celle du Livre de Mormon, excepté dans des cas d'erreurs probables de traduction - que le manque de suite logique ou de clarté du texte biblique révèle ordinairement. Il existe cependant de nombreuses variations mineures dans des parties correspondantes des deux volumes ; et, dans de tels cas, un examen approfondi démontre généralement la clarté supérieure des Ecritures néphites.

Lorsqu'on compare soigneusement les prophéties de la Bible avec les prédictions correspondantes contenues dans le Livre de Mormon, par exemple, celles qui se rapportent à la naissance, au ministère terrestre, à la mort sacrificatoire et à la seconde venue de Jésus-Christ avec d'autres qui se rapportent à la dispersion et au rassemblement d'Israël ; et avec celles qui se rapportent à l'établissement de Sion et à la reconstruction de Jérusalem dans les derniers jours, on voit que chacun des livres sacrés corrobore l'autre. Il est vrai que l'un renferme de nombreuses prédictions qui ne se trouvent pas dans l'autre, mais, dans aucun cas, il n'est possible de déceler la moindre contradiction ou la moindre inconséquence. La même harmonie règne parfaitement entre les parties des deux volumes qui traitent de doctrine. [1]

2. PROPHÉTIES CONCERNANT LE LIVRE DE MORMON

Les anciennes prophéties ont été littéralement accomplies par la parution du Livre de Mormon. Un des premiers oracles portant directement sur ce sujet fut prononcé par Enoch, prophète antédiluvien auquel le Seigneur révéla ses desseins jusqu'à la fin des temps. Témoin, en vision, de la corruption du genre humain, après l'ascension du Fils de l'Homme, Enoch invoqua son Dieu: « Ne reviendras tu plus sur la terre ?... Et le Seigneur dit à Enoch: Comme je vis, je viendrai dans les derniers jours... Et le jour viendra où la terre se reposera, mais, avant ce jour-là, les cieux seront obscurcis et un voile de ténèbres couvrira la terre ; et les cieux trembleront et la terre aussi ; et il y aura de grandes tribulations parmi les enfants des hommes, mais je protégerai mon peuple. Et je ferai descendre la justice des cieux, et je ferai monter la vérité de la terre pour rendre témoignage de mon Fils unique... Et je ferai en sorte que la justice et la vérité balayent la terre comme un déluge, pour rassembler mes élus des quatre coins de la terre, en un lieu que je préparerai ». [2] Les Saints des Derniers Jours considèrent la parution du Livre de Mormon, et la restauration de la Prêtrise par le service direct de messagers célestes, ensemble, comme l'accomplissement de cette prophétie, et de prédictions semblables contenues dans la Bible.

David, qui chanta ses psaumes plus de mille ans avant le « méridien des temps », prédit . « La vérité jaillit de la terre et la justice regarde du haut des cieux ». [3] C'est ce qu'Esaïe déclara également. [4] Ezéchiel vit en vision [5] le rapprochement du bois de Juda et du bois de Joseph, qui signifient la Bible et le Livre de Mormon. Voici quelles sont les paroles d'Ezéchiel: « La parole de Jéhovah me fut adressée en ces termes : Et toi, fils de l'homme, prends une pièce de bois et écris dessus : Pour Juda, et pour les enfants d'Israël qui lui sont associés. Prends une autre pièce de bois, et écris dessus : Pour Joseph, bois d'Ephraîm et de toute la maison d'Israël qui lui est associée. Rapproche-les l'une de l'autre pour en former une seule pièce, en sorte qu'elles soient unies dans ta main ».

Lorsque nous nous rappelons l'ancienne façon de faire des livres -qui consistait à écrire sur de longues bandes de parchemin qu'on roulait sur des rouleaux de bois, l'emploi du mot « bois » comme équivalent de « livre », dans le passage cité, devient apparent[6]. A l'époque où cet oracle fut rendu, les Israélites étaient divisés en deux nations connues sous le nom de royaume de Juda et royaume d'Israël, ou d'Ephraïm. Il est clair que ce sont les annales séparées de Juda et de Joseph qui sont mentionnées ici. [7] Or, comme nous l'avons vu, la nation néphite comprenait les descendants de Léhi, qui était de Manassé ; ceux d'Ismaël qui était d'Ephraïm, et ceux de Zoram, dont nous ignorons la tribu. [8] Les Néphites étaient donc des tribus de Joseph : et leurs annales ou « bois », sont représentées aussi réellement par le Livre de Mormon que le « bois » de Juda l'est par la Bible.

Le fait que la parution des annales de Joseph ou Ephraïm devait être accomplie par le pouvoir direct de Dieu, apparaît clairement dans l'explication que le Seigneur donne de' la vision d'Ezéchiel: « Voici, je prendrai le bois de Joseph... je le joindrai au bois de Juda ». [9] Cette union des deux annales devait être une caractéristique des derniers jours ; la prédiction d'un événement qui devait suivre immédiatement le rassemblement des tribus de parmi les nations au milieu desquelles elles avaient été dispersées l'indique bien. [10] Une comparaison avec les autres prophéties relatives au rassemblement prouvera d'une manière concluante qu'il a été prédit que ce grand événement aurait lieu dans les derniers temps et préparerait la seconde venue du Christ.[11]

Revenant aux écrits d'Esaïe, nous trouvons ce prophète exprimant les menaces du Seigneur contre Ariel ou Jérusalem, « cité dont David fit sa demeure ». Ariel devait être dans la détresse, afflige et dans la douleur. Le prophète parle ensuite d'un peuple autre que Juda qui occupait Jérusalem, car il fait la comparaison avec cette dernière, disant : « Et la ville sera pour moi comme un Ariel ». Au sujet de la malédiction décrétée contre cet autre peuple, nous lisons : « Tu seras abaissée, ta parole viendra de terre, et les sons en seront étouffés par la poussière ; ta voix sortira de terre comme celle d'un spectre, et c'est de la poussière que tu murmureras tes discours ». [12]

Voici ce qu'un apôtre des derniers jours a écrit sur l'accomplissement de ces prophéties et d'autres qui leur sont associées : « Ces prédictions d'Esaïe ne pouvaient pas se rapporter à Ariel ou Jérusalem, parce que leurs paroles ne sont pas venues « de terre » et ne sont pas « étouffées de poussière ». Mais elles se rapportent au reste de Joseph qui fut détruit en Amérique, il y a plus de quatorze cents ans. Le Livre de Mormon décrit leur chute et elle fut vraiment grande et terrible. A la crucifixion du Christ, comme Esaïe le prédit, « la multitude des guerriers fut comme la paille qui s'envole », et cela arriva, comme il le prédit en outre, « soudainement, en un instant »... Ce reste de Joseph, par sa détresse et sa destruction, devint comme un Ariel. De même que les armées romaines assiégèrent Ariel et le plongèrent dans la détresse et dans la douleur, de même, les nations en guerre de l'Amérique ancienne attirèrent l'une sur l'autre les scènes les plus affreuses de sang et de carnage. C'est pourquoi le Seigneur pouvait dire à juste titre, en parlant de cet événement : « Et la ville sera pour moi comme un Ariel ». [13]

