James E. Faulconer
Pendant que je faisais mes
études supérieures à la Penn State University, je travaillais pour un
professeur nommé Stephen Goldman. Non seulement le professeur Goldman
enseignait la philosophie de la science, mais il était aussi, à temps
partiel, rabbin dans une localité proche de l’université. C’était une
petite ville où se trouvait une communauté juive qui n’avait pas
suffisamment de fonds pour se payer un rabbin. Alors, tout comme ferait un
évêque mormon, le professeur Goldman faisait fonction de rabbin dans la
communauté.
Cela m’intriguait beaucoup. En travaillant avec le professeur Goldman,
nous sommes devenus amis. Je suis allé le voir un jour pour lui dire que
j’aimerais suivre un cours d’étude de textes avec lui, que j’aimerais
étudier avec lui l’Ancien Testament.
Nous avons discuté pendant quelques minutes et il m’a suggéré de lui faire
une proposition de cours d’étude de textes pour le prochain trimestre. Je
lui ai proposé d’étudier ensemble le livre de la Genèse. Il a eu un petit
rire et m’a dit : « Alors, quelle partie de la Genèse voulez-vous étudier?
» J’ai proposé de l’étudier intégralement. Il a suggéré de n’étudier que
le premier chapitre. J’ai ri et j’ai dit : « Disons que nous étudierons le
plus possible. »
Il m’a dit que nous pourrions le faire si je venais à l’heure du dîner,
qu’il serait prêt à discuter si je venais avec mes questions. Alors, j’ai
dressé une liste de questions et l’ai apportée au professeur Goldman. Nous
avons dîné ensemble et, pendant que nous mangions, il m’a demandé de lui
lire mes questions. Il a été tout à fait écœuré lorsque je les ai lues.
Il y avait des questions telles que : « Comment concilie-t-on la Bible
avec l’évolution? », et « Que pouvons-nous dire sur tel ou tel aspect de
telle ou telle idée? » Il m’a demandé pourquoi je ne prenais pas ma
religion au sérieux, et j’ai été gêné. Il était clair que sa façon de
penser différait de la mienne.
Ensuite, il a dit : « Au lieu
de poser vos questions, posons les miennes. » Et il a posé ses questions,
qui portaient toujours sur les détails du texte. Que signifie ce mot?
Pourquoi cet événement précède-t-il celui-là? Que faisons-nous ici? Que
dit le Seigneur là? Comment le dit-il? Je ne pouvais répondre à aucune de
ces questions.
Je suis parti avec l’impression d’avoir été remis à ma place. Je
m’attendais à une discussion de haut niveau avec ce rabbin, mais, au lieu
de cela, il m’a appris l’humilité en me montrant qu’en réalité je ne
connaissais pas grand-chose de ce dont je parlais. Cependant, je suis
revenu la semaine suivante avec un autre genre de questions – des
questions portant sur le texte même, sur les mots, sur les idées, sur les
rapports entre les choses – et j’ai commencé à parler avec le professeur
Goldman. En discutant, j’ai eu la surprise de découvrir que cet homme
connaissait beaucoup d’aspects de l’Évangile que je considérais comme
l’apanage des seuls saints des derniers jours.
Il a aussi été surpris de découvrir que je connaissais beaucoup de choses
qu’il considérait comme propres aux Juifs. Mais ces choses n’ont été mises
en évidence que par une lecture soigneuse du livre. À la fin du trimestre,
nous avions terminé les trois premiers chapitres de la Genèse. Le
professeur Goldman trouvait que nous avancions à une allure folle. Je
trouvais que nous avions avancé très lentement, mais j’ai beaucoup appris.
La plupart des choses que j’ai apprises ne portaient pas sur tel ou tel
aspect de la Genèse. J’ai appris beaucoup plus sur la façon dont nous
devions lire les Écritures, sur ce qu’est une lecture soigneuse et
approfondie.
Environ un an plus tard, j’ai découvert une devise. C’était celle d’un
alchimiste du Moyen-Âge. Les alchimistes étaient des gens qui cherchaient
un procédé pour transformer le plomb, ou d’autres éléments, en or. Il va
de soi que si quelqu’un trouvait un tel procédé et le gardait pour lui,
c’était la richesse assurée. Et c’était là le but de l’alchimie : trouver
le moyen de transformer quelque chose en or, de devenir riche et de
pouvoir ensuite financer ses autres projets. La devise, quant à elle,
était « Lege, lege, lege, labore, ora, et relege. » Lire, lire, lire,
travailler, prier, et relire.
La plupart des membres de l’Église connaissent quelques-uns des éléments
de cette méthode. Nous savons presque tous lire. Ceux d’entre nous qui
écoutent les recommandations du prophète lisent, lisent, lisent. Nous
prions aussi et ceux qui étudient, prient au sujet de ce qu’ils étudient.
Mais je ne pense pas que nous soyons nombreux, bien que nous devrions
l’être, à faire le travail requis. Alors, j’ai écrit cette devise
d’alchimiste au début de ma Bible afin de me rappeler ce que je dois faire
pour changer en or, à l’aide des Écritures, les choses qui sont en plomb
dans ma vie, et j’aimerais traiter pendant quelques minutes aujourd’hui de
cette question du travail – comment travailler à l’étude des Écritures.
