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Y a-t-il des indications de ce que Joseph Smith possédait un urim et
thummim et un pectoral ?
Par Book of Mormon Central
19 février 2018
« C’est pourquoi j’ai scellé les interprètes, selon le commandement du
Seigneur. »
Éther 4:5
Certains ne réalisent peut-être pas que Joseph Smith a obtenu deux
reliques néphites, les interprètes et le pectoral, qui étaient enterrés
avec les plaques d’or qu’il a découvertes sur une colline près de sa ferme
familiale. Heureusement, plusieurs témoins ont laissé des descriptions
détaillées de ce à quoi ces objets ressemblaient. Ces points méritent un
examen attentif car leur réalité tangible et historique permet de
confirmer celle des plaques d’or et des annales néphites qui y étaient
gravées.
Joseph Smith décrit les interprètes néphites (que l’on a fini par appeler
l’urim et le thummim) [1] comme étant « deux pierres
transparentes serties dans la monture d’un arc fixé à un pectoral » [2].
Martin Harris dit qu’elles « avaient environ deux pouces [cinq cm] de
diamètre, étaient parfaitement rondes et avaient environ cinq huitièmes de
pouce [un cm et demi] d’épaisseur au centre ; mais n’étaient pas aussi
épaisses sur les bords là où elles se fixaient dans l’arc. » Il ajoute
qu’elles étaient « blanches, comme du marbre poli, avec quelques veines
grises
[3]. »
Selon John Whitmer, c’étaient « deux cristaux ou verres
[4]. »
Pour
Lucy Mack Smith, elles ressemblaient à « deux gros diamants brillants
[5]. »
David Whitmer dit que c’étaient « des pierres blanches, chacune d’elles
enchâssée, comme le sont les lunettes, dans une sorte de boîtier d’argent,
mais l’arc entre les pierres était plus lourd et plus long que ce que l’on
trouve habituellement dans les lunettes [6]. »
William Smith précise qu’un « arc d’argent passait au-dessus d’une des
pierres, en-dessous de l’autre, revenait au-dessus de celle-là et en
dessous de la première, ressemblant à un 8 couché un peu comme une paire
de lunettes [7]. »
Des descriptions détaillées ont également été données pour le pectoral.
Comme l’explique Lucy,
« Il était concave d’un côté et convexe de l’autre et descendait depuis le
cou jusqu’au milieu de l’estomac d’un homme de taille ordinaire. Il avait
quatre sangles du même matériau pour le fixer à la poitrine, dont deux
passaient par-dessus les épaules et les deux autres servaient à fixer aux
hanches. Elles avaient exactement la largeur de deux de mes doigts (car je
les ai mesurées), et avaient des trous à leur extrémité pour permettre
leur fixation
[8]. »
Lucy a non seulement vu, mais a aussi tenu le pectoral. Elle explique :
« J’ai... transporté dans mes mains le pectoral sacré. Il est constitué
d’or pur et est fait de manière à s’adapter très exactement
à la poitrine
[9]. »
Dans un autre récit, elle dit qu’il était d’un « métal
étincelant » et elle lui attribue une valeur « d’au moins cinq cents
dollars [10] ».
Manifestement, les interprètes et le pectoral, plus une tige qui pouvait
les rattacher, formaient un tout. William Smith explique :
« Il y avait à une extrémité une tige qui était fixée au bord externe de
l’épaule droite du pectoral. Quand on poussait la tête un peu vers
l’avant, la tige tenait l’urim et le thummim devant les yeux un peu comme
une paire de lunettes. Une poche était prévue dans le pectoral du côté
gauche, immédiatement sur le cœur. Quand ils n’étaient pas utilisés, [les
interprètes étaient] placés dans cette poche, la tige ayant juste la bonne
longueur pour qu’on puisse l’y déposer
[11]. »
Ce qu’il faut en penser
Les interprètes et le pectoral sont parmi les reliques néphites montrées
aux trois témoins [12].
Ces récits supplémentaires non seulement aident à confirmer leur réalité,
mais montrent aussi une cohérence générale en ce qui concerne leur aspect.
Collectivement, ces déclarations documentées constituent des éléments de
preuve historiques solides de ce que Joseph Smith possédait effectivement
les anciens objets bien précis qu’il affirme avoir reçus avec les plaques.
Certaines personnes ont avancé que la perception que les trois et les huit
témoins ont eue des plaques relevait de l’imagination pure [13]. D’autres
se sont dit que Joseph Smith avait tout simplement fabriqué un faux jeu de
plaques [14].