Cette prédiction saisissante d'Esaïe, que la nation ainsi abaissée parlerait « de terre » avec une voix « étouffée par la poussière », fut littéralement accomplie par la parution du Livre de Mormon, dont l'original fut tiré de terre ; et la voix de ces annales est comme la voix de quelqu'un parlant de la poussière. Nous lisons dans la même prophétie : «Toute la révélation est pour vous comme les mots d'un livre cacheté que l'on donne à un homme qui sait lire, en disant : Lis donc cela ! Et qui répond: Je ne le puis, car il est cacheté ! Ou comme un livre que l'on donne à un homme qui ne sait pas lire, en disant: Lis donc cela ! Et qui répond: Je ne sais pas lire » ! [14] Cette prophétie fut accomplie par la présentation d'une transcription partielle des plaques - « les mots d'un livre », non pas le livre lui-même - à un érudit, le professeur Charles Anthon dont nous avons cité la réponse dans le chapitre précédent, réponse qui correspond à la prophétie Presque mot pour mot, et par la remise du livre lui-même au jeune illettré, Joseph Smith.

3. LA COHÉRENCE DU LIVRE DE MORMON

La cohérence interne du Livre de Mormon confirme la croyance en son origine divine. Les différentes parties témoignent d'elles-mêmes, de façon évidente, qu'elles ont été écrites à différentes époques et dans des conditions très variées. Le style des livres qui le composent est en harmonie avec l'époque et les circonstances de leur production. Les portions transcrites des plaques contenant l'abrégé de Mormon contiennent de nombreuses interpolations, commentaires et explications de la part du compilateur. Mais dans les six premiers livres, qui, comme nous l'avons déjà expliqué, sont le texte même des petites Plaques de Néphi, on ne trouve aucune interpolation de et genre. Le livre maintient sa cohérence d'un bout à l'autre ; on n'y a trouvé ni contradiction ni désaccord.

La diversité du style caractérise les différents livres[15]. D'après ce qui a été dit des diverses séries de plaques qui constituent l'accumulation originale des almales desquelles le Livre de Mormon a été traduit, il est évident que le volume contient les écrits compilés d'une longue lignée d'écrivains inspirés s'étendant sur une période de mille ans, si on ne compte pas les années antérieures de l'histoire jarédite. Dans de telles conditions il ne faut pas s'attendre à rencontrer de l'unité de style.

4. LE LIVRE DE MORMON CONFIRMÉ PAR L'ACCOMPLISSEMENT DES PROPHÉTIES QU'IL CONTIENT

Les prédictions du Livre de Mormon sont nombreuses et importantes. Parmi les preuves les plus concluantes de l'authenticité du Livre, sont celles qui sont fournies par la véracité démontrée des prophéties qu'il contient et il n'est point de meilleure preuve de la véracité d'une prophétie que son accomplissement. Les prédictions contenues dans le Livre de Mormon peuvent être réparties en deux classes : 1) Les prophéties relatives à l'époque couverte par le livre lui-même et dont l'accomplissement y est rapporté ; 2) les prophéties relatives à une époque ultérieure à celle de l'histoire rapportée dans le livre.

Les prophéties de la première classe citée, dont l'accomplissement est attesté par le Livre de Mormon lui-même, sont de moindre valeur comme preuves de l'authenticité de l’œuvre ; car si le livre était une fiction écrite par des hommes, ceux-ci auraient mis tous leurs soins et toute leur ingéniosité à fournir l'accomplissement de chaque prédiction. Néanmoins, au lecteur studieux et consciencieux, l'authenticité du livre sera apparente ; et la réalisation littérale des prédictions nombreuses et variées au sujet du destin, alors futur, du peuple dont l'histoire est écrite dans ces annales et aussi des prophéties concernant les détails sur la naissance et la mort du Sauveur et sur son apparition à ce peuple dans son état ressuscité doit, par sa précision et sa cohérence être une preuve frappante de l'inspiration et de l'autorité de ces annales.

Les prophéties de la deuxième classe relatives à une époque qui était loin dans l'avenir pour les écrivains, sont nombreuses et explicites. Beaucoup d'entre elles ont spécialement trait aux derniers jours - à la dispensation de la plénitude des temps - et de celles-ci, certaines se sont déjà accomplies littéralement, d'autres sont actuellement en voie de réalisation, tandis que d'autres attendent encore le temps de leur accomplissement, dans des conditions spécifiées qui semblent maintenant approcher rapidement. Parmi les plus remarquables des prédictions du Livre de Mormon, relatives à la dernière dispensation, sont celles qui annoncent sa parution et l'effet de sa publication parmi les hommes. La prophétie d'Ezéchiel, concernant la réunion des « bois » ou annales de Juda et d'Ephraïm, a déjà eu notre attention. Considérez la promesse faite à Joseph qui fut vendu en Egypte et répétée par Léhi à son fils Joseph - prédiction qui combine la prophétie concernant le livre à celle qui concerne le voyant par l'intermédiaire duquel le miracle devait être accompli: « Mais je susciterai un voyant du fruit de tes reins, et je lui donnerai le pouvoir d'apporter ma parole à la postérité de tes reins - et pas seulement d'apporter ma parole, dit le Seigneur, mais aussi de les convaincre de ma parole qui sera déjà allée parmi eux. C'est pourquoi le fruit de tes reins écrira, et le fruit des reins de Juda écrira ; et ce qui sera écrit par le fruit de tes reins et aussi ce qui sera écrit par le fruit des reins de Juda, sera réuni pour confondre les fausses doctrines, pour mettre fin aux disputes, pour établir la paix au milieu du fruit de tes reins et pour l'amener, dans les derniers jours, à la connaissance de ses pères et aussi à la connaissance de mes alliances, dit le Seigneur. Et de faible qu'il sera, je le rendrai fort, au jour où mon oeuvre commencera parmi tout mon peuple, pour te restaurer,.ô maison d'Israël, dit le Seigneur ».- [16] Il est clair que ces oracles se sont littéralement accomplis dans la parution du Livre de Mormon par l'intermédiaire de Joseph Smith.

Le Seigneur montra à Néphi quel serait l'effet de la nouvelle publication, déclarant que le jour du rassemblement d'Israël - c'est-à-dire le jour de la plénitude des temps, comme l'attestent les Ecritures juives - les paroles des Néphites seraient publiées au monde et « retentiraient jusqu'aux bouts de la terre, comme un étendard » pour la maison d'Israël ; et qu'alors, les Gentils, oubliant même leur dette envers les Juifs, desquels ils avaient reçu la Bible en laquelle ils professent avoir tant foi, insulteraient et maudiraient cette branche du peuple de l'alliance, et rejetteraient les nouvelles Ecritures, en disant: « Une Bible, une Bible, nous avons une Bible, et il ne peut y avoir d'autre Bible ». [17] N'est-ce pas là la teneur des objections frénétiques élevées par le monde des Gentils contre le Livre de Mormon - qu'il est nécessairement inutile parce qu'il ne faut pas s'attendre à de nouvelles révélations ?