Dans ce but, je vais faire deux choses. Je vais d’abord faire quelques
suggestions générales sur l’étude des Écritures et ensuite, je vais
examiner en particulier le quatrième chapitre de Mosiah et vous montrer ce
qu’une étude soigneuse et lente des Écritures peut nous apporter.
La première chose dont il faut tenir compte lors d’une étude soigneuse
c’est, sans aucun doute, le contexte. Joseph Smith, le prophète, a dit : «
J’ai une clef qui me permet de comprendre l’Écriture. Je demande: Quelle
était la question qui suscita la réponse ou incita Jésus à donner la
parabole? » Pour en dégager le sens, nous devons remonter à la racine et
établir la cause de ce que Jésus a dit. Donc, nous regardons le contexte
dans lequel il l’a dit. Nous faisons attention à ce que nous faisons. Nous
demandons: Que se passe-t-il?
Regardez, par exemple, Alma 32. Quand nous parlons d’Alma 32 dans nos
classes d’école du dimanche ou dans nos discours lors des réunions de
Sainte-Cène, nous parlons souvent comme si Alma 32 était tombé du ciel,
comme si ce n’était pas important de savoir à qui Alma parle ou pourquoi
il dit ce qu’il dit. Mais je crois fermement que si nous retournions lire
Alma 32 dans le contexte d’Alma 31 et d’Alma 33 et 34, nous verrions que
le sermon d’Alma s’adresse à un groupe particulier de personnes qui ont
une question particulière et nous verrions ses paroles dans le contexte de
cette question.
Nous voyons, par exemple, que ses paroles ne répondent pas à la question
que le peuple avait posée et le peuple la repose donc au début du chapitre
33. Il demande: Que pouvons-nous faire? Alors Alma répond à sa question et
il parle des Écritures. Lorsque nous tenons compte de cela, nous pouvons
voir Alma 32 sous une autre lumière, avec plus de sens.
Outre le contexte, nous devons comprendre les mots que nous lisons. Vous
me direz que c’est l’évidence même. Mais nous devons connaître les sens
alternatifs, ce qui est, peut-être, moins évident. Or, je crois que nous
pensons souvent, dans un cas comme dans l’autre, que nous comprenons ce
que nous lisons alors que ce n’est pas le cas. Je crois qu’il est
important, pour bien comprendre le mot tel qu’il est utilisé, que nous
examinions personnellement les textes dont disposait le prophète qui a
écrit ou dit ce que nous lisons.
Jetons un coup d’œil sur le quatrième chapitre de Mosiah. Nous pourrions
nous demander d’où vient le langage du roi Benjamin. Est-il tombé du ciel?
Vraisemblablement, il vient des plaques d’airain, dont une bonne partie se
trouve dans l’Ancien Testament. Nous avons ces annales et nous pouvons les
consulter et voir le genre de langage et d’idées scripturaires que le roi
Benjamin utilise, ceci afin de mieux comprendre ses idées et ses pensées.
Nous pourrions donc rechercher les mots dans les passages de l’Ancien
Testament auxquels il avait accès.
Il faut aussi comprendre comment certains mots, dans les Écritures, tels
que et et c’est pourquoi, se rattachent à d’autres mots.
Nous négligeons souvent ces mots, mais ils nous aideront à comprendre
comment les idées et les Écritures sont reliées. Dans la version grecque
de Romains 12:1, par exemple, le premier mot utilisé est donc. Ce
n’est pas tout à fait le premier mot dans la version [française], mais
c’est le mot qui relie le chapitre 12 à l’ensemble des onze premiers
chapitres.
De nombreuses personnes, qui
ne sont pas des saints des derniers jours, tirent plusieurs de leurs
croyances de l’épître aux Romains. Il se peut que ce soit difficile pour
nous. Il se peut que nous ayons de la difficulté à comprendre, et nous
sommes assez convaincus qu’elles ont aussi de la difficulté à comprendre.
Par exemple, elles en retirent une croyance au salut par la grâce seule.
Nous aussi, nous croyons au salut par la grâce seule, mais nous croyons
également qu’il est lié à la nécessité des œuvres. Et ce mot « donc » au
début du chapitre 12 nous aide à comprendre cela. Paul, ayant expliqué en
détail la nécessité de compter sur la grâce pour avoir le salut, précise,
ensuite, au chapitre 12 : « Donc vous devez offrir vos corps comme un
sacrifice agréable. Vous devez obéir aux commandements. Votre obéissance
est requise, car le Seigneur s’est sacrifié pour vous, donc vous devez
faire des sacrifices pour lui. Et le sacrifice demandé, c’est
l’obéissance. » Si nous voyons ce mot, nous commençons à mieux comprendre
que la grâce et les œuvres ne sont pas opposées l’une à l’autre comme nous
le pensons parfois.
Enfin, je crois qu’il est important de se poser des questions en lisant.
