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Ce qui fait l’intérêt de l’article
ci-dessous, c’est qu’il montre à quel point le christianisme
traditionnel, privé de la doctrine de l’œuvre pour les morts (voir
notre article L’homme : un corps
et un esprit), est démuni face à la question du baptême et du
cas de tous ceux qui meurent sans baptême. On se retrouve devant un tissu
de contradictions dont la pire est le fait que si l’on admet qu’une
partie de l’humanité peut être sauvée sans baptême et sans Église,
cela veut dire que l’un et l’autre sont parfaitement inutiles,
contredisant ainsi le commandement donné expressément par le Christ
lui-même de prêcher l’Évangile à toute la création et de baptiser
tous ceux qui le veulent. Maximus nothus decretum[1] Une analyse de la déclaration catholique
concernant les baptêmes
des saints des derniers jours Alonzo Gaskill FARMS
Review of Books 13/2, 2001 Le 5 juin 2001, la Congrégation pour la doctrine de
la foi de l’Église catholique romaine publiait une décision en vertu
de laquelle les baptêmes accomplis par l’Église de Jésus-Christ des
Saints des Derniers Jours doivent être considérés comme invalides par
le magistère de l’Église de Rome[2]. Le père Luis Ladaria, porte-parole de la Congrégation,
précise que la décision répond à des questions posées par les évêques
catholiques américains concernant la validité des baptêmes mormons[3].
Le 24 juillet 2000, le New York Times citait les raisons de la décision
de rebaptiser les membres de l’Église de Jésus-Christ des Saints des
Derniers Jours s’ils se convertissaient au catholicisme[4]. Le raisonnement qui sous-tend la décision semble être
double et concerne deux problèmes liés à la doctrine des saints des
derniers jours relative à la nature de Dieu. Bien que le Vatican n’ait
pas publié de document officiel concernant la position de Rome en la matière,
il apparaît que les deux problèmes sont : (1) le rejet des définitions trinitaires
traditionnelles de la Divinité par les saints des derniers jours et (2) une différence dans la compréhension du but du
baptême[5].
Selon l’Osservatore Romano, organe officiel
du Vatican, les mormons ont une « conception erronée de la Trinité »
et, par conséquent, une compréhension fausse de « l’identité du
Christ [6]
». La question
de la Trinité
Le 17 juillet 2001, l’Osservatore
Romano écrivait que, selon la directive, les baptêmes mormons ne
comportent pas une invocation véritable de la Trinité, parce que les
saints des derniers jours conçoivent la Divinité comme composée de
trois êtres divins distincts plutôt que d’un seul Dieu existant en
trois personnes d’une seule substance[7].
Selon Ladaria, étant donné qu’ils rejettent la Trinité (dans sa définition
orthodoxe traditionnelle), les membres de l’Église de Jésus-Christ des
Saints des Derniers Jours baptisent en conséquence au nom d’une autre
Divinité[8]. Dans le même ordre d’idées,
Bill Ryan, porte-parole de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis,
affirme que « la directive... est basée sur des divergences importantes
quant à la façon dont les deux confessions comprennent la notion de Dieu
comme Trinité : Père, Fils et Saint-Esprit, au nom duquel les deux Églises
baptisent[9]. » Bien entendu, les membres ordinaires de l’Église
catholique croient d’une manière générale que la Trinité, définie
comme étant « un seul Dieu existant en trois personnes d’une seule
substance », est une notion scripturaire. Par contre, j’attends encore
de rencontrer un savant catholique qui croie que cette vision de la Trinité
est un dogme présent dans la Bible ou fondé sur elle[10].
Ainsi donc, tout en reconnaissant cette distinction entre la conception
que les saints des derniers jours ont de la Divinité et l’interprétation
chrétienne traditionnelle du dogme de la Trinité, du point de vue des
savants catholiques, cette dichotomie déforme les choses et est sans
doute contestable. Beaucoup de théologiens
catholiques contemporains ont admis que le dogme de la Trinité n’est
rien de plus qu’une réaction aux dissensions qui se sont produites au début
du Christianisme, comme la controverse arienne du quatrième siècle. Dans
son livre primé, God for Us : The Trinity and Christian Life[11],
la théologienne Catherine Mowry LaCugna reconnaît que, de l’époque du
Nouveau Testament à nos jours, la compréhension de la nature de Dieu
chez les chrétiens a considérablement évolué et que la préférence
marquée par Augustin « pour le concevoir, et parler de lui comme d’une
Trinité... ‘défonctionnalise’ la façon dont la Bible et les
confessions religieuses parlent de Dieu[12]
». En effet, la conception chrétienne traditionnelle de Dieu est
tellement déformée quand on la compare aux idées des premiers chrétiens
(que l’on trouve dans le Nouveau Testament et les écrits patristiques)
que des érudits tels que le théologien allemand influent Karl Rahner déclarent
que si la doctrine tout entière de la Trinité était rejetée comme
fausse, la majeure partie de la littérature religieuse resterait
virtuellement inchangée[13].
L’exégète biblique Philip B. Harner note que dans « les deux premiers
siècles de notre ère... la doctrine spécifique de la Trinité n’était
pas encore formulée » et que les « premiers chrétiens...
croyaient apparemment en ‘deux pouvoirs’ dans le ciel, à savoir Jésus
et Dieu[14]
». Même Jean-Paul II, le pontife actuel, reconnaît que la formulation
du credo de Nicée-Constantinople était une réaction à l’hellénisation
de l’Église et à la nécessité de trouver « une manière de présenter
sa doctrine qui serait adéquate et convaincante dans ce contexte culturel[15]
». Pour ce qui est de l’existence de la Trinité dans
la Bible, un savant catholique écrit : « Il était courant dans les manuels néo-scolastiques
de la théologie dogmatique de citer des textes tels que Genèse 1:26 :
Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance (voir aussi Genèse
3:22; 11:7; Ésaïe 6:2-3) comme preuve d’une pluralité en Dieu. Mais
aujourd’hui, les savants s’accordent généralement pour dire qu’il
n’y a pas de doctrine de la Trinité comme telle, que ce soit dans
l’Ancien Testament ou dans le Nouveau Testament... Ce serait aller loin
au-delà de l’intention et des formes de pensée de l’Ancien Testament
que de supposer que l’on puisse y trouver une doctrine chrétienne
datant de la fin du 4e ou du 13e siècle... De même, le Nouveau Testament
ne contient pas de doctrine explicite de la Trinité... Ainsi, même les savants catholiques reconnaissent
que ce serait appliquer une règle fausse que de rejeter une personne ou
un groupe de personnes sur la base de leur acceptation ou de leur refus de
la Trinité [17]. Les chrétiens des 1er et 2e
siècles n’acceptaient pas la Trinité (telle qu’on la conçoit
aujourd’hui). Les pères de l’Église, auxquels les catholiques et les
orthodoxes accordent beaucoup d’importance, ont fréquemment écrit pour
combattre l’enseignement hérétique que le Père et le Fils
partageaient l’égalité et une unité métaphysique. Irénée [18],
Justin Martyr [19] et d’autres [20]
ont tous dit très clairement que le Père et le Fils étaient des êtres
séparés, le dernier étant subordonné au premier, et que c’était une
hérésie que de les confondre ou de les combiner. Les savants catholiques
romains (et cela comprend la Congrégation pour la doctrine de la foi)
n’ignorent pas le contexte historique dans lequel s’est développée
la théologie trinitaire, ni les proclamations patristiques reconnaissant
l’individualité distincte du Père et du Fils [21].
