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Le Livre de Mormon est-il comme les autres documents de métal antiques ?
Book of Mormon Central
29 avril 2019
KnoWhy # 512
Réplique du rouleau de cuivre. Photo via TimesofIsrael.com
« Tout ce que nous écrivons sur autre chose que des plaques va périr et
disparaître. »
Jacob
4:2
Les faits
L’un des aspects les plus distinctifs du Livre de Mormon est sa forme
physique. Ceux qui ont vu l’antique document néphite l’ont décrit comme
étant gravé sur de fines plaques d’or reliées entre elles par des anneaux
en forme de D [1]. Le livre mentionne également d’autres documents
métalliques, tels que les plaques d’airain, les vingt-quatre plaques d’or
qui contenaient un document jarédite et les annales néphites sous-jacentes
à partir desquelles Mormon a créé son abrégé [2]. De toute évidence, les
Néphites avaient une longue et considérable tradition de tenue d’annales
sur des plaques de métal [3]. En expliquant pourquoi ils tenaient leurs
annales de cette façon, le prophète Jacob déclare : « Tout ce que nous
écrivons sur autre chose que des plaques va périr et disparaître » (Jacob
4:2).
Selon H. Curtis Wright, bibliographe expert en épigraphie ancienne [4],
« ce sont littéralement des milliers de documents métalliques » – écrits
sur des métaux tels que le plomb, le bronze, le cuivre, l’argent et l’or –
qui ont été découverts « partout dans le monde antique [5]. » Ainsi donc,
le support sur lequel le Livre de Mormon a été écrit est bien attesté dans
l’Antiquité. Pourtant, certains peuvent se demander, plus précisément, à
quel point le Livre de Mormon et les diverses plaques qu’il mentionne
ressemblent aux autres documents métalliques du monde antique.
Quelques ressemblances frappantes
À plusieurs égards, le Livre de Mormon présente des ressemblances
frappantes avec d’autres échantillons [6]. Par exemple, comme le Livre de
Mormon, d’autres documents anciens en métal sont connus (ou ont été
signalés anciennement) comme ayant été
Lieu, heure, genre et script
Le rouleau de cuivre de la grotte de Qumran 3, Jordan Museum, Amman,
Royaume hachémite de Jordanie. Image via le registre catholique national .
William J. Hamblin, spécialiste de l’histoire ancienne, constate que les
genres d’écriture sur métal dans le «monde méditerranéen à l’époque de
Léhi « entrent généralement dans les catégories suivantes : rituels, lois,
prophéties et histoires [14]. » « Ces genres, écrit Hamblin, correspondent
essentiellement au contenu décrit des plaques d’airain [bronze] dans le
Livre de Mormon » (voir 1 Néphi 5:11-13), qui reflètent « la loi (torah),
les prophètes (nevi’im), et les écrits (ketouvim) » trouvés
dans la tradition juive [15].
Hamblin note également que les documents métalliques des régions de la
Méditerranée ont été écrits dans diverses écritures sémitiques (y compris
l’hébreu), ainsi que dans des formes adaptées de l’égyptien [16]. Cela
donne un contexte ancien plausible pour la perpétuation de l’hébreu par
les Néphites et ce qu’ils ont appelé « l’égyptien réformé » dans leur
tradition de tenue d’annales métalliques (voir Mormon 9:32–33 ).
Longueur
Plaques trouvées dans une boîte de pierre dans les fondations de
l’Apadana [salle d’audience] de Darius le Grand, Téhéran, Iran. Image via
In the Cavity of a Rock.
En ce qui concerne la longueur, le Livre de Mormon est plutôt unique. Ses
inscriptions anciennes ont été traduites en plus de cinq cents pages de
texte anglais. Par contre, la quantité de texte que l’on a trouvée sur la
plupart des autres documents métalliques connus est assez courte, prenant
souvent quelques pages ou moins lors de la traduction [17].
Les documents métalliques anciens plus longs ne sont cependant pas
complètement inconnus. En Corée du Sud, on a trouvé un enregistrement
prophétique d’enseignements de sagesse sur un ensemble de dix-neuf plaques
d’or datant du VIIIe siècle après J.-C [18]. Chose plus remarquable
encore, un document en or, qui contient « une partie importante du Coran »
a été trouvé dans la tombe d’un empereur chinois. Ses «cent vingt plaques
dorées » étaient attachées en « six séries distinctes de vingt pages [19].