Mais nous ne devons pas commencer par des questions sur des points
généraux de l’Évangile. Notre première question devrait porter sur le
livre, sur ce que disent les mots du livre; pas des questions comme : «
C’est quoi cet enseignement ? », mais plutôt : « Que signifie ce mot? Quel
est le contexte? Le prophète a-t-il déjà parlé ailleurs ? Quel genre de
choses a-t-il dites ? Comment le peuple a-t-il réagi ? Quelle sorte de
discours suis-je en train de lire ? Est-ce une histoire ? Est-ce un sermon
? Est-ce un récit historique ? Est-ce un psaume ? »
Ce genre de questions nous aide à commencer à comprendre. Après cette
brève entrée en matière, nous allons examiner le chapitre 4 de Mosiah, et
j’aimerais surtout examiner Mosiah 4:6-10.
Lorsque nous lisons ce chapitre, Mosiah 4, versets 6 à 10, nous découvrons
qu’il y a là des idées qui posent des problèmes, des choses qui pourraient
nous déranger. En voici une ou deux. Mosiah dit :
« Je vous le dis, si vous êtes
parvenus à la connaissance de la bonté de Dieu, et de sa puissance
incomparable, et de sa sagesse, et de sa patience, et de sa longanimité
envers les enfants des hommes; et aussi de l'expiation qui a été préparée
dès la fondation du monde, afin que le salut parvienne ainsi à celui qui
place sa confiance dans le Seigneur, et est diligent à garder ses
commandements, et persévère dans la foi jusqu'à la fin de sa vie, je veux
dire la vie du corps mortel — Je dis que c'est cet homme-là qui reçoit le
salut, par l'intermédiaire de l'expiation qui a été préparée, dès la
fondation du monde, pour toute l'humanité qui a jamais été depuis la chute
d'Adam, ou qui est, ou qui sera jamais, jusqu'à la fin du monde. Et c'est
là le moyen par lequel le salut vient. Et il n'est pas d'autre salut que
celui dont j'ai parlé; et il n'y a pas non plus de conditions par
lesquelles l'homme puisse être sauvé, si ce n'est les conditions que je
vous ai dites. Croyez en Dieu; croyez qu'il est, et qu'il a tout créé,
tant dans le ciel que sur la terre; croyez qu'il a toute la sagesse et
tout le pouvoir, tant dans le ciel que sur la terre; croyez que l'homme ne
comprend pas tout ce que le Seigneur peut comprendre. Et encore, croyez
que vous devez vous repentir de vos péchés, et les délaisser, et vous
humilier devant Dieu; et demandez avec sincérité de cœur qu'il vous
pardonne; et alors, si vous croyez toutes ces choses, veillez à les
faire. »
Il y a des gens qui sont troublés, quand ils lisent ces Écritures, par le
fait que Mosiah semble être négatif vis-à-vis du peuple dont il parle,
vis-à-vis du potentiel des hommes. Il semble les abaisser.
Ce que j’aimerais faire, c’est examiner ces versets dans leur contexte, en
faisant attention à certains mots en particulier. Essayons de comprendre
ce que Mosiah dit et, ce faisant, nous allons commencer à nous rendre
compte que les choses ne sont pas ce que nous pensions au premier abord.
Pour ce faire, commençons par le premier chapitre. Examinons Mosiah 4:1.
« Et alors, il arriva que
lorsque le roi Benjamin eut fini de dire les paroles qui lui avaient été
remises par l'ange du Seigneur, il jeta les regards autour de lui sur la
multitude, et voici, elle était tombée par terre, car la crainte du
Seigneur était venue sur elle. »
Benjamin a déjà dit à plusieurs reprises dans son sermon que les paroles
qui lui ont été données l’ont été par un ange. Il répète directement ce
que l’ange lui a dit. Et ce que l’ange a dit, et nous allons étudier cela
sous peu, fait que le peuple craint le Seigneur. Ma première question est
donc celle-ci : Que signifie la crainte du Seigneur?
J’ai cherché cette expression dans plusieurs sources et ce que j’ai
découvert, c’est que, comme nous le disons souvent dans nos classes, cela
signifie le recueillement et le respect. Mais en cherchant, j’ai aussi
compris que, dans beaucoup de cas, cela signifie une véritable peur. Ces
gens avaient peur de quelque chose. Sachant cela, je suis retourné au
chapitre précédent, le chapitre 3, pour essayer, encore une fois, de voir
le contexte. Et je me suis fait un résumé du chapitre.
Aux versets 3 à 5 du chapitre 3, le roi Benjamin répète les paroles de
l’ange. Il nous dit que le Christ viendra. Il n’y a pas de quoi avoir peur
; ce serait plutôt une bonne nouvelle. Aux versets 6 et 7 il dit au peuple
qu’il prédit la première venue du Christ, que le Christ vivra et souffrira
dans la chair. Quoique ce ne soit pas un message joyeux que de dire que le
Christ souffrira, on ne voit pas bien ce qu’il y a à craindre là-dedans.
Aux versets 8 et 9, Benjamin dit que le Christ apportera le salut. Nous
avons ici un message qui non seulement n’a pas de quoi faire peur, mais
qui est vraiment joyeux.