Au contraire, ils considèrent traditionnellement l’évolution de la
doctrine de Dieu dans l’Église comme une avancée et un modèle plus
philosophique et de plus haut niveau. Dans l’esprit subordinationniste
de Jean 14:28 (voir Matthieu 19:16-17; 24:36; Marc 13:32 et Jean 17:21),
le catholique saint Justin Martyr déclare que Jésus met simplement « à
exécution« les « instructions » du Père, publiant « aux hommes
les commandements du Père et Créateur de toutes choses [22]
». Justin ajoute : « Je vais m’efforcer de vous persuader... qu’il y a... un autre
Dieu et Seigneur soumis au Créateur de toutes choses, qui est aussi appelé
Ange, parce qu’il annonce aux hommes tout ce que le Créateur de toutes
choses – au-dessus duquel il n’y a pas d’autre Dieu – souhaite
leur annoncer... Celui dont on dit qu’il est apparu à Abraham, et à
Jacob, et à Moïse, et qui est appelé Dieu, est distinct de Celui qui a
fait toutes choses, je veux dire par là numériquement, pas (distinct)
par la volonté. Car j’affirme qu’il n’a jamais, en aucun temps,
fait quelque chose que Celui qui a fait le monde – au-dessus duquel il
n’y a pas d’autre Dieu – n’ait pas souhaité qu’il fasse et
qu’il s’en occupe... Celui qui est appelé Dieu et est apparu aux
patriarches est appelé Ange et Seigneur afin que, par là, vous
compreniez qu’il était l’envoyé du Père de toutes choses [23] ». Pareillement, Irénée, que les catholiques considèrent
comme étant au « centre orthodoxe » dans ses enseignements [24],
dit aussi que le Père est supérieur au Fils [25].
Un savant contemporain déclare que, jusqu’aux environs de l’année
300 de notre ère, « tous les théologiens, sans exception, à l’Est et
à l’Ouest, avaient postulé une forme ou l’autre de
subordinationnisme [26]
». En fait, un savant observe que « le subordinationnisme était
l’orthodoxie avant Nicée [27] ». Tout en acceptant des pères tels que Justin, Irénée
et d’autres, qui tendaient explicitement vers une vue subordinationniste
de la Divinité, les catholiques acceptent aussi les baptêmes de l’Église
orthodoxe, qui est également clairement subordinationniste dans sa
pneumatologie [28].
On ne comprend donc pas comment il est possible que le magistère
catholique puisse nier la validité des baptêmes des saints des derniers
jours pour raison de subordinationnisme. Il est évident que les plus anciens écrits chrétiens
extrabibliques ne soutiennent pas l’interprétation trinitaire de la
nature de la Divinité. En fait, ils nient formellement la validité
d’une telle interprétation. En outre, comme nous l’avons vu plus
haut, les théologiens catholiques contemporains nient aussi bien les
racines bibliques du dogme que sa fonctionnalité. Le but du baptême Selon Ladaria, même si les non-catholiques peuvent
faire des baptêmes valables, ceux-ci doivent se faire au nom de la Trinité
et « dans l’intention de faire ce que l’Église [catholique] fait [29]
». Dans le même ordre d’idées, Bill Ryan, porte-parole de la Conférence
des évêques catholiques, affirme que
« les mormons ne comprennent pas le baptême de la même façon que l’Église
[catholique] [30] ». Les deux hommes considèrent qu’il y a une
distinction majeure entre le but du baptême catholique et celui du baptême
chez les saints des derniers jours. Ce qui nous amène à poser la
question : quelle est la fonction du baptême catholique ? Il semblerait
que le baptême catholique ait un objectif ou but différent de celui du
baptême pratiqué dans l’Église de Jésus-Christ des Saints des
Derniers Jours. Selon l’Encyclopedia of Catholicism, le sacrement du baptême a trois objectifs principaux.
Premièrement, « le baptême est le sacrement par
lequel on devient membre de la communauté chrétienne [31]
». Voilà quelque chose qui devrait sembler à la fois familier et
acceptable pour les saints des derniers jours. Carl Hawkins, dans l’Encyclopedia
of Mormonism, dit que pour les chrétiens qui sont saints des derniers
jours, le baptême représente l’entrée « dans la bergerie de Dieu [32]
». John Gee, érudit et membre de l’Église, a récemment écrit : «
Avec le baptême, la personne témoigne qu’elle s’est repentie de ses
péchés, qu’elle prend sur elle le nom du Christ et qu’elle devient membre
de la communauté chrétienne, tout cela à la fois [33].
» Deuxièmement, l’Encyclopedia of Catholicism
précise que l’ordonnance du baptême pardonne le péché et sauve le bénéficiaire
du pouvoir des ténèbres [34]. De nombreux passages des Écritures
dans les ouvrages canoniques témoignent de la croyance, chez les saints
des derniers jours, que le baptême apporte la « rémission des péchés
» ( voir Marc 1:4; Luc 3:3; 2 Néphi 31:17; Moroni 8:11, 25 D&A 13:1; 19:31;
55:2; 84:27; 107:20; 138:33 ; Joseph Smith, Histoire vv. 68-69 ; 4e
article de foi). En outre, beaucoup parmi les frères présidents ont parlé
du pouvoir qu’ont le repentir, le baptême et la réception du
Saint-Esprit de dissiper les puissances des ténèbres [35]. Nous apprenons enfin que, pour les catholiques, le
baptême leur permet de devenir de « nouvelles créatures » et d’être
appelés « fils et filles de Dieu [36]
». Ces notions ne sont pas étrangères non plus à l’Église de Jésus-Christ.
Les Écritures que nous avons en commun avec les catholiques et les Écritures
propres à notre foi disent, les unes comme les autres, que les convertis
baptisés deviennent « de nouvelles créatures » (2 Corinthiens 5:17;
Galates 6:15 ; Mosiah 27:26) dans le Christ et « ses fils et ses filles
» (2 Corinthiens 6:18; Mosiah 27:25; D&A 25:1 et 76:24). Il semble donc inexact de prétendre que, d’une façon
ou d’une autre, les membres de l’Église de Jésus-Christ attribuent
au baptême un objectif étranger au catholicisme. La Congrégation pour
la doctrine de la foi et la Conférence des évêques catholiques américains
ont créé une fausse dichotomie. En outre, bien que les érudits
catholiques admettent que le Nouveau Testament « ne nous fournit pas le
rite exact du baptême ni la formule exacte [37]
», cela n’a pas empêché les porte-parole de la Congrégation de
considérer que la formule utilisée dans l’Église de Jésus-Christ est
inacceptable [38]. Par ailleurs, Sherman, dans
son article sur le baptême dans l’Encyclopedia of Catholicism,
explique que la formule correcte pour un baptême valide, est que la
personne qui fait le baptême répète « la formule trinitaire : ‘Je te
baptise au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit’ [39]
». Cette formule, qui fait autorité, est quasiment mot à mot la dernière
partie de Doctrine et Alliances 20:73, qui dit : « Celui
qui est appelé par Dieu et détient de Jésus-Christ l'autorité de
baptiser descendra dans l'eau avec la personne qui s'est présentée pour
le baptême et dira, en appelant celle-ci par son nom: Ayant reçu
l'autorité de Jésus-Christ, je te baptise au nom du Père, et du Fils,
et du Saint-Esprit. Amen. » Il n’existe pas de différences
notables entre les deux formules. En réalité, les formules de baptême
employées par des confessions chrétiennes dont les baptêmes sont considérés
comme valides par l’Église catholique diffèrent parfois davantage de
la formule autorisée ci-dessus que celle des saints des derniers jours [40]. En fait, si une divergence est une raison de dénoncer
la validité d’un baptême, les catholiques devraient peut-être reconnaître
que leur mode de baptême actuel diffère de celui que l’on trouve dans
le texte du Nouveau Testament. Spencer reconnaît que « il semble
effectivement que le baptême dans l’Église primitive se soit fait par
immersion. L’allusion de Paul dans Romains 6:4 au fait d’être
‘ensevelis‘ avec le Christ implique l’immersion. L’histoire de
l’eunuque éthiopien parle aussi de descendre dans l’eau et de sortir
de l’eau (Actes 8:36-38)... Après l’immersion... venait
l’imposition des mains au cours de laquelle le don du Saint-Esprit était
conféré [41]. » Cette pratique est
parfaitement conforme à celle des saints des derniers jours et cependant
va à l’encontre des pratiques courantes du catholicisme contemporain. Étant donné que les savants et certains représentants
du magistère de l’Église catholique reconnaissent que la Trinité
n’est pas scripturaire et est d’origine tardive, il semble que les préoccupations
de la Congrégation concernant la compréhension que les saints des
derniers jours ont de la nature correcte de Dieu est contestable.
