CHAPITRE 6 : LE BAPTÊME
ARTICLE 4. - Nous croyons que les premiers principes et ordonnances de
l'évangile sont: ... (3) le baptême par immersion pour la rémission des
péchés...
Nature du Baptême. Dans la théologie de l'Eglise de Jésus-Christ des
Saints des Derniers Jours, le baptême d'eau occupe le rang de troisième
principe et de première ordonnance essentielle de l'évangile. Le baptême
est la porte par laquelle on entre dans le troupeau du Christ, le portail
de l'Eglise, le rite établi de naturalisation dans le royaume de Dieu. Le
candidat à l'admission dans l'Eglise, ayant acquis et professant la foi en
notre Seigneur Jésus-Christ et s'étant sincèrement repenti de ses péchés,
est invité, comme il convient, à donner des preuves de cette
sanctification spirituelle au moyen d'une ordonnance extérieure, prescrite
par l'autorité comme signe ou symbole de sa nouvelle profession de foi.
L'ordonnance initiatrice est le baptême d'eau, qui doit être suivi du
baptême supérieur du Saint-Esprit; et, en résultat de cet acte
d'obéissance, la rémission des péchés est accordée.
Bien simples sont les moyens ainsi décrétés pour être admis dans le
troupeau; ils sont à la portée des plus pauvres et des plus faibles, comme
aussi des riches et des puissants. Quel symbole pourrait-on trouver, pour
mieux exprimer la purification des péchés, que le baptême d'eau ? Le
baptême est le signe de l'alliance convenue entre le pécheur repentant et
son Dieu, par laquelle le premier s'engage à s'efforcer d'observer les
commandements divins.
A ce propos, Alma, le prophète, exhorta et instruisit le peuple de Gidéon
de cette manière: « Oui, je vous le dis, venez et ne craignez point,
délaissez tout péché, qui vous obsède aisément et vous entraîne à la
destruction; oui, venez montrer à votre Dieu que vous êtes disposés à vous
repentir de vos péchés, et à faire alliance avec lui de garder ses
commandements et de le lui témoigner, aujourd'hui, en entrant dans les
eaux du baptême ». [1]
Le pécheur devenu humble, convaincu de sa transgression par la foi et la
repentance, accueillera avec la plus grande joie tout moyen de se purifier
de ses souillures maintenant si repoussantes à ses yeux. Toutes les
personnes qui se trouvent dans une condition semblable, s'écrieront comme
la multitude touchée le jour de la Pentecôte: « Que ferons-nous ? » Et
c'est à elles que s'adresse la réponse du Saint-Esprit, par
l'intermédiaire des Ecritures ou de la bouche des serviteurs élus du
Seigneur: « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de
Jésus-Christ pour la rémission des péchés ». [2] Etant l'une des
conséquences de la contrition de l'âme, le baptême a été appelé, à juste
titre, les premiers fruits de la repentance. [3]
L'établissement du Baptême date de l'époque de l'histoire la plus reculée
du genre humain. Lorsque le Seigneur se manifesta à Adam après l'expulsion
de celui-ci du Jardin d'Eden, il promit au patriarche du genre humain: «
Si tu veux te tourner vers moi, écouter ma voix, croire, te repentir de
toutes tes transgressions et être baptisé, même dans l'eau, au nom de mon
Fils unique, qui est plein de grâce et de vérité, lequel est Jésus-Christ,
le seul nom qui sera donné sous les cieux par lequel le salut viendra aux
enfants des hommes, tu recevras le don du Saint-Esprit, et tu demanderas
toutes choses en son nom et tout ce que tu demanderas te sera donné... Et
il arriva que, lorsque le Seigneur eut parlé avec Adam, notre père, Adam
invoqua le Seigneur, fut enlevé par l'Esprit du Seigneur, fut emporté dans
l'eau, immergé sous l'eau et sorti de l'eau. C'est ainsi qu'il fut
baptisé, l'Esprit de Dieu descendit sur lui, et c'est ainsi qu'il naquit
de l'Esprit et fut vivifié dans l'homme intérieur ». [4] Enoch prêcha la
doctrine de la repentance et du baptême, baptisant ceux qui croyaient et
se repentaient. Et tous ceux qui acceptèrent ces enseignements et se
soumirent aux conditions requises par l'évangile furent sanctifiés aux
yeux de Dieu.
Le but spécial du Baptême est d'accorder l'admission dans l'Eglise du
Christ en même temps que là rémission des péchés. Quel besoin avons-nous
d'autres paroles pour prouver la valeur de cette ordonnance divinement
instituée ? Quel don plus grand pourrait-on offrir au genre humain que le
moyen sûr d'obtenir le pardon des transgressions ? La justice interdit
qu'un pardon universel et sans condition soit accordé pour les péchés
commis, si ce n'est par l'obéissance à la loi décrétée; mais un moyen
simple et efficace est prévu par lequel le pécheur repentant peut faire
alliance avec Dieu, en scellant cette alliance du sceau qui est reconnu
valable dans les cieux, et par laquelle il s'engage à se soumettre aux
lois de Dieu. Il se place ainsi à la portée de la Miséricorde, sous
l'infLucnce protectrice de laquelle il peut gagner la vie éternelle.
