Pour la défense de la foi : la vie après la mort est une joyeuse réalité
Par Daniel Peterson, pour le Deseret News
Publié le jeudi 1er mars 2012

Je vous raconte une histoire vraie que mon ami et ancien voisin Ken McCarty m’a racontée. Ken a travaillé avec moi à l'Université Brigham Young et dans des appels pour l’Église et j'écris ceci avec sa permission et celle de sa femme, Debbie.
Leur fille Sarah est décédée en 1997, après une lutte longue et âpre contre la fibrose kystique. Elle n'avait que treize ans. Elle avait cependant vécu une vie extraordinairement complète pendant cette courte période.

En 1993, elle avait alors environ neuf ans, Ken et Debbie l’emmenèrent faire une croisière sur la Volga en Russie. Juste avant leur départ, Kerie Waters, l’amie de Sarah, vint lui rendre visite et lui apporter plusieurs ballons.

Kerie, qui avait trente-deux ans, portait un bandeau pour cacher les séquelles d’une chimiothérapie. Quelques mois seulement auparavant, on avait diagnostiqué chez elle un mélanome, un cancer de la peau, en phase terminale et leurs maladies mortelles avaient créé un lien particulier entre elle et la fille des McCarty. Ce fut, dans le souvenir de Debbie et de Ken, un tendre adieu.

Une nuit, après environ deux semaines de voyage, Sarah fit irruption dans la cabine de ses parents en sanglotant sans pouvoir se maîtriser.

« J'ai tenu son petit corps secoué par les sanglots, m’a raconté Ken, et je lui a demandé ce qui se passait. Quand elle a finalement repris son souffle, elle a dit : ‘Papa, Kerie est morte.’ » Ce fut un choc pour lui — ils n’avaient quasiment eu aucun contact avec la maison à cette époque où l’Internet en était encore à ses balbutiements — et il demanda à Sarah ce qui était arrivé.

– J'étais agenouillée à côté de mon lit, en train de dire mes prières, répondit-elle. Tout d’un coup, j'ai senti que quelqu'un était debout derrière moi. Alors j'ai réalisé que c'était Kerie. Elle était dans ma chambre.
– Qu’est-ce qu’elle a dit ?
Sarah répondit que Kerie n'avait pas parlé à haute voix, expliquant que, dans son cœur, elle pouvait l’entendre dire qu'elle était venue pour lui dire de ne pas avoir peur de mourir, que la mort n'était pas effrayante, qu’elle était belle.
– Elle ne voulait pas que je me tracasse pour elle ; elle voulait que je sache qu'elle était très heureuse au ciel.
Peu de temps après son retour, Ken téléphona à Wes Waters, père de Kerie, et apprit que celle-ci était effectivement décédée une trentaine de minutes avant ce qui était arrivé à Sarah en Russie.

Mais cette histoire ne s’arrête pas là.

Le matin d'avril où Sarah elle-même décéda, ses parents décidèrent d'attendre jusque vers 8h30 avant de commencer la tâche lugubre de téléphoner pour informer la famille et les amis. Mais vers huit heures, leur téléphone sonna. La personne à l’autre bout du fil était un ami de la famille nommé Don Wood, un employé à BYU qui avait également la fibrose kystique.
En fait, à 42 ans, il était l'un des plus anciens survivants de la maladie aux États-Unis. Il y avait plusieurs années que Ken et Debbie n'étaient plus en contact avec lui.

Don demanda comment ils allaient. Ken répondit qu'il n’allait pas trop bien.
– C'est Sarah, n'est-ce pas? demanda Don.
– Comment le sais-tu? répondit Ken.
Don répondit qu’il supposait qu'elle était décédée vers 6h30 ce matin-là.
Choqué, Ken confirma qu'elle était morte à 6h17. Comment, demanda-t-il, Don Wood était-il au courant ?
– J'étais dans mon lit et j’avais du mal à respirer, dit Don. Il y a maintenant un certain temps que je suis sous oxygène et je ne savais pas si j’allais tenir jusqu’à la fin de la nuit. Vers 6h30, j'ai senti une présence dans ma chambre et, quand j'ai levé les yeux, j'ai vu Sarah debout en l'air au pied de mon lit. J'ai pensé qu'elle venait m’emmener de l'autre côté, mais j'étais surpris de la voir parce que je ne savais pas qu'elle était décédée. Elle était toute illuminée et il me semblait que la lumière émanait d'elle et pas seulement autour d'elle ; son être tout entier était brillant. Elle avait les cheveux longs et bouclés, et elle paraissait belle et mûre. Elle ne parlait pas à haute voix, mais elle communiquait avec moi d'une voix claire dans mon esprit. Elle a simplement dit : ‘Je suis venue te dire que tu ne dois pas avoir peur de mourir. Ce n'est pas effrayant. Je suis venue te dire que le ciel est beau.’ »
Sarah avait l'air heureuse et magnifique, a dit Don, et en meilleure santé qu'il l’avait jamais vue.

Huit mois après la mort de Sarah, Don Wood est décédé, lui aussi.

« Pour certaines personnes, résume Ken McCarty, la vie après la mort est un espoir, quelque chose en quoi il faut avoir foi. Pour moi, grâce à notre petite Sarah, c'est une réalité. « Et, ce qui est le plus important, c'est quelque chose de beau. »