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Le pentacle représenté sur le temple de Nauvoo et de Salt Lake City est-il de nature satanique ? par Kerry Shirts
Avec un peu de temps et d’effort, on peut
montrer que cela ne peut tout simplement pas être le cas. Fidèles à leur
politique, les contradicteurs du mormonisme persistent dans leurs efforts
pour discréditer le mormonisme par des informations incomplètes et faussées.
Nous les en remercions pourtant, parce qu’en faisant le travail de
recherche que cela implique, nous voyons notre foi fortifiée et notre énergie
renouvelée pour proclamer que Jésus-Christ est notre Sauveur et notre
Dieu. Le pentacle est un symbole assez
remarquable. C’est l’étoile à cinq branches. Quand on l’étudie,
lui, et les notions liées au chiffre cinq, la signification de son
symbolisme s’impose à ce point à l’esprit que l’on comprend pourquoi
il se trouve sur le temple. Il fait également partie intégrante des
temples de l’Antiquité. Il y a des raisons à cela, et cet article va les
examiner. Comme Herbert Westren Turnbull le fait
remarquer dans son article « The Great Mathematicians », avec un
compas, il est facile de tracer un cercle et de découper ensuite la circonférence
en six parties égales. Il est beaucoup plus difficile de la découper en
cinq parties égales. Pourtant, c’est ce que les anciens Égyptiens
faisaient et, en fait, « la forme même de la Grande Pyramide révèle
une connaissance approfondie du pentagone régulier[2]
». Après sa visite en Égypte, Thalès recommanda à son élève Pythagore
d’y aller aussi, ce qu’il fit. Les disciples de ce grand penseur
devinrent les Pythagoriciens, ceux qui aimaient les chiffres. Les membres de
cette société étaient tenus par le serment de ne jamais révéler leurs
secrets. Lorsqu’un certain Hippasus périt dans un naufrage, on pensa que
c’était son châtiment pour avoir révélé le secret de la sphère avec
ses douze pentagones[3]. L’insigne d’honneur de la
société était l’étoile à cinq branches, le pentacle. Au cours des siècles, que soit à la suite
de recherches délibérées et de découvertes ou par des concours de
circonstances, l’idée du chiffre 5 et sa signification se cristallisèrent
pour en faire, qui l’aurait cru, un symbole de la vie ! « Le
chiffre 5 signale à l’homme les aliments qui lui conviennent. 5 est le
chiffre qui domine dans l’infrastructure des formes vivantes, alors que 6
et 8 caractérisent essentiellement la géométrie des structures minérales
et inanimées[4] ». En fait, sur la base des études
scientifiques des mathématiciens de la géométrie, nous savons maintenant
qu’au Moyen Âge, « le Pentagone, symbole de la vie, et particulièrement
de la vie humaine, était la base de nombreux mandalas dans les rosaces
gothiques[5] ».
En fait, le chiffre 5 et les symboles qui lui sont associés, tels que le pentacle, le pentagone, etc., est très intimement associé à ce que les
mathématiciens appellent « la série Fibonacci » et la « Section
d’Or » de la géométrie. Celles-ci, de leur côté, ont des liens
absolument remarquables avec les spirales et les tourbillons que l’on
trouve dans la vie courante partout sur la planète et dans l’univers
infini lui-même, comme nous allons le voir. En effet, le corps humain est divisé par la
règle de la Section d’Or et ce, exactement au nombril[6].