Par contre, au verset 10, nous commençons à changer de direction pour nous
approcher de quelque chose qui pourrait très bien être un sujet de
crainte. Dans ce verset, l’ange dit en gros que Jésus va ressusciter et
qu’à la suite de cela il va y avoir un jugement juste. Au verset 11, nous
apprenons que le Christ va expier la transgression d’Adam et les péchés de
tous ceux qui ont péché par ignorance. Ensuite, aux versets 12-18, nous
commençons à mieux voir ce qu’il y a lieu de craindre. Dans ces versets,
on nous dit que le Seigneur a envoyé des prophètes pour prêcher le malheur
aux rebelles, car, sans s’être repentis, ils ne peuvent être rachetés. Si
nous sommes parmi ceux à qui les prophètes sont censés prêcher, ceux qui
doivent se repentir, alors nous avons peut-être des raisons de craindre.
Au verset 19, l’ange poursuit en disant que l’homme naturel est l’ennemi
de Dieu. Nous devons rejeter l’homme naturel et nous rendre aux
persuasions du Saint-Esprit. Nous devons devenir des saints.
C’est en lisant cela que j’ai commencé à comprendre ce qui a rempli le
peuple du roi Benjamin de crainte. Mais je me suis aussi demandé ce que
devenir un saint signifiait. Comment devenir un saint? Il est dit, au
verset 19, que c’est possible grâce à l’Expiation, lorsque nous devenons
soumis, doux, humbles, patients, pleins d’amour.
On nous dit, aux versets 20 et 21, que la connaissance du Seigneur se
répandra dans le monde, et lorsque cela sera arrivé, seuls les petits
enfants seront innocents. Il y a encore là une question qui se pose. En
réalité, je ne suis peut-être pas un saint, car il y a des moments où je
ne suis pas soumis, doux, humble, patient, plein d’amour.
Aux versets 20-21, on nous dit que seuls les petits enfants seront
innocents. Le Seigneur viendra et nous aurons besoin de nous repentir. Au
verset 22, il est dit explicitement que le peuple du roi Benjamin n’est
pas innocent. Maintenant, je comprends pourquoi, au début du chapitre 4,
le roi Benjamin et son peuple ont peur. Ils craignent de ne pas être ce
qu’ils devraient être. Ils craignent de ne pas être obéissants. Ils
craignent ne pas avoir vécu comme il le faut. Ils craignent de ne pas
s’être repentis.
Parce qu’ils ont cette crainte, quand le roi Benjamin leur parle, ils
tombent à terre. Ils craignent tellement la possibilité d’être jugés par
le Seigneur, qu’ils tombent à terre. Pour éviter de croire que le roi
Benjamin a affaire ici à un groupe exceptionnel, nous allons remonter plus
haut en lisant le premier chapitre de Mosiah.
Dans Mosiah 1:11, nous apprenons quelque chose quand Benjamin leur parle
en disant : « Et de plus, je donnerai à ce peuple un nom, afin qu'on
puisse ainsi le distinguer par-dessus tous les peuples que le Seigneur
Dieu a fait sortir du pays de Jérusalem; et cela, je le fais parce qu'il a
été un peuple diligent à garder les commandements du Seigneur. »
Ceci peut nous sembler un peu
étrange. Le roi Benjamin dit à son peuple : Vous êtes diligents, vous
gardez les commandements. Il loue le peuple pour cette obéissance, mais le
message de l’ange dit que ce peuple n’est pas innocent, et le peuple a
tellement peur du message de l’ange qu’il tombe à terre rempli de crainte.
Voilà la contradiction. La diligence et l’obéissance du peuple aux
commandements ne suffisent pas.
Revenons donc au chapitre 4 et examinons le verset 2. Essayons de voir
l’esprit des gens et comment ils réagissent.
« Et elle [la multitude] s'était vue dans son état charnel, encore moins
que la poussière de la terre. Et elle s'écria d'une seule voix, disant:
Oh! sois miséricordieux, et applique le sang expiatoire du Christ, afin
que nous recevions le pardon de nos péchés, et que notre cœur soit
purifié; car nous croyons en Jésus-Christ, le Fils de Dieu, qui a créé le
ciel et la terre, et toutes choses, qui descendra parmi les enfants des
hommes. »
Ainsi donc, au chapitre 4, les gens se voient comme valant même moins que
la poussière de la terre. Je pense que l’on peut comparer cette situation
à une conférence de pieu où une Autorité générale ou un président de pieu
félicite les gens de l’assemblée d’avoir été diligents à garder les
commandements, mais malgré tout, ils tombent à terre pleins de crainte et
disent :
« Nous valons encore moins que
la poussière de la terre. Sois miséricordieux et applique le sang
expiatoire du Christ. »
Ainsi, ce peuple a été diligent à garder les commandements, mais n’a pas
reçu le pardon de ses péchés. C’est au verset 3 que cela se produit.