»
Un ouvrage philosophique oriental appelé Sutra de la perfection de la
sagesse aurait
également été écrit sur des plaques d’or. Selon David B. Honey et Michael
P. Lyon, les « 6 400 000 caractères chinois » du texte occupent « trois
volumes complets de style occidental dans son édition critique moderne
[20] ».
En supposant que l’information concernant son existence antique est
exacte, « la copie sur plaques d’or a dû nécessiter une quantité d’or
extraordinaire ainsi qu’un énorme investissement dans les ressources
humaines et monétaires [21]. »
Selon un témoin oculaire antique, un poème grec du VIIIe siècle av. J.-C,
intitulé Les Travaux et les Jours, a été écrit dans un livre en
plomb [22]. Wright décrit le poème comme « un opus littéraire d’une
trentaine de pages d’Oxford» [23]. Un ancien récit hittite, intitulé Actes
de Suppiluliuma, datant du XIVe siècle av. J.-C, a probablement été écrit
sur des tablettes de bronze [24]. Bien que de nombreuses sections du
document soient mal conservées, les parties restantes donnent à penser
qu’il a dû être assez long.
Encore plus proche de Jérusalem, le célèbre rouleau de cuivre (qui fait
partie des manuscrits de la mer Morte) est un document hébreu important
qui remonte au 1er ou au 2e siècle de notre ère. Il était inscrit sur des
plaques de cuivre séparées qui étaient rivées ensemble en deux rouleaux
continus [25]. Ces exemples et d’autres démontrent que de longs documents
métalliques, bien que rares, sont certainement attestés dans le monde
antique [26].
Espace physique sur les plaques
Rouleau d’argent trouvé à Ketef Hinnom contenant une partie de Nombres
6, datant du VIe ou VIIe siècle av. J.-C. Image via le Musée d’Israël .
Enfin, il y a la question de l’espace physique. Est-ce que plus de cinq
cents pages de texte anglais auraient vraiment pu découler des caractères
inscrits sur les plaques d’or du Livre de Mormon? Encore une fois, les
comparaisons avec d’autres documents et scripts anciens fournissent des
informations précieuses. Hamblin, par exemple, a comparé les vingt-quatre
plaques d’Éther avec les tables eugubines (IIIe-Ier siècles av. J.-C.)
découvertes en Italie, qui sont constituées de sept grandes plaques, dont
cinq sont écrites des deux côtés [27]. Après plusieurs calculs, Hamblin a
conclu « qu’il est tout à fait raisonnable que les vingt-quatre plaques
d’Éther aient contenu à la fois le livre d’Éther et Genèse 1 à 10 », comme
l’indique le Livre de Mormon [28].
Dans les années 1920, Janne M. Sjodahl a constaté que l’intégralité du
texte du Livre de Mormon aurait pu tenir sur vingt et une plaques (17 x 20
cm) lorsqu’il était écrit dans un script hébreu compact [29]. En 2017,
Bruce E. Dale a comparé le Livre de Mormon à une grande peinture du Coran,
écrite en arabe. [30] Après avoir
calculé un certain nombre de variables, il a conclu que le texte du Livre
de Mormon occupait probablement « environ quarante plaques individuelles
[31] ». Bien que de telles conclusions ne soient que des estimations [32],
elles donnent à penser que le texte entier du Livre de Mormon pourrait en
effet tenir sur relativement peu de plaques métalliques.
Réplique des plaques d’or construite par David Baird. Photographie de
Daniel Smith.
Commentaire
Des documents anciens en métal étaient connus des érudits [33] et
probablement même d’un bon nombre de gens ordinaires à l’époque de Joseph
Smith [34]. Cependant, il est difficile de savoir ce que Joseph Smith ou
ses associés savaient de telles découvertes avant la publication du Livre
de Mormon.
Ce qui est clair, c’est que le Livre de Mormon et ce qu’il dit à propos de
plaques métalliques cadre remarquablement bien avec d’autres découvertes
du monde antique, y compris de nombreux documents métalliques de la
Méditerranée et du Proche-Orient. Même la longueur inhabituelle du livre
n’est pas si surprenante quand on fait la comparaison avec d’autres
documents rares et longs de l’Antiquité. [35]
Si le monde d’aujourd’hui possédait les plaques sur lesquelles le Livre de
Mormon était écrit, sa valeur matérielle et historique, en termes de
richesse profane, serait stupéfiante. Pourtant, comme l’a déclaré le
prophète Moroni, « les
plaques n'ont aucune valeur, à
cause du commandement du Seigneur. Car il dit, en vérité, que nul ne les
aura pour obtenir du gain; mais les annales qui s'y trouvent ont une
grande valeur
» (Mormon 8:14 ; italiques ajoutés). Bien que le Livre de Mormon ait des
points de ressemblance en commun avec
d’autres documents métalliques anciens, son puissant témoignage de
Jésus-Christ – la mesure la plus importante de sa valeur – est vraiment
sans précédent [36].