L’étoile à cinq pointes est célèbre comme « symbole de la santé »
et le pentagone était considéré comme étant le célèbre sceau du roi
Salomon, qu’il utilisait pour accomplir ses merveilleux exploits[7]. Dans la Royal Masonic Encyclopedia, nous
lisons que le pentalpha était le triple triangle de Pythagore, où l’on
trouvait la lettre A à cinq endroits. « Il était considéré comme
un talisman, une protection contre le danger et, inscrit sur un seuil, il écartait
les mauvais esprits. Les premiers chrétiens considéraient qu’il désignait
les cinq plaies du Christ[8] ». N’est-il pas intéressant
de constater que plus nous scrutons ce symbole, moins il devient satanique
et plus il devient chrétien ? Chose caractéristique, les détracteurs
du mormonisme prennent une fois de plus les choses par le mauvais bout. La
lettre « E » de notre alphabet est la cinquième lettre et
provient de la cinquième lettre de l’alphabet proto-sinaïtique, le
« hé ». Cette lettre antique est un pictogramme représentant
un homme qui lève les bras pour prier ! « La prière se traduit
par une invocation, dont la mélodie devient le son naturel du souffle et de
la respiration, « hé », d’où le nom de la cinquième lettre :
« hé »[9]. La cinquième lettre a été
basculée sur le côté pour donner notre lettre « E », ce qui
signifie que l’homme, ayant invoqué la Divinité en haut et lui ayant
rendu hommage, se tourne maintenant vers son prochain et reconnaît le
passage de « la transcendance dirigée vers le divin à la
transcendance tournée vers l’autre. C’est la découverte que Dieu est
dans chaque être humain[10] ». Faith Javane et Dusty
Bunker disent que le chiffre 5, « métaphysiquement un ‘fleuve’,
représente la force de vie. Les êtres humains sont les réceptacles de
cette force, comme le ‘jardin’ symbolise le corps. Le fleuve de Genèse
2:10-14 représente l’écoulement de l’humanité dans toute la terre,
qui se divise et se divise encore jusqu’à recouvrir la terre entière.
Les cinq sens sont introduits dans les premiers chapitres de la Genèse pour
indiquer que les sens sont essentiels à la création humaine ; c’est
pourquoi, 5 est le chiffre de l’humanité[11] ».
De plus, dans la symbolique biblique, le chiffre 5 représente la Médiation,
le jugement et l’intelligence. 5 représentait aussi les quatre éléments :
la terre, l’air, le feu et l’eau, auxquels venait s’ajouter un cinquième,
l’éther ou l’esprit[12]. Mais, plus avant encore,
5 est considéré comme étant numériquement le chiffre de la Grâce divine[13].
Le tabernacle d’Israël y associait le chiffre 5 de nombreuses façons.
Presque toutes les mesures étaient un multiple de 5[14].
Ce qui rend la chose intéressante, c’est la démonstration, faite par
Marion D. Hanks, que la Bible appelle le tabernacle un temple et une Maison
du Seigneur[15]. Ainsi donc, le fait que le temple de Salt Lake City a
un pentacle s’accorde avec le fait que le chiffre 5 était directement
et intimement lié aux mesures mêmes du tabernacle du désert. Hugh Nibley
a montré que le modèle cosmologique ancien est présent dans tous les
aspects du temple de Salt Lake City. Lors de la consécration de ce temple,
Brigham Young expliqua qu’ils posaient la pierre sur le coin sud-est parce
que c’est là qu’il y a le plus de lumière[16]. Ceci est également très
bien illustré dans le même livre, pages 16-17 où les symboles
cosmologiques sont dessinés, avec l’indication des endroits où ils sont
placés sur le temple de Salt Lake City. Il vaut aussi la peine de noter que dans la
Kabbale des Juifs, le chiffre 5 est appelé « Geburah » sur le
symbole de l’Arbre de Vie de la Kabbale. 5 représente la sévérité et
la justice[17].
Elle relève plus loin que le chiffre 5 est « composé d’une dualité
[2] et d’une triade [3], il apporte l’ordre dans le désordre causé par
l’abondance excessive de la branche d’Arbre numéro quatre. Il est à la
fois le chiffre de la justice et du destin et celui de l’humanité. Sa
forme est le Pentacle »[18].
En fait, dans les mystères hébreux, selon Heller, c’est l’étoile à
cinq branches qui « exprime la volonté de Dieu à l’égard du genre
humain. L’étoile représente les cinq sens qui nous protègent dans la
jungle de l’existence terrestre : la vue, l’ouïe, l’odorat, le
goûter et le toucher. Avec cinq doigts à chaque main et cinq orteils à
chaque pied, une alliance a été conclue entre le Seigneur Dieu et le
patriarche Abraham (Genèse, chapitre 17). Cinq sacrifices sont requis
d’Abraham (Ge 15:9) [19].