« Et il arriva que lorsqu'elle [la multitude] eut dit ces paroles,
l'Esprit du Seigneur vint sur elle, et elle fut remplie de joie, ayant
reçu le pardon de ses péchés, et ayant la conscience en paix, à cause de
la foi extrême qu'elle avait en Jésus-Christ qui allait venir, selon les
paroles que le roi Benjamin lui avait dites. »
Dès l’instant où elle reconnaît qu’elle est dans un état charnel malgré
sa diligence, elle est en mesure de recevoir le pardon de ses péchés. Tout
ce que le roi Benjamin dit dans le reste du chapitre doit être vu dans ce
contexte, le contexte d’un prophète du Seigneur qui parle à des gens qui
sont diligents et obéissants et qui font les choses qu’ils doivent faire,
mais qui n’avaient pas, auparavant, reconnu la nécessité de mettre leur
confiance dans l’Expiation, qui n’avaient pas vraiment cherché cette
dépendance dans leur vie, et qui viennent tout juste de recevoir le pardon
de leurs péchés, même si certains étaient baptisés depuis plusieurs
années.
C’est donc dans ce contexte que le roi Benjamin commence à parler. Voyons
les versets 4-5.
« Et le roi Benjamin ouvrit encore la bouche et commença à lui parler,
disant: Mes amis et mes frères, ma parenté et mon peuple, je voudrais
encore demander votre attention, afin que vous entendiez et compreniez le
reste des paroles que je vais vous dire. Car voici, si, en ce moment, la
connaissance de la bonté de Dieu vous a fait prendre conscience de votre
néant, et de votre état vil et déchu — »
Ici le roi Benjamin s’arrête. Rappelez-vous ce qui est arrivé. Voici un
peuple diligent, un peuple obéissant, qui a découvert que, malgré son
obéissance, il vaut même moins que la poussière de la terre, et qui a
ensuite reçu le pardon de ses péchés. Le roi Benjamin, après que le peuple
a eu reçu le pardon de ses péchés, lui dit : Je dois vous rappeler ce que
vous venez d’apprendre. Je veux le répéter. Je veux revenir là-dessus. Et
il dit alors au verset 5 : Supposons que cette connaissance de la bonté de
Dieu vous a fait prendre conscience de votre néant et il s’arrête. Il
s’arrête parce qu’il veut en dire davantage sur la première partie : « Si
vous êtes parvenus à la connaissance de la bonté de Dieu. » De quelle
connaissance parle-t-il? Nous voyons cette connaissance aux versets 6-10.
Ces versets expliquent donc la première moitié du verset 5 en disant :
« Je vous le dis, si vous êtes parvenus à la connaissance de la bonté de
Dieu, et de sa puissance incomparable, et de sa sagesse, et de sa
patience, et de sa longanimité envers les enfants des hommes; et aussi de
l'expiation qui a été préparée dès la fondation du monde, afin que le
salut parvienne ainsi à celui qui place sa confiance dans le Seigneur, et
est diligent à garder ses commandements, et persévère dans la foi jusqu'à
la fin de sa vie, je veux dire la vie du corps mortel — »
Remarquez bien que nous n’avons pas encore la fin d’une phrase. Ce n’est
toujours qu’un très long « si ceci », mais rien de plus. Au verset 7, il
se répète. Au verset 6, il nous a dit de quelle connaissance il parlait,
et au verset 7 il commence à parler davantage de ce qu’est cette
connaissance.
« Je dis que c'est cet homme-là qui reçoit le salut, par l'intermédiaire
de l'expiation qui a été préparée, dès la fondation du monde, pour toute
l'humanité qui a jamais été depuis la chute d'Adam, ou qui est, ou qui
sera jamais, jusqu'à la fin du monde. »
Ayant mentionné qui recevra le
salut, il continue sur le sujet du salut. Et il y a toujours une
digression. Il s’arrête encore au milieu d’une phrase pour expliquer les
différentes idées. Examinons le verset 8 :
« Et c'est là le moyen par lequel le salut vient. Et il n'est pas d'autre
salut que celui dont j'ai parlé; et il n'y a pas non plus de conditions
par lesquelles l'homme puisse être sauvé, si ce n'est les conditions que
je vous ai dites. »
Ensuite il répète les conditions qu’il leur avait stipulées précédemment.
Les conditions du salut sont énumérées au verset 9.
« Croyez en Dieu; croyez qu'il est, et qu'il a tout créé, tant dans le
ciel que sur la terre; croyez qu'il a toute la sagesse et tout le pouvoir,
tant dans le ciel que sur la terre; croyez que l'homme ne comprend pas
tout ce que le Seigneur peut comprendre. »
Il continue au verset 10 :
« Et encore, croyez que vous devez vous repentir de vos péchés, et les
délaisser, et vous humilier devant Dieu; et demandez avec sincérité de
cœur qu'il vous pardonne; et alors, si vous croyez toutes ces choses,
veillez à les faire. »
Aux versets 6-10, il développe cette idée, celle de parvenir à la
connaissance de la bonté de Dieu, en expliquant ce que l’idée représente,
c’est-à-dire la connaissance de l’Expiation et du fait que ceux qui sont
obéissants, qui acceptent l’Expiation, sont ceux qui seront sauvés. Il
explique les conditions de l’Expiation : la foi, le repentir et
l’humilité. Ayant expliqué cela, il revient de nouveau au verset 11, à la
deuxième moitié du verset 5, en disant :
« Et je vous dis encore, comme je l'ai déjà dit, que de même que vous êtes
parvenus à la connaissance de la gloire de Dieu, ou si vous avez connu sa
bonté et goûté à son amour, et avez reçu le pardon de vos péchés, ce qui
cause une joie aussi extrême dans votre âme, de même je voudrais que vous
vous souveniez, et gardiez toujours le souvenir de la grandeur de Dieu, et
de votre propre néant, et de sa bonté et de sa longanimité envers vous,
créatures indignes, et vous humiliiez dans les profondeurs de l'humilité,
invoquant quotidiennement le nom du Seigneur, et demeurant avec constance
dans la foi de ce qui est à venir, qui a été dit par la bouche de l'ange.