Les preuves bibliques, que le baptême est le moyen choisi pour assurer à
l'homme la rémission des péchés, sont nombreuses. Jean-Baptiste fut le
prédicateur spécial de cette doctrine et l'administrateur autorisé de
l'ordonnance, aux jours qui précédèrent immédiatement le ministère du
Sauveur dans la chair; et la voix de ce prêtre du désert émut Jérusalem et
fit écho dans toute la Judée, proclamant la rémission des péchés comme
fruits d'un baptême acceptable. [5]
Saul de Tarse, persécuteur zélé des disciples du Christ, alors qu'il se
rendait à Damas dans l'intention d'exercer encore son zèle mal dirigé,
reçut une manifestation spéciale du pouvoir de Dieu et fut converti avec
des signes et des prodiges. Il entendit la voix du Christ et y répondit,
et devint ainsi témoin spécial de son Seigneur. Cependant, même cette
manifestation extraordinaire de la faveur divine était insuffisante.
Aveuglé par la gloire qui lui avait été manifestée, humble et fervent,
convaincu du fait qu'il avait persécuté son Rédempteur, il s'écria dans
l'angoisse de son âme: « Seigneur, que-veux-tu que je fasse ? » Il reçut
l'ordre de se rendre à Damas où il en apprendrait davantage sur la volonté
du Seigneur à son égard. C'est avec joie qu'il reçut le messager du
Seigneur, le dévôt-Ananias, qui lui imposa les mains de sorte qu'il
recouvra la vue, et lui enseigna ensuite que le baptême était le moyen
d'obtenir le pardon. [6]
Saul, connu maintenant sous le nom de Paul, devenu prédicateur de justice
et apôtre du Seigneur Jésus-Christ, enseigna aux autres ce même grand
principe du salut, que c'est par le baptême d'eau que vient la
régénération du pécheur.[7] Avec une grande puissance de langage et le
concours de manifestations spéciales du pouvoir divin, Pierre déclara
cette même doctrine à la multitude repentante. Ecrasée de remords au récit
de ce qu'elle avait fait au Fils de Dieu, elle s'écria: « Hommes, frères,
que ferons-nous ? » La réponse vint promptement, revêtue de l'autorité
apostolique: « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de
Jésus-Christ, pour la rémission des péchés ». [8]
Les Prophètes du Livre de Mormon rendirent le même témoignage au troupeau
occidental du Christ. C’ était là le sens des paroles qu'adressa Néphi,
fils de Léhi, à ses frères: « Car la porte par laquelle vous devez entrer,
c'est le repentir et le baptême d'eau; et alors vient la rémission de vos
péchés par le feu et par le Saint-Esprit ». [9] Alma enseigna la même
chose au peuple de Gidéon, comme nous l'avons déjà mentionné. [10] Néphi,
petit-fils d'Hélaman, précédant immédiatement l'avènement du Christ sur la
terre, se rendit parmi son peuple, baptisant du baptême de repentance, et,
de son ministère, s'ensuivit « une grande rémission des péchés ». [11]
Néphi ordonna des hommes pour l'aider dans le ministère, « afin que tous
ceux qui viendraient à eux fussent baptisés d'eau, et cela en gage et en
témoignage devant Dieu et au peuple, qu'ils s'étaient repentis et avaient
reçu la rémission de leurs péchés ». [12] Mormon ajoute son témoignage en
sa qualité de représentant du Christ, exhortant le peuple à délaisser ses
péchés et à se faire baptiser pour en obtenir la rémission. [13]
La Révélation des derniers jours, concernant le baptême et son objet,
montre que le Seigneur attribue la même importance à cette ordonnance de
nos jours qu'autrefois; qu'il ne peut y avoir de doute quant à
l'application de cette doctrine à l'Eglise dans la dispensation actuelle,
que le principe a été énoncé et la loi décrétée de nouveau pour notre
gouverne. Les anciens de l'Eglise sont chargés de prêcher que la rémission
des péchés peut être obtenue grâce au baptême effectué par l'autorité.