Notes
[1] Voir Kirk B. Henrichsen,
“How Witnesses Described the ‘Gold Plates’,” Journal of Book of Mormon
Studies 10, no. 1 (2001): 16–21, 78.
[2] Voir John A. Tvedtnes, The Book of Mormon and Other Hidden Books:
Out of Darkness Unto Light (Provo, UT: FARMS, 2000), 148.
[3] Cela ne signifie cependant pas que les Néphites conservaient leurs
annales exclusivement sur des plaques de métal.
[4] Voir H. Curtis Wright et Elisabeth R. Sutton, “Evidence of Ancient
Writing on Metal: An Interview with H. Curtis Wright,” Religious
Educator 9, no. 3 (2008): 161–168.
[5] H. Curtis Wright, “Introduction,”
in The Book of Mormon and Other Hidden Books: Out of Darkness Unto
Light, x.
[6] Voir Book of Mormon Central, “Are There Other Ancient Records Like the
Book of Mormon? (Mormon 8:16),” KnoWhy 407 (February 3, 2018); Book
of Mormon Central, “Are the Accounts of the Golden Plates Believable?
(Testimony of Eight Witnesses),” KnoWhy 403 (January 30, 2018);
Book of Mormon Central, “What Kind of Ore did Nephi Use to Make the
Plates? (1 Nephi 19:1),” KnoWhy 22 (January 29, 2016).
[7] Pour diverses sources qui mettent en évidence des documents anciens en
or, voir H. Curtis Wright, Modern Presentism and Ancient Metallic
Epigraphy (Salt Lake City, UT: Wings of Fire Press, 2006); Tvedtnes,
The Book of Mormon and Other Hidden Books; William J. Hamblin,
“Sacred Writing on Metal Plates in the Ancient Mediterranean,” FARMS
Review 19, no. 1 (2007): 37–54; H. Curtis Wright, “Ancient Burials of
Metal Documents in Stone Boxes,” in By Study and Also By Faith: Essays
in Honor of Hugh W. Nibley, Volume 2, ed. John M. Lundquist et Stephen
D. Ricks (Salt Lake City et Provo, UT: Deseret Book and FARMS, 1990),
273–334; Paul R. Cheesman, Ancient Writing on Metal Plates:
Archaeological Findings Support Mormon Claims (Bountiful, UT: Horizon,
1985); Paul R. Cheesman, “Ancient
Writing on Metal Plates,” Ensign, October 1979, en ligne
sur
ChurchofJesusChrist.org; H. Curtis Wright, “Metallic Documents
of Antiquity,” BYU Studies Quarterly 10, no. 4 (1970) 457–477;
Daniel Johnson, “Metals and Gold Plates in Mesoamerica,” BMAF
presentation, 2010, en ligne sur bmaf.org
[8] Voir Tvedtnes, The Book of Mormon and Other Hidden Books,
75–108.
[9] Voir Tvedtnes, The Book of Mormon and Other Hidden Books,
31–58; Wright, “Ancient Burials of Metal Documents in Stone Boxes,”
273–334.
[10] Voir John A. Tvedtnes, “Etruscan Gold Book from 600 B.C.
Discovered,” Insights 23, no. 167 (2003): 1, 6; “Out of the Dust,” Journal
of Book of Mormon Studies 14, no. 2 (2006): 65; Warren P. Aston, “The
Rings That Bound the Gold Plates Together,” Insights 26, no 3.
(2006): 3–4; Jeff Lindsay, “A ‘D’ for Plausibility of the Gold Plates: The
Book of Mormon in an Interesting Bind,” en ligne sur
mormanity.blogspot.com.
[11] Voir Book of Mormon Central, “Why Would a Book be Sealed? (2 Nephi
27:10),” KnoWhy 53 (March 14, 2016); John W. Welch, “Doubled,
Sealed, Witnessed Documents: From the Ancient World to the Book of
Mormon,” in Mormons, Scripture, and the Ancient World: Studies in Honor
of John L. Sorenson, ed. Davis Bitton (Provo, UT: FARMS, 1998),
391–444; John W. Welch and Kelsey D. Lambert, “Two Ancient Roman Plates,” BYU
Studies 45, no. 2 (2006): 55–76.