»
Ensuite le verset 11 nous ramène au verset 5. Il nous dit : « Si vous êtes
parvenus à la connaissance de votre néant ou du fait que vous dépendez de
Dieu [ce qui signifie comprendre l’Expiation, la nécessité de se repentir,
les conditions du salut], si vous savez ces choses et que vous avez reçu
le pardon de vos péchés, ne les oubliez pas. Vous êtes indignes; c’est
pour cette raison que vous avez besoin de l’Expiation. »
En fait, le verset 11 ne fait
que reprendre là où le verset 5 s’était arrêté.
Une fois cela fait, Benjamin commence à donner au peuple la bénédiction
qui se trouve au verset 12 : « Et voici, je vous dis que si vous faites
cela...» Qu’est-ce qu’il veut dire par cela? Cela renvoie au
verset 11 : « [Si vous] gardiez toujours le souvenir de la grandeur de
Dieu, et de votre propre néant ». Si vous vous souvenez de ce que notre
Père Céleste peut faire pour nous par son Fils Jésus-Christ et de la
nécessité d’accepter l’Expiation et d’être diligents, c’est là sa grandeur
et notre néant.
« Et voici, je vous dis que si vous faites cela, vous vous réjouirez
toujours, et serez remplis de l'amour de Dieu, et conserverez toujours le
pardon de vos péchés; et vous progresserez dans la connaissance de la
gloire de celui qui vous a créés, ou dans la connaissance de ce qui est
juste et vrai. »
Très souvent, notre compréhension de ce qui se passe dans ce sermon finit
ici. Mais notez quelque chose d’intéressant : le verset 13 continue en
disant que nous n’aurions pas le désir de nous nuire les uns les autres.
Il dit, donc, que c’est là une des bénédictions à recevoir. Si nous
faisons cela, nous nous réjouirons, nous serons remplis de l’amour de
Dieu, nous aurons la rémission de nos péchés, nous progresserons dans sa
connaissance et nous n’aurons pas le désir de nous nuire les uns aux
autres, mais de vivre en paix. Nous pouvons donc comprendre les
bénédictions qui accompagnent la rémission de nos péchés et le fait que
cela ne se limite pas à un sentiment de paix. Il continue au verset 14, en
commençant cette fois par le mot « et » :
« Et vous ne souffrirez pas que vos enfants soient affamés. »
Le mot charnière, ici, c’est le mot « et ». Il nous permet de voir, si
nous y regardons de près, qu’il n’est pas question ici de commandements à
suivre, mais plutôt des bénédictions qui suivront la rémission des péchés.
Si nous nous souvenons de la bonté de Dieu et si nous sommes diligents, si
nous sommes humbles et conscients de notre néant jusqu’à nous reposer sur
l’Expiation, alors tout cela en découlera. Maintenant, qu’il s’agisse ici
de commandements ou de bénédictions, cela peut se discuter, je l’admets.
Ce serait chose étrange, je crois, de penser que des commandements ne
seraient pas des bénédictions ou que la réception d’une bénédiction ne
soit pas, dans un sens bien réel, l’accomplissement d’un commandement. La
distinction que nous faisons entre ces deux choses est une distinction
artificielle. Mais ici le Seigneur, par la voix de ses prophètes, parle de
ces choses, le fait de vivre en paix et d’avoir de bonnes relations
familiales, comme de bénédictions qui suivent notre repentir, notre vie
passée dans l’humilité avec le Christ.
Les versets 14-15 disent que nous ne devons pas permettre que nos enfants
soient affamés ou nus, mais que nous devons leur apprendre à marcher dans
les voies de la vérité et de la sagesse. Ces choses sont donc des
bénédictions. Ce qui suit, ce sont également des bénédictions ou des
commandements, selon la façon dont vous voulez voir les résultats de la
rémission de nos péchés et du fait d’avoir gardé le souvenir de la bonté
de Dieu et de notre néant. Selon moi, on nous montre ici une partie de
notre diligence.