Autrefois, deux témoins étaient requis pour établir la véracité d'une allégation, et, dit le Seigneur, au sujet des deux annales qui rendent témoignage de lui: « Pourquoi murmurez-vous parce que vous allez recevoir davantage de ma parole ? Ne savez-vous point que le témoignage de deux nations vous est donné comme preuve que je suis Dieu, et que je me souviens d'une nation autant que d'une autre ? C'est pourquoi ce que je dis à l'une, je le dis à l'autre. Et quand les deux nations se réuniront, le témoignage des deux nations se réunira aussi ». [18]

Une autre prophétie est associée à ces prédictions du témoignage conjoint des Ecritures juives et néphites, dont les fidèles attendent avec espoir et patience la consommation. Des Ecritures supplémentaires sont promises, à savoir les annales des Dix Tribus. Notez bien cette promesse : « C'est pourquoi, parce que vous avez une Bible, vous ne devez point supposer qu'elle contient toutes mes paroles ; et vous ne devez point supposer non plus que je n'en aie point fait écrire davantage... car voici je parlerai aux Juifs, et ils l'écriront ; et je parlerai aussi aux Néphites, et ils l'écriront ; je parlerai aussi aux autres tribus de la maison d'Israël, que j'ai emmenées au loin, et elles l'écriront ; et je parlerai aussi à toutes les nations de la terre et elles l'écriront. Et il arrivera que les Juifs auront les paroles des Néphites, et que les Néphites auront les paroles des Juifs ; et les Néphites et les Juifs auront les paroles des tribus perdues d'Israël ; et les tribus perdues d'Israël auront les paroles des Néphites et des Juifs ». [19]

5. PREUVES CORROBORATIVES PRÉSENTÉES PAR LES DÉCOUVERTES MODERNES

L'archéologie et l'ethnologie du continent américain apportent quelques preuves corroboratives en faveur du Livre de Mormon. Ces sciences sont, de leur propre aveu, incapables d'expliquer de façon décisive l'origine des races américaines natives. Néanmoins les recherches dans ce domaine ont donné des résultats qui sont assez définis, et le récit du Livre de Mormon est en général d'accord avec les découvertes les plus importantes. Nous ne tenterons pas ici de traiter la question à fond ; les limites de ce livre ne le permettraient pas. Pour une étude détaillée sur le sujet, le lecteur devrait consulter des ouvrages qui y sont spécialement consacrés. [20] Parmi les découvertes les plus significatives faites au sujet des aborigènes américains, nous trouvons ce qui suit :

1. L'Amérique fut peuplée à une époque très ancienne, probablement peu après la construction de la tour de Babel.

2. Le continent a été occupé successivement par différents peuples, au moins par deux groupes, ou prétendues races, à des époques largement séparées.

3. Les aborigènes sont venus de l'Est, probablement d'Asie, et les habitants les plus récents, ceux de la seconde période, étaient étroitement liés aux Israélites, sinon identiques à eux.

4. Les races indigènes existant en Amérique proviennent d'une souche commune.

Du résumé déjà donné de la partie historique du Livre de Mormon, on voit que chacune de ces découvertes est pleinement confirmée par ces annales. Ainsi nous y trouvons ce qui suit:

1. L'Amérique fut colonisée par les Jarédites, venus directement des scènes de Babel.

2. Les Jarédites occupèrent le pays pendant environ dix-huit cent cinquante ans et, vers l'époque de leur extinction, aux environs de 590 av. J.-C., Léhi et son groupe vinrent s'établir sur le continent où ils se multiplièrent et devinrent deux nations séparées, les Néphites et les Lamanites. Les premiers furent anéantis vers 385 ap. J.-C. environ mille ans après le débarquement de Léhi - et les derniers survécurent dans un état dégénéré jusqu'à ce jour et sont représentés par les tribus indiennes.

3. Léhi, Ismaël et Zoram, les ancêtres des Néphites et des Lamanites, étaient indubitablement Israélites, étant donné que Léhi appartenait à la tribu de Manassé, qu'Ismaël appartenait à la tribu d'Ephraïm, et que la colonie vint directement de Jérusalem, en Asie.

4. Les tribus indiennes actuelles descendent des émigrants dont l'histoire se trouve dans le Livre de Mormon, et, par conséquent, ils proviennent d'ancêtres qui appartenaient à la maison d'Israël.

Examinons maintenant quelques preuves présentées, à ce sujet, par des chercheurs dont la plupart ne connaissaient rien du Livre de Mormon, et dont aucun ne reconnaissait le livre comme authentique. [21]

1. Concernant l'ancienne colonisation de l’Amérique. - Une autorité reconnue sur l'archéologie américaine, présente, en guise de preuve, la déduction suivante : « Un des arts connus des bâtisseurs de Babel était la fabrication des briques. Cet art était aussi connu du peuple qui bâtit les ouvrages de [22] l'Ouest. Le cuivre était connu du peuple des plaines de Shinar ; car Noé dut le communiquer, étant donné qu'il vécut cent cinquante [350] ans parmi eux après le déluge. Le cuivre était connu des antédiluviens. Le cuivre était également connu de ceux qui édifièrent les monuments de [23] l'Ouest. Le fer était connu des antédiluviens. Il était aussi connu des anciens habitants de [24] l'Ouest. Cependant, il est évident qu'il y avait très peu de fer parmi eux, car on relève très peu de cas où il a été découvert dans leurs ouvrages ; et c'est pour cette raison même que nous tirons la conclusion qu'ils sont venus dans ce pays peu de temps après la dispersion » [25]

Lowry, dans sa « Réponse aux questions officielles concernant les Aborigènes de l'Amérique », conclut au sujet du peuplement du continent occidental, [26] « que la première colonisation eut lieu peu de temps après la confusion des langues lors de la construction de la Tour de Babel ». [27]

Le professeur Waterman, de Boston, dit au sujet des ancêtres des Indiens américains : « Quand et d'où sont-ils venus ? Albert Galatin, un des philologues les plus profonds de notre époque, a conclu que, d'après les quelques indices fournis par la langue, le moment de leur arrivée ne dut pas être bien éloigné de la dispersion de la famille humaine ». [28]

Pritchard écrit des anciens habitants de l'Amérique que « l'ère de leur existence comme race distincte et isolée doit probablement remonter aussi loin que l'époque qui sépara les habitants du vieux monde en nations et qui donna à chaque branche de la famille humaine sa langue et son individualité primitives » [29]'

Un auteur indigène du Mexique, Ixtilxochitl, « fixe la date du premier peuplement de l'Amérique vers l'an 2000 av. J.-C. ; ce qui s'accorde étroitement avec celle que nous donne le Livre de Mormon qui déclare positivement que, cet événement eut lieu à l'époque de la dispersion, lorsque Dieu, dans sa colère, dispersa le peuple sur la surface de toute la terre ». « Si l'on s'en réfère aux textes d'Ixtilxochitl, il est dit que dix-sept cent seize ans s'écoulèrent depuis la création jusqu'au déluge. Moïse dit que cette période est de seize cent cinquante-six ans », ce qui fait une différence de soixante ans seulement. [30] Ils sont tout à fait d'accord quant au nombre de coudées, quinze, dont les eaux dépassèrent les plus hautes montagnes. Une telle coïncidence ne peut mener qu'à une seule conclusion : les deux récits sont d'origine identique. » [31]