Condamner les baptêmes des saints des derniers jours sur la base de ce
raisonnement va à l’encontre du but recherché par les catholiques [42]. Nous tournons maintenant notre attention vers la
position catholique en matière de sotériologie. Il y a trois points
Important dans cette étude : le décret Unitatis Redintegratio de
Vatican II, le dogme du baptême de désir et la notion de christianisme
anonyme. Nous allons examiner chacun d’eux. Unitatis
Redintegratio :
Ce document, également connu sous le nom de Décret sur l’œcuménisme,
a été appelé « la charte la plus autorisée de la participation active
de l’Église catholique au mouvement œcuménique [43]».
Le document, qui revêt la plus haute autorité dans l’Église, a marqué
le passage, dans la position catholique, de son ancienne déclaration «
hors l’Église point de salut [44]
» à une position dans laquelle elle reconnaît le « caractère
incomplet » de l’Église catholique et « le fait que nous avons besoin
les uns des autres [45] ». Le document affirme
plusieurs choses qu’il vaut la peine de noter ici. • L’Église véritable du Christ subsiste dans
le catholicisme, mais elle n’est pas de la même étendue que lui. En
effet, à l’extérieur des « frontières visibles » de la vraie
Église, il y a d’autres chrétiens et leurs communions dans lesquelles
existent des « dotations » divines qui « donnent vie à » la vraie Église. • Dans l’histoire des hommes, « de grandes
communautés » d’enfants fidèles de Dieu « se sont séparées de la
communion plénière » avec le catholicisme. « Les enfants qui naissent
dans ces communautés et qui grandissent en croyant au Christ ne peuvent
pas être accusés du péché qu’implique la séparation, et l’Église
catholique leur ouvre les bras comme à des frères, avec respect et
affection. » • Ceux qui sont en dehors du catholicisme peuvent
avoir « des dons de l’Esprit-Saint », qui « viennent du Christ et ramènent
au Christ ». • « Tous ceux qui ont été justifiés par la foi
au baptême sont membres du corps du Christ et ont le droit d’être
appelés chrétiens, et il est donc correct que les enfants de l’Église
catholique les acceptent comme frères. » • « Les Églises et les communautés séparées...
n’ont été en aucune façon privées de signification ni d’importance
dans le mystère du salut. Car l’Esprit du Christ n’a pas été empêché
de les utiliser comme moyen de salut tirant leur efficacité de la plénitude
même de la grâce et de la vérité confiée à l’Église [46].
» Ce qui rend Unitatis Redintegratio
significatif dans le sujet qui nous occupe est le fait que cette déclaration
officielle, qui fait force de loi, reconnaît que l’on peut trouver le
salut en dehors de l’Église catholique, de même que les dons de
l’Esprit et des ordonnances valables et ainsi de suite. Comme beaucoup
de saints des derniers jours sont nés à l’extérieur du catholicisme,
ils doivent être acceptés comme chrétiens par la simple vertu de leur
profession que le Christ est le Sauveur. Le décret reconnaît une vraie
Église qui est beaucoup plus grande que le catholicisme, bien que ses
frontières ne soient pas et ne puissent pas être définies par
l’homme. En théorie, l’Église de Jésus-Christ peut rentrer dans
cette plus grande Église, qui possède les dons de l’Esprit, le salut
et l’acceptation requise comme frères et sœurs en Christ (par les
catholiques) [47] . Ad totam Ecclesiam, le Répertoire concernant les affaires œcuméniques [48],
nous donne quelques précisions importantes. • L’Église catholique reconnaît que beaucoup
de chrétiens, qui se trouvent à l’extérieur des murs visibles de l’Église
catholique, mais font néanmoins partie du vrai corps du Christ « ne
professent pas la foi dans son intégralité [49]
». • « Le baptême par immersion, par aspersion ou
par ondoiement, accompagné de la formule trinitaire, est valable en soi [50]
». • « La foi insuffisante de l’officiant ne rend
en aucun cas, de par elle-même, le baptême invalide. On présume qu’il
existe une intention suffisante chez l’officiant qui baptise, à moins
qu’il y ait des raisons graves de douter qu’il ait l’intention de
faire ce que font les chrétiens [51].
» Comme nous l’avons déjà montré, selon la définition
officielle de Rome elle-même, l’Église de Jésus-Christ se qualifie
pour faire partie du « corps du Christ » existant à l’extérieur de
l’Église catholique. Nous avons démontré qu’elle utilise une
formule « trinitaire » presque identique à celle prescrite par l’Église
catholique. Le New Dictionary of Sacramental Worship fournit la
formule correcte suivante à utiliser lorsque l’on fait un baptême : «
Nom, je te baptise au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. »
L’ouvrage appelle effectivement cette formule la formule « baptismale
trinitaire » [52]. Ainsi donc, quoi qu’en
dise Ladaria, les saints des derniers jours utilisent la formule correcte.
Et, selon le Répertoire concernant les affaires œcuméniques, il faut
considérer que ceux qui font des baptêmes dans l’Église de Jésus-Christ
des Saints des Derniers Jours ont l’intention de faire ce que font les
chrétiens. Après tout, les saints des derniers jours affirment
formellement leur croyance que le Christ est le Fils de Dieu et le
souverain du monde [53].