Or, les récits relatifs aux interprètes et au pectoral néphites rendent
ces théories déjà ténues encore plus difficiles à maintenir, cela parce
qu’ils présentent deux autres objets plus tangibles, minutieusement
décrits, qui ont été vus par des personnes autres que les témoins
officiels.
Lorsqu’on ajoute les descriptions détaillées de ces reliques
supplémentaires à ce que nous disent deux dizaines de personnes qui ont eu
un contact physique d’une sorte ou d’une autre avec les plaques d’or [15],
la théorie de l’hallucination collective devient intenable [16]. En même
temps, les théories qui avancent que Joseph a tout simplement fabriqué un
jeu de plaques d’or, un exploit déjà improbable [17],
doivent aussi expliquer où il a eu le temps, la compétence et les moyens
nécessaires pour confectionner un jeu d’interprètes néphites crédible,
ainsi qu’un pectoral impressionnant [18].
Selon plusieurs témoins, les interprètes étaient sertis dans des montures
d’argent qui, comme le décrit William Smith, étaient façonnées en forme de
huit. Ce qui implique que la fabrication tant des interprètes que du
pectoral aurait exigé des talents de métallurgiste supplémentaires. En
outre, Lucy Smith disait estimer que le pectoral était fait d’un métal
précieux (dans un des récits, en or pur) et était coûteux.
Joseph Smith avait-il vraiment les matériaux et les connaissances pour
créer un objet que sa mère allait estimer valoir au moins cinq cents
dollars ? Apparemment non. Martin Harris, par exemple, a soupesé un jour
les plaques tandis qu’elles se trouvaient dans un coffre en bois et a
déclaré qu’elles étaient « du plomb ou de l’or », et qu’il savait que
Joseph « n'avait pas assez de moyens pour acheter autant de plomb
[19]. »
En d’autres termes, les Smith étaient vraiment démunis et le simple poids
des plaques a suffi pour convaincre Martin qu’il n’était pas en train de
se faire rouler. Dans le même ordre d’idées, Lucy devait savoir si Joseph
avait ou non les matériaux, les compétences ou les fonds pour fabriquer le
pectoral qu’elle avait sous les yeux.
On peut penser ce que l’on veut de ces objets, mais il est clair que tous
ceux qui étaient proches de Joseph Smith croyaient qu’il les avait. Un
certain nombre de personnes en ont décrit un ou les deux en détail et il
n’y a aucune indication que ces personnes aient jamais renié leur
expérience. Comme cela a été démontré, il est historiquement improbable
que Joseph ait possédé des objets aussi insolites s’il ne les avait pas
trouvés comme il l’a prétendu, enfouis dans la terre. Ainsi, même si les
interprètes et le pectoral ne fournissent pas la preuve absolue de quoi
que ce soit, les éléments solides en faveur de leur existence historique
invitent à croire en la réalité et en l’origine divine du Livre de Mormon
qui était enterré avec eux.
[1] Roger Nicholson, “The Spectacles, the Stone, the Hat, and the Book: A
Twenty-first Century Believer’s View of the Book of Mormon Translation”,
Interpreter: A Journal of Mormon Scripture 5, 2013, p. 136–139.
[2] John W. Welch, “The Miraculous Timing of the Translation of the Book
of Mormon,” dans Opening the Heavens: Accounts of Divine
Manifestations, 1820–1844, dir. de publ. John W. Welch, 2nd edition,
Salt Lake City et Provo, UT, Deseret Book et BYU Press, 2017, p. 138, doc.
28.
[3] Welch, “The Miraculous Timing,” 147, doc. 47.
[4] Welch, “The Miraculous Timing”, p. 179, doc. 104.
Orson Pratt ajoute qu’elles étaient “claires comme du cristal.” Appendix:
Orson Pratt, A[n] Interesting Account of Several Remarkable Visions, 1840,
p. 13, consulté le 13 décembre 2017, en ligne sur josephsmithpapers.org.
Pomeroy Tucker les décrit, lui aussi, comme étant “deux cristaux
transparents”.
Welch, “The
Miraculous Timing”, p. 214, doc. 174.
[5] Welch, “The Miraculous Timing», 181, doc. 107.
[6] Welch, “The Miraculous Timing», 163, doc. 81.
[7] Welch, “The Miraculous Timing», 184, doc. 112.
[8] Lucy Mack Smith, Biographical Sketches of Joseph Smith the Prophet
and His Progenitors for Many Generations, Liverpool, UK: S. W.
Richards, 1853, p. 107.
[9] Welch, “The Miraculous Timing», p. 181, doc. 107.
[10] Smith, Biographical Sketches, p. 107.