Selon le verset 16, par exemple, nous serons diligents dans le service :
« Et vous-mêmes, vous porterez aussi secours à ceux qui ont besoin de
votre secours; vous donnerez de vos biens à celui qui est dans le besoin;
et vous ne souffrirez pas que le mendiant vous adresse sa supplication en
vain, et ne le renverrez pas pour qu'il périsse. »
Non seulement nous prendrons soin des membres de notre famille, non
seulement nous recevrons le pardon de nos péchés, mais nous donnerons
aussi à ceux qui en ont besoin. Au verset 17, on dit qu’il y a toutes
sortes d’excuses que nous pourrions donner :
« Peut-être diras-tu: L'homme
s'est attiré sa misère; c'est pourquoi je retiendrai ma main, et ne lui
donnerai pas de ma nourriture, ni ne lui accorderai de mes biens pour
qu'il ne souffre pas, car ses châtiments sont justes – »
Au verset 8, cependant, le roi Benjamin donne une réponse à ces excuses :
« Mais je te dis, ô homme, quiconque fait cela a grand sujet de se
repentir. »
Si nous utilisons ces excuses, nous ne sommes plus dans la position que
nous occupions au début. Nous ne sommes plus parmi ceux qui ont reçu le
pardon de leurs péchés et qui ont gardé le souvenir de la bonté de Dieu et
de leur propre néant. Nous ne sommes plus des personnes diligentes.
Pourquoi? Lisons le verset 19 :
« Car voici, ne sommes-nous pas tous mendiants? Ne dépendons-nous pas tous
du même Être, Dieu...? »
Nous dépendons de Dieu. C’est
ce que signifie notre néant. De ce fait, nous sommes tenus, par cette même
dépendance et par les bénédictions que Dieu nous a accordées, d’aider ceux
qui dépendent de nous, que ce soient nos enfants ou que ce soient d’autres
personnes. Il nous dit au verset 19 que nous dépendons de Dieu pour tout
et, au verset 20, il rappelle aux gens à qui il parle, leur situation
actuelle, en disant:
« Et voici, en ce moment même,
vous venez d'invoquer son nom et de mendier le pardon de vos péchés. »
Non seulement il leur rappelle
la similitude entre eux et des mendiants qu’ils avaient peut-être
renvoyés, mais il leur rappelle, en le faisant, les conditions dont il
avait parlé et qu’ils doivent se rappeler. Ils doivent se souvenir de la
bonté de Dieu et de leur néant. Mais se souvenir de leur néant ne veut pas
dire avoir une mauvaise image de soi, c’est plutôt se rappeler ce qu’ils
doivent faire, c’est recevoir la rémission de leurs péchés et se souvenir
d’aider ceux qui ont besoin de leur aide, enfants ou autres.
Il continue de traiter de ce
problème jusqu’au verset 26. Comme il parle des relations familiales dans
deux versets seulement et du soin des pauvres dans dix ou onze versets,
j’imagine que c’était un domaine dans lequel le peuple du roi Benjamin
n’avait pas été suffisamment diligent. Il n’avait pas pris soin des
pauvres comme il aurait dû. Mais remarquez que le rappel que Benjamin fait
ici est un rappel de cette nécessité et que ce rappel vient après que les
péchés du peuple ont été remis. Et ici il en parle comme d’une
bénédiction. Le peuple ayant reçu la rémission de ses péchés, il a la
capacité de faire ce genre de choses, de partager avec ceux qui sont
pauvres.
Ensuite, au verset 27, le roi Benjamin veut s’assurer que le peuple ne se
mette pas à agir de façon extrême :
«
Et veillez à ce que tout cela se fasse avec sagesse et ordre; car il n'est
pas requis que l'homme coure plus vite qu'il n'a de force. Et en outre, il
est nécessaire qu'il soit diligent, afin qu'il remporte ainsi le prix;
c'est pourquoi, tout doit se faire avec ordre.
»
Beaucoup de personnes s’arrêtent ici dans leur lecture de ce sermon. Il y
a d’abord la réception de la rémission des péchés et ensuite le rappel par
le roi Benjamin des conditions sur lesquelles repose cette rémission, à
savoir se souvenir de la bonté de Dieu et de son propre néant. Ensuite il
y a une liste des bénédictions qui découlent de ce souvenir : la rémission
de ses péchés et la capacité de s’occuper de ceux qui sont dans le besoin.
Et puis, il y a la stipulation à la fin, ou du moins ce qui semble être la
fin, que tout doit se faire avec ordre.
Chose curieuse,
cependant, nous ne sommes pas ici à la fin du sermon. Les trois ou quatre
derniers versets nous semblent étranges. Remarquez ce que le roi Benjamin
dit, après un grand sermon, au verset 28 :
«
Et je voudrais que vous vous souveniez que quiconque parmi vous emprunte à
son prochain, doit rendre la chose qu'il emprunte, selon qu'il est
convenu, sinon tu commettras un péché; et peut-être feras-tu aussi
commettre un péché à ton prochain.
»
Ici, le roi Benjamin mentionne une situation banale. Après avoir parlé de
toutes ces choses merveilleuses, il en vient, à la fin de son sermon, à
des détails mineurs. J’ai emprunté un râteau à mon voisin et j’ai oublié
de le rapporter ou j’ai négligé de le rapporter. La première fois que j’ai
lu ce passage, il m’a paru bizarre et je ne l’ai pas compris. Pourquoi ce
passage était-il à cet endroit-là? Pourquoi pas avant ? Pourquoi l’inclure
? J’ai envisagé plusieurs possibilités.