Ad totam Ecclesiam explique que l’absence de foi chez
l’officiant ne suffit pas pour annuler la validité d’un baptême. Par
conséquent, s’il existe des conceptions doctrinales fausses ou si la
personne qui accomplit l’ordonnance manque de foi en Dieu, selon Ad
totam Ecclesiam, le baptême peut quand même être valide et doit être
considéré comme salvateur pour celui qui reçoit l’ordonnance. Le
baptême de désir Un dogme lié à Unitatis Redintegratio est
celui du baptême de désir, qui est une réponse au dilemme posé par le
fait que, bien que le baptême soit nécessaire au salut, la plupart des
gens meurent sans jamais avoir reçu cette ordonnance. À partir du
concile de Trente, (1524 de notre ère), l’Église catholique a enseigné
que « ceux qui ne reçoivent pas le sacrement [du baptême] lui-même
peuvent être sauvés par le ‘désir’ (votum) du baptême [54]
». Comme l’a écrit un savant : « Le baptême de désir (celui de
quelqu’un qui se prépare pour le baptême ou celui d’une personne de
bonne volonté qui ne sait tout simplement pas que Dieu l’appelle à
l’Église)... peut remplacer le baptême d’eau [55]
». Ainsi donc, théoriquement, d’après la sotériologie catholique, si
un saint des derniers jours désire un baptême valable, mais n’en reçoit
jamais aucun (mais pense peut-être qu’il l’a reçu), aux yeux de
Dieu, ce sera comme s’il avait été baptisé correctement et par
l’autorité, et cette personne se verra accorder l’entrée dans le
royaume des cieux. Le Christianisme anonyme Le dogme du Christianisme anonyme découle du baptême
de désir. Sans être le seul responsable de cet enseignement, Rahner a
fait plus pour le rendre populaire que n’importe quel autre théologien
catholique du 20e siècle. Selon cet enseignement, les chrétiens anonymes
sont ceux qui sont sauvés grâce à « une foi implicite au Christ dont
ils ne sont pas eux-mêmes conscients [56]
». En d’autres termes, on pourrait être un chrétien non catholique
(comme un saint des derniers jours, un protestant ou un témoin de Jéhovah)
ou même un athée, et aller malgré tout au ciel à cause de cette foi en
Dieu non reconnue, que le 2e concile du Vatican qualifie comme « une
sorte de présence secrète de Dieu » demeurant dans le cœur et
l’âme de l’incroyant [57].
Rahner formule la chose comme suit : « Selon l’enseignement de
l’Église [catholique] elle-même, un homme peut déjà posséder la grâce
sanctifiante et, par conséquent, être justifié et sanctifié, enfant de
Dieu, héritier du ciel et être miséricordieusement et positivement sur
le chemin de son salut surnaturel et éternel avant même d’avoir accepté
une confession de foi chrétienne explicite et avoir été baptisé [58].
» La Congrégation peut rejeter les baptêmes des saints des derniers
jours autant qu’elle veut, le dogme de la chrétienté anonyme permet de
penser que les mormons se qualifient quand même pour le salut sur la base
de leur « foi implicite au Christ [59]
». Par
quelle autorité ? Indépendamment de tous les arguments présentés
jusqu’à présent, indiquant que l’annonce récente relative aux baptêmes
des saints des derniers jours contredit la position actuelle de l’Église
catholique en matière de sotériologie et d’œcuménisme, l’Église
catholique a défini sa « nouvelle position », et beaucoup de
catholiques auront un autre regard sur les saints des derniers jours à
cause de cela. Qu’est donc la Congrégation pour la doctrine de
la foi (qui a publié cette décision)? Quelle est sa fonction ? Quelle
autorité a-t-elle et à quel point ses proclamations engagent-elles les
catholiques à qui l’on a dit noir sur blanc que leurs amis saints des
derniers jours ne sont pas chrétiens ? La Congrégation, créée en 1542, sert à
sauvegarder la foi, à dénoncer les faux enseignements doctrinaux et à défendre
l’Église contre l’hérésie. Elle est chargée de la responsabilité
d’encourager l’érudition afin de parvenir à une compréhension
approfondie de la foi et à la capacité de réagir aux initiatives
nouvelles dans les sciences et la culture, à examiner et à condamner les
écrits qui semblent contraires à la foi ou dangereux pour elle, à
traiter les infractions ecclésiastiques contre la foi et les violations
des sacrements, à apporter des sanctions (ou des censures) canoniques et
à accorder les dispenses de type « prérogative de la foi » (comme
dissoudre les mariages entre personnes baptisées et non baptisées) [60]. Dans l’Église de Jésus-Christ, les seuls collèges
d’hommes qui détiennent cette large autorité sont la Première Présidence
et le Conseil des Douze. Toutefois, pour les saints des derniers jours,
les décrets et les définitions des Frères font traditionnellement force
de loi et autorité, en particulier lorsqu’ils sont présentés sous la
forme de cette directive. Pourtant, alors que l’étendue de l’autorité
de la Congrégation pour la doctrine de la foi semble presque illimitée,
la force de ses « définitions » ou « directives » est
relativement insignifiante. Dans l’Église catholique, les enseignements, les
règles et les dogmes sont publiés ou annoncés à différents niveaux
d’autorité. En d’autres termes, on ne peut pas dire que toutes les règles
ou déclarations provenant du Vatican, d’une congrégation ou d’un
diocèse ont une force, une autorité ou un pouvoir contraignant égal. Ce
système à plusieurs étages, en ce qui concerne le sujet qui nous intéresse,
consiste en plusieurs types de documents qui se situent à différents
niveaux d’autorité. Le type de document le plus solennel et le plus
officiel est la constitution conciliaire, qui ne peut être émise que par
un Conseil œcuménique [61]. Une constitution conciliaire
est parfois également appelée décret [62].
Les résolutions d’un conseil nécessitent l’unanimité et le «
consensus spirituel » du magistère participant au Conseil. Une fois
celui-ci obtenu, ils peuvent prétendre à une autorité législative spéciale
pour leurs décrets [63]. La deuxième forme en terme de valeur contraignante
est la déclaration conciliaire. Elle a moins de poids que la constitution
conciliaire et son but est de préciser la « position actuelle » de
l’Église sur des sujets d’actualité. Les déclarations conciliaires
peuvent être amplifiées et révisées au fil du temps [64]. Le résultat final des constitutions ou des déclarations
conciliaires est la formation
du droit canon ou codification des lois de l’Église catholique romaine.
« Le code est une loi universelle engageant tous les catholiques de rite
latin qui ont au moins sept ans et qui sont mentalement compétents [65]
». Le troisième type de document à faire autorité et force de loi qui puisse être publié est l’encyclique. Les encycliques papales ont moins d’autorité que les déclarations dogmatiques faites par le pape ou par un conseil œcuménique. Les encycliques ne contiennent pas d’enseignements définitifs ou infaillibles. La publication d’une encyclique ne veut pas dire que les questions théologiques qui y sont examinées sont « closes ». Bien que les catholiques soient normalement obligés d’accepter le contenu moral et doctrinal des encycliques papales, certaines formes de désaccord sont autorisées [66]. Il peut être utile ici d’insérer quelques points
du droit canon qui non seulement engagent tous les catholiques, mais
portent potentiellement sur la directive qui nous intéresse. • « Le pontife suprême
possède l‘infaillibilité dans l’enseignement quand... il proclame
par un acte définitif qu’un point de doctrine, de foi ou de morale doit
être observé. Le collège des évêques possède aussi l’infaillibilité
dans l’enseignement lorsque les évêques, rassemblés en conseil œcuménique,
exercent le magistère... Aucune doctrine n’est considérée comme définie
de manière infaillible à moins que ceci ne soit manifestement évident [67]. » « La soumission religieuse de l’intelligence et
de la volonté » n’est exigée qu’en ce qui concerne les points de
doctrine que le pape ou un conseil œcuménique convoqué par le pape déclarent
concernant la foi ou la morale quand ils exercent le magistère
authentique [68] ». • L’obligation d’observer et d’accepter les
constitutions et les décrets n’est présente que si le document ou la déclaration
sont proposés par le pontife ou le collège des évêques [69]. Selon ces trois lois du droit canon, la décision de
la Congrégation pour la doctrine de la foi ne fait pas force de loi et
est potentiellement faillible. De ce fait même, le document de la Congrégation
devrait perdre sa légitimité dans l’esprit des savants catholiques, du
magistère et des membres laïques. À part les constitutions conciliaires, les déclarations
et les encycliques, d’autres édits peuvent être publiés par l’Église
et ses représentants (à divers niveaux), mais n’engagent pas
l’ensemble de l’Église et constituent essentiellement des avis sur
des questions qui ne sont pas considérées comme suffisamment importantes
sotériologiquement parlant pour justifier une constitution ou une déclaration
conciliaire. Le décret récent sur le baptême est un exemple de document
de ce genre. Il fait partie de la catégorie des directives qui sont
simplement une orientation de la part du magistère, qui n’a pas
l’autorité ni le pouvoir d’annuler ou de casser les constitutions
conciliaires, les déclarations ou le droit canon. À propos de cette proclamation récente, George
Niederhauer, évêque de la communauté catholique de Salt Lake City, réagit
comme suit : « C’est une décision interne à l’Église pour guider
notre pratique sacramentelle et ce n’est rien de plus que cela [70]. » Dans le même ordre
d’idées, Cecil White, du séminaire catholique saint Patrick de Menlo
Park (Californie), déclare : « C’est simplement une définition.