[14]
Candidats prêts au Baptême. - Etant donné que le premier objet du baptême
est l'admission dans l'Eglise avec la rémission des péchés, et que ceci ne
se produit que quand on a foi en Dieu et qu'on se repent devant lui, il
s'ensuit naturellement que le baptême ne peut, en toute justice, être
requis que de ceux qui sont à même de faire preuve de foi et d'une
repentance active. [15] Dans une révélation concernant le gouvernement de
l'Eglise, donnée par l'entremise de Joseph le Prophète en avril 1830, le
Seigneur mentionne explicitement les conditions dans lesquelles les
candidats peuvent être admis dans l'Eglise par le baptême: « Tous ceux qui
s'humilient devant Dieu, désirent être baptisés. se présentent le cœur
brisé et l'esprit contrit, témoignent devant l'Eglise qu'ils se sont
sincèrement repentis de tous leurs péchés et sont disposés à prendre sur
eux le nom de Jésus, étant déterminés à le servir jusqu'à la fin, et
montrent vraiment par leurs oeuvres qu'ils ont reçu une portion de
l'Esprit du Christ pour la rémission de leurs péchés, ceux-là seront reçus
par le baptême dans son Eglise. [16]
Ces conditions excluent tous ceux qui ne sont pas arrivés à l'âge de
discernement et de responsabilité; et, par commandement direct, le
Seigneur a interdit à l'Eglise de recevoir quiconque n'a pas atteint cet
âge. [17] Par révélation, le Seigneur a désigné l'âge de huit ans comme
celui auquel il convient de baptiser les enfants dans l'Eglise; et il est
requis des parents qu'ils préparent leurs enfants aux ordonnances de
l'Eglise en leur enseignant les doctrines de la foi, de la repentance, du
baptême et de l'imposition des mains pour le don du Saint-Esprit. Le fait
de négliger ce devoir est considéré, par le Seigneur, comme un péché qui
retombe sur la tête des parents.[18]
Le Baptême des tout petits enfants. - Les Saints des Derniers Jours
s'opposent à la pratique du baptême des tout petits enfants, qu'ils
croient être, en réalité, un sacrilège. Aucun de ceux qui ont foi en la
parole de Dieu ne peut considérer un petit enfant comme méchant d'une
manière coupable; un être aussi innocent n'a pas besoin d'être initié dans
le troupeau, car il ne s'en est jamais égaré; il n'a pas besoin de
rémission des péchés parce qu'il n'a commis aucun péché. Et s'il meurt
avant d'avoir été contaminé par les péchés de la terre, il sera reçu, sans
baptême, dans le paradis de Dieu. Cependant, il existe beaucoup de
docteurs soi-disant chrétiens qui enseignent que puisque tous les enfants
sont nés dans un monde méchant, ils sont eux-mêmes méchants, et doivent
être purifiés par les eaux du baptême pour être acceptables aux yeux de
Dieu. Une telle doctrine est haïssable. L’enfant, que le Seigneur désigna
comme exemple à suivre par ceux mêmes qui avaient reçu l'apostolat
sacré,[19] symbole choisi par le Seigneur pour représenter le royaume des
cieux, cet esprit favorisé dont l'ange se trouve à jamais en présence du
Père, rapportant fidèlement tout ce que l'on fait à la petite âme qui est
sous sa garde,[20] ce petit enfant, va-t-il être rejeté et précipité dans
les tourments parce que ses tuteurs terrestres ont négligé de le faire
baptiser ? Enseigner une doctrine aussi fausse est un péché.
L'histoire du Baptême des tout petits enfants est instructive en ce
qu'elle jette de la lumière sur l'origine de cette pratique erronée. Il
est certain que le baptême des tout petits enfants, ou pédobaptême (grec
pais, paidos, enfant, et baptismos, baptême) comme on l'appelle dans le
langage de la théologie, ne fut enseigné ni par le Sauveur ni par ses
apôtres. Certains citent l'incident au cours duquel le Seigneur bénit les
petits enfants et réprimanda ceux qui voulaient empêcher les petits
d'aller à lui, [21] comme preuve en faveur du baptême des petits enfants;
mais comme il a été dit sagement dans cette remarque concise, « Déduire de
cette action du Christ bénissant les enfants qu'ils doivent être baptisés
ne prouve rien tant, que l'on manque d'un meilleur argument; car la
conclusion la plus probable es celle-ci: le Christ bénit les petits
enfants puis les renvoya, mais il ne les baptisa pas; donc les petits
enfants ne doivent pas être baptisés ». [22]
Il n'existe pas d'écrit authentique rapportant que le baptême des tout
petits enfants ait été pratiqué au cours des deux premiers siècles après
Jésus-Christ et la coutume ne devint probablement pas générale avant le
cinquième siècle; cependant depuis ce dernier moment jusqu'à la Réforme,
il fut accepté par l'Eglise prédominante, l'Eglise catholique romaine.
Mais même au cours de cette période de ténèbres, de nombreux théologiens
élevèrent la voix contre ce rite impie. [23] Au cours de la première
partie du seizième siècle, une secte assez nombreuse, la secte des
anabaptistes (du grec ana, de nouveau, et baptizein, baptiser) acquit de
l'importance en Allemagne; elle se distinguait par son opposition au
baptême des tout petits enfants, et tirait son nom du fait qu'il était
exigé de tous les membres qui avaient été baptisés en bas âge qu'ils
fussent baptisés de nouveau. Les baptistes, en général, sont unis dans
leur croyance qui s'oppose au baptême des enfants irresponsables, mais là
s'arrête leur ressemblance avec les anabaptistes.