John T. Short, citant Clavigero, dit : « Les habitants de Chiapas ont été les premiers colons du Nouveau-Monde, si nous en croyons leurs traditions. Ils racontent que Votan, le petit-fils de ce respectable vieillard qui bâtit la grande arche pour se sauver lui et sa famille du déluge et l'un de ceux qui entreprirent la construction de cet édifice élevé qui devait atteindre le ciel, vint peupler ce pays par commandement exprès du Seigneur. Ils racontent aussi que le premier peuple vint des régions du nord, et lorsqu'ils furent arrivés à Soconusco, ils se séparèrent, certains allant habiter le pays de Nicaragua et les autres restant à Chiapas ». [32]

2. Concernant l'occupation successive de lAmérique par différents peuples dans les anciens temps. - Il a été déclaré par des spécialistes éminents de l'archéologie américaine que deux groupes distincts - certains disent deux races séparées - ont habité ce continent autrefois. Le professeur F. W. Putnam [33] est encore plus précis dans son affirmation que l'une de ces races anciennes se répandit depuis le nord et l'autre depuis le sud. Henry C. Walsh, dans un article intitulé « Copan, Ville des Morts 2, (Copan, a City of the Dead) [34] donne de nombreux détails intéressants sur les fouilles et autres travaux exécutés par Gordon sous les auspices de l'expédition Peabody, et ajouta: « Tout cela indique des périodes successives d'occupation, au sujet desquelles il y a d'autres preuves ». [35]

3. Concernant la venue de l’Est, probablement d'Asie, d'au moins un groupe des anciens Américains et leur origine israélite. - On trouve la preuve confirmant la croyance que les aborigènes américains proviennent de peuples de l'hémisphère oriental dans la similitude qui existe entre les récits et les traditions des deux continents concernant la création, le déluge et les autres grands événements de l'histoire. Boturini, [36] qui est cité par ceux qui ont écrit sur l'archéologie américaine, dit: « Il n'est aucune nation de Gentils qui mentionne les événements de l'histoire primitive avec autant d'assurance que les Indiens. Ils nous font le récit de la création du monde, du déluge, [37] de la confusion des langues à la Tour de Babel, de toutes les autres périodes historiques du monde et des longues pérégrinations de leur peuple en Asie, en indiquant les années particulières par leurs traits caractéristiques ; et ils nous racontent la grande éclipse qui eut lieu, lors de la mort du Christ, notre Seigneur, l'année des sept Conejos (lapins) ».

On trouve des preuves semblables de l'existence d'une source commune aux traditions orientales et occidentales, au sujet des grands événements des temps primitifs, mentionnées dans les écrits de Short, déjà cité, et de Baldwin, [38] Clavigero, [39] Kingsborough, [40] Sahagun, [41] Prescott, [42] Schoolcraft, [43] Squiers, [44] et d'autres. [45]

John T. Short ajoute son témoignage pour prouver que les aborigènes américains proviennent de « l'Ancien Monde», mais il admet son incapacité de déterminer quand et d'où ils sont venus sur le continent américain. [46] Waterman, que nous avons déjà mentionné, dit: « Ce peuple n'aurait pas pu être créé en Afrique, car les habitants de ce continent ne ressemblent pas du tout à ceux de l'Amérique ; ni en Europe, où on ne trouve aucune race correspondant aux races américaines. C'est en Asie seule que nous pouvons trouver l'origine des Américains ». [47]

Lord Kingsborough, dans son oeuvre monumentale et classique, mentionne un manuscrit de Las Casas, l'évêque espagnol de Chiapas, manuscrit qui est conservé au couvent de Saint-Dominique, au Mexique. L'évêque y déclare qu'il avait constaté l'existence d'une connaissance de la Trinité parmi les indigènes du Yucatan. L'un des émissaires de l'évêque écrivit: « Il avait rencontré un notable qui, lorsqu'il fut questionné au sujet de la foi et de la religion ancienne qui prédominaient en ce pays, lui apprit qu'ils connaissaient et adoraient Dieu qui résidait dans les cieux ; et que ce Dieu était le Père, le Fils et le Saint-Esprit ; et que le Père s'appelait Ycona et avait créé les hommes et toutes choses ; et que le Fils s'appelait Bacah et était né d'une vierge appelée Chibirias, qui était au ciel avec Dieu ; et que le nom de la mère de Chibirias était Ischel ; et que le Saint-Esprit s'appelait Echuah. Bacah, le Fils, disaient-ils, fut mis à mort par Eopuco, qui le flagella, mit sur sa tête une couronne d'épines, et le plaça, les bras étendus, sur une poutre de bois, à laquelle, croyaient-ils, il ne fut pas cloué, mais lié ; qu'il y mourut et resta mort pendant trois jours ; et que, le troisième jour, il revint à la vie et monta aux cieux, où il est avec son Père ; et que, immédiatement après, Echuah, qui est le Saint-Esprit, vint, et remplit la terre de tout ce dont elle avait besoin ». [48]

Rosalès affirme qu'il existe une tradition parmi les Chiliens qui raconte que leurs ancêtres furent visités par un personnage merveilleux, plein de grâce et de puissance, qui accomplit beaucoup de miracles parmi eux et les enseigna sur le Créateur qui demeurait dans les cieux au milieu des multitudes glorifiées. [49] Prescott mentionne le symbole de la croix, que les soldats de Cortez découvrirent être commun parmi les indigènes du Mexique et de l'Amérique Centrale. En plus de ce signe d'une croyance au Christ, les envahisseurs furent les témoins étonnés d'une cérémonie qui suggérait une analogie avec les sacrements de la communion. Ils virent des prêtres aztèques préparer un gâteau de farine mélangée de sang, qu'ils consacrèrent et qu'ils répartirent entre leurs ouailles ; et les indigènes, en le mangeant, « montrèrent des signes d'humiliation et de tristesse, déclarant que c'était la chair de la Divinité ». [50]

Les Mexicains reconnaissent un Dieu en Quetzalcoatl, dont la vie et la mort, selon la tradition, sont si semblables à notre histoire du Christ que, dit le Président John Taylor, « nous ne pouvons arriver à aucune autre conclusion que celle-ci : Quetzalcoatl et le Christ sont le même être ». [51] Lord Kingsborough parle d'une peinture de Quetzalcoatl, « dans l'attitude d'une personne crucifiée avec les marques des clous dans ses mains et ses pieds, mais pas réellement sur la croix ». La même autorité dit en outre : « Le cliché soixante-treize du manuscrit Borgia est le plus remarquable de tous, car Quetzalcoatl n'y est pas seulement représenté crucifié sur une croix de forme grecque, mais son ensevelissement et sa descente aux enfers sont aussi dépeints d'une très curieuse manière ». Et, plus loin : « Les Mexicains croient que Quetzalcoatl revêtit la nature humaine, partageant toutes les infirmités de l'homme, et ne fut pas exempt des peines, des douleurs ni de la mort, qu'il subit volontairement pour expier les péchés des hommes». [52]

La source de cette connaissance du Christ et de la Divinité apparaît clairement à la personne qui étudie le Livre de Mormon. Grâce à ces Ecritures, nous apprenons que les ancêtres des races américaines aborigènes vécurent pendant des siècles avant la naissance de Jésus-Christ, à la lumière de la révélation directe, qui, leur parvenant par leurs prophètes autorisés, montrait les buts de Dieu concernant la rédemption de l'humanité. Et, de plus, que le Rédempteur ressuscité les visita en personne, et établit son Eglise parmi eux, avec toutes les ordonnances essentielles. Ce peuple est tombé dans la dégénérescence spirituelle ; beaucoup de ses traditions sont tristement déformées et défigurées par le mélange de superstitions et d'inventions humaines qui s'y est ajouté ; cependant la source de ses connaissances est clairement authentique.