La Torah se compose de cinq livres, cinq blessures furent infligées au
Nazaréen pendant qu’il était sur la croix. La forme même du Pentacle représente l’être humain mortel qui évolue. Le
Pentacle est la seule
figure géométrique capable de se déplacer dans deux directions opposées,
soit dans le sens d’une expansion, soit dans le sens d’une contraction [20]
». Dans un autre registre, il
y a des raisons pour que le Pentacle soit un symbole aussi significatif
de notre existence. Dans le jeu de tarots, à la carte de l’Arcane majeur,
le Hiérophante, est attaché le chiffre 5. Dans le jeu de tarots
d’Aleister Crowley, le Hiérophante est représenté comme s’attachant
à un pentacle. Crowley fait même remarquer que le Hiérophante représente
et est aussi Osiris, le dieu égyptien de la résurrection[21].
On explique, en outre, que le Hiérophante symbolise « l’unification
du microcosme et du macrocosme. Devant le Manifeste du Mystère il y a un
hexagramme qui représente le macrocosme. En son centre se trouve un pentacle
représentant un enfant masculin qui danse. Ceci symbolise la
loi du nouvel Infini de l’enfant Horus, qui a supplanté l’Infini du
‘Dieu mourant’, qui a gouverné le monde pendant deux mille ans[22].
William G. Gray fait remarquer que le Hiérophante est « censé
symboliser le point culminant de notre spiritualité et de notre Sagesse
d’initiés[23] ». Israel Regardie note
que l’ajout de la lettre hébraïque shin au Tétragramme, forme un
nouveau mot, « Yeheshua », le Pentacle, symbole de l’être
nouveau, l’adepte ou le « tsaddik » en qui la naissance
d’Esprit (la lettre hébraïque shin symbolisait l’antique Shékina ou
Saint-Esprit) a équilibré les éléments vils et non rachetés de la matière[24]. »
En décomposant le Pentacle, Regardie note que « le yod représente
le Feu ; le hé initial est l’Eau ; le shin, le point culminant,
est la Shékina, le Saint-Esprit ; le vav est l’air et le hé final
est la terre, synthèse de tous les autres éléments et principes. C’est
donc un symbole qui dénote la totalité de la constitution de l’homme[25]. »
Plus loin, le pentacle est décrit comme « un emblème puissant de
l’Esprit, qui guide, unit et domine les quatre autres éléments. C’est
un symbole digne du règne de la force[26]. »
Moïse Maïmonide décrivait l’homme comme le microcosme de l’univers,
le macrocosme aussi[27]. Le hiérophante du jeu de
tarots est aussi appelé le Pape et est représenté comme tel dans certains
jeux de tarots. Le chiffre du Pape est 5. « Le chiffre 5 est un pont
entre l’être physique de l’homme et le mystère archétypique des
chiffres. 5 a une qualité magique : quand vous le mettez au carré, il
retourne toujours sur lui-même. Pour cette raison, les anciens le
qualifiaient de chiffre sphérique et l’imaginaient lié à l’infini. On
a dit que les premiers chiffres représentaient les principes de la réalité,
tandis que le chiffre cinq représente la réalité ultime[28]. » L’étoile à cinq
branches était reconnaissable quand les tziganes coupaient transversalement
des pommes, montrant l’étoile à cinq branches intégrée dans le fruit,
qu’ils appelaient « l’Étoile de la Connaissance ». Pour les
Grecs, c’est la révélation de Koré, déesse vierge au cœur de la
terre. En Égypte, c’était l’esprit féminin de la régénérescence
dans le sein de la terre. Le hiéroglyphe à cinq branches des Égyptiens
est devenu le symbole de sainte Anne, mère de la vierge Marie. « Les
mystiques chrétiens affirmaient que la Vierge Marie était la réincarnation
d’Ève, la déesse de la pomme, qui était jadis adorée comme l’âme de
la terre. Elle s’appelait Hvov en Perse, Hebe ou Hebat en Anatolie, Eveh
en Assyrie, Hawwa ou ‘Vie’ dans le pays de Hatti[29].