Importante, mais ayant un moindre poids. C’est une directive. Une réponse
à une question posée par quelqu’un (comme un évêque). On répond en
disant : ‘ Voilà comment il faut agir dans cette situation’ [71].
» Le révérend Kevin McMorrow, rédacteur du journal théologique Ecumenical
Trends, explique que « la décision... ne nie pas qu’il y ait une
sainteté de vie chez les mormons et ne les
exclut en aucune façon du salut [72].
» Chose intéressante, Ladaria reconnaît que la décision est « un
changement par rapport à ce qui se faisait avant [73]
». Il entend par là le droit canon et les documents conciliaires qui
font force de loi. Alors que « le droit canon n’exige pas le rebaptême
des convertis d’autres confessions chrétiennes [74]
», ce document émanant de la Congrégation pour la doctrine de la foi
l’exige, mais n’a pas l’autorité de le faire. CONCLUSION Je suis tout à fait accord avec l’évaluation de
la situation faite par le New York Times du 24 juillet 2001 : « La
directive du Vatican... signifie que l’Église catholique romaine
traitera les convertis mormons de la même manière que les mormons
traitent les catholiques et les autres qui adoptent le mormonisme [75]. » Effectivement,
Michael Otterson, porte-parole de l’Église de Jésus-Christ des Saints
des Derniers Jours, a confirmé : « Nous rebaptisons les catholiques,
nous rebaptisons les protestants et nous rebaptisons tous les autres. »
L’Église de Jésus-Christ n’est « ni inquiète, ni offensée » par
cette directive [76]. L’évêque catholique George Niederauer fait
remarquer qu’en baptisant tous ceux qui se convertissent à l’Église,
les saints des derniers jours reconnaissent que leur baptême « accomplit
quelque chose qui est substantiellement différent de tous les autres
rites de baptême [77] ». À première vue, il
semble avoir raison. Toutefois, il utilise cet argument pour dire qu’en
baptisant les convertis, les membres de l’Église de Jésus-Christ font
essentiellement ce que font les catholiques en rebaptisant les saints des
derniers jours [78]. Ce n’est pas du tout de
cela qu’il s’agit. Comme je comprends la chose, la raison essentielle
pour laquelle l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours
baptise tous les convertis – même ceux qui ont été précédemment
baptisés dans d’autres cultes – est une question d’autorité et pas
parce que le converti avait une compréhension erronée de la nature de
Dieu au moment de son baptême précédent.
Tandis que l’Église de Jésus-Christ tient à ce que le baptême soit
accompli par l’autorité correcte de la prêtrise, le point de vue
catholique ne reconnaît pas la nécessité d’une telle autorité – même
dans ses rangs [79]. Pour eux c’est une
question d’orthodoxie plutôt que d’orthopraxie. Pour les saints,
l’absence d’autorité nécessite un rétablissement. Alors ? Qu’est-ce que cela change ? Ceux qui
croient fermement au rétablissement de la plénitude de l’Évangile de
Jésus-Christ savent que cela ne change rien. Il doit donc être bien
entendu que le présent article n’a pas été écrit pour protester
contre une directive du Vatican. Il n’a pas non plus été écrit dans
l’espoir de faire changer d’avis la Congrégation pour la doctrine de
la foi. L’un n’a aucune importance et l’autre n’est pas possible. Les réflexions que je fais ici sont en partie ma réaction
ecclésiologique, théologique et sotériologique devant ce que j’estime
être un acte contradictoire et illégitime de la part du magistère de
l’Église catholique, un acte que certains soupçonnent d’être
davantage le résultat du nombre récent des conversions que de formules
trinitaires [80]. Rahner note que l’introduction des dogmes faisant
force de loi que sont le baptême de désir et le christianisme anonyme,
associés au Décret sur l’œcuménisme, exige que l’Église « réinterprète
» sa « tâche missionnaire ». Il fait observer qu’autrefois la
« mission de l’Église était considérée comme nécessaire parce que
les hommes qui ne sont pas touchés par la mission sont perdus », ou
en d’autres termes damnés [81].
Aujourd’hui, la position officielle de l’Église en matière de salut
rend inutile la conversion au catholicisme, la compréhension correcte de
la doctrine de Dieu et le baptême par l’autorité et selon le mode
appropriés. Si compréhensible que soit la publication de ce décret
du point de vue administratif, théologiquement parlant, elle est
ahurissante. Elle cherche à renverser une doctrine beaucoup plus vaste de
sotériologie, qui existe depuis des siècles et n’est devenue que mieux
définie et plus fermement enracinée avec le temps. Dans une Église qui,
depuis Vatican II, a fait de grands pas vers l’œcuménisme et a dénoncé
les cris de « hors l’Église point de salut », ce décret est un pas
dans la direction opposée. Au-delà de cela, d’un point de vue
technique, la Congrégation pour la doctrine de la foi n’a pas
l’autorité de faire ce pas. Finalement, il y a peut-être quelque chose
d’eschatologique derrière tout cela. Il est certain que le monde dans
lequel nous vivons devient de plus en plus imprégné de péché et de méchanceté.
L’époque de l’opposition et des persécutions n’est plus qu’un
vague souvenir pour la plupart des saints des derniers jours. En fait,
beaucoup semblent plutôt ravis de voir que le monde est devenu si tolérant
vis-à-vis de l’Église et de notre peuple. Pourtant ce ne sera pas
toujours le cas (voir D&A 45:31-35 et 66:71) [82].
Tout comme les premiers chrétiens ont été haïs et persécutés parce
qu’ils professaient également faire partie de la maison d’Israël,
les saints des derniers jours verront à coup sûr une augmentation évidente
des persécutions et de la haine de la part de gens qui professent eux-mêmes
croire au Christ. On peut s’y attendre à cause du fossé idéologique
sans cesse croissant entre ce qui est du monde et ce qui est saint. Ce décret
récent de la Congrégation pour la doctrine de la foi n’est peut-être
qu’un signe des temps et une indication de ce qui est à venir. Pour les saints des derniers jours fidèles, qui y ont connu des décennies au cours desquelles ils ont été acceptés et relativement à l’abri des persécutions, ceci peut aussi constituer un rappel de plus de la nécessité d’être le « peuple acquis » que Dieu les a appelés à être (voir Deutéronome 14:2; 26:18; Tite 2:14; 1 Pierre 2:9). Comme Neal A. Maxwell l’a écrit: « La prophétie faite par l’ange Moroni était que le nom de Joseph serait connu en bien et en mal parmi toutes les nations. On peut compter sur l’adversaire pour faire implacablement tout ce qu’il peut en ce qui concerne la partie négative de cette prophétie. Les membres fidèles de l’Église doivent veiller, par la parole et par les actes à ce que la partie positive s’accomplisse [83]. » Bruce R. McConkie nous a rappelé : « A toutes les époques, le Seigneur envoie des signes et des avertissements que l’on peut discerner clairement pour que ceux qui sont orientés spirituellement voient ce qu’il fait avec les hommes... Là où se trouve l’Évangile, là se trouvent l’opposition et la persécution, car Lucifer ne restera pas les bras croisés tandis que l’œuvre de Dieu va de l’avant [84]. » Les « décrets » et les « directives » critiques de nos contemporains non saints des derniers jours ne doivent pas nous offenser, mais doivent servir de rappels discrets de ce que nous avons fait alliance d’être et de Celui que nous servons.