[12] Voir Book of Mormon Central, “Why Would a Book be Sealed? (2 Nephi
27:10),” KnoWhy 53 (March 14, 2016); Tvedtnes, The Book of
Mormon and Other Hidden Books, 59–74; Welch, “Doubled, Sealed,
Witnessed Documents,” 391–444; Welch et Lambert, “Two Ancient Roman
Plates,” 55–76.
[13] Voir Book of Mormon Central, “Why Would a Book Be Sealed? (2 Nephi
27:10),” KnoWhy 53 (March 14, 2016); Welch, “Doubled, Sealed,
Witnessed Documents,” 391–444.
[14] Hamblin, “Sacred Writing on Metal Plates,” 53.
[15] Hamblin, “Sacred Writing on Metal Plates,” 53.
[16] Voir Hamblin, “Sacred Writing on Metal Plates,” 39–46, 48.
[17] Pour une bibliographie complète des archives métalliques anciennes,
voir Wright, Modern Presentism and Ancient Metallic Epigraphy ,
133–346. De par leur nature même, des documents métalliques plus longs,
tels que des histoires ou des œuvres littéraires, auraient été beaucoup
plus coûteux et plus longs à créer que, disons, de brèves inscriptions
monumentales. Il aurait probablement fallu un ensemble unique de
circonstances pour qu’un dirigeant ou un individu antique commande ou
grave personnellement des documents aussi longs. Pour un traitement sur le
Livre de Mormon en tant que long document métallique, voir John A.
Tvedtnes et Matthew Roper, « One Small Step », FARMS Review 15, no.
1 (2003): 160–169; Kevin L. Barney, « A More Responsible Critique »,
FARMS Review 15, no. 1 (2003): 104-111..
[18] Voir David B. Honey et Michael P. Lyon, “An Inscribed Chinese Gold
Plate in Its Context: Glimpses of the Sacred Center,” in The Disciple
as Scholar: Essays on Scripture and the Ancient World in Honor of Richard
Lloyd Anderson, ed. Stephen D. Ricks, Donald W. Parry et Andrew H.
Hedges (Provo, UT: FARMS, 2000), 43.
Fait intéressant, le document a été « trouvé dans une boîte en bronze
elle-même à l’intérieur d’une boîte en pierre enterrée sous une pagode à
cinq étages » (p. 43).
[19] Caroline Sorensen, “The Metallurgical Plausibility of the Gold
Plates,” Summer Seminar on Mormon Culture, Working Papers (2011).
[20] Honey and Lyon, “An Inscribed Chinese Gold Plate,” 42.
[21] Honey and Lyon, “An Inscribed Chinese Gold Plate,” 42.
[22] Voir Wright, “Metallic Documents of Antiquity,” 461.
[23] Voir Wright, “Metallic Documents of Antiquity,” 461.
[24] Voir Hans Gustav Güterbock, ed. “The Deeds of Suppiluliuma as Told by
His Son, Mursili II,” Journal of Cunieform Studies 10, no. 2
(1956): 41–68, 75–98, 107–130. The implication that this record was
anciently engraved onto bronze comes from the text itself. One of the
colophons in fragment 28 reads “Not yet made into a bronze tablet.”
[25] Voir Wright, “Metallic Documents of Antiquity,” 461; Cheesman,
“Ancient Writing on Metal Plates,” en ligne sur ChurchofJesusChrist.org;
Tvedtnes, The Book of Mormon and Other Hidden Books, 112.
Il convient également de noter qu’une bénédiction du livre du Deutéronome
a été découverte sur des feuilles d’argent enroulées. Bien qu’ils soient
assez courts, les parchemins inscrits en hébreu datent du 7e siècle avant
JC, se qualifiant pour être les plus anciens fragments de texte biblique
jamais découverts.
Voir Book of Mormon Central, “Why Did Jesus Allude to the Priestly
blessing in Numbers 6? (3 Nephi 19:25),” KnoWhy 212 (October 19,
2016); Dana M. Pike, “Israelite Inscriptions from the Time of Lehi,” in Glimpses
of Lehi’s Jerusalem, ed. John W. Welch, David Rolph Seely et Jo Ann H.