Certains baptiseurs de petits enfants ont essayé de prouver qu'il y aurait
une analogie entre le baptême et la circoncision, mais sans aucune
garantie scripturale. La circoncision devint le signe d'une alliance entre
Dieu et Abraham, [24] symbole qui, pour les descendants d'Abraham,
indiquait qu'ils étaient libres de l'idolâtrie des temps, et qu'ils
étaient acceptés par Dieu. On ne trouve nulle part que la circoncision
était le moyen d'obtenir la rémission des péchés. Ce rite était applicable
aux mâles seulement; le baptême est administré aux deux sexes. La
circoncision devait être accomplie le huitième jour après la naissance,
même si cela coïncidait avec le jour du Sabbat. [25] Au troisième siècle,
un concile d'évêques se tint sous la présidence de Cyprien, évêque de
Carthage, au cours duquel il fut gravement décidé qu'il était dangereux de
remettre le baptême jusqu'au huitième jour après la naissance, et que, par
conséquent, cela ne devait pas être permis.
Le Baptême des tout petits enfants est interdit dans le Livre de Mormon;
nous en déduisons qu'il s'était élevé une dispute à ce sujet parmi les
Néphites. Mormon, ayant reçu une révélation spéciale du Seigneur en la
matière, écrivit une épître à ce sujet à son fils Moroni, dans laquelle il
dénonce la pratique du baptême des petits enfants et déclare que quiconque
suppose que les petits enfants ont besoin du baptême est dans le fiel de
l'amertume et dans les liens de l'iniquité, niant les miséricordes du
Christ, et tenant pour nuls son expiation et le pouvoir de sa rédemption.
[26]
Le Baptême essentiel au salut. - Les démonstrations qui concernent le but
du baptême s'appliquent avec une force égale à la proposition que le
baptême est nécessaire au salut; car, étant donné que la rémission des
péchés constitue un but spécial du baptême, et qu'aucune âme ne peut être
sauvée dans le royaume de Dieu avec des péchés non pardonnés, il est clair
que le baptême est essentiel au salut. Le salut est promis à l'homme à
condition qu'il obéisse aux lois et aux ordonnances de l'évangile; et,
comme les Ecritures le prouvent de façon concluante, le baptême est l'un
des commandements les plus importants. Le baptême, étant commandé par
Dieu, doit être essentiel à l'accomplissement du but pour lequel il est
institué, car Dieu n'agit pas avec des formalités qui ne sont pas
nécessaires. Le baptême est requis de tous ceux qui ont atteint l'âge de
responsabilité aucun n'en est exempt.
Même le Christ, homme sans péché au milieu d'un monde pécheur, fut baptisé
« pour accomplir tout ce qui est juste », [27] tel étant le but que le
Sauveur déclara au prêtre hésitant, qui, aussi zélé qu'il fût pour
accomplir sa grande » mission, reculait cependant quand il lui fut,
demandé de baptiser quelqu'un qu'il considérait être sans péché. Des
siècles avant ce grand événement, Néphi, prophétisant au milieu du peuple
sur le continent occidental, prédit le baptême du Sauveur, et expliqua
comment toute justice serait ainsi accomplie: [28] « Et maintenant, si
l'Agneau de Dieu qui est saint, a besoin d'être baptisé d'eau pour
accomplir toute justice, oh, alors combien plus nous, qui ne sommes pas
saints, n'avons-nous pas besoin d'être baptisés ? »
Pendant son ministère dans la chair, le Sauveur enseigna que le baptême
est essentiel au salut. Un certain notable juif, Nicodème, vint trouver le
Christ pendant la nuit et témoigna de sa confiance dans le ministère de
Jésus, qu'il appela « un docteur venu de Dieu ». Voyant sa foi, Jésus lui
enseigna une des lois principales des cieux, disant: « Si un homme ne naît
de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu ». Une question de Nicodème
provoqua cette déclaration supplémentaire: « En vérité, en vérité, je te
le dis, si un homme ne naît d'eau et d'esprit, il ne peut entrer dans le
royaume de Dieu ». [29] Il est pratiquement indiscutable que la naissance
d'eau mentionnée ici comme essentielle à l'entrée dans le royaume est le
baptême. Nous apprenons ensuite au sujet de l'attitude du Christ envers le
baptême qu'il requit cette ordonnance de ceux qui voulaient devenir ses
disciples. [30] Lorsqu'il apparut, ressuscité, à ses onze apôtres, pour
leur faire ses adieux et leur donner ses instructions finales, il leur
donna cet ordre: « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les
baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à
observer tout ce que je vous ai prescrit ». [31] Et, à propos des
résultats du baptême, il leur déclara: « Celui qui croira et qui sera
baptisé sera sauvé; mais celui qui ne croira pas sera condamné ».[32]
Aussi clair que paraisse l'esprit de ces instructions et de ces promesses,
il y en a néanmoins beaucoup qui, bien que professant enseigner la
doctrine du Rédempteur, éludent la signification de ses préceptes, et
supposent, parce qu'il a dit « Celui qui ne croira pas sera condamné », au
lieu de « Celui qui ne sera pas baptisé sera condamné », que le baptême
après tout n'est pas une partie essentielle du plan de salut, mais
simplement une convenance ou une simple commodité dans le plan de salut.