» L’auteur explique en outre que l’as de pentacle dans le jeu de tarots
« signifiait création et don, la naissance de la richesse matérielle
dans la mère Terre ou Ève. Pour les Pythagoriciens, le pentacle était,
par excellence le symbole du commencement, parce que ses angles sans fin répétaient
la lettre de la naissance, alpha[30] ».
Il est tout à fait remarquable que la lettre alpha trouve son origine dans
l’aleph proto-sinaïtique, avec le sens de bœuf. Mais c’est un
symbolisme de force, d’énergie originelle. Le sens dérivé est force, être,
être humain, être vivant, homme[31]. L’aleph hébreu est,
de toutes les lettres gutturales, celle que l’on prononce avec le plus de
douceur, et quand on le prononce, on le fait avec une légère respiration[32]. Dans la Babylone ancienne,
on utilisait le pentacle comme moyen de guérison. « Le premier des
signes sacrés de l’amulette connue sous le nom de Sept Sceaux est un
pentacle[33]. »
En effet, loin d’être un signe d’origine satanique, « comme les
autres figures construites d’une seule ligne ininterrompue, le pentacle était
censé protéger contre les esprits[34]. »
Ce sont les hommes d’Église de la fin de l’époque médiévale qui se
sont mis à l’appeler le « signe du diable », « la croix
des sorcières », etc.[35] Les gens ne l’utilisaient
absolument pas pour adorer Satan. « On pensait que le pentacle était
un signe de protection tellement puissant », que Walker suppose qu’à
l’époque médiévale, il y avait des gens qui se signaient davantage avec
cela qu’avec le signe de la croix à quatre branches[36]. La relation du chiffre cinq avec la vie dans
l’univers est un voyage passionnant et pas tellement long. Cela vaut le déplacement.
Les Pythagoriciens savaient que le chiffre quatre pouvait expliquer la matière
(la terre, le vent, le feu, l’eau). Mais il ne pouvait pas en expliquer la
création. « C’est cinq – l’union du mâle et de la femelle –
qui permet que cela se produise[37]. »
West montre comment, dans l’Égypte ancienne, l’homme était censé
devenir, après sa mort, une étoile, aussi bien que de se retrouver dans la
compagnie de Râ, le Dieu-Soleil[38]. West explique, en outre,
que le grand savant Schwaller de Lubicz « trouva la racine carrée de
5 qui gouvernait les proportions du Saint des Saints, le sanctuaire interne
du temple de Louxor. Beaucoup d’édifices égyptiens anciens intégraient
directement le chiffre 5, lors de leur construction, dans leur structure même.
Les Égyptiens faisaient également grand usage de la Section d’Or, qui
commande l’écoulement des chiffres jusqu’au chiffre 5. Le pentacle,
constitué de segments de la Section d’Or, est le symbole d’une « activité
inlassable[39] ». « Cinq est la clé de
la vitalité de l’univers, de sa nature créatrice. Il faut cinq termes
pour expliquer le principe de la création ; cinq est par conséquent
le chiffre de la potentialité. La potentialité existe en dehors du temps.