4. Concernant l'origine commune des races indigènes américaines. - Le fait que les nombreuses tribus et nations indiennes proviennent d'ascendants communs est généralement admis ; cette conclusion est basée sur le rapport étroit évident qui existe entre leurs langues, leurs traditions et leurs coutumes. M. Lewis H. Morgan trouve la preuve que les aborigènes américains avaient une origine commune dans ce qu'il appelle leur système de consanguinité et d'affinité. Il dit : « Les nations indiennes, de l'Atlantique aux Montagnes Rocheuses, et de l'océan Arctique au golfe du Mexique, à l'exception des Esquimaux, ont le même système. Il est minutieux et compliqué dans sa forme générale et dans ses détails ; et, bien que des déviations de l'uniformité se présentent dans les systèmes de diverses tribus, les traits fondamentaux en restent généralement constants. Cette identité des caractéristiques essentielles d'un système si remarquable tend à montrer qu'il a dû être transmis par le sang à chaque famille, à partir d'une source originelle commune. Elle est la preuve la plus forte que nous ayons obtenue jusqu'ici de l'unité d'origine des nations, indiennes des régions précitées ». [53]

Bradford résume ainsi ses conclusions au sujet de l'origine et des caractéristiques des anciens Américains : « Ils sont tous de la même origine, branches d'une même race, et possèdent des coutumes et des institutions semblables». [54]

La langue écrite des anciens Américains. - A ces preuves séculières ou extra-scripturales de l'authenticité du Livre de Mormon on peut ajouter l'accord qui existe entre les annales et les découvertes relatives au langage écrit de ces peuples anciens. Le prophète Néphi déclare qu'il grava ses annales sur les plaques « dans la langue des Egyptiens», [55] et nous apprenons plus loin que les plaques d'airain de Laban étaient gravées dans la même langue. [56] Mormon, qui abrégea les écrits volumineux de ses prédécesseurs et, prépara les plaques desquelles fut faite la traduction moderne, employa également des caractères égyptiens. Son fils Moroni, qui compléta les annales, déclare ce fait ; mais, admettant une différence entre l'écriture de son époque et celle des premières plaques, il attribua le changement aux' mutations naturelles du temps et dit que ses propres annales et celles de son père, Mormon, furent écrites en « égyptien réformé ». [57]

Mais l'égyptien n'est pas la seule langue orientale que l'on trouve représentée dans les reliques de l'antiquité américaine ; l'hébreu y occupe une place tout aussi importante. Il est très naturel que les descendants de Léhi aient employé la langue hébraïque, étant donné qu'ils étaient de la maison d'Israël, ayant été transplantés directement de Jérusalem sur le continent américain. D'après es e mations de Moroni concernant la langue employée sur les plaques du Livre de Mormon, il apparaît clairement que les Néphites continuèrent à lire et à écrire en cette langue jusqu'à l'époque de leur extinction. « Et maintenant voici, nous avons écrit ces annales selon notre connaissance, dans les caractères qui sont appelés parmi nous « l'égyptien réformé », qui nous ont été transmis et ont été altérés par nous, selon notre manière de nous exprimer. Et si nos plaques avaient été suffisamment grandes, nous aurions écrit en hébreu, mais l'hébreu a été altéré par nous aussi ». [58]

Les exemples suivants sont tirés d'une série instructive de témoignages compilés par l'Ancien George Reynolds. [59] Plusieurs auteurs espagnols des premiers temps de la colonisation de l'Amérique affirment qu'on trouva des indigènes, dans certaines régions du pays, qui parlaient un hébreu corrompu. « Las Casas l'affirme pour les habitants de l'île de Haïti. Lafitu écrivit une histoire dans laquelle il affirme que le langage des Caraïbes est radicalement hébreu. Isaac Nasci, Juif érudit du Surinam, dit, concernant le langage des habitants de la Guyane, que tous leurs substantifs sont hébreux. » Des historiens espagnols rapportent les premières découvertes de caractères hébreux sur le continent américain. « Malvenda dit que les indigènes de Saint-Michel avaient des pierres tombales, que les Espagnols mirent à jour, portant plusieurs inscriptions hébraïques anciennes. »

Dans tous ces écrits, les caractères et la langue appartiennent à la forme la plus ancienne de l'hébreu et ne montrent aucune des voyelles ni des désinences qui furent introduites dans l'hébreu du continent oriental après le retour des Juifs de la captivité de Babylone. Cela correspond au fait que Léhi et son peuple quittèrent Jérusalem peu de temps avant la captivité et, par conséquent, avant l'introduction des changements dans la langue écrite. [60]

Une autre épreuve. - Que le lecteur du Livre de Mormon ne se contente pas des preuves que nous venons de citer concernant l'authenticité de ces Ecritures fameuses. Un moyen plus sûr et plus efficace de savoir avec certitude si le volume est vrai ou faux a été promis. De même que les autres Ecritures, le Livre de Mormon doit être compris grâce à l'esprit des Ecritures et on ne peut obtenir cet esprit que si Dieu nous le donne. Mais ce don est promis à tous ceux qui le cherchent. C'est pourquoi nous recommandons à tous ce conseil du dernier auteur de cet ouvrage, Moroni, l'écrivain solitaire qui scella le livre et fut ensuite l'ange qui révéla les annales : « Et quand vous recevrez ces choses, je vous exhorte à demander à Dieu, le Père éternel, au nom du Christ, si ces choses ne sont pas vraies ; et si vous le demandez avec un cœur sincère et avec une intention réelle ayant foi au Christ, il vous en manifestera la vérité par le pouvoir du Saint-Esprit. Et par le pouvoir du Saint-Esprit vous pouvez connaître la vérité de toutes choses ». [61]