C'est se moquer de la foi que de professer croire au Christ et de refuser
en même temps de se conformer à ses commandements. Croire en la parole de
Dieu et ne pas l'observer c'est accroître notre culpabilité, car c'est
ajouter l'hypocrisie aux autres péchés. Il est certain que le châtiment
entier prévu pour l'incroyance volontaire sera le lot du soi-disant
croyant qui refuse d'obéir aux principes mêmes dans lesquels il se vante
d'avoir foi. En outre, comment peut-on qualifier la sincérité de quelqu'un
qui refuse d'obéir aux commandements divins si des châtiments ne sont pas
prévus en cas de désobéissance ? La repentance d'une telle personne
peut-elle être sincère, si elle se soumet seulement par crainte du
châtiment ? Cependant, lorsque le Seigneur proclame ce principe pour le
gouvernement des saints dans la dispensation actuelle, ses paroles sont
plus précises: « Et celui qui croira et sera baptisé sera sauvé, et celui
qui ne croira pas et ne sera pas baptisé sera damné ».[33]
Cette même doctrine de la nécessité du baptême fut prêchée par les
disciples du Christ, particulièrement par ceux qui lui furent intimement
associés dans le ministère. Jean
Baptiste témoigna qu'il avait été chargé de baptiser d'eau; [34] et,
concernant ceux qui acceptèrent les enseignements de Jean, le Sauveur
affirma que, bien qu'ils fussent publicains, ils avaient justifié Dieu,
tandis que les pharisiens et les docteurs de la loi qui avaient refusé le
baptême « ont rendu nul à leur égard le dessein de Dieu » [35] abandonnant
ainsi comme nous devons le conclure, leurs droits au salut. Comme nous
l'avons déjà montré, Pierre, le chef des apôtres, n'avait qu'une seule
réponse à donner à la multitude anxieuse de connaître ce qui était
essentiel au salut : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé
».'
L'humble obéissance du Christ à la volonté de son Père en se soumettant au
baptême malgré qu'il fût sans péché, proclame au monde, avec plus
d'éloquence que les paroles que personne n'est exempté de ce commandement,
et que le baptême est vraiment une condition du salut. C'est pourquoi,
nulle preuve de faveur divine, nulle dispensation de dons célestes, ne
dispense l'homme de l'obéissance à cette loi-ci ni aux autres lois et
ordonnances de l'évangile. Saul de Tarse, bien qu'il lui fût permis
d'entendre la voix du Rédempteur, ne put entrer dans l'Eglise du Christ
que par la porte du baptême d'eau et du Saint-Esprit. [37] Dans la suite,
il prêcha le baptême, déclarant que par cette ordonnance « nous revêtons
le Christ », devenant les enfants de Dieu. Corneille, le centurion, fut
reconnu de Dieu à cause de ses prières et de ses aumônes, et il reçut la
visite d'un ange qui lui donna l'ordre d'envoyer chercher Pierre, lequel
lui dirait ce qu'il devrait faire. L'apôtre ayant été spécialement préparé
par le Seigneur pour cette mission, entra dans la maison du Gentil
repentant, bien que cela constituât une violation des coutumes des Juifs,
et prêcha Jésus-Christ à Corneille et à sa famille. Alors même que Pierre
était en train de parler, le Saint-Esprit tomba sur ses auditeurs de sorte
qu'ils rendirent témoignage, par le don des langues et glorifièrent
Dieu.[38] Cependant la dispensation de dons aussi grands ne les exempta
aucunement de la soumission à la loi du baptême; et Pierre leur commanda
d'être baptisés au nom du Seigneur.