[1] « Le grand décret illégitime.
» [2] « Pourquoi le baptême
mormon n’est pas valide », L'Osservatore Romano, 17 juillet
2001; voir Gustav Niebuhr, « Vatican Decides to Rebaptize Mormons Who
Are Converting » New York Times, 24 juillet 2001; Bob
Mims, « Catholics Demote LDS Baptism, » Salt Lake Tribune, 19
juillet2001. Note du Traducteur : Dans tout l’article,
les titres et les textes qui ne sont pas d’origine anglaise sont
retraduits de l’anglais. [3] « Pourquoi le baptême
mormon n’est pas valide. » [4] « Vatican Decides to Rebaptize Mormons. » L’auteur
de cet article note que « les membres des églises protestantes
et orthodoxes peuvent se convertir au catholicisme sans être rebaptisés
». [5] Il existe un document
« non officiel » expliquant la position de la Congrégation
pour la doctrine de la foi sous le titre : « La question de
la validité du baptême conféré dans l’Église de Jésus-Christ
des Saints des Derniers Jours », par le père Luis Ladaria. Le
manuscrit n’est pas publié et a une circulation fort limitée.
J’ai un exemplaire de ce document en ma possession. [6] « Pourquoi le baptême
mormon n’est pas valide ». [7] Id. [8] Voir « Pourquoi le baptême
mormon n’est pas valide » et Ladaria, « La question de la validité
du baptême » pp. 4-7. [9] « Vatican Decides to Rebaptize Mormons. » La
soi-disant erreur de compréhension que cela sous-entend chez les
saints fait penser à ce qu’écrivait le philosophe contemporain R.
J. Joynt : « Le conscient est comme la Trinité : si on
vous l’explique de telle manière que vous compreniez ce que
c’est, cela veut dire qu’on ne vous l’a pas expliqué
correctement. » R. J. Joynt, « Are Two Heads
Better Than One? » Behavioral and Brain Sciences 4:108-9, cité
dans Kathleen V. Wilkes, « Is Consciousness Important? » British
Journal of the Philosophy of Science 35, 1984, p. 223. À
la lumière de la réflexion de Joynt, on pourrait se demander s’il
vaut mieux professer comprendre ou mal comprendre le sujet qui nous
occupe. [10] Je précise, au passage,
que je détiens un diplôme de troisième cycle de théologie de
l’université catholique de Notre Dame. [11] La Catholic Press
Association a décerné à ce livre le titre de Livre de théologie de
l’année pour 1992. [12] Catherine M. LaCugna, God for Us: The Trinity and Christian Life, San
Francisco, HarperCollins, 1991, p. 102. [13] Voir Karl Rahner, The Trinity, New York, Herder et Herder, 1970,
p. 11, cité dans LaCugna, God for Us, pp. 6, 8; voir William
Rusch, éd. et trad., The Trinitarian Controversy,
Philadelphie, Fortress, 1980, pp. 1-80; J. N. D. Kelly, Early
Christian Doctrines, éd. rév., New York, Harper et Row, 1978,
pp. 83-137. [14] Philip B. Harner, The « I Am » of the Fourth Gospel: A Study in
Johannine Usage and Thought, Philadelphie, Fortress, 1970, p. 24. [15] Jean-Paul II, Crossing the Threshold of Hope, New York, Knopf,
1994, p. 46. [16] Catherine M. LaCugna, « God, » dans The HarperCollins Encyclopedia
of Catholicism, dir. de publ. Richard P. McBrien, San Francisco,
HarperCollins, 1995, pp. 565-66. [17] John W. Welch pose une
question intéressante dans une lettre qu’il m’écrit le 26
septembre 2001: « La personne que l’on baptise doit-elle avoir
une compréhension correcte de Dieu ? Si oui, comment peut-on
reconnaître le baptême des petits enfants comme valide ? Les
petits enfants n’ont de toute évidence aucune conception de Dieu. » [18] Irénée, Contre les Hérésies
7.4, dans The Ante-Nicene Fathers [écrits de pères de l’Église
ayant vécu avant le concile de Nicée, ndt.] ci-après ANF, dir. de
publ., Alexander Roberts et James Donaldson, réimpression, Peabody,
Mass., Hendrickson, 1994, 1:470; Fragments from the Lost Writings of Irenaeus
53, ANF 1:577. [19] Justin Martyr, Première
Apologie de Justin 63, ANF 1:184); Dialogue avec Tryphon 113, 75 et 38, ANF 1:255, 236 et 213. [20] Voir Hippolyte, Fragments
from Commentaries: Scholia on Daniel 7.13, ANF 5:189. [21] Bien que le père Ladaria,
qui a un doctorat en théologie systématique, ne puisse ignorer l’évolution
du dogme de la Trinité, son article est silencieux à ce sujet. En
fait, quand on le lit, on en retire l’impression que l’Église chrétienne
a toujours accepté l’interprétation trinitaire de la doctrine de
Dieu. Ladaria va jusqu’à dire que les catholiques, en acceptant la
Trinité et en baptisant au nom de la Trinité, font ce que le Christ
voulait faire quand il baptisait. Mais les mormons, prétend-il,
rejettent la christologie trinitaire traditionnelle et n’ont donc
pas les mêmes intentions que le Christ. Il semble vouloir dire que Jésus
croyait et prêchait les formules trinitaires dont les érudits
catholiques autres que lui nient universellement qu’elles aient le
moindre lien avec la Bible ou avec les enseignements du Christ.
Ladaria, « La question de la validité du baptême », pp. 6-7. [22] Justin Martyr, Dialogue
avec Tryphon 60, ANF 1:227. [23] Justin Martyr, Dialogue
avec Tryphon 56 et 58, ANF 1:223-24 et 225. Voir Justin Martyr, Première
Apologie de Justin 13, ANF 1:166-67. [24] Richard P. McBrien, Catholicism, éd. rév., San Francisco,
HarperSanFrancisco, 1994, p. 489. [25] Irénée, Contre les Hérésies
2.28.8, ANF 1:402. Dans leur note 2, les éditeurs précisent que ce
passage est clairement un exemple de « la subordination du Fils »
au Père. [26] Richard Hanson, « The Achievement of Orthodoxy in the Fourth Century
A.D. », dans The Making of Orthodoxy: Essays in Honour of
Henry Chadwick, dir. de publ. Rowan Williams, Cambridge, Cambridge
University Press, 1989, p. 153. Je remercie Barry R. Bickmore
d’avoir attiré mon attention sur cette source. [27] Henry S. Bettenson, The Early Christian Fathers, trad. Matthew J.