* * * * * * *


[1] Voir note 5, à la fin du chapitre 14.
[2] P. de G. P., Moïse 7: 59-62.
[3] Ps. 85 :12, selon la version du Roi Jacques. La Version Segond dit - « La fidélité germe de la terre. » (N. d. T.).
[4] Voir Es. 45 : 8.
[5] Voir Ez., chap. 37, particulièrement versets 15-20.
[6] Voir emploi correspondant du mot « rouleau » dans Jérémie 36 : 1, 2 (version anglaise) et son synonyme « livre », dans les versets 8, 10, 11 et 13.
[7] Comparez la prédiction de Léhi à son fils Joseph, 2 Néphi 3 : 12.
[8] Voir note 1, à la fin du chapitre.
[9] Ex. 37 : 19.
[10] Idem, verset 21.
[11] Voir chapitre 18 de ce livre.
[12] Es: 29 : 4 - lire versets 1-6.
[13] Orson Pratt, Divine Authenticity of the Book of Mormon, pp. 293, 294 (Utah éd., 1891). Pour les détails sur l'accomplissement d'une partie de la prophétie, voir 3 Néphi chaps. 8, 9.
[14] Es. 29:11,12
[15] Voir note 2, à la fin du chapitre Voir particulièrement quatre articles par l'Ancien J. M. Sjodahl, intitulés, Authenticity of the Book of Mormon, dans Millennial Star, Liverpool, vol. 77 (1915), commençant pp. 465. 481, 497 et 513.
[16] 2 Néphi 3 :11-13.
[17] 2 Néphi 29 :3, lire le chapitre.
[18] 2 Néphi 29 : 8.
[19] 2 Néphi 29: 10, 12.
[20] Nous renvoyons spécialement l'étudiant à l'ouvrage exhaustif de l'Ancien B. H. Roberts, New Witnesses for God, vol. 23, chaps. 24 à 29 inclusivement et vol. 3, chaps. 30 à 34 inclusivement.
[21] Un grand nombre parmi les citations qui suivent, employées dans le cadre des preuves extra-scripturales supportant le Livre de Mormon, ont été recueillies par divers auteurs appartenant à l'Eglise, surtout par l'Ancien George Reynolds; voir aussi une série d'articles intitulés « American Antiquities » Millennial Star, Liverpool, vol. 21 ; une série d'articles sur « The Divine Origin of the Book of Mormon », dans le Contributor, Salt Lake City, vol. 2 par Moses Thatcher ; et une brochure, A Prophet of Latter Days, Liverpool, 1090, par Edwin F. Parry.
[22] [23] [24]C'est-à-dire l'Amérique (N. d. T.).
[25] Priest, American Antiquities, 1834, p. 219.
[26] C'est-à-dire l'Amérique (N. d. T.).
[27] Ethnological Researches de Schoolcraft, vol. 3, 1853.
[28] Extrait d'une conférence par le professeur Waterman, à Bristol, Angleterre, en 1849 ; cité dans la brochure par Edwin Party A Prophet of Latter Days (Liverpool, 1898).
[29] Moses Thatcher Contributor, vol. 2, p. 227, Salt Lake City, 1881.
[30] Appendice 15 : 3.
[31] Moses Thatcher, Contributor, vol. 2, p. 228.
[32] John T. Short, North American of Antiquity, p. 204 ; Harper New-York, 2e édition, 1888. Voir aussi Contributor, vol. 2, p. 259.
[33] Voir Putnam, « Prehistoric Remains in the Ohio Valley », Century Magazine, mars 1890.
[34] Voir Harper's Weekly, NewYork, septembre 1897, p. 879 ; article de Henry C. Walsh.
[35] Voir note 4, à la fin du chapitre.
[36] Le Chevalier Boturini ; il consacra plusieurs années à faire des recherches dans les ruines antiques du Mexique et de l'Amérique Centrale, et rassembla beaucoup d'écrits de grande valeur dont il fut dépouillé par les Espagnols ; il publia un ouvrage sur le sujet de ses études en 1746. Sa mention d'une grande éclipse à l'époque de la crucifixion a trait « aux ténèbres qui couvrirent toute la terre » (Matt. 27 : 45), qui n'auraient pas pu être dues à une éclipse solaire. puisque ce phénomène n'est possible qu'à la nouvelle lune, et que la Pâque juive, à l'époque où eut lieu la crucifixion, fut célébrée à la pleine lune.
[37] Note 5, à la fin du chapitre.
[38] Baldwin, Ancient America (Harper Bros. New-York, 1871.)
[39] Clavigero, cité par le professeur Short dans North Americans of Antiquity.
[40] Lord Kingsborough, Mexican Antiquities (18301837), vol. 6.
[41] Bernardo de Sahagun, Historia Universal de Nueva Espana.
[42] W. H. Prescott, Conquest of Mexico.
[43] Schoolcraft, Ethnological Researches (1851), voir vol. 1.
[44] Squiers, Antiquities of the State of NewYork, 1851.
[45] Voir Native Races, etc.... vol. 3 et 5, par Bancroft ; Atlantis, de Donnelly, p. 391, 1862 ; voir aussi note 7, à la fin du chapitre.
[46] John T. Short, North Americans of Antiquity, p 517 (1879).
[47] Extrait d'une conférence faite par le professeur Waterman à Bristol, Angleterre, en 1849 ; citée dans une brochure par Edwin F. Parry, A Prophet of Latter Days, Liverpool, 1898.
[48] Kingsborough, Antiquities of Mexico, vol. 6, pp. 160-161.
[49] RosaIès, History of Chile ; voir Mediation and Atonement, par le Président Taylor, pp. 200-202.
[50] Prescott, Conquest of Mexico, vol. 2 ; appendice, 1ère partie, p. 389.
[51] Mediation et Atonement, p. 201.
[52] Lord Kingsborough, Antiquities of Mexico ; voir citations par le Prés. Taylor, Mediation et Atonement, p. 202.
[53] Baldwin, Ancient America, p. 66.
[54] Bradford, American Antiquities , Conclusions, p. 431, 1841.
[55] 1 Néphi 1 : 2.
[56] Voir Mosiah 1 : 4.
[57] Mormon 9 :32.
[58] Mormon 9 : 32, 33. Voir en particulier les articles intitulés « Egyptology and the Book of Mormon », par Robert V. Webb, dans l'Improvement Era, vol. 26, Salt Lake City, février, mars, avril 1923 ; aussi l'article « The Book of Mormon Plates », par J. H. Sjodahl dans le numéro d'avril, même volume ; et note 6, à la fin du chapitre.,
[59] Reynolds, « The language of the Book of Mormon », dans The Contributor, Salt Lake City, vol. 17, p. 236.
[60] Voir une série instructive d'articles dans l'Improvement Era, Salt Lake City, vol. 17, par Thomas W. Brookbank, intitulée « Hebrew Idioms and Analogies in the Book of Mormon ».
[61] Moroni 10 : 4, 5.

NOTES DU CHAPITRE 15

1. Ismaël, un Ephraïmite. - « Le Prophète Joseph nous informa que le récit de Léhi était contenu sur les cent seize pages qui furent traduites premièrement et ensuite volées, et dont un abrégé nous est donné dans le premier livre de Néphi, récit individuel de Néphi, qui est lui-même de la lignée de Manassé ; mais qu'Ismaël était de la lignée d'Ephraïm, et que ses fils se marièrent dans la famille de Léhi et les fils de Léhi épousèrent les filles d'Ismaël accomplissant ainsi les paroles de Jacob sur Ephraïm et Manassé dans le 48, chapitre de la Genèse [verset 16], où il est dit: « Qu'ils soient appelés de mon nom et du nom de mes pères, Abraham et Isaac, et qu'ils multiplient en abondance au milieu du pays. » * Ainsi ces descendants de Manassé et d'Ephraïm se multiplièrent ensemble sur ce continent américain, avec, dans les veines, un peu de sang de la maison de Juda, provenant de Mulek, qui quitta Jérusalem onze ans après Léhi et fonda la colonie connue plus tard comme Zarahemla et trouvée par Mosiah, faisant ainsi une combinaison, un mélange d'Ephraim et de Manassé avec les restes de Juda et, pour autant que nous le sachions, les restes de quelques autres tribus qui accompagnèrent probablement Mulek. Et ils se sont multipliés sur le continent américain. » - De « Discourse by Apostle Erastus Snow », à Logan, Utah, le 6 mai 1882
voir Journal of Discourses, vol. 23, pp. 184, 185.
* La version anglaise employée par l'auteur dit: «Au milieu de la terre». (N. d. T.)