Les ministres du Christ sur le continent américain ne furent pas moins
formels lorsqu'ils proclamèrent la doctrine du baptême. Léhi[39] et son
fils Néphi, [40] témoignèrent tous deux du baptême du Sauveur qui devait
suivre, et de la nécessité absolue du baptême d'eau et du Saint-Esprit
pour tous ceux qui cherchent le salut. Néphi compara avec force la
repentance et le baptême d'eau et d'Esprit à la porte qui mène à la
bergerie du Christ. [41] Alma prêcha que le baptême était indispensable au
salut, exhortant le peuple à témoigner au Seigneur, en se conformant à ce
principe, qu'il contractait l'alliance d'observer ses commandements. Alma
le jeune, fils du premier, prêcha que le baptême était un moyen d'obtenir
le salut, et consacra des prêtres pour baptiser. [42]
Au cours du dernier siècle qui précéda la naissance du Christ, l’œuvre de
Dieu parmi les Lamanites fut commencée par la prédication de la foi, de la
repentance et du baptême. Nous trouvons Ammon prêchant cette doctrine au
roi Lamoni et à son peuple.[43] Hélaman prêcha le baptême; [44] et, au
cours de son ministère, moins d'un demi-siècle avant la naissance du
Christ, nous lisons que des dizaines de milliers de personnes s'unirent à
l'Eglise par le baptême. C'est ce que prêchèrent également les fils
d'Hélaman, [45] et son petits-fils Néphi. [46] Ces baptêmes étaient
administrés au nom du Messie qui devait venir, mais lorsqu'il vint visiter
son troupeau occidental, il ordonna qu'il fût baptisé au nom du Père, et
du Fils, et du Saint-Esprit; et il conféra à douze hommes l'autorité
nécessaire pour administrer cette ordonnance, [47] promettant le salut à
tous ceux qui se conformeraient à sa loi, et à ceux-là seuls.
Les preuves abondent que le Seigneur considérait le baptême comme la
condition essentielle pour devenir membre de son Eglise. C'est pourquoi,
lorsqu'il institua le sacrement du pain et du vin parmi les Néphites, il
donna l'ordre à ses disciples de l'administrer seulement à ceux qui
avaient été baptisés correctement. [48] De plus, nous apprenons que ceux
qui furent baptisés comme Jésus l'avait ordonné furent appelés « L'Eglise
du Christ ». [49] Fidèle à la promesse du Seigneur, le Saint-Esprit
descendit sur ceux qui avaient été baptisés par l'autorité qu'il avait
ordonnée, ajoutant ainsi au baptême d'eau, le baptême supérieur du
Saint-Esprit; [50] et beaucoup d'entre eux reçurent des manifestations
spéciales de l'approbation divine, voyant et entendant des choses
indicibles, qu'il n'était pas permis d'écrire. La foi du peuple se montra
dans de bonnes oeuvres, [51] dans les prières et le jeûne, [52] en réponse
auxquels le Seigneur réapparut, se manifestant cette fois-ci aux disciples
qu'il avait appelés au ministère. Il leur réitéra les promesses qu'il
avait faites auparavant au sujet de tous ceux qui étaient baptisés de son
baptême; et il ajouta à cela que, s'ils persévéraient jusqu'à la fin, ils
seraient considérés comme innocents au jour du jugement. [53] C'est alors
qu'il répéta le commandement par l'obéissance auquel le salut est promis:
« Repentez vous tous, bouts de la terre, et venez à moi, et soyez baptisés
en mon nom pour que vous soyez sanctifiés par la réception du
Saint-Esprit, afin d'être sans tache devant moi au dernier jour ». [54]
Près de quatre siècles plus tard, cette même proclamation fut entendue de
la bouche de Mormon. [55] Ensuite Moroni, son fils, le survivant solitaire
d'un peuple autrefois puissant, pleurant la destruction de sa nation,
laisse ce qu'il supposait être alors son témoignage d'adieu concernant la
véracité de cette doctrine; [56] mais ayant été épargné contrairement à
son attente, il revient de nouveau sur ce thème sacré, se rendant compte
de la valeur incalculable de cette doctrine pour tous ceux qui liraient
ces pages. Et, dans ce qui pourrait être considéré comme ses dernières
paroles, il témoigne que le baptême d'eau et d'Esprit est le moyen vers le
salut[57]
Ce principe fondamental, proclamé autrefois, reste inaltéré aujourd'hui;
il est la vérité et ne change pas. Les anciens de l'Eglise des derniers
jours ont reçu leur charge à peu près dans les mêmes termes que ceux qui
furent employés pour investir les apôtres d'autrefois: « Allez dans le
monde, prêchez l'évangile à toute créature, agissant avec l'autorité que
je vous ai donnée, baptisant au nom du Père, et du Fils, et du
Saint-Esprit. Et celui qui croira et sera baptisé sera sauvé, et celui qui
ne croira pas sera damné ». [58] Ecoutez ensuite la parole du Seigneur à
travers Joseph le Prophète aux anciens de l'Eglise: « C'est pourquoi ce
que j'ai dit à mes apôtres, je vous le dis de nouveau: Toute âme qui
croira à vos paroles, et sera baptisée d'eau pour la rémission des péchés,
recevra le Saint-Esprit ». Mais « En vérité, en vérité je vous le dis,
ceux qui ne croiront pas à vos paroles, et qui ne seront pas baptisés
d'eau en mon nom pour la rémission de leurs péchés, afin de recevoir le
Saint-Esprit, seront damnés et ne viendront pas dans le royaume de mon
Père, là où mon Père et moi sommes ». [59] Dociles à ce commandement, les
anciens de cette Eglise ont proclamé sans cesse l'évangile parmi les
nations, prêchant que la foi, la repentance, et le baptême d'eau et du
Saint-Esprit sont essentiels au salut.