O'Connell, Londres, Oxford University Press, 1956, p. 330. [28] Pour les catholiques, le
Saint-Esprit a été défini comme étant « la communion
ineffable du Père et du Fils », « l’amour mutuel et réciproque
entre » eux et la « douce félicité du géniteur et de
l’engendré ». Pour la branche occidentale de l’Église, le Saint-Esprit procède de
« l’amour réciproque entre Père et Fils ». Ainsi, son
origine, selon le catholicisme, est à la fois le Père et le Fils. Walter Kasper, The God of Jesus Christ, trad. Matthew J.
O'Connell, New York, Crossroad, 1984, pp. 215-16. Pour
les catholiques, une distinction doit être faite entre la façon dont le Fils
procède du Père et celle dont l’Esprit procède du Père. Il a été
objecté que si le Fils procédait de la même manière que le
Saint-Esprit, il y aurait deux Fils, chose que les catholiques
rejettent. Toutefois, l’Église d’Orient affirme que l’Esprit
n’est pas la relation ni l’amour que Dieu et le Christ partagent.
Il a plutôt été comparé au souffle de Dieu. Quand je parle,
c’est mon souffle qui rend mes paroles accessibles à mon auditoire.
Jésus est la Parole de Dieu, mais le Saint-Esprit est ce qui rend la
Parole accessible au monde. Il « procède du Père, est
communiqué par l’intermédiaire du Fils, et est reçu par toute la
création », id., p. 217. Par conséquent, dans l’Église
d’Orient, l’Esprit ne tire son origine que du Père. Voir George Mastrantonis, The Nicene Creed: Introduction
and Interpretation, St-Louis, Mo, OLOGOS, 1960, p. 13. Ce
désaccord est resté sans solution depuis des siècles. Et cependant
on laisse subsister une divergence de vues aussi flagrante concernant
la nature de Dieu entre les deux confessions sans que cela ne
disqualifie les baptêmes orthodoxes, alors que les différences entre
les conceptions catholiques et mormones ont été jugées
inacceptables par ceux de Rome. [29] « Pourquoi le baptême
mormon n’est pas valide »; Ladaria, «La question de la validité
du baptême » pp. 1-3. [30] « Vatican Decides to Rebaptize Mormons » [31] Anthony Sherman, « Baptism », dans HarperCollins Encyclopedia of
Catholicism, p. 133. [32] Carl S. Hawkins, « Baptism », dans Encyclopedia of Mormonism,
1:92. [33] John Gee, « La Trahison des Clercs: On the Language and Translation of
the Book of Mormon », critique de New Approaches to the Book
of Mormon: Explorations in Critical Methodology, par Brent Lee
Metcalfe, Review of Books on the Book of Mormon, 6/1, 1994, p. 76, italiques
ajoutés. [34] Sherman, « Baptism », p. 137. [35] Voir, par exemple, Joseph F. Wirthlin, « Christians in Belief and Action »,
Ensign (novembre 1996), p. 72; James E. Faust, « The Great
lmitator » Ensign, novembre 1987, p. 36; Dallin H. Oaks, «
The Aaronic Priesthood and the Sacrament », Ensign, novembre 1998,
p. 39; Boyd K. Packer, « Washed Clean », Ensign, Mai
1997, p. 10. [36] Sherman, « Baptism », p. 137. [37] Id., p. 135; voir Lars Hartman, « Baptism », dans The Anchor Bible
Dictionary, dir. de publ. David Noel Freedman, New York,
Doubleday, 1992, 1:583-594. [38] Dans « Pourquoi le baptême
mormon n’est pas valide », le père Ladaria cite la prière de baptême
chez les saints des derniers jours en ces termes : « Ayant
été mandaté par le Christ, je te baptise au nom du Père, du
Fils et du Saint-Esprit ». Par contre, dans « La question de la
validité du baptême », p. 5, il se rapproche de la vraie prière:
« Ayant reçu l’autorité par Jésus-Christ, je vous baptise au nom
du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. » [39] Sherman, « Baptism », p. 137. [40] Par exemple, certains utilisent la formule
« Je vous baptise au nom de Jésus » ou « Je vous
baptise au nom du Christ ». Les presbytériens des États-Unis
ajoutent « enfant de l'alliance » à leur formule de baptême
de manière à indiquer ce que le converti devient. Riverside Church,
à New York, a ajouté à la fin de sa formule de baptême « un
seul Dieu, notre Mère à tous », de manière à éviter de ne
nommer Dieu qu’en termes masculins. Voir Ruth C. Duck, « Baptismal Formulae in East and
West », dans The New Dictionary of Sacramental Worship,
dir. de publ. Peter E. Fink, Collegeville, Minn., Liturgical Press,
1990, p. 124. Le rite
de baptême de l'Église orthodoxe emploie la formule: « Le
serviteur de Dieu [on dit le nom du catéchumène] est baptisé au nom
du Père – Amen [la personne est alors immergée dans l'eau] – et
du Fils – Amen [la personne est de nouveau immergée dans l’eau]
– et du Saint-Esprit, Amen
[la personne est immergée une troisième fois dans l’eau]. »
Comparer avec Mastrantonis, The Nicene Creed, p. 13. Ladaria
considère que puisque les membres de l'Église de Jésus-Christ conçoivent
les relations entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit autrement que
les catholiques, ils ne pensent pas à la même chose quand ils
baptisent. Cependant, comme nous l'avons déjà montré, les petits
enfants n’ont pas de « compréhension catholique » de la
nature de Dieu quand ils sont baptisés et l'Église orthodoxe reconnaît
ouvertement que sa compréhension des relations du Saint-Esprit avec
le Père et le Fils diffère radicalement de celle des catholiques.
Pourtant les baptêmes des deux groupes sont considérés comme
valides. Voir Ladaria, « Question de la validité du baptême »,
pp. 5-6. [41] Sherman, « Baptism
», p. 135. [42] Welch, lettre du 26 septembre 2001 : "
Il est significatif que c’est le problème de la croyance plutôt
que celui de l'autorité qui a complètement dominé la [position
catholique]. C'est sans doute ce à quoi il faut logiquement
s’attendre une fois que les catholiques acceptent de recevoir les
baptêmes protestants parce que, pour ce qui est de l'autorité, la
seule question pour les protestants est de créer une prêtrise de
vrais croyants. En admettant le point de vue protestant, l’Église
catholique fait une concession sur un des termes les plus importants
de la Réforme protestante, à savoir que l'autorité est basée
uniquement sur la croyance. On ne peut que se demander jusqu'où on
permettra à cette évolution de s’étendre. Si les pasteurs
protestants peuvent faire des baptêmes catholiques acceptables,
peuvent-ils également célébrer la messe ? Donner l’Extrême-Onction
? Célébrer les mariages catholiques ? Est-ce que cela ne veut pas
dire aussi qu’un couple catholique peut aller trouver un pasteur
protestant et se voir accorder un divorce que l'Église catholique
reconnaîtra ensuite ecclésiastiquement ?... Que les implications de
la nouvelle décision pour les catholiques ou les raisons
sous-jacentes à la position mormone aient été ou non clairement
comprises par ceux qui ont publié cette nouvelle déclaration
catholique, il paraît clair que la nouvelle proclamation catholique
peut représenter un pas plus grand dans l'histoire théologique
catholique que beaucoup de personnes ne le pensent ou ne le
voudraient. Cela peut déplacer le terrain de la conversation entre
catholiques et protestants mais ne fera qu’aiguiser l’attention
sur les prétentions mormones à l'autorité. Grâce à cette manœuvre,
les protestants se sont peut être fait un allié œcuménique, mais,
ce faisant, ils n'ont peut-être rien fait d'autre qu’ouvrir la
porte pour permettre aux saints des derniers jours d'attirer davantage
l’attention sur ce qu'ils croient être le problème fondamental et
crucial. » [43] Thomas F. Stransky, « Decree on Ecumenism », dans HarperCollins
Encyclopedia of Catholicism, p. 401. Ce décret a été proclamé le 1er novembre 1964 par le pape Paul VI. [44] Voir Thomas
d’Aquin, Summa Theologica, 3e partie, Q. 73, R. 3. [45] Stransky, « Decree on Ecumenism », p. 401. [46] Decree on Ecumenism 1.3, dans Austin Flannery, dir. de publ., Vatican
Council II: The Conciliar and Post-Conciliar Documents, nouvelle
éd. rév., Northport, N. Y, Costello, 1992 , pp. 455-456. [47] Ladaria lui-même reconnaît que « les
erreurs de nature doctrinale ont toujours été considérées comme
suffisantes pour mettre en doute la validité du sacrement du baptême...