2. Diversité de style littéraire dans le Livre de Mormon. - « Il y a une différence marquée dans le style littéraire de Néphi et de certains des autres premiers prophètes et ceux de Mormon et de Moroni. Mormon et son fils sont plus directs et emploient moins de mots pour exprimer leurs idées que ne le font les premiers écrivains ; du moins leur façon d'écrire est, pour la plupart des lecteurs, la plus agréable. Enos, le fils de Jacob, a également un style qui lui est particulier. Il y a un autre fait notable, c'est que, quand les récits ou les discours originaux, tels que le récit de Limhi, les sermons d'Alma, d'Amulek, etc., les épîtres d'Hélaman et d'autres sont introduits dans l'abrégé de Mormon, des mots et des expressions sont employés qui n'apparaissent nulle part ailleurs dans le Livre de Mormon. Cette diversité de style, d'expressions et de mots est un témoignage évident, très agréable, en faveur de la vérité de la proclamation faite au sujet du Livre de Mormon, que c'est une collection d’œuvre de nombreux écrivains. » De Lectures on the Book of Mormon, par l'Ancien George Reynolds.

3. Date mexicaine du déluge. - En parlant de l'époque du déluge donnée par l'auteur mexicain, Ixtilxochtil, l'Ancien George Reynolds dit: « Il y a un accord remarquable entre les dires de cet écrivain et le Livre de la Genèse. Le temps de la chute au déluge diffère seulement de soixante ans, peut-être même de cinq, si les paroles suivantes du Livre des Doctrine et Alliances (107 : 49), concernant Enoch, prolongent la chronologie, « Et il vit le Seigneur, et il marcha avec lui, et fut continuellement devant sa face; et il marcha avec Dieu 365 ans, étant âgé de 430 ans, quand il fut transfiguré. » La même assertion est faite dans la Perle de Grand Prix (Moïse 7: 68) - « External Evidences of the Book of Mormon », par l'Ancien George Reynolds, dans le Contributor, vol. 17, p. 274.

4. Ancienne civilisation en Amérique. « Il ne fait aucun doute qu'une civilisation fleurit autrefois dans ces régions [Amérique Centrale et Mexique], plus grande que toutes celles que les conquérants espagnols trouvèrent à leur arrivée. L’œuvre de beaucoup la plus importante qui ait été faite parmi les restes de l'ancienne civilisation des Mayas, a été poursuivie par le musée Peabody, du Collège de Harvard, par une succession d'expéditions envoyées à la ville ensevelie, appelée de nos jours Copan, dans le Honduras espagnol. Dans une magnifique vallée, près de la frontière du Guatemala, entourée de montagnes escarpées et arrosée par une rivière sinueuse, la blanche cité repose, enveloppée dans le sommeil des siècles. Les ruines de Copan, bien que dans un état de destruction plus avancé que celles des villes des Mayas du Yucatan, ont une ressemblance générale avec ces dernières dans l'architecture des bâtiments et dans les sculptures tandis que les caractères dans les inscriptions sont essentiellement les mêmes. Il semblerait par là que Copan fut une ville des Mayas, mais s'il en est ainsi, elle a dû être un de leurs plus anciens établissements, tombé en décadence longtemps avant que les villes du Yucatan n7atteignissent leur apogée. La civilisation des Mayas fut totalement distincte de celle des Aztèques ou des Mexicains ; ce fut une civilisation plus ancienne et aussi beaucoup plus élevée. » - Henri C. Walsh dans l'article «Copan a City of the Dead », Harper's Weekly, septembre 1897.

Les affirmations suivantes sont dérivées des « Conclusions», p. 431, de Bradford, dans ses American Antiquities publiés en 1841, concernant les anciens habitants de l'Amérique :

« Ils étaient tous de la même origine, des branches de la même race et possesseurs de coutumes et d'institutions similaires.
Ils étaient nombreux et occupaient une grande étendue de territoire.
Ils étaient arrivés à un degré considérable de civilisation, étaient rassemblés en grandes communautés et vivaient dans de grandes villes.
Ils connaissaient l'emploi d'un grand nombre de métaux, comme le plomb, le cuivre, l'or et l'argent et probablement l'art de les travailler.
Ils sculptaient la pierre et quelquefois employaient cette matière dans la construction de leurs édifices.
Ils avaient connaissance de l'art de la poterie, produisant des urnes et des ustensiles formés avec goût et construits selon les principes de la composition chimique ; et l'art de la fabrication des briques.
Ils employaient les sources d'eau salée pour obtenir du sel.
Ils étaient un peuple agricole, vivant sous l'influence et la protection de formes régulières de gouvernement.
Ils possédaient un système arrêté de religion et une mythologie liée à l'astronomie, qui, avec sa sœur la science de la géométrie, étaient entre les mains de la prêtrise.
Ils étaient perfectionnés dans l'art de la fortification.
L'époque de leur premier établissement dans les Etats-Unis remonte à une haute antiquité ; et les seules indications de leur origine qui puissent être déduites de l'emplacement de leurs monuments en ruines, se tournent vers le Mexique. »

5. Traditions américaines concernant le déluge. - Don Francisco Munoz de la Vega, évêque de ce diocèse (Chiapas), certifie, dans le prologue de ses Diocesan Constitutions, qu'un ancien manuscrit des Indiens primitifs de cette province, qui avaient appris l'art de l'écriture, se trouvait dans ses archives, et conservait la tradition constante que le père et le fondateur de leur nation s'appelait Teponahuale, ce qui signifie seigneur de la pièce de bois creuse ; et qu'il était présent à la construction de la Grande Muraille, car c'était ainsi qu'ils appelaient la Tour de Babel, et entendit de ses propres oreilles la confusion des langues ; à la suite duquel événement, Dieu, le Créateur, lui commanda de venir dans ces régions étendues et de les répartir entre les hommes. » - Lord Kingsborough, Mexican Antiquities, vol. 8, p. 25.