Nous avons examiné les doctrines au sujet du baptême courantes parmi les
Juifs, les Néphites, et l'Eglise de Jésus-Christ à cette époque, et nous
avons trouvé que les principes enseignés sont toujours les mêmes. En
réalité, nous sommes remontés plus loin, jusqu'à l'histoire la plus
reculée du genre humain, et nous avons appris qu'il fut annoncé que le
baptême était un principe sauveur grâce auquel Adam reçut la promesse du
pardon et du salut. Nul n'a de raison d'espérer le salut si ce n'est en se
conformant à la loi de Dieu, dont le baptême est une partie essentielle.
* * * * * * *
[1] Alma 7: 15.
[2] Voir Actes 2: 37, 38
[3] Voir Moroni 8:25.
[4] P. de G. P., Moïse 6: 52-65.
[5] Voir Marc 1 4; Luc 3: 3.
[6] Voir Actes 22: 1-16.
[7] Voir Ti. 3: 5.
[8] Actes 2: 36-38 voir aussi 1 Pi. 3:21.
[9] 2 Néphi 31: 17 lire jusqu'à la fin du chapitre.
[10] Voir Alma 7:14, 15.
[11] 3 Néphi 1: 23.
[12] 3 Néphi 7: 24-26.
[13] Voir 3 Néphi 30. 2.
[14] Voir D&A 19: 31; 55 2; 68: 27; 76: 51, 52; 84: 27, 74.
[15] Voir note 1, à la fin du chapitre.
[16] D&A 20: 37.
[17] Voir D&A 20: 71.
[18] Voir D&A 68: 25-27.
[19] Voir Matt. 18: 1-6.
[20] Voir Matt. 18: 10.
[21] Matt. 19:13; Marc 10:13; Luc 18:15.
[22] On attribue cette remarque à Jeremy Taylor, évêque anglais, qui
mourut en 1667, mais, que ce soit à tort ou à raison, l'auteur ne peut le
dire. Quel qu'en soit l'auteur tel qu'il est exprimé ci-dessus l'argument
est juste.
[23] Voir note 2, à la fin du chapitre.
[24] Voir Gen 17: 1-14.
[25] Voir Jean 7: 22, 23.
[26] Voir Moroni, chap. 8; lire l'épître tout entière.
[27] Voir Matt. 3: 15.
[28] Voir 2 Néphi 31: 5-8.
[29] Jean 3: 1-5.
[29] Jean 3: 1-5.
[30] Jean. 4:1, 2.
[31] Matt. 28: 19.
[32] Marc 16: 16.
[33] D&A 112: 29.
[34] Voir Jean 1: 33.
[35] Luc 7:30.
[36] Actes 2:38; voir aussi 1 Pi. 3: 21.
[37] Voir Actes 9: 1-18; 22:1-16.
[38] Voir Actes 10: 30-48.
[39] Voir 1 Néphi 10: 7-10.
[40] Voir 2 Néphi 31:4-14.
[41] Voir 2 Néphi 31: 17.
[42] Voir Mosiah 18: 8-17; Alma 5: 61, 62; 9: 27.
[43] Voir Alma 19:35.
[44] Voir Alma 62: 45.
[45] Voir Hélaman 5:14-19.
[46] Voir 3 Néphi 1: 23.
[47] Voir 3 Néphi 11: 22-25 ;12: 1, 2.
[48] Voir 3 Néphi 18: 5, 11, 28-30.
[49] Voir 3 Néphi 26: 21.
[50] 3 Néphi 26: 17, 18; 28 :18; 4 Néphi 1.
[51] Voir 3 Néphi 26 :19,20.
[52] Voir 3 Néphi 27 :1, 2.
[53] Voir 3 Néphi 27: 16.
[54] Voir 3 Néphi 27:20.
[55] Voir Mormon 7: 8-10.
[56] Voir Mormon 9: 22, 23.
[57] Voir Moroni 6: 1-4.
[58] D&A 68: 8, 9.
[59] D&A 84:64, 74; voir aussi 112:28, 29.
NOTES DU CHAPITRE 6
1. La préparation au baptême. - La doctrine que le baptême, pour être
acceptable, doit être précédé d'une préparation efficace, fut enseignée et
comprise d'une manière générale du temps du Christ ainsi que dans la
période qu'on appelle apostolique et l'époque qui suivit immédiatement.