[11] J. W. Peterson et W. S. Pender, interview de William Smith, 1891,
The Rod of Iron 1, no 3, février 1924, p. 6–7, tel que cité dans
Michael Hubbard MacKay et Gerrit J. Dirkmaat, From Darkness unto Light:
Joseph Smith’s Translation and Publication of the Book of Mormon, Salt
Lake City et Provo, UT, Deseret Book et Religious Studies Center,
Université Brigham Young, 2015, p. 89.
[12] On trouve l’assurance
divine que les trois témoins ont pu voir ces objets dans Doctrine et
Alliances 17:1. Pour la confirmation qu’ils les ont véritablement vus
quand ils ont vu l’ange et les plaques, voir
History, circa June 1839–circa 1841 [Draft 2], p. 25, n. 79, consulté le
15 décembre 2017, en ligne sur josephsmithpapers.org :
« David Whitmer dit à plusieurs intervieweurs, au cours des années 1870 et
1880, avoir vu d’autres objets à cette occasion. La plupart de ces récits
tardifs mentionnent les plaques d’or, les interprètes ou l’urim et le
thummim, l’épée de Laban, les « directeurs », [Le Liahona] et d’autres
annales ; dans certains, Whitmer parle également du pectoral. »
[13] On trouvera plusieurs réactions à ces problèmes dans Richard Lloyd
Anderson, “Attempts to Redefine the Experience of the Eight Witnesses”,
Journal of Book of Mormon Studies 14, no. 1, 2005, p. 18–31, 125–27;
Steven C. Harper, “The Eleven Witnesses», dans The Coming Forth of the
Book of Mormon: A Marvelous Work and a Wonder, dir. de publ. Dennis L.
Largey, Andrew H. Hedges, John Hilton III et Kerry Hull, Salt Lake City et
Provo, UT, Deseret Book et Religious Studies Center, Université Brigham
Young, 2015, p. 117–132 ; une version plus courte et plus ancienne de cet
article a été imprimée sous le titre “Evaluating the Book of Mormon
Witnesses”, Religious Educator 11, no. 1, 2010, p. 36–49; Richard
Lloyd Anderson, “Explaining Away the Book of Mormon Witnesses”, exposé à
FairMormon, 2004, en ligne sur archive.bookofmormoncentral.org.
[14] Voir Daniel C. Peterson, “Tangible Restoration: The Witnesses and
What They Experienced”, exposé à FairMormon, 2006, p. 32–33, en ligne sur
fairmormon.org.
[15] Il s’agit de
Joseph Smith, fils, des trois et des huit témoins et d’un certain nombre
de témoins informels, dont Emma Smith, Lucy Mack Smith, William Smith,
Katherine Smith, Mary Whitmer, Josiah Stowell, Joseph Knight, père, Alva
Beaman et la femme de Martin Harris et sa fille.
Pour la force de ces témoins combinés, voir Neal Rappleye, “‘Idle and
Slothful Strange Stories’: Book of Mormon Origins and the Historical
Record”, Interpreter: A Journal of Mormon Scripture 20, 2016, p.
21–37; Peterson, “Tangible Restoration”, en ligne sur fairmormon.org;
Richard Lloyd Anderson, Investigating the Book of Mormon Witnesses,
Salt Lake City, UT, Deseret Book, 1981, p. 21–37. Voir aussi, Book of
Mormon Central, “Evidences of the Book of Mormon: Plates”, en liogne sur
bookofmormoncentral.org.
[16] On trouvera d’autres problèmes posés par les théories
d’hallucinations collectives dans Daniel C. Peterson, “The Divine Source
of the Book of Mormon in the Face of Alternative Theories Advocated by LDS
Critics», exposé à FairMormon, 2001, p. 7–9, en ligne sur
archive.bookofmormoncentral.org.
[17] Pour ce qui est de la difficulté de fabriquer un faux jeu de plaques,
voir Book of Mormon Central, “Are the Accounts of the Golden Plates
Believable?, Testimony of the Eight Witnesses», KnoWhy 403, January
30, 2018; Read H. Putnam, “Were the Golden Plates Made of Tumbaga?” The
Improvement Era 69, no. 9, 1966, p. 788; Shanna Butler, “A Golden
Opportunity”, New Era, février 2006, p. 34–37, en ligne sur
lds.org; “A Model of the Plates”, fait par Steven Pratt, en ligne sur
lds.org.
[18] Bien que personne d’autre que les trois témoins ne les ait vus, le
Liahona et l’épée de Laban peuvent être ajoutés aux objets que Joseph
aurait dû créer pour tromper au moins quelques-uns de ses disciples.
[19] Joel Tiffany, “Mormonism—No. II”, Tiffany’s Monthly 5, août
1859, p. 169–170. |
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