Je n’ai pas de réponse définitive, mais je trouve que c’était une façon
intéressante de terminer parce que c’était tellement ordinaire. Nous avons
tendance, lorsque nous sommes à l’église, à écouter un discours, surtout
si c’est un bon orateur et si l’Esprit est présent, à croire que nous
discutons de choses sortant de l’ordinaire. Mais il est facile, ensuite,
de rentrer chez nous et d’oublier le rapport que cela peut avoir avec le
fait d’emprunter un râteau au voisin.
Le roi Benjamin fait ici un grand sermon au cours duquel il parle de
l’Expiation, des conditions du repentir, de la rémission des péchés, de la
nécessité d’aider notre famille et de contribuer aux programmes d’entraide
de l’Église. Puis il termine, non pas par un appel émouvant, comme nous
aurions tendance à le faire, à aller faire ce qui est bien, mais plutôt
par un appel à rendre ce que nous avons emprunté. Enfin, aux versets 29 et
30, il dit :
« Et finalement, je ne peux
pas vous dire toutes les choses par lesquelles vous pouvez commettre le
péché; car il y a divers voies et moyens, oui, tant que je ne peux les
énumérer. Mais il y a une chose que je peux vous dire, c'est que si vous
ne veillez pas à vous-mêmes, et à vos pensées, et à vos paroles, et à vos
actes, et n'observez pas les commandements de Dieu, et ne continuez pas
dans la foi de ce que vous avez entendu concernant la venue de notre
Seigneur jusqu'à la fin de votre vie, vous périrez. Et maintenant, ô
homme, souviens-toi, et ne péris pas. »
Ayant terminé ce grand sermon, le roi Benjamin conclut par deux conseils
tout simples : rendez ce que vous avez emprunté et ne vous attendez pas à
ce que je vous fasse la liste des choses dans lesquelles vous pourriez mal
agir. J’en ai déjà mentionné quelques-unes ici. Vous pourriez ne pas
prendre soin de vos enfants ou vous pourriez négliger de participer à
l’entraide de ceux qui ne sont pas de votre famille. Mais ce n’est qu’une
liste partielle. Ce que vous devez faire, dit-il, c’est vous souvenir. Il
faut que vous veilliez à vous-mêmes. Il faut que vous soyez obéissants.
Mais, depuis le début, le souvenir joue un rôle. Il faut que vous vous
souveniez de la bonté de Dieu et de votre néant. Il faut que vous vous
souveniez d’avoir reçu la rémission des péchés. Il faut vous souvenir des
commandements. Le verset 30 n’est donc qu’une autre façon de dire ce que
le roi Benjamin a dit tout au long du chapitre : si nous nous rappelons ce
que le Seigneur a offert et pourquoi nous dépendons de lui, nous aurons le
Saint-Esprit, nous serons diligents jusqu’à la fin, nous ferons les choses
que nous devons faire.
On peut retirer beaucoup de choses du livre de Mosiah et du discours du
roi Benjamin. On peut retirer beaucoup de choses des versets 6-10 du
quatrième chapitre de Mosiah. Mais pour en retirer quelque chose, il faut
une étude soigneuse et diligente. J’espère que vous avez pu comprendre
qu’il est important d’examiner le contexte, de savoir ce que signifient
les mots et d’utiliser les Écritures pour mieux les comprendre en
consultant les autres Écritures afin de voir à quoi les prophètes font
allusion.
J’espère que vous avez vu l’importance de comprendre comment certains
mots, comme «et» ou «c’est pourquoi», rattachent entre elles les parties
des Écritures pour nous permettre de découvrir ce qui se passe. J’espère
aussi que vous avez vu qu’il est important de se poser des questions sur
ce qu’on lit et de chercher dans les Écritures la réponse à ces questions.
J’ai appris que je peux, de cette façon, retirer beaucoup plus de mon
étude des Écritures. Je n’étudie pas toujours de cette manière. Il y a des
moments où je lis le Livre de Mormon en entier, et il y a d’autres moments
où je passe peut-être une heure sur quelques versets seulement. Ceci est
dû, en partie, à la nécessité de lire parfois les Écritures en entier,
afin d’avoir une vue d’ensemble. Mais j’essaie de passer une bonne partie
de mon temps à étudier soigneusement, par petites tranches, afin de bien
comprendre ce que le Seigneur me dit.
Le résultat en est que les Écritures sont devenues très importantes dans
ma vie. Elles me fournissent beaucoup de réponses. Elles me donnent des
conseils et m’orientent. J’ai découvert que le Seigneur me dit beaucoup de
choses qu’il veut que je sache sans pour autant que j’aie besoin d’autres
révélations. La révélation a déjà été donnée.
Je vous témoigne que l’étude soigneuse des Écritures renforce la présence
de l’Esprit dans notre vie ainsi que notre capacité de nous rappeler ce
que le Seigneur nous a dit. Et je dis ceci au nom de Jésus-Christ, Amen.
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