Cinq est donc le chiffre de l’éternité et du principe de la création éternelle,
de l’union du masculin et du féminin[40]. » Il ne faut pas avoir une bien grande compréhension
des temples mormons pour voir la relation étonnante entre ceci et le pentacle ! Et d’autres auteurs expliquent aussi cet aspect phénoménal
du chiffre cinq avec la Section d’Or ; « La racine carrée de
cinq transperce deux mondes, le monde de l’esprit et le monde du corps. Et
toutes les formes de liaison ou les principes médiateurs entre ces extrêmes
cosmiques, nous les considérerons comme le ‘Principe Christique’. La
racine carrée de 5 est la proportion qui ouvre la voie à la famille de
relations appelée la Proportion d’Or. La Proportion d’Or génère un
ensemble de symboles qui étaient utilisés par les philosophes platoniciens
comme support de l’amour idéal ou divin ou universel. C’est par la
Division d’Or que nous pouvons contempler le fait que le Créateur a planté
une semence régénératrice qui élèvera les royaumes mortels de la dualité
et de la confusion vers un retour à l’image de Dieu[41]. » Il apparaît que lorsque l’on utilise 5 ou
des manipulations mathématiques de 5, telles que la racine carrée, etc.,
de 5, cela produit des choses étonnantes qui se rattachent directement à
Dieu et à l’homme dans leur relation avec le cosmos, pas à Satan. Le plan au sol du grand temple égyptien
osirien était élaboré selon les principes mathématiques de la Section
d’Or, ou Proportion d’Or, la racine carrée de 5 symbolisant la nouvelle
naissance et la régénérescence et la racine carrée de 2 comme symbole du
pouvoir procréateur et auto-régénérateur de la vie[42].
Le Parthénon d’Athènes a des dimensions qui s’adaptent parfaitement
dans un rectangle d’or[43]. La présence de ces idées sur le temple de
Nauvoo et de Salt Lake City révèle donc une perception remarquable de la
part des premiers saints des derniers jours. La Section d’Or, ou spirale, se retrouve
aussi dans la nature elle-même ; la plus célèbre est sans doute
celle du nautilus (le coquillage). On peut trouver la même proportion de
spirale dans une Section d’Or en trois dimensions dans les cornes de
nombreux animaux d’Afrique, ainsi que dans les plantes, la mieux connue étant
la spirale du tournesol. On la trouve aussi dans le phyllotaxis de certaines
plantes, c’est-à-dire dans la façon dont les feuilles se disposent sur
la plante à mesure qu’elle pousse[44].
Cela va au-delà de notre terre et jusque dans notre système solaire !
Notre corps est créé avec la proportion phi de la Section d’Or et la série
de chiffres Fibonacci. « Le corps humain lui-même représente
des ensembles plus grands qui s’auto-reproduisent. Sa proportion phi
croissante se retrouve dans la structure plus vaste du système solaire,
dans la distance des planètes par rapport au soleil et les unes par rapport
aux autres. Ici, c’est le processus Fibonacci additif qui fonctionne ;
la distance du soleil à Mercure plus la distance de Mercure à Vénus est
égale à la distance entre Vénus et la Terre. Le système solaire est
modelé sur les proportions de votre corps[45]. »
Schneider note que le pectoral rectangulaire du roi Tout « symbolise
la création de l’univers par le soleil au-dessus des eaux du chaos,
tandis que le pectoral presque triangulaire représente la naissance du
soleil et de la lune. Les deux ont été conçus à l’aide de la symétrie
pentagonale[46] ».
Les spirales qui se forment dans la nature d’après la Section d’Or se
trouvent aussi dans les tourbillons d’eau sur cette terre et même dans
les galaxies où ils tourbillonnent dans le même rapport mais à une échelle
beaucoup plus vaste[47]. Résumons-nous : Le chiffre 5, symbolisé par le pentacle,
était un chiffre sacré, un chiffre et un symbole de vie, de santé,
d‘amour, de création, de régénérescence, de force, qui transperce le
monde de l’esprit et du corps, qui est l’infrastructure dominante des
formes vivantes, une protection et une préservation de la vie contre les
esprits mauvais, qui peut représenter la sévérité ou la justice, qui est
le chiffre de l’humanité, se rattache à l’infini et à la réalité
ultime, est la clé de la vitalité de l’univers, apparaît dans l’union
du masculin et du féminin. Il constitue aussi l’amour universel et la création
éternelle. Sur la base du symbolisme qu’il représente, s’il y a un
endroit où le pentacle est à sa place, c’est bien sur le temple de
Nauvoo et de Salt Lake City. Bref, le pentacle, dans son rôle de
symbole, avec son chiffre 5, est le symbole le plus concis et le plus beau
de la dotation du temple que j’aie jamais vu.