« On trouve dans les histoires des Toltèques que cet âge ou premier monde, comme ils l'appellent, dura 1716 ans, que les hommes furent détruits par de terribles pluies et des éclairs du ciel, et même toute la terre, sans exception de quoi que ce soit, et les plus hautes montagnes furent couvertes et submergées d'eau, sur une hauteur de quinze coudées (caxtolmolatli), et, ici, ils ajoutèrent d'autres fables pour expliquer comment les hommes purent se multiplier, à partir du petit nombre de ceux qui échappèrent à cette destruction dans un « toptlipetlocali » ; ce mot signifie presque un coffre fermé ; et comment, après que les hommes eurent multiplié, ils érigèrent une très haute « zacuali » ce qui est aujourd'hui une tour de grande hauteur, afin de s'y réfugier si le second monde (âge) devait être détruit. Bientôt, leurs langues furent confondues et n'étant pas capable de se comprendre l'un l'autre, ils se dispersèrent dans différentes parties de la terre. » - Le même, vol. 9, p. 321.

Les plus importantes des traditions américaines sont les mexicaines, car elles semblent avoir été définitivement fixées par des peintures symboliques et mnémoniques avant tout contact avec les Européens. Selon ces documents, le Noé du cataclysme mexicain était appelé par certains peuples Téocipactli ou Tezpi. Il se sauva avec sa femme Xochiquetzal, dans une barque ou, selon d'autres traditions, sur un radeau fait de cyprès (Cypressus disticha). Des peintures retraçant le déluge de Coxcox ont été découvertes parmi les Aztèques, les Mistèques, les Zapotèques, les Tlascaltèques et les Méchoacanésiens. La tradition de ces derniers est conforme, et cela d'une manière encore plus frappante, avec l'histoire telle que nous l'avons dans la Genèse, et dans les sources chaldéennes. Elle raconte comment Tezpi s'embarqua dans un vaisseau spacieux avec sa femme, ses enfants et plusieurs animaux, et des graines, dont la conservation était essentielle à la subsistance du genre humain. Quand le grand dieu Tezcatlipoca décréta que les eaux se retirassent, Tezpi envoya un vautour de la barque. L'oiseau, se nourrissant des carcasses qui recouvraient la terre, ne revint pas. Tezpi lâcha d'autres oiseaux, parmi lesquels seul l'oiseau-mouche revint, avec un rameau dans son bec. Alors Tezpi, voyant que la terre commençait à porter des végétaux, quitta sa barque sur la montagne Colhuacan. » - Atlantis, par Donnelly, p. 99.

La tradition d'un Déluge « fut la notion reçue, sous une forme ou une autre, de la plupart des peuples civilisés de l'Ancien Monde, et des barbares du Nouveau. Les Aztèques combinèrent avec celle-ci certaines circonstances particulières d'un caractère plus arbitraire, ressemblant aux récits de l'Est. Ils croyaient que deux personnes survécurent au déluge, un homme nommé Coxcox et sa femme. Leurs têtes sont représentées sur d'anciennes peintures, avec une barque flottant sur les eaux au pied d'une montagne. Une colombe est également dessinée, avec un emblème hiéroglyphique du langage dans son bec, qu'elle distribue aux enfants de Coxcox qui étaient nés muets. Le peuple voisin du Michoacan, habitant les mêmes hautes plaines des Andes, avait une tradition qui allait encore plus loin et que voici : le bateau, dans lequel Tezpi, leur Noé, échappa, était rempli de nombreuses variétés d'animaux et d'oiseaux. Après quelque temps, un vautour fut lâché, mais ne revint pas, se nourrissant des corps morts des géants qui étaient restés sur la terre, lorsque les eaux se retirèrent. Le petit oiseau-mouche, huitzitzilin, fut alors lâché et revint avec une petite branche dans son bec. La coïncidence de ces deux récits avec les narrations hébraïques et chaldéenne est claire. » - Prescott Conquest of Mexico, appendice, 1ère partie, p. 386.

6. Survivance de la langue hébraïque parmi les tribus américaines. -« On prétend que de telles survivances sont nombreuses dans les chants et les cérémonies religieuses de beaucoup de tribus. Un certain nombre d'écrivains, qui visitèrent les tribus du continent du Nord, ou vécurent parmi elles, affirment que les mots Yehovah, Yah, Ale et Hallelujah pouvaient être distinctement entendus dans ces exercices. Laet et Escarbotus nous assurent qu'ils entendirent souvent les Indiens de l'Amérique du Sud répéter le mot sacré de Hallelujah» - L'Ancien George Reynolds dans «The Language of the Book of Mormon. » Contributor, Salt Lake City, vol. 17, p. 236.

7. L'Origine de la civilisation pré-colombienne de l'Amérique ». -Sous ce titre, un article instructif, écrit par G. Elliot Smith, apparut dans Science, vol. 44, pp. 190-195 (11 août 1916).
 

Quant à l'intérêt accordé au sujet, l'auteur dit: « Dans tout le cours de la discussion ethnologique, nul thème peut-être n'a suscité des controverses plus vives ni provoqué un intérêt plus soutenu que les problèmes compris dans les mystères de la civilisation merveilleuse qui se révéla aux Espagnols étonnés à leur première arrivée en Amérique.
 

Pendant le dernier siècle, qui peut être considéré comme couvrant toute la période d'investigation scientifique dans l'anthropologie, les opinions de ceux qui ont accordé leur attention à ces recherches ont subi les plus étranges fluctuations. Si l'on sonde les revues anthropologiques d'il y a quarante ou quarante-cinq ans, on trouvera qu'elles abondent en études soignées de la part de beaucoup d'ethnologistes éminents de l'époque, démontrant, apparemment d'une manière convaincante et indubitable, la propagation de coutumes ou de croyances curieuses de l'Ancien Monde au Nouveau. » L'écrivain affirme qu'il est faux de prétendre que les similitudes de coutumes et de culture de peuples tellement séparés puissent être expliquées sur une autre base que celle d'une origine commune, et dit ce qui suit: « Pourquoi donc, demanderait-on, en face de la masse écrasante de preuves précises et bien authentifiées, remontant clairement aux sources de l'Ancien Monde d'où est issue la civilisation américaine, tant d'ethnologistes refusent-ils d'accepter la signification claire et frappante des faits et recourent-ils à des subterfuges aussi enfantins que ceux que j'ai mentionnés ? Mettant de côté l'influence de l’œuvre de Darwin, dont la mauvaise compréhension, comme Huxley le remarque, « conduit les personnes frivoles à dire des bêtises au nom de la science de l'anthropologie », le facteur principal qui aveugle tant de chercheurs dans l'estimation de la signification des données qu'ils ont si laborieusement recueillies eux-mêmes, résulte d'un défaut incident à la nature de leurs recherches. Ne pas reconnaître le fait, démontré récemment de façon si convaincante par le Docteur Rivers, que les arts utiles sont souvent perdus est une autre et peut-être la difficulté principale qui ait fait obstacle à une appréciation adéquate de l'histoire de la propagation de la civilisation. » Le Dr. Smith présente un groupe impressionnant de preuves qui indiquent que l'Ancien Monde et plus particulièrement l'Egypte, sont la source d'un grand nombre de ces coutumes qui distinguent les aborigènes américains. L'article est accompagne d'une carte montrant les routes de voyage probables de l'Ancien Monde au Nouveau et deux endroits de débarquement sur la côte ouest, un au Mexique et un autre près de la frontière commune au Pérou et au Chili d'où les immigrants se répandirent sur le continent.
 


 

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