Mais cette croyance dégénéra graduellement, et on en vint à considérer le
baptême comme une forme extérieure, dont l'application dépendait peu ou
presque pas, de l'appréciation ou de la conception qu'avait le candidat de
son but; comme il est dit dans le texte, le Seigneur a annoncé de nouveau
la doctrine dans la dispensation actuelle. Nous donnons ici quelques
évidences concernant la première croyance:
« Dans les premiers âges du christianisme, les hommes et les femmes
étaient baptisés sur une profession de foi au Seigneur JésusChrist. » -
Chanoine Farrar.
« Mais comme le Christ leur enjoint (Marc 16: 15-16) d'enseigner avant de
baptiser, et désire que seuls des croyants soient admis au baptême, il
apparaîtrait que le baptême n'est pas administré correctement à moins
d'être précédé par la foi... A l'époque apostolique, on ne trouve pas une
seule personne qui ait été admise au baptême sans une profession de foi et
de repentance préalables. » - Calvin.
« Vous n'êtes pas d'abord baptisés pour recevoir ensuite la foi et avoir le
désir; mais lorsque vous êtes baptisés, vous faites connaître votre
volonté à l'instructeur, vous faites une confession complète de votre foi
et de votre propre bouche. » - (Arnobius (rhétoricien qui écrivit au cours
de la dernière partie du troisième siècle).
« Dans l’Eglise primitive, l’instruction précédait le baptême, selon
l’ordre de Jésus-Christ : « Allez, enseignez toutes les nations, les
baptisants… », etc. » -Saurin (protestant français 1677-1730).
« Dans les deux premiers siècles, on n’était capable de se déclarer
croyant ; à cause de ces mots : « Celui qui croira et sera baptisé ». » -
Salmasius (auteur français 1588-1653)
2. Notes historiques sur le baptême des petits enfants.
« Le baptême des petits enfants dans les deux premiers siècles après
Jésus-Christ était totalement inconnu. La coutume du baptême des petits
enfants ne commença pas avant le troisième siècle après la naissance du
Christ. Dans les premiers siècles, il n'en apparaît aucune trace; et il
fut introduit sans le commandement du Christ. » - Curcellaeus.
« Il est certain que le Christ n'ordonna pas le baptême des petits
enfants... Nous ne pouvons pas prouver que les apôtres ordonnèrent le
baptême des petits enfants. Des passages mentionnant le baptême de toute
une famille (comme dans les Actes 16: 33; 1 Cor. 1: 16) nous ne pouvons
pas tirer une telle conclusion, car il reste encore à savoir s'il y avait,
dans cette famille, des enfants d'un âge où ils n'étaient pas capables de
recevoir le christianisme intelligemment; car tel est le seul point sur
lequel l'argument repose... Comme le baptême était intimement uni à une
initiation consciente dans la communion chrétienne, la foi et le baptême
étaient toujours liés l'un à l'autre; et ainsi, il est extrêmement
probable que le baptême ait seulement été administré dans les deux cas où
les deux se rencontraient et que la pratique du baptême des petits enfants
ait été inconnue à cette période (apostolique)... Que, jusqu'à la période
tardive d'Irénée (au moins pas avant) aucune trace de baptême de petits
enfants n'apparaît; et le fait qu'il ne fut reconnu pour la première fois
comme tradition apostolique, qu'au cours du troisième siècle, est une
preuve plutôt contre que pour l'admission de son origine apostolique. »
-Jean Neander (théologien allemand, qui vécut dans la première moitié de
ce siècle).
« Par conséquent, qu'ils viennent lorsqu'il sont en âge - lorsqu'ils
peuvent comprendre - lorsqu'on leur a enseigné où ils doivent venir.
Qu'ils deviennent chrétiens lorsqu'ils peuvent connaître Christ -
Tertullien (un des «pères chrétiens» latins, qui vécut (le 150 à 220 ap.
J-C.). L'opposition presque violente de Tertullien a la pratique du
pédobaptême est citée par Neander comme « une preuve qu'alors elle n'était
pas habituellement considérée comme une ordonnance apostolique, car, en ce
cas, il ne se serait pas aventuré à parler si fortement contre elle. »
Martin Luther, qui écrivit au commencement du seizième siècle, déclara: «
On ne peut pas prouver par les Ecritures sacrées que le baptême des
enfants fut institué par le Christ, ou commença avec les premiers
chrétiens après les apôtres ».
« Par tekna, l'apôtre entend, non pas les petits enfants, mais la
postérité, signification dans laquelle le mot apparaît en de nombreux
endroits du Nouveau Testament (voyez entre autres Jean 8: 39) d'où il
apparaît que l'argument qui est communément tiré de ce passage, en faveur
du baptême des petits enfants, n'a aucune force et ne sert à rien. » -
Limborch (natif de Hollande et théologien réputé vécut de 1633 à 1712).
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