SYMBOLES GRAVES DANS LA PIERRE
Matthew B. Brown et Paul Thomas Smith
Le fait que l’étoile du matin soit un signe avant-coureur ou précurseur a quelques implications théologiques intéressantes. Par exemple, c’est sur une « sainte montagne » que Pierre, Jacques et Jean ont reçu « la parole prophétique plus certaine » et pour Pierre, c’est comme si « l’étoile du matin se lève » dans leur cœur (2 Pierre 1:16-19). Selon les Écritures, « la parole prophétique plus certaine signifie le fait de savoir qu'on est scellé pour la vie éternelle, par révélation et par l'esprit de prophétie, par le pouvoir de la Sainte Prêtrise » (D&A 131:5). Joseph Smith a également enseigné que la parole prophétique plus certaine concerne les disciples du Christ qui sont constants et qui affermissent leur vocation et leur élection et sur qui la promesse de la vie éternelle est scellée[3]. Les saints qui sont entièrement dévoués à la justice, dit frère McConkie, « affermissent leur vocation et leur élection. C’est-à-dire qu’ils reçoivent la parole prophétique plus certaine, ce qui signifie que le Seigneur scelle sur eux leur exaltation de leur vivant » (voir D&A 132:49-50)[4]. Même si « l’on ne peut parvenir à la plénitude de la vie éternelle dans cette vie… la paix qui en est le signe avant-coureur et qui découle du fait que l’on a affermi sa vocation et son élection peut s’obtenir dans cette vie[5]. » Ces enseignements permettent de mieux comprendre ce que voulait dire le Seigneur quand il a promis à celui qui vainc le monde : « Je lui donnerai l’étoile du matin » (Apocalypse 2:28)[6].
Au sens le plus élevé du
terme, l’étoile du matin est un symbole qui décrit le Seigneur Jésus-Christ.
Pour ceux qui vivaient sous l’Ancienne Alliance, la venue du Messie était
l’ « astre [qui] sort de Jacob » (Nombres 24:17). A ceux
qui étaient sous la Nouvelle Alliance, le Seigneur ressuscité a révélé
qu’il est « l’étoile brillante du matin » (Apocalypse
22:16)[7].
Quand le Seigneur est qualifié de « lampe qui brille dans un lieu
obscur », c’est une autre façon de dire qu’il est l’étoile du
matin, l’étoile la plus brillante qui annonce l’aube (2 Pierre 1:19 ;
voir aussi 2 Corinthiens 4:6 ; Jean 1:1-12 ; D&A 6:21, 14:9)[8].
Les premiers chrétiens représentaient parfois l’étoile qui a annoncé
la naissance du Sauveur sous la forme d’un pentacle renversé (voir
Matthieu 2:2)[9]. Une dessin ancien représentant
les événements de la montagne de la Transfiguration montre le Seigneur
debout devant un emblème ayant la forme de l’étoile du matin avec en bas
une branche allongée semblable aux étoiles du temple de Nauvoo[10]. Comme notre Rédempteur,
nous pouvons, nous aussi, nous lever le matin de la première résurrection.
« Puisse le Seigneur nous bénir, a dit George Albert Smith, et nous
permettre de … nous lever avec l’Étoile du Matin, et jouir de la gloire
éternelle[11]. »
Extrait de Matthew B. Brown et Paul Thomas Smith, Symbols in Stone – Symbolism on the Early Temples of the Restoration, Covenant Communications, Inc., American Fork (Utah), 1997, pp. 102-104.
COMMENTAIRES SUPPLEMENTAIRES D'IDUMEA
Bien que le pentacle inversé ait toujours existé, sa vulgarisation est un phénomène assez récent. Un des premiers auteurs à en parler est Alphonse-Louis Constant (1810 -1875), prêtre français défroqué qui, suite à de nombreux évènements tragiques dans sa vie (la perte de la femme qu'il aimait, le suicide de sa mère, le dénuement le plus total, plusieurs emprisonnements…), prend le nom d'Eliphas Levi et se lance dans l'ésotérisme et la magie. Il écrit en 1859 (23 ans après l'inauguration du temple de Nauvoo) " l'Histoire de la Magie " dans laquelle il décrit, à la page 346, le pentacle de Trithème (1462-1516). On peut y voir une tête de bouc qui commence à se dessiner dans deux triangles qui deviendront tout d'abord une étoile à six branches, puis à cinq branches (voir ci-contre).
KERRY SHIRTS
[1] Voir The Oxford
Dictionary of English Etymology, directeur de publ. C. T. Onions,
Oxford at the Clarendon Press, réimpression, 1983, p. 665. [2] Dans James R. Newman,
ditr. de publ., The World of Mathematics, Tempus Books,
1988, 4 vols. ; l’idée se trouve au vol. 1, p. 78. [3] Turnbull, pp. 80-81. [4] Robert Lawlor, Sacred
Geometry, Thames & Hudson, 1982, p. 58. [5] Lawlor, p. 58. [6] Lawlor, p. 59. [7] Harold Bayley, The
Lost Language of Symbolism, Citadel Press, 1988, 2 vols. ; la
citation est tirée du vol. 1, p. 256. [8] Kenneth MacKenzie, The
Royal Masonic Cyclopedia, Aquarian Press, 1987, p. 555. [9] Marc-Alain Ouaknin, Mysteries
of the Alphabet, Abbeville Press Publishers, 1999, p. 158. [10] Ouaknin,
p. 161. [11] Numerology and The
Divine Triangle, Para Research, 1979,
p. 112. [12] Javane, p. 116. [13] E. W. Bullinger, Number in Scripture,
Kregel Publications, 1991, p. 135. [14] Bullinger, p. 140. [15] 1 Samuel 1:7, 9, 24; 3:3. Voir son « Christ Manifested to His
People”, dans Donald W. Parry, Temples of the Ancient World,
Deseret Book/FARMS, 1994, p. 7. [16] Hugh Nibley, Temple and Cosmos, Deseret Book/Farms, 1992, p. 48. [17] Ann Williams-Heller, Kabbalah : Your Path to Inner Freedom,
Quest Books, 3e édition, 1997, p. 55. [18] Heller,
p. 101. [19] Voir aussi l’article « La Genèse et
la symbolique des chiffres », dans Idumea (NdT). [20] Heller, pp. 102-103. [21] Aleister Crowley,
« The Book of Thoth », U.S. Games Systems, Inc., 1996, p.
24). [22] Crowley, p. 78. [23] William G. Gray,
« Qabalistic Concepts Living the Tree », Samuel Weiser,
Inc., 1997, p. 215. [24] A Garden of
Pomegranates, Llewellyn
Publications, 3e éd., 1999, p. 116. [25] Regardie, p. 117. [26] Regardie, p. 371. [27] The Guide of the
Perplexed (Le Guide des égarés, NdT), Dover, 1956, pp. 113-114. [28] Sallie Nichols, Jung
and Tarot : An Archetypal Journey, Samuel Weiser, Inc., 1984,
p. 126. [29] Barbara Walker, The Secrets of the Tarot: Origins, History, and
Symbolism, Harper and Row Publishers, 1984, pp. 185-186. [30] Walker, p. 186. [31] Ouaknin, Mysteries
of the Alphabet, p. 123. [32] Gesenius, Hebrew-Chaldee Lexicon of the Old Testament, Baker Book
House, 1979, p. 1. [33] Barbara Walker, The Woman's Encyclopedia of Myths and Secrets,Harper
and Row Publishers, 1983, p. 782. [34] Walker, Woman's Encyclopedia, p. 783. [35] Walker, p. 783. [36] Barbara Walker, The Woman's Dictionary of Symbols & Sacred Objects,
Harper & Row, 1988, p. 73. [37] John Anthony West, Serpent in the Sky, Quest Books, 1993, p. 40. [38] West, p. 41. [39] West, p. 42. [40] West, p. 42. [41] Lawlor, Sacred
Geometry, p. 37. [42] Lawlor, p. 61. [43] H. E. Huntley, The Divine Proportion :
A Study in Mathematical Beauty, Dover, 1970, p. 63. [44] voir Huntley, pp. 161-165. [45] Michael S. Schneider,
« A Beginner’s Guide to Constructing the Universe : The
Mathematical Archetypes of Nature, Art, and Science », Harper
Perennial, 1995, p. 127. [46] Schneider, p. 137. [47] Schneider, p. 141 présente des photos de ces phénomènes intéressants.