Seely (Provo, UT: FARMS, 2004), 213–215; William J. Adams Jr., “Lehi’s
Jerusalem and Writing on Silver Plates,” in Pressing Forward with the
Book of Mormon: The FARMS Updates of the 1990s, ed. John W. Welch and
Melvin J. Thorne (Provo, UT: FARMS, 1999), 23–26; “Research and
Perspectives: Scriptures on 2,600-Year-Old Silver Scrolls Found in
Jerusalem,” Ensign, June 1987, en ligne sur
ChurchofJesusChrist.org.
[26] Certains pourraient faire valoir que la longueur du Livre de Mormon à
elle seule le rend peu susceptible d’être le produit d’une société
ancienne ayant hérité de la tradition littéraire hébraïque. Cependant, la
plupart des longs documents métalliques anciens sont uniques pour leur
époque et leur lieu. Cela étant, il n’y a aucune raison logique d’exclure
la possibilité qu’un long document métallique ait pu être produit en
Israël ou par des Israélites déplacés de leur patrie.
[27] Voir Hamblin, “Sacred Writing on Metal Plates,” 51–52.
[28] Hamblin, “Sacred Writing on Metal Plates,” 52.
[29] Voir Janne M. Sjodahl, “The Book of Mormon Plates,” Journal of
Book of Mormon Studies 10, no. 1 (2001): 22–24, 79.
Il convient de noter que Henry Miller, la personne qui a écrit le texte
hébreu à la main pour l’expérience de Sjodahl, a conclu que même s’il
avait utilisé « des caractères beaucoup plus grands » tout le texte du
Livre de Mormon aurait pu tenir sur 48 plaques (p. 23). En 2001, John Gee
a confirmé que les lettres hébraïques minuscules utilisées dans
l’expérience de Sjodahl étaient, en moyenne, à peu près équivalentes en
taille à un échantillonnage d’anciennes inscriptions hébraïques. Gee a
reconnu que le texte hébreu utilisé dans l’expérience de Sjodahl n’était
pas l’hébreu écrit utilisé à l’époque de Léhi, mais a trouvé que c’était
un « problème mineur ».
John Gee, “Epigraphic Considerations on Janne Sjodahl’s Experiment with
Nephite Writing,” Journal of Book of Mormon Studies 10, no. 1
(2001): 25.
Cela est dû, au moins en partie, au fait que la plus grande partie, sinon
la totalité du Livre de Mormon a été écrite dans un script
« égyptien réformé » qui, de par sa nature même, était plus compact
que l’écriture hébraïque conservée chez les Néphites.
[30] Voir Bruce E. Dale, “How Big A Book? Estimating the Total Surface
Area of the Book of Mormon Plates,” Interpreter: A Journal of Mormon
Scripture 25 (2017): 261–268.
[31] Dale, “How Big A Book?” 268.
[32] Il s’agit d’estimations parce que la taille réelle et la compacité
littéraire des textes utilisés sur les plaques du Livre de Mormon sont
inconnues, et le lecteur ne peut pas être certain des dimensions précises
des plaques elles-mêmes.
[33] Voir William J. Hamblin, “An Apologist for the Critics: Brent Lee
Metcalfe’s Assumptions and Methodologies,” Review of Books on the Book
of Mormon 6, no. 1 (1994): 462–470.
[34] Voir Michael G. Reed, “The Notion of Metal Records in Joseph Smith’s
Day,” Summer Seminar on Mormon Culture, Working Papers (2011).
[35] Les prophètes auteurs du Livre de Mormon écrivaient sur du métal
parce qu’ils voulaient s’assurer que les vraies doctrines et l’histoire
religieuse soient transmises aux générations futures (voir, par exemple, 1
Néphi 4:15–17; 1 Néphi 5:19; 1 Néphi 9:2–5; 2 Néphi 27:9; Énos; Alma 37:8;
Mormon 8:23; Moroni 10:27). Ainsi, de courts documents métalliques
généralement utilisés pour les monuments, les traités, les arrêtés royaux
ou les mémoriaux n’auraient pas été suffisants. Les objectifs spirituels
et littéraires du Livre de Mormon obligeaient ses auteurs à utiliser des
jeux de plaques métalliques plus importants que ceux généralement connus
dans le monde antique. Tout ce qu’il fallait, c’était que les auteurs du
Livre de Mormon utilisent une méthode déjà connue de tenue d’annales pour
leurs propres fins.
[36] Voir Russell M. Nelson, « Le
Livre de Mormon : Que serait votre vie sans lui ? »
Ensign,
novembre 2017, en ligne sur ChurchofJesusChrist.org.
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