La validité du sacrement ne dépend ni de la sainteté personnelle de
l'officiant ni du fait qu'il appartient à l'Église [catholique]. »
Ladaria,
« La question de la validité du baptême » p. 1. [48] Une sous-section d’Unitatis
Redintegratio, dans Flannery, Vatican Council II, pp.
483-501. [49] Section 10, dans id., p. 487. [50] Section 13a, dans id., p.
488. [51] Section 13b, dans id. [52] Duck, « Baptismal Formulae », p. 123. En
outre, contrairement à ce que dit Ladaria, il n’y est pas question
de cfe que l’on doit nécessairement avoir à l’esprit lorsque
l’on baptise. [53] Voir, par exemple, « Le
Christ vivant : le témoignage des apôtres » Église de Jésus-Christ
des Saints des Derniers Jours, Le Liahona, avril 2000, pp. 2-3;
Heidi S. Swinton, I Know That My Redeemer Lives: Latter-day
Prophets Testify of the Savior, Salt Lake City, Deseret Book, 1990
; Stephen E. Robinson, Are Mormons Christians ?, Salt Lake
City, Bookcraft, 1991, pp. 2, 4, 7, 33, 71-72, 111-14. [54] Edward I. Yarnold, « Baptism, Theology of, » dans New Dictionary of
Sacramental Worship, p. 119. [55] Sherman, « Baptism», p. 138. [56] Yarnold, « Baptism, Theology of », p. 119. [57] Ad Gentes 1.9; voir aussi Lumen Gentium
2.17; Geffrey B. KeIly, « 'Unconscious Christianity' and the
'Anonymous Christian' in the Theology of Dietrich Bonhoeffer and Karl
Rahner », Philosophy and Theology 9, automne-hiver 1995, pp.
117-49; Karl Rahner, « Anonymous Christianity and the Missionary Task
of the Church », IDOC lnternazionale 1, 4 avril 1970, pp. 70-96;
Maurice Boutin, « Anonymous Christianity: A Paradigm for
Interreligious Encounter? » Journal of Ecumenical Studies
20/4, 1983, pp. 602-29. [58] Rahner, « Anonymous Christianity », pp. 75-76. [59] Ce point de doctrine sonne
le glas de l’argument de Ladaria qu’en plus d’utiliser la
formule appropriée, les saints des derniers jours doivent avoir la
« même chose à l’esprit » que les catholiques et la même
compréhension de la nature de Dieu. Au contraire, l’enseignement
catholique officiel insiste exactement sur l’inverse. [60] Elizabeth McDonough, « Congregation for the Doctrine of the Faith »,
dans HarperCollins Encyclopedia of Catholicism, pp. 354-355. [61] Voir Canons 337-41, Code of Canon Law: Latin-English Edition,
Washington, D.C., Canon Law Society of America, 1998, pp. 107-9, et
Richard P.McBrien, « Conciliar Constitution » dans HarperCollins
Encyclopedia of Catholicism, p. 362. [62] Richard P. McBrien, « Decree » dans HarperCollins Encyclopedia
of Catholicism, p. 401. [63] Hans Küng, « Ecumenical Council » dans HarperCollins
Encyclopedia of Catholicism, p. 456. [64] Richard P. McBrien, « Conciliar Declaration » dans HarperCollins
Encyclopedia of Catholicism, p. 399. [65] John M. Huels, « Code of Canon Law » dans HarperCollins Encyclopedia
of Catholicism, p. 326. [66] Michael O'Keeffe, « Encyclical » dans HarperCollins
Encyclopedia of Catholicism, p. 465. [67] Canon 749:1-3, dans Code of Canon Law, pp. 245-46. [68] Canon 752, dans Code of Canon Law, p. 247. [69] Canon 754, dans Code of Canon Law, p. 248. [70] Mims, « Catholics Demote LDS Baptism ». Je
trouve intéressant qu’alors qu’il va dorénavant rebaptiser les
anciens saints des derniers jours qui se convertissent au
catholicisme, le magistère catholique ne va pas en arrière pour
baptiser les saints des derniers jours qui se sont convertis au
catholicisme avant que ce document ne soit mis en circulation. N’y
a-t-il pas là des implications sotériologiques ? [71] Cecil White, interview avec
l’auteur, 25 juillet 2001. [72] Kevin McMorrow, lettre à
l’auteur, 2 septembre 2001. [73] Mims, « Catholics Demote
LDS Baptism »; voir Ladaria, «La question de la validité du baptême », p. 4. [74]Mims, « Catholics Demote LDS Baptism ». [75] « Vatican Decides to Rebaptize Mormons » [76] Id. [77] Mims, « Catholics Demote LDS Baptism ». [78] Je dois à la vérité de
dire que les catholiques n’approuveraient pas l’utilisation que je
fais du terme rebaptiser, puisqu’ils n’acceptent qu’un seul baptême.
On ne peut donc être baptise qu’une seule fois dans toute sa vie.
Tous les autres événements appelés « baptême » sont
des falsifications qui se cachent derrière le terme sacramentel de
baptême. De ce fait, quand quelqu’un est excommunié de l’Église
catholique puis y retourne, il n’est pas « rebaptisé ». [79] Lumen Gentium 2.10; Voir Richard P. McBrien,
« Priesthood of AIl Believers » dans HarperCollins
Encyclopedia of Catholicism, p. 1051; Frederick I. Cwiekowski, «
Priesthood » dans HarperCollins Encyclopedia of Catholicism,
pp. 1049-1050. Ladaria,
«La question de la validité du baptême », p. 2, explique :
« Même les non-catholiques peuvent célébrer valablement le Baptême...
N’importe qui peut baptiser à condition que l’intention soit
correcte. » [80] « Les missionnaires de
l’Église sont actifs dans beaucoup de pays ayant une population
catholique importante, particulièrement en Amérique latine. L’an
dernier, par exemple, les missionnaires mormons ont enregistré 32 000
conversions au Brésil. » « Vatican Rules on Baptism Issue: Mormon Converts Must Be Baptized
Again, Catholic Church Says », San Jose Mercury News, 28
juillet 2001. [81] Rahner, « Anonymous Christianity », p. 87. [82] Richard D. Draper, Opening the Seven Seals: The Visions of John the
Revelator, Salt Lake City, Deseret Book, 1991, p. 80. [83] Neal A. Maxwell, But for a Small Moment, Salt Lake City,
Bookcraft, 1986, p. 133. [84] Bruce R. McConkie, Mormon Doctrine, 2e éd., Salt Lake City,
Bookcraft, 1979, pp. 715, 723.
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