MATTHEW B. BROWN ET PAUL T. SMITH
[1] On
trouve cela dans le Deseret News du 20 août 1880 à propos du
symbole d’étoile qui est gravé sur les clefs de voûte est et ouest
du premier étage du temple de Logan. (Voir Nolan P. Olsen, Logan Temple :
The First 100 Years, Providence, Utah, Keith W. Watkins et Fils,
1978, p.203.) Non
loin de Logan, on peut voir une étoile du même type sur la clef de voûte
de l’entrée sud du bâtiment de l’Oneida Stake Academy, à Preston
(Idaho). On peut voir le pentacle allongé sur la clef de voûte de
l’Eagle Gate à Salt Lake City, et un groupe de dix-huit pentacles
allongés en bois entoure la statue du Christus dans le Centre
d’accueil des visiteurs nord de Temple Square. [2] W. W. Phelps a publié un périodique
appelé Evening and Morning Star (l’étoile du soir et du
matin) à partir de juin 1832. La planète Vénus est l’étoile du
soir et celle du matin. Un autre journal, lancé par Parley P. Pratt en
mai 1840, portait le nom de Millennial Star [L’étoile millénaire].
Frère Pratt explique que le Millennial Star et « l’étoile du
matin » sont une seule et même chose (vol. 1, n°1, p.1). La
raison en est sans doute que les mille années du Millénium ne sont
qu’un seul jour pour le Seigneur (2 Pierre 3 :8) et que la venue
du Christ annonce l’aube de ce jour millénaire. Lors d’une conférence
générale qui eut lieu le 7 mars 1840 à New York, plusieurs membres de
l’Église chantèrent ensemble « Comme elle brille, l’étoile
du matin, Elle répand au loin sa lumière glorieuse, Elle embrase
l’aube qui se lève, De ce matin lumineux du Millénium » (TS
1:111). L’étoile à cinq branches est un emblème de Vénus parce que
cette planète semble tracer un pentacle précis dans les cieux au cours
d’une période de huit ans. (Voir Henry Lincoln, The Holy Place,
New York, Arcade, 1991, p. 69.) La Médaille d’Honneur décernée dans
les diverses branches de l’armée consiste en un pentacle inversé qui
représente Vénus. [3] EPJS, p. 240. [4] Mormon Doctrine, p. 109. [5] Marion G. Romney, Conference Report, 1er octobre 1965, p. 20. Italiques ajoutés. [6] La comparaison des esprits prémortels avec des « étoiles du matin » (Job 38:7) peut être une allusion au fait qu’ils demeurent dans la gloire céleste. Voir D&A 128:23 et Ésaïe 14:12-14. [7] Pour la signification théologique de ce titre du Christ, voir McConkie, The Mortal Messiah, 1:24-25 ; Mormon Doctrine p. 106 ; Doctrinal New Testament Commentary, 1:88 ; 3:356, 593. [8] Erastus Snow, Journal of Discourses,
20:185, “l’aube de l’étoile du matin ou une lampe qui brille dans
un lieu obscur ». [9] Revell Bible Dictionary,
Old Tappan, N.J., Fleming H. Revell Co, 1990, p. 659. [10] Leonid Ouspensky et Vladimir Lossky, The
Meaning of Icons, Boston, Boston Book and Art Shop, 1952, p. 213. [11] Journal of Discourses, 4:333, 31 mai